ae Bh fe. SU Ea BCS ey et tt tet nen tata etn . Renaissance Folk dans |’Hexagone par Ernst Eder pt La musique folk a le vent en poupe, et avec elle tout un mouvement contemporain de chanson qui tourne réso- lument le dos aussi bien aux modes pop d’origine an- glo-saxonne, un peu fati- guées ces derniers temps, qu’aux ‘‘variétés’’ imposées par un show-business 4 la peau dure. Actuellement se développe en France un véri- table ‘‘folk-revival’’ enpar- tie comparable 4 ce que les Etats-Unis et la Grande- Bretagne ont connu il y a une dizaine d’années, et ce n’est pas trop tot. Ce réveil quelque peu tar- dif, mais désormais évident, on en avait eu des signes avant-coureurs que seule une minorité de passionnés avait su remarquer jusque récemment. En 1964, Lio- nel Rocheman langait au Cen- tre Américain du Boulevard Raspail le premier ‘‘hoote- nanny’? hebdomadaire. Cette formule de spectacle collec- tif, semi-improvisé, avait déja fait ses preuves depuis que Pete Seeger et Woody Guthrie l’avaient inaugurée voici plus de trente ans aux Etats Unis. Rocheman sut l’adapter au contexte fran- cais et il aida ainsi 4 se faire connaftre des chan- teurs et musiciens dont cer- tains ont, depuis, fait leur chemin, tels Alan Stivell, Roger Mason, Steve Waring, Graeme Allwright. Les pre- miers enregistrements de Graeme Allwright, juste- ment, annoncérent la couleur dés 1966: oui, il était possi- ble d’adapter A la chanson francaise le meilleur esprit du folk américain: une inser- tion sociale de la musique, des textes riches mais dé- pourvus de tout hermétisme, un humour et une mélancolie sous-jacents. Cependant, il fallut attendre le premier festival francais de musique folk, 4 Lambesc (Bouches-du-RhOdne) en.aoftt 70, pour voir se déevelopper un véritable mouvement co- Steve Waring et Roger Mason hérent, et non plus une som- me de fortes personnalités éparses: désormais, tout le monde pouvait jouer d’un instrument, chanter et dan- ser, sans avoir besoin d’étre ‘¢professionnel’’. Le folk re- devenait ce qu’il n’aurait jamais dQ cesser d’étre: une musique que les gens fabri- quent eux-mémes et échan- gent spontanément entre eux, non plus pour consommer, mais pour s’exprimer direc- tement. Au festival folk sui- vant (Malataverne, prés de Montélimar, mai 71), ilyeut presque trop de monde et l’on faillit retomber dans I’ a Ere — orniére des festivals pop: vedettariat, spectateurs passifs, etc. Pour éviter le piége de la facilité, l’Association Folk Song International, qui avait organisé les festivals de Lambesc et de Malataverne, ne réitéra pas l’expérience en 72. A laplace, elle organi- sa: ou suscita un peu par- tout en France des stages d’apprentissage des instru- . ments traditionnels ainsi que des animations de rues ou de villages, et des opéra- tions de collectage de la musique traditionnelle sur le terrain, avec l’aide des po- pulations paysannes. Les musiciens d’origine urbaine s’y prétérent joyeusement et Pierre Toussaint quitta son poste de président de 1?7AFSI pour se mettre lui- méme A jouer du violon, du dulcimer et de la guitare, 4A collecter dans les campa- gnes et 4 chanter avec toute sa famille. . : Pendant ce temps l’activité des ‘‘folk-clubs’’ se déve- loppa considérablement: 4 Paris, le TMS, le Bourdon puis la Vieille-Herbe donné- " rent l’exemple d’une activité fructueuse. Un ‘‘folk-club’’, sur un modéle fort répandu outre-Manche, fonctionne trés simplement: un petit local of 1’on se réunit cha- que semaine avec une assis- tance relativement réduite (40 A 50 personnes est le nombre idéal) pour jouer et chanter chacun 4asontour, sans programme préétabli. Quelquefois, un invité étran- ger de passage donne une sorte de mini-récital et la soirée se termine imman- quablement par une impro- visation collective. Le Bourdon s’occupe acti- vement d’enregistrer et de produire artisanalement des disques de musique tra- ditionnellement (ils préfé- rent éviter le terme de ‘¢folklore’’, par trop péjora- tif dans ce pays) sans but — 7 : ierre Toussaint et sa famil A le Le Soleil de Vancouver, 30 novembre 1973, 7 lucratif, s’agissant d’une musique généralement mé- prisée par les firmes phono- graphiques ‘‘classiques’’, 4 1’exception du Chant du Mon- de qui lui consacre aumoins deux séries notables: ‘‘Spé- cial Instrumental’’ et ‘*Le Nouveau Chansonnier Inter- national’’. Ce bref tour d’horizon ne serait pas complet sans évo- quer l’importance des mou- vements de la chanson bre- tonne et occitane, aux- quels des livres ont d’ail- leurs été consacrés récem- ment. Jusqu’A présent, le mouvement breton est plus muri mais aussi, peut-étre, moins cohérent que son ho- mologue occitan. La musique celtique a été largement re- mise A l’honneur par Alan Stivell et de nombreux au- tres groupes moins connus, mais trés actifs en Breta- gne, tandis que dans le sil- lage de Glenmor, une chan- son politique bretonne pre- nait corps avec Gilles Ser- vat, Evgen Kirjuhel et bien d’autres. Gweltax AR Fur, vannetais d’origine, tente quant 4 lui de concilier les soucis naguére opposés de la recherche musicale et du ‘““message’’ des textes.Son premier 33 tours (‘‘Chants Celtiques’’, Atlantic 40500) est trés encourageant 4 cet égard. En Occitanie jusqu’a présent, presque tous les chanteurs sont concernés avant tout par le refus de la colonisation A laquelle ils opposent des revendications culturelles, économiques et politiques trés preécises. Pour J’instant, Joan-Paul Verdier est le seul chanteur occitan A s’étre décidé, dans un souci d’efficacité, a pro- duire un 33 tours commer- cial (‘‘Occitania Sempre’’, Phillips 6325 033) tandis que la plupart de ses confréres se distribuent et se produi- sent eux-mémes par !’inter- médiaire des disques Venta- dorn. , Reste la chanson frangaise ou francophone faite, par la force des choses, 4 Paris. Celle-ci, pour peu que l’on se donne la peine de s’in- former ailleurs que par le canal ronronnant des radios débiles, se porte de mieux -en mieux. Il n’est plus né- cessaire, aujourd’hui, de chercher aux Etats-Unis des modéles~ de chanteurs- ur- bains-contemporains: ceux-. ci existent en France, de plus en plus nombreux, qu’ils soient Américains franci- ses (Steve Waring, Roger Mason, Jack Treese, David McNeil) ou Frangais de nais- sance (Frangois Béranger, Jean-Max Brua, Jacques- Emile Deschamps, Jacques Bertin...). (SS eae rae ores ee ote ema Un jour, Bernard Shaw travail- lait dans son jardin. Une passante, prenant le célébre auteur irlan- dais pour un jardinier, |l’‘inter- pella : — Y a-t-il longtemps que vous travaillez chez les Shaw, mon brave homme ? — Vingt-cing ans, Lady, répon- dit Shaw. — Et ils vous paient bien ? — Non, plutot mal... Juste ma nourriture et mon entretien. — Voudriez-vous venir travail- ler chez moi ? Je vous donnerai - beucoup plus que cela. — Je ne suis pas libre. Je suis engagé & vie chez les Shaw. — Mais c’est l’esclavage ! — Non, Lady, c’est le mariage. Je suis l‘epoux de Mrs Shaw. & VANCOU- VERTEMENT Ensuite, conclusion bien logique d’une surutilisation et d’une surconsommation, sans cesse grandissantes, et de 1’exacerbation des pas- sions politico-économiques, socio-religieuses et des do- minantes socio-historiques, on assiste A la raréfaction naturelle et artificielle, si- non au tarissement 4 plus ou moins bréve échéance, de nos sources d’énergie. Ces forces vitales qu’on retrouve sous de nombreu- ses formes et qui se pré- tent A de multiples utilisa- tions, ont recu des noms qui décrivent bien leur ori- gine: énergie mécanique, ci- nétique, thermique, géother- mique, chimique, aéromo- trice, marémotrice, nuclé- aire et thermonucléaire, pé- trochimique. Dans la perspective, qui s’ offre aux yeux de l’observa- teur perspicace, que ces dif- férentes sources d’énergie ne trouveront plus d’applica- tion pour des raisons majeu- res, comme leur disparition, préservation de l’environne- ment, il faudra donc décou- vrir une énergie de rempla- cement qui puisse répondre aux normes et auxexigences de la nouvelle société en de- venir. Or, énergie solaire offre pour ainsi dire une source inépuisable pour satisfaire les immenses besoins de 1’ humanité. Ceci réglerait les questions d’ordre écologique d’une fa- ¢on absolue, car les problé- mes de la pollution qui nous affligent en ce moment dis- paraftront d’office. Déja, des savants de nom- breux pays se penchent surla question: et essaient de ré- soudre les problémes et de - mettre au point les techni- ques qui permettront Il’utili- sation massive et économi- que de cette force éminem- ment vitale qu’est le soleil (celui de la création, bien en- tendu!). Espérons qu’ils y réussi- ront et que l’humanité bril- lera d’un nouvel éclat sous les effets bienfaisants de 1’ astre du jour. Et j’en viens donc 4 abor- der cette force de caractére dont nous devrions, nous francophones, faire preuve dans nos activités. Il s’agit pour nous de gal- vaniser nos énergies pour susciter ces mouvements de l’Aame et du coeur qui font la grandeur de tout étre hu- main. Développons donc chacun, dans le tréfonds de nous- méme pour commencer, une philosophie du mouvement qui nous poussera 4 1’action et A réaliser les choses qui feront de la francopho- nie en C.B. autre chose qu’ un mot qui sonne creux. Qu’un seul mot d’ordre nous inspire et nous fasse sortir de notre torpeur: il faut que ¢a bouge! Le Soleil ne demande pas mieux que de se faire 1’écho de toutes les bonnes velon- tés et d’appuyer incondition- nellement toutes les initia- tives qui se manifesteront. En somme, comme le di- sait Victor Hugo: ‘‘Que peu de temps suffit pour changer toutes choses!’’. } it itn i fit at igi pin Si pl i i fii, i he a yp aii i et, A it al A lt - a ll