collaboratrice au #ene eve Sib dey Le Soleil de Colombie, vendredi 22 avril 1983 PALS 6 A oS ot che hor Py | - 15 Lettres, arts et spectacles Un auteur par semaime Francoise Gaudet-Smet (Louise Richard) (1902- ). Journaliste et poéte, née a Sainte-Eulalie-de-Nicolet. E1- le fait ses études primai- res a Sainte-Eulalie et a Wotton, puis son cours d’ins- titutrice a I’'Ecole normale de Nicolet (1917-1919). Secré- taire au magasin général de ses parents et organiste a l’église paroissiale, ce n’est qu’en 1927 qu'elle entreprend 8a carriére de journaliste 4 La Parole de Drummondville. Elle collabore ensuite 4 La Tribune de Sherbrooke, puis au Canada. Elle devient alors secrétaire d’Olivar Asselin et journal L’Ordre. En 1936, Armand Létourneau l’engage comme rédactrice du Journal de Vagriculture, hebdomadaire dont le tirage dépasse a l'épo- que 150,000 exemplaires. Le ministére de 1’Agricul- ture du Québec fait appel a ses services pour Le Bulletin des agriculteurs. Elle quitte son poste a la chute du régime libéral, en 1936. Toutefois, en 1938, elle met sur pied une revue Paysana, éditée a Drummondville par Gérard Veilleux et dont le tirage men- suel se situe a environ 10,000 exemplaires. Elle dirigera cet- te revue jusqu’en 1949. Aprés le décés de son époux, elle collabore, tour a tour, au Devorr, a La Presse, au Nouvelliste, a La Tri- bune, aux Actualités agrico- les, au Foyer rural. En méme temps, elle anime de nombreuses émissions a la radio et A la_ télévision: CKAC, Radio-Canada, Telé- Métropole, aux réseaux de télévision de Sherbrooke et de Trois-Rivieres. Elle parcourt, en voyage d’étude, une tren- taine de pays a travers le monde. Elle donne des cours a la CECM et a l'Université du Québec. a Trois-Riviéres et mérite de nombreux prix: du Lieutenant-gouverneur de la province; Médaille papale Bene Merentt; Trophée CHLT-TV; Meritas; Prix de la S.S.J.B. de Sherbrooke. Elle publie des: recueils de poésie et des textes dramati- ques: “En ce soir-la” (1945), “Notre-Dame de 1l’Attente” (1954), “Ma Belle” (1955). D'aprés Francois-Albert An- gers, l’oeuvre de Mme Gau- det-Smet est “authentique- ment et inconditionnellement du terroir, c’est-a-dire, d'ici.” OEUVRES Derriére la scéne, Ditscours d'enfants, Heures d’amour, Affaires de famille, Ractnes, M’en allant promener, Tentr maison, Albums Courtepoin- tes et Potntes-Folles. — Deux soeurs, deux actrices, deux orphelines. Le premier film qui fera leur gloire associera ces trois qualités. Les soeurs Tiernon seront lan- cées... “Traditions”, c’est cela, histoire de quatre généra- tions de comédiens, passant des planches de Broadway aux studios d’Hollywood au début du cinéma parlant; une fa- mille bouleversée par des dra- mes personnels et les secous- ses de l'histoire, la Grande Dépression, la § Deuxiéme Guerre Mondiale, celle du Vietnam, Véruption du fémi- nisme.. Les Tiernan, c'est une fa-- mille qui sous les feux des projecteurs cache en chacun des zones d’ombre et de désespoir, une famille qui a ~ force de jouer oublie d’étre vraiment, qui s'écartéle entre deux continents, épousant a la fois l’‘Amérique et le monde artistique de» Londres et de Paris. Une famille pourtant qui finit par se retrouver autour de ses impulsions, autour du cinéma, du théatre, de l’écri- ture, des galeries d’art, de la création. Cette gloire, arrachée a chaque génération _ plutét qu'héritée, ce clinquant, ces limousines somptueuses, ces personnalités bouillonnantes exercent une fascination éton- nante sur le lecteur, pourvu qu'il joue le jeu lui aussi. Certes, certains dialogues mé- riteraient d’étre plus subtils — ou alors c’est la traduction — certaines scénes auraient pu étre gommées, mais néan- moins le résultat est la: on est pris, on tourne les pages avec ‘teur niest que cela: ‘*Traditions’”’ par Alan Ebert et Janice Rotchstein fébrilité. Plus qu'un simple roman — roman ambitieux de plus de 400 pages — “Traditions” est un reportage, du journalisme d’investigation, vécu a partir de l’existence m4me du héros; Immergé brutalement dans le monde du spectacle, le lecteur cétoie les uns et les autres comme de vieilles connaissan- ces. Il a désormais l'impres- sion de les connattre. Il comprend aussi que ces idoles ne sont pas forcément recommandables. Vivant dans un duplicata du monde ‘ réel, ces comédiens font diffi- cilement la distinction entre eux et leurs réles. N’existant que pour jouer, ils jouent a _exister.. Comme tous les pas- sionnés,, ils ne savent pas ce qu'est la réalité, Les personnages les plus équilibrés du livre sont d’ail- leurs ceux qui laissent tomber le septiéme art. Un mot encore: vous qui ne vous remettez pas de n’avoir pas fait carriére 4 Hollywood, lisez cé livre! Vous y appren- drez, oh surprise, qu’un ac- un acteur... Mare Girot © Aux éditions Libre Expres- Sion - 1983 - 408 pages - $16.95. Armand Lanoux Armand Lanoux est mort. Il était agé de soixante-cing ans. Membre de l’Académie Goncourt depuis 1965, il avait obtenu le prix “Interallié” pour Le Commandant Watrin et le Goncourt pour “Quand la mer se retire”. Pacific Ballet Theatre Des oeuvres originales Par Cynthia Ashton Un francophone de Van- couver est en train de devenir bien connu dans le monde du ballet. Il s’appelle Renald Rabu, chorégraphe et direc- teur artistique du _ Ballet Theatre du Pacifique (Paci- fic Ballet Theatre). Depuis quelques années Rabu a créé des oeuvres trés originales pour sa compagnie, ‘Tune ‘Pierrot’ (avec la musi- que de Vivaldi) lui a fait ga- gner en 1980 le Lee Award pour la meilleure chorégra- phie au Canada. ‘Pierrot’ et d'autres ballets _de Renald Rabu seront pré- sentés au Queen Elizabeth Playhouse cette semaine, les 21,22 et 23 avril a 20h00. Chaque soir il y aura un programme différent. “C'est ce que nous voulons faire’, dit Raby, “étre une compagnie de répertoire”. Les ballets de Rabu qui seront présentés sont: ‘Pierrot’ (21 avril) , ‘La Création d’Eve’ (22 avril) et ‘Forever Judy’ (23 avril). Il y aura aussi la premiére mondiale d’une oeu- vre nouvelle de Rabu, ‘Hu- manic Mechanic’ (avec la Musique du groupe ‘Split Enz’) qui sera présenté cha- que soir. Egalement chaque soir il y aura des oeuvres de deux autres chorégraphes, ‘Pas de Quatre’ par Sir Anton Dolin (fondateur du Festival Ballet de Londres) et une autre pre- miére, “Tidescapes’, par Carvajal de San Francisco (avec la musique du compo- siteur moderne japonais, To- ru Takemitsu) . Sir Anton Dolin est cet hiver a Vancouver pour ap: prendre son ballet a la compa- ‘gnie (un divertissement du 19@me_ siécle pour quatre ballerines de ce temps). Car- los Carvajal est arrivé a Vancouver il y a quelques semaines et il sera 1a le soir de louverture pour voir la pre- miére de son ballet, qui concerne les mouvements et le rythme de l’océan. Le ballet nouveau de Rabu est sa déclaration au sujet de l’age mécanique dans lequel nous vivons aujourd'hui. ‘Quand Vhomme se sert d'une machine, il devient une machine. Ce ballet est pour deux hommes qui forment une sorte de machine. C’est pour ¢a qu’on l’appelle ‘Hu- manic Mechanic’. La musique est trés vive et bruyante et il y a deux autres danseurs qui portent les lumiéres. En effet, les techniciens sont devenus une partie de l’action.” dit Rabu. Renald Rabu est né a Spi- ritwood, Saskatchewan. Il a étudié le ballet avec le Ballet San Francisco, puis il est devenu membre de la compa- gnie Les Grands Ballets Cana- diens & Montréal. Mais un accident sur scéne, ici 4 Van- couver, lui a fait couper court sa catriére de danse quand il s'est blessé au dos. Mais ce désastre s'est retourné en no- tre faveur car Rabu _— est revenu ici quelques années plus tard comme directeur artistique du. Théatre Ballet du Pacifique: “Aprés l’accident, je n’avais plus envie de vivre”, dit Rabu et je ne pouvais plus danser. Mais Mme Chiraieff des Grands Ballets a insisté pour que je commence a enseigner aux étudiants de l’Ecole de Danse des Grands Ballets. Puis j'ai commencé a faire des chorégraphies et c'est ainsi que j'ai trouvé mon ‘destin’.” Rabu a eu une autre ren- contre avec le destin dans les montagnes prés de Banff en Alberta. Depuis quelque temps il avait l'idée de créer un ballet nouveau au sujet de ‘La création d’Eve”, un “woodcutting”. d'un. artiste Chimchian, Roy Vickers, mais il n’avait pas trouvé a cette €poque | la musique pour son ballet. “Ce jour-la, je conduisais a travers les montagnes prés de Banff et jiai entendu cette musique si belle sur Radio- Canada. J’étais si fasciné que jai arrété mon auto pour 3 écouter la musique, et j'ai su immédiatement que c’était la musique pour ‘La Création da’ Eve’. ” La musique était “Flos Campi’’ du compositeur an- glais, Vaughan Williams (qui _ était présentée par l’Orchestre Symphonique de Vancouver et.le Vancouver Bach Choir la semaine derniére a 1'Or- pheum) et cela lui a permis de terminer la chorégraphie de ‘La création d’Eve’. Lthistoire de ce ballet est une légende des Indiens Hai- © da qui croyaient que le cor- beau était le premier étre du monde, que l'homme et la femme avaient été créés par lui. Alors, dans ‘La création d'Eve’, nous | commencons avec le corbeau (dansé par Gaetan Masse) qui devient, ensuite, l‘homme. Le réle d’Eve est dansé par Charie Evans. | Le vendredi soir, avec ‘Eve’ il y aura aussi le ballet ‘Wee- wis’ de la chorégraphe Améri- caine Margo Sappington (qui a signé la chorégraphie du film ‘Hair’). ‘Pierrot’, la nuit d’ouvertu- Suite page 16 Au Vancouver East Cinema Truffaut deux fois Les 25 et 26 avril, le Vancouver East Cinema pré- sente deux films de Fran- cois Truffaut: “Le dernier métro” et “La femme d’a cété”. “Le dernier métro”, avec Catherine Deneuve et Gérard Depardieu est un long-métra- ge sur le théatre et l'amour Au Vancouver East Ciné- ma, Commercial et 7éme, les 25 et 26 avril a 19h30. “La femme da cété”, dra- me d'amour entre Gérard Depardieu et Fanny Ardant, deux anciens: amants qui se retrouveront. ndant l'occupation alle- Au Vancouver East Ciné- La & Ris ema, les 25 et 26 avril a 21h50. Deux films de Raoul Fox “Hubert Bédard”’ HUBERT BEDARD, ‘“Faiseur dinstruments de musique”: un film chaleureux et origi- nal sur un artiste plein d’hu- mour et internationalement reconnu. Un Canadien “fai- ur” de clavecins. La premiére partie du film nous le fait découvrir a Paris, chez lui et au Conservatoire de Musique, ainsi qu’au Chateau de Maintenon, prés de Char- tres. Nous apprenons alors avec lui ce qu’est l'art de la restauration et de la fabrica- tion des clavecins, tandis que le célébre claveciniste Ken- neth Gilbert donne un apercu historique de l'instrument. Dans la deuxiéme du film, nous suivons l’évolution de sa carriére. Son enfance a Ottawa, ses études au Conser- vatoire de Montréal, ainsi que sa participation au Festival de Stratford sous la direction de Sir Laurence Olivier. Hubert Bédard, réfléchis- sant avec nous sur ses passé, présent et avenir. Bref, et comme il le dit si justement lui-méme: “Un homme qui fait des choses sérieuses, mais qui ne se prend pas au sérieux”’. “Fernand Séguin’’ Fernand Seguin, “Prix Kalin- ga” - au mitan de ma ute. Un film biographique sur le plus connu des vulgarisateurs scientifiques dans le domaine des communications, M. Fer- . nand Seguin, qui a recu le Prix Kalinga 1977,-la plus haute distinction scientifique. Ce film plein d’humour et de chaleur humaine, nous fait découvrir tout autant l’hom- me que le communicateur scientifique. Il retrace les éta- pes importantes de la carriére de M. Séguin ainsi que celles de son enfance. Un film a ne pas manquer pour tous ceux qui s'intéressent a la révolu: tion des consciences. Au Centre Culturel coisa: bien, 795 rue Heather, jeudé 28 avril @ partir de 19h00. Entrée kbre. "LES FILMS DE_LA SEMAINE LMS DE LA SEMAINE CHUREQCECURECOEREECEUREEEECEOERESEEUOEE vUS PAR ‘GASTON, “Lone ne Wolf McQuade” ke he Bs €§ Avec en- gee ; Norris, David Carradine, 2 bara Carrera, “Leon = ad. Kennedy. Mise-en-scéne: Steve Carver. Un film dans lequel la vio- lence est & la vedette, Lone Wolf McQuade se présente bien que n’étant qu'un wes- tern des temps ! J.J. McQuade (Chuck Norris, an Sie * Eye), inspecteur de police du Texas un peu différent des autres, devient l’instigateur d'une en- quéte cherchant a dépister un véritable réseau de exportant clandestinement de l’équipement appartenant a l'armée des Etats-Unis. Le chef de la bande, un certain Rawly Wilks (David Carradine) , arrive aprés quel- ques incidents violents envers McQuade, a kidnapper la fille du policier en l’exilant au Mexique. Le reste du film ne tient qu’aux bagarres, aux conflits, aux armes et a la compétition entre le corps eax * oe et le clan de la pégre od McQuade obtiendra sa revanche. *- Chuck Norris, champion mondial de karaté excelle dans des films ne traitant exclusivement que d’arts mar- tiaux; il se trouve dans ce film confronté 4 un Carradine qui se prétend aussi fort et rapide. Tous les deux en donnent plein la vue a des spectateurs avides de films oi régne la violence. La réalisation ne fait ressor- tir aucune émotion, aucun sentiment de la part des inter- prétes. De plus, la musique (de style Ennio Morricone) composée pour ce film ne semble pas étre en accord avec l'intrigue principale. Bref, Lone Wolf McQuade ne projette rien de plus qu'un peu d'action dans laquelle l'un ne cherche qu’a casser la gueule de l'autre. Joue aux cinémas Capitol 6, Lougheed Mall et Willow- brook 6. Suite page 16 * NRE Oe CSR asi lag ie Sa a SN MG |< SaaS Ns a RR Gath UR a a BE ect es Gann ee