4, Le sack de Vancouver, 25 mai 1973 "NON MATS Been coe CéST_“ A 0007 cA CULTURE ¢ Zap VOUS TENTERA PAS. DE_PARLER -, DAUTRE Senet des 1. “On _n’écrit_pas pour pas: ser le temps... et se fair {oS Se ee des amis”. Si on est engagé au niveau du ventre, si onse dit qu’il faut que les franco- colombiens s’épanouissent, on censure toutes les idées - ou remarques qui pourraient . répandre la discorde. Le‘'il faut se tenir entre nous’’, re- vient toujours 4 l’esprit; n est-il pas nécessaire pour une collectivité qui veut changer sa condition de ci- toyens de deuxiéme classe de rester unie 4 tout prix : A tout prix, non ; pas siona lV’impression qu’il y a des choses qui ne tournent pas rond. 2. oF est: ce qui ne _va_pas rond % Il n’y a pas eude par- race réelle au congrés. Les participants ont vécu trois jours avec l’appréhen- sion constante d’étre hors d’ ' ordre.’ Le congrés nous a dé- gus, non pas seulement par- ce que le sang nouveau a éte rejeté, on le savait d’avance, pas seulement parce que la moitié des résolutions étaient anti-constitutionnelles et qu’ il aurait fallu les rejeter au niveau des ateliers, pas seu- lement parce que lundi per- ‘sonne ne semblait trop com- prendre ce qui se passait, ce qui m’a surtout décu, c’est qu’on a fait semblant que tout allait bien. ay ae L’écart entre les idées qu’on entretient sur soi méme et la réalité de |’ interaction avec son milieu peut nous mener dans une si- tuation pénible. L’animal qui perd contact avec les réali- tés de son terrain disparaft. 4a io iy ‘ Sy 7 hie ¥ v are AF. 2 oh aa Lhe Tg 0, 3:FORCE VIVE =. : Sauf pour le document prépa- ré cette année par le comité d’éducation, on est demeuré muet. Il faut que la fédéra- tion soit plus qu’un bureau avec une liste de noms, elle doit devenir une force vive dans le milieu. A mot cou- vert, on entend quelque fois quelqu’un dire ‘‘certains membres de la communauté canadienne-francaise vivent dans le XIXéme siécle ayant été coupes du courant prin- cipal d’évolution . de notre culture. Que faire / Commu- nication impossible + 4.Ce serait de rendre un mauvais service au secréta- riat de la fédération que de tout laisser passer et de ne rien dire. Premiérement, le $50,000 en animation devrait payer aussi pour des anima- teurs 4 temps partiel dans les associations, 14 of on en a vraiment besoin. La ten- dance a4 la centralisation (‘hors de la fédération point de salut’’) risque de provo- quer 1’éffondrement. La fé- dération est un organisme encore sclérosé ; l’incapa- cité de rejoindre les jeunes est le meilleur symptome que l’on perd contact avecla réalité. Quand une associa- tion est pertinente, quandel- le est activement engagée dans le changement, elle at- tire les jeunes. Il faut vivre au vingtiéme siécle. — EO con res | 73 | Ss. SE PARLER C’etait la premiére fois que j’assistais A une réunion ou le ‘‘plancher’’ comme on dit, ne pouvait faire de proposi- ‘tions.Recouvert par une car- casse de procédures qui vi- siblement les impression- nait,les gens ne sont finale- ment rien dit. Les plus vieux effrayés par les jeunes, les cheveux longs ont ressorti toutes les marottes du bon vieux temps, la preuve qu’il faudrait peut-étre que les gens se parlent davantage. | pRRLEZ-~Moi oe J D ome “ 6.EMOTIONS Se parler, c’est dire ce que l’on pense. On peut parler pour négocier, ou pour in- terroger l’autre, mais ‘‘se parler’’ c’est franchement se dire mutuellement ce que l’on pense. Voici. La fédération ce n’est pas que le secrétariat, c’est aussi nous autres. Nous cro- yons dans des temps meil- leurs, on croit a l’epanouis- sement de notre culture. On y, travaille, salaire pas sa- laire. perions- nous trop é- motifs! C’est que 1l’on amal. r— (Eh sen7 bes” PIED Sux, j mar reTITS Re) ers ‘ p24) ! 7. ACTE DE On a aussi mal A compren- dre. qu’une . collectivité... accepte. de disparaitre dans le ridicule. Méme si on ne s’est pas parlé, il faut fai- re comme si l’on ne voyait pas... Comme si l’on ne voyait pas qu’aux élections, il n’y avait plus que 79 per- sonnes ( en fait, j’en ai compté 69, mais pour étre certain...) ; pas surprenant: on a fait pendant de longs moments niaiser les gens dans une procédure qui les étouffait. Quand deux franco-colombiens se dépla- cent pour se parler, c’est un_acte de foi _en la pos- sibilité de s’é@panouir sur les bords du Pacifique. Nous y croyons toujours,de la méme fagon que Quesnel et les au- tres y croyaient il y a un siécle. 8. CONCILIATION Nous avons de la chance, V’abbé Therrien est un des seuls hommes qui pourrait concilier toutes les ten- dances. Il faut d’abord com- prendre la porté. historique de ce qui se passe en Co- lombie , et ce n’est que si l’on comprend I’histoire ‘qui se fait ici que l’on peut sortir de ce climat de pourissement. Quand les gens vont nulle part, ils se piétinent .les uns les autres; qu’une ouverture se produige.. et tous les grou- pes*Gussitét dans le chan- gement une amélioration in- dividuelle et collective des conditions générales de vie. C’est ce que nous souhai- tons pour tous les franco- colombiens et tous les hom- MCS: (EE Nest Qu'UN DEOAT \ceemares Le péev SY. ~ @ 7 LE CONGRES POUR RAPPEL J’invite vivement les con- gressistes 4 nous faire par- venir, EN TOUTE HATE, leurs impressions encore toute frafches sur les dif- férents aspects du congrés ainsi que les photos parti- culiérement réussies ou o- riginales, pour que nous puissions, éventuellement, les insérer dans le journal. IMPRESSIONS.... BRIEVEMENT’ Le congrés fut pour moi une expérien- ce unique, passionnante, trés instructive et enrichissante spécialement au niveau des relations humaines RECONNAISSANCE Com- me je l’ai déclaré devant l’assemblée, j’ai le sen- timent que le secrétariat de la Fédération a fourni un travail administratif trés constructif, surtout si on veut bien tenir compte de sa récente réorganisation. Pas besoin d’un grand effort d’i- magination pour deviner le caractére décisif du rdle assumé par son directeur général, malheureusement pour nous démissionnaire, Roger Fournier. INTERVENTION DECISIVE Conscient d’anticiper, j’ai- merais souligner l’im- portance de 1’allocution pro- noncée par Kathleen RUFF, nouvelle directrice de ‘la Commission’ des Droits des Personnes Humaines (sic!) Il est fort possible que je m’aventure un peu loin, mais il me semble qu’elle était venue rappeler 4 des cana- diens leur vocation essen- tiellement démocratique 4 l’échelon mondial et aux franco-colombiens, le rdle politique actif et original qu’ils pouvaient jouer dans ce cadre. Elle invitait ces derniers 4 ne jamais cesser de lutter pour la reconnais- sance pratique de leurs droits 4 un épanouissement harmonieux dans tous les do- maines et elle les invitait a ne pas oublier qu’ils pou- vaient, par la méme occa- sion, aider des minorités encore plus défavorisées dans leur combat pour la survie ( par ex. dans le cas fort tragique des mino- rités amérindiennes autoch- tones du Canada) ou pour une émancipation plus com- pléte. On se demande évi- demment quelle serait la li- berté d’un groupe qui fer- merait les yeux sur la pros- tration, l’insécurité ou 1’an- goisse d’un autre groupe alors que l’ingrédient essen- tiel demeure toujours la per- sonne humaine dépouillée d’étiquettes. Par gentillesse, elle était venue nous le dire en fran- ¢ais , avec beaucoup d’hu- TMOUL e+e _2 1 Seatiens accieelet ienanissatheds PR OTe eS i Ry A. a a il SN Ee Se ne eee eee eee