Le SOLEIL M BIE SS J DE VOL. 20 NO. 46 VENDREDI 25 MARS 1988 = ONDATEUR . ANDRE PIOLAT Le Soleil de Colombie 980 rue Main Vancouver, C.B. V6A 2W3 Canada Hebdomadaire : 30 cts Courrier 2éme classe Second Class Mail no. 0046. Rapport annuel du Commissaire aux langues Officielles LaloiC-72 etle programme des langues officielles Le Commissaire aux langues officielles du Canada, D’Tbervil- le Fortier, a soumis au Parlement son Rapport annuel pour l’année 1987. Il y constate que le bilinguisme officiel a conservé un large appui du public au cours des derniéres années et que le projet de loi C-72 sur les langues officielles: traduit clairement Vengage- ment ferme d’agir pris par le gouvernement. Quoique la ae des organismes édéraux soit restée dans l'ensemble assez terne en 1987, - les derniers mois de l'année, les signes d’un regain de leader- ship fédéral qui donnent a penser que l’'adoption rapide du projet de loi C-72, aprés un a 03 approfondi, selene ra arelancer le programme des langues officielles. Ils’est dit convaincu au cours de -sa conférence de presse que le Canada s’oriente en 1988 tant a Ottawa que dans les provinces vers une reconnaissance accrue de sa dualité linguistique et une amélioration du sort de ses minorités. A l'heure de l’entente du lac Meech et de la ratification possible de Taccord sur le libre-échange avec les Etats-Unis, il estime qu'il est particuliére- ment opportun de réaffirmer les valeurs nationales et de leur consacrer l’attention et les ressources nécessaires. M. Fortier souligne dans son rapport que le projet de loi C-72 ne change pas les_ régles fondamentales du_bilinguisme officiel. Il déplore que plusieurs des critiques dont il a été l’objet aient reposé sur des malentendus. Ce projet de loi consolide les régles existantes en un seul texte et met a la disposition de ceux qui devront les appliquer un guide plus rigoureux. Il s’agit essentiel- lement d’un instrument qui permettra de mieux défendre les intéréts légitimes des deux communautés linguistiques qui en ont toutes deux besoin. Selon le Commissaire, «ce projet de lot proclame que les drotts linguist:- ques seront pris au sérieux. La Lot actuelle a permis de nombreuses réalisations mais son application a souvent souffert de _ _laisser-aller et de tiédeur. Ce ne sont pas simplement les particu- liers ou certains groupes qui en subzssent les conséquences, mats Vensemble du pays.» D’aprés les statistiques sur la langue maternelle tirées du recensement de 1986, il semble que la tendance 4 la polarisation se poursuive, le francais étant davantage parlé au Québec, et Vanglais, ailleurs. La situation n'est peut-étre pas aussi simple mais ces résultats soulignent Turgence d'un appui fédéral- provincial soutenu’ et concerté aux minorités francophone et anglophone, et de dans l’esprit de _Yentente du lac Meech. ‘a relevé dans _ Dans ce rapport, portant sur l'année 1987, le Commissaire se réjouit du fait que les tribunaux aient rendu des décisions plus favorables en matiére de langues officielles et s’attend a ce que la Cour supréme soit appelée a prononcer des jugements qui feront jurisprudence. I] recon- nait, par ailleurs, |’attitude généralement plus ouverte et réaliste de la plupart des provinces a l’égard des besoins de la minorité. Avec l’appui attendu du gouvernement fédéral, elles se montreront sans doute plus disposées 4 améliorer le sort linguistique de leur minorité. La promesse faite par le gouvernement de renouveler et diintensifier ses efforts pour soutenir le bilinguisme officiel souléve deux grandes questions. Premiérement, est-il lui-méme en mesure d’amener de nom- breux organismes fédéraux Aa respecter la Constitution et la Loi? Deuxiémement, dispose-t-il des moyens voulus pour appli- quer, sans tarder indiment, les régles plus rigoureuses du projet de loi C-72? La contribution fedérale a Yimplantation du_bilinguisme officiel, en dollars constants, a connu, sur huit ans, une baisse globale. Les fonds destinés a l’éducation ont plafonné et les subventions aux minorités ont diminué légérement. Certains programmes sont au bord de la crise, les ressources ne suffisant plus 4 répondre aux demandes plus légitimes. L’examen et la planification de l’interaction des divers volets du programme (désignation des postes, dotation bilingue, formation linguistique,. etc.) accusent également du retard. Le Commissaire recom- mande fortement de mieux prévoir J’interaction de _ ces Suitepage 2 ma proposé ce Radio- Télévision Michel Lacombe, un esprit régional a la téte de Radio-Canada Directeur des _ services is de Radio-Canada en Colombie-Britannique depuis le ut du mois de mars, Michel Lacombe entame son mandat avec opti et compte bien faire entendre fort la voix francaise de sur la Céte du Pacifique. Par Patrice Audifax. Entré 4 Radio-Canada comme chef des émissions éducatives et d'affaires publiques 4 Ottawa en 1974, M. Lacombe est devenu adjoint au directeur du Service de l'information a Montréal en 1977, et rédacteur aux Affaires publiques en 1979. Depuis 1982, il occupait le poste de chef des émissions socio-culturelles a Montréal, position qui lui a notamment permis de travailler en étroite collaboration avec les grandes chaines de télévision européenne. C'est donc un homme qui a déja tout un passé professionnel qui se trouve maintenant a la barre des services francais de Radio- Canada en Colombie-Britanni- que. Fort de cette expérience acquise dans l’est, M. Lacombe n’est pas pour autant dépourvu du sens des régions. Loin de la! «Lorsque l’on poste a Vancouver, je n'ai fait ni une, nt deux», dit-il, «j’az accepté tout de suite.» Certes, il s’agit la d’une promotion et d’un tremplin dans sa carriére, mais M. Lacombe n’a pas attendu d’étre sur le terrain pour développer un esprit régional dont il aura maintenant tout le loisir, soit de nous faire partager, ou soit encore d’en apprécier les limites. Quand on lui demande de définir son réle de directeur des services francais de Radio- Canada en Colombie-Britanni- que, il répond d’emblée «mon mandat est de produire des émussions qui soient le reflet des richesses de la Céte Ouest.» Voila qui augure bien! «ii faut consolider la qualité des émis- stons d&ja existantes», dit-il, «et augmenter les émissions régiona- les et celles qui sont diffusées sur Vensemble du réseau.» A cet égard, M. Lacombe envisage d’ouvrir la production- TV aux compagnies extérieures. «Il faut sortir de la production- maison et diffuser des émissions venant de maisons de produc- tion», dit-il. «Ceci devrait permettre au milieu cinémato- graphique d’étre plus présent et plus créatif.» Radio-Canada étant le diffuseur, les maisons de production pourraient obtenir des subventions de Téléfilm- Canada. Ainsi, tout le monde y trouverait son compte, a commencer par le téléspectateur. Donc, on nest loin de la léthargie des derniéres années ou «because» les coupures budgétai- res, la direction des services francais de Radio-Canada se contentait, le plus souvent, de limiter les dégats. Suite en derniére page SOMMAIRE . 7 sur 7, information 2 . D’une place a l'autre 3 . Théatre 4 - Exposition, musique5 — ee . Voyage 11 . Les petites annonces 15 est partout, Jean-Claude Boyer! A la fois page 11 et en Inde. Quelle santé