ees eee 16, Le Soleil de Colombie, 9 Aoftt 1974 z — ” Contre ae la famine ~4 UNiverselle par H.G. Dion SUITE ET FIN. Et les autres cultures? La révolution verte, pour ce qui est du blé, fut restreinte aux blés de panification du printemps. Les travaux effectués au CIMMYT sur les blés durs servant a faire les pates et lasemoule dans la région de la Méditerranée et de |’Afrique du Nord ont prouvé que les résul- tats obtenus avec les blés de panification étaient également possibles avec les blés durs. Cer- tains pays ont déja accéléré leur production grace a ces nouvelles variétés. La mise au point du ‘‘triticale’’ fait également partie du pro- gramme que le CIMMYT réalise en collaboration avec |’Université du Manitoba qui a fait oeuvre de pionnier, en Amérique du Nord, dans la mise au point de ce croi- sement entre le blé et le seigle. On espére que le triticale com- bleral’écart ecologique qui existe entre, d'une part, la famille céréa- liére que forment le blé, l’orge et le seigle et, d’autre part, les sorghos et les millets, et qu’il per- mettra d’étendre la production céréaliére a des régions encore peu exploitées. Déja, le triticale s'est avéré la culture la plus pro- ductive dans certaines parties de Ethiopie et sur les plateaux infé- rieurs de |’Himalaya. : Le CIMMYT vient tout juste d’en- treprendre pour l’orge des tra- vaux visant a en accroitre la valeur nutritive et, comme il l’a fait pour le blé, le rendement. On ne peut malheureusement pas parler, dans le cas du mais, d’une véritable amélioration, sauf en Amérique du Nord et en Europe, étant donné que la culture des variétés hybrides oblige le culti- vateur a acheter de nouvelles semences chaque année. Il va sans dire que les agriculteurs de subsistance et les petits agricul- teurs qui viennent a peine de pénétrer dans une économie de marché s’accommodent mal . d'une telle pratique. Le CIMMYT a récemment mis au point une nouvelle variété hybride trés pro- metteuse pour laquelle !’on n’a pas besoin d’acheter de nouvel- les semences chaque. année. Il est probable que, dans un an ou deux, il se produira, a partir de Amérique latine et de-l’Afrique, une révolution verte fondée sur la culture du mais. Au lieu d’étre un aliment de qualité inférieure par sa teneur en acide aminé, la nouvelle variété constitue une source de protéines de premier ordre; il en résultera une amélio- ration sensible du régime alimen- taire et, partant, de la santé de millions de personnes pour les- quelles le mais est l’aliment de base. Le millet et le sorgho constituent la base alimentaire de millions de personnes dans les régions semi-arides, comme les zones sahélienne et soudanaise qui sont trop seches pour la culture du blé et de |l’orge. Ces deux céréales n’ont toutefois pas joui du méme intérét chez les cher- cheurs de sorte qu’elles sont tou- jours au méme stade de dévelop- pement que le bié |’était il y a cin- quante ans. Depuis un an, elles font toutefois l’objet de recher- ches a ‘‘l'Institut international de recherche sur les cultures des régions *tropicales semi-arides”’ (ICRISAT), a Hyderabad, en Inde. Les chercheurs ont bon espoir d’obtenir un succés aussi remar- quable qu’avec le blé. Le manioc, les pois chiches, les pois cajans etles pommes de terre font égale- ment l'objet de recherches inten- sives dans diverses stations de recherche. De la viande pour les riches L'avenir est prometteur quant a la production agricole, mais que dire des sources animales de pro- = Statistique Canada La revue du blé Les exportations totales de blé (y compris. la farine en, équivalent de blé) des quatre principaux pays exportateurs au cours de la période aoiit-mai de la présente cam- pagne agricole se sont élevées a 1,509.3 inillions de boisseaux, soit une baisse de i4% par rapport a la période correspon- dante de année derniére. Les exportations de ces pays en mil- lions de boisseaux sont les suivantes (les exportations de lannée demiére sont entre parenthéses): Etats-Unis, 972.6 (994.6); Canada, 3304 (464.3); Australie, 167.7 (175.8); et l’Argentine, 38.6 (113.3). Les stocks de blé détenus par ces quatre pays exportateurs au 1! juin 1974 et destinés a l’exportation ou aux reports ala fin de leur campagite agricole respec- tive se sont établis 4 1,101.2 millions’ de boisseaux, soit une baisse de 6% par rapport 4 l’année derniére. Les stocks étaient les suivants, en millions de boisseaux (les stocks de la période correspondante de l’an dernier . sont entre parenthéses): Canada, 498.8 (477.7); Etats-Unis, 281.6 (563.1); Australie, 201.8 (68.6); et l’Argentine, 119.0 (65.8). Pour plus de renseignements, commander le numéro de juin de 1974 de La revue du blé (22-005, 40c./$4). : Emploi, gains et durée du travail En mai, les gains hebdomadaires moyens se sont élevés dans l’industrie canadienne a $174.92 ce qui représente une augmen- tation de 10.2 % par rapport 4 la période correspondante de 1973 ($158.75). Selon les premiéres estimations, les gains hebdomadaires moyens ont été les plus élevés en Colombie-Britannique ($197.64), suivie par l’Ontario ($179.67), l’ Alberta.($175:10), le' Québec ($170.41), le Manitoba ($161.24), la Saskatchewan ($158.85) et la région de l’Atlantique ($150.99). : Les gains hebdomadaires moyens se sont répartis au cours du mois de mai comme suit: les mines ($233.45); trans- ports, communications et autres services publics ($199.79); industries manufac- turiéres ($181.70); finances, assurances et affaires immobiliéres ($172.40); com- merce ($139.51); services ($125.06). Les gains horaires moyens ont été de $5.40 dans les mines et de $4.27 dans les industries manufacturiéres. Pour plus de renseignements, commander le numero de mai de Emploi, gains et durée du travail (72-002, 55c./$5.50), ou s’adresser a M.R. Ouellette (613-992-5613), Division du travail, Statistique Canada, Ottawa K1A OV2. Gain horaire moyen | dans |’industrie canadienne $ 7.00 6.00 : Comtnictine 77 a 5.00 pry f 2A Paes a = en ger eth Pr gt \ 2.00 LULL 1970 1971 1972 1973 1974 Source: Employment, Earnings and Hours (72-002) NOUVELLES PUBLICATIONS Canada 1974 Védition de 1974 de la publication modéle annuelle de Statistique Canada vient tout juste de paraitre et fait encore honneur a la réputation dont elle a toujours joui comme l’un des périodi- ques les plus appréciés au Canada. Cette brochure de 335 pages expose les progrés récents réalisés dans le do- maine économique, social et culturel au Canada et trace un portrait rétrospectif complet mais concis de notre pays. Magnifiquement illustré, Canada 1974 contient quelque 250 photographies dont 150 en couleurs réalisées par les meilleurs photographes canadiens ainsi que des articles rédigés par des spécialistes reconnus dans de nombreux domaines. On a imprimé au total 133,000 exem- plaires (98,000 en anglais et 35,000 en francais) qui seront distribués au Canada et a J’étranger. On peut se procufer Canada 1974 dans certaines librairies et a Information Canada. Chaque exemplaire cotite $2.50. Une décennie des finances de l’enseignement, 1960-69 En 1969, le montant des dépenses con- sacrées 4 l’enseignement s’est élevé 4 $6.6 milliards comparativement a $1.7 milliard en 1960. Statistique Canada a dressé un tableau financier de l’enseignement pour les années 1960 a4 1969 en indiquant la provenance et lutilisation des fonds a tous les niveaux d’enseignement depuis la maternelle jusqu’a l’université. Le volume spécial contient également des comparaisons avec les années 1950, des chiffres préliminaires ou estimatifs portant sur les reste de l’année 1974 et une liste des activités culturelles donnant un apercu historique statistique de Venseignement au cours des demiéres années. : Commander la publication Une décennie des finances de l’enseignement, 1960-69 (81-560, $3.50), ou s’adresser a M. Yvon Fortin, direc- teur ou a M, Anthony Horvath (613-995-9710), © Division de l’éducation, des sciences et de la culture, Statistique Canada, Ottawa K1A OT6. téines: la viande, le lait et les oeufs? Nous pouvons d’ores et déja prévoir que les produits de l’élevage a la conversion de pro- téines végétales en protéines ani- males (dont le rendement n’est que de 25 p. 100) deviendront toujours plus chers si on continue J d'utiliser a cette fin des proven- des qui pourraient servir d’ali- - ments pour I’homme ou des ter- res sur lesquelles on pourrait cul- tiver des denrées que les humains pourraient consommer. Parmile bétail, les ruminants con- tinueront de jouir d'une place pri- vilégiée a cause des vastes superficies du globe dont ils sont seuls a pouvoir tirer une maigre pature. De plus, ils ont l’avantage de pouvoir convertir l’urée, qui 4 est produite industriellement, en: ; protéines animales tandis que les porcs et la volaille doivent absor- ber des protéines végétales. Nous pouvons donc nous atten- dre a voir plus de boeuf, de mou- ton et d’agneau sur le marché et relativement moins de volaille et de porc. Comme par le passé, les populations des pays nantis et les classes aisées des pays pauvres continueront de manger de la viande. L’an 2000 qui, avec son cortege de problémes, constitue le sujet — de cet article, représente un point critique. La terre devra alors nourrir 3 milliards de personnes de plus. Il est probable que nous pourrons nous alimenter aussi bien ou aussi mal que nous le faisons actuellement et que le sort des pays en voie de dévelop- pement se sera amélioré. Mais aucun pays ne peut envisager l'avenir d’un oeil optimiste s’il ne fait pas le nécessaire pour régle- menter sa population. Pris globa- lement, l'accroissement démo- graphique continu méne au désastre. Notre planéte n’est pas extensible a l’infini. Nous exploi- tons déja pratiquement toutes les superficies que nous sommes en 4 mesure de mettre en valeur; il ‘9 faudra donc compter, a l'avenir, sur une productivité accrue. || 3 nous sera peut-étre possible de : la doubler dans les 26 prochaines ' années, apres quoi l’accroisse- ment ralentira sensiblement et vA deviendra de plus en plus cod- teux. L’idée d’avoir a nourrir 12 milliards de personnes en |’an 2020 n’est-elle pas alarmante? cneildai dpi, La vie des affamés est dure et E brutale, aussi courte que féroce. 4 En_baissant le taux de natalité, on assure-une meilleure vie a une population réduite. La procréa- tion de la race humaine ne doit pas nécessairement prendre des proportions catastrophiques, | mais il faut y mettre un cran d’ar- rét rapidement sinon il sera trop tard.O M. H.G. Dion est conseiller spécial de l|'ACDI pour I’agri- culture. ‘ LIVRES De plus en plus nombreux... L’ONU vient de publier deux ouvrages offrant plus de 1 300 pages de données et de statis- tiques sur la population mon- diale qui comprenait 3.782 mil- liards d’hommes au milieu de ; 1972. Le “United Nations De- | mographic Yearbook, 1972” $22 US) rapporte que la popu- lation mondiale s’accroit de 2 p. 100 par année et que’ 56.8 p. 100 de cette’ population est asiatique. Le volume _!| de “The Determinants and Conse- quences of Population Trends” ($24 US), présente des décou- vertes majeures sur les rela- tions entre les tendances démographiques et les facteurs sociaux et économiques et donne en référence plus de 7 000 ouvrages sur Ja démogra- phie. On peut obtenir ces deux publications a la Section des j ventes, Nations unies, New | York, N.Y. 10017. - > ABONNEZ-VOUS “gOLEIL” $7.00 par an -