notre ville Affaires Municipales par le Conseiller Municipal, Harry RANKIN Pourquoi les compagnies pétroliéres américaines se trouvent-elles dans l’obliga- tion d’entamer les réserves de 1’Alaska dés maintenant? Les ingénieurs de l’armée américaine, eux-mémes, semblent incapables de dé- montrer des besoins bien précis. De toute fagon, en cas de pénurie, les Etats- Unis pourraient toujours augmenter leurs importa- tions de pétrole canadien. Pourquoi donc ne pas laisser le pétrole 14 of il se trouve pour l’instant 7 Les compagnies américai- nes ont mis en sommeil des centaines de puits en Al- berta. Pourquoi donc cette hate soudaine d’exploiter les champs pétroliféres de 1’ Alaska? Voila des réserves qui existent depuis des mil- lions d’années ; pourquoi ne pas les conseryer quelques années de plus ¢ Si toutefois il est décidé que le pétrole de 1’Alaska doit étre utilisé, pourquoi doit-il étre amené jusqu’a Cherry-Point dans 1’état de Washington pour y étre raf- finé? Pourquoi ne pas le raffiner en Alaska’ Il existe **]4-haut’? la main-d’oeuvre nécessaire, puisque, si je comprends bien, le chOmage est plus grave encore en Alaska qu’en C.-B.. Au pis- aller, le pétrole brut pour- rait étre transporte par pipe-lines 4 travers le Ca- nada. N’importe quelle solu- tion serait préferable aux {| énormes pétroliers de 120,000 tonnes. Un seul ac- cident peut dévaster une grande partie de nos cdtes pour des décennies et detels accidents sont inévitables, a. la longue. Si, en revanche,: le pipe-line devait étre adop- té, le Canada devrait poser certaines conditions. Ce pi- pe-line devrait étre la pro- priété du gouvernement ca- nadien, les frais étant récu- pérables par des droits ver- sés par les compagnies uti- | lisatrices. Il devrait, de plus, étre construit selon les normes canadiennes, aprés une étude sérieuse des ris- ques encourus par notre en- vironnement. Le Canada doit avoir 1’auto- rité nécessaire pour arréter le flot du pétrole, cela pour de bonnes raisons. Les Etats-Unis ne permet- traient pas 4 des compagnies etrangéres de construire 4 travers leur territoire des pipe-lines controlés par 1’é- tranger. Pourquoi les com-. pagnies américaines bénéfi- cieraient-elles de ce privi- lége au Canada, od elles se voient déja allouer trop de priviléges A l’heure pré- sente 9 Tout au long de sa sordide histoire, le cartel interna- tional du pétrole a toujours obtenu ce qu’il voulait, y | compris l’aide militaire des | gouvernements qui luiaper- mis d’atteindre ses buts quand les autres moyens é- taient impuissants. C’est la raison méme de la guerre au Moyen-Orient. C’est pourquoi aussi les Etats-Unis ont imposé une dictature au Venezuela. Il y a du pétrole également en Indochine, et ceci est l’un des facteurs expliquant la décision prise par le Pré- sident Nixon d’étendre la guerre. Cependant, méme cela change. Le consortium pé- trolier ne peut ignorer pour toujours l’opinion publique. Je pense que les compa- gnies pétroliéres peuvent étre contenues et que la menace d’un désastre éco- logique sur nos cOtes peut étre écartée, sides citoyens, en nombre suffisamment im- portant, décident d’exprimer fermement leur opinion. De tout en ville... ! par Edmonel Girault bonjour ! Voici le premier d’une série d’articles heb- domadaires ; je l’espére. Comme l’indique le titre, je vais essayer de parler de tout de ja. ville.et d’ailleurs. Mes propos se- ront innocents...d’intention. Si, par hasard, des person- nes se reconnaissaient au long de mes €écrits, soit grace A une description, soit par le nom, veuillez croire que ce ne serait que pure coincidence |... Réjouissez-vous, le fait frangais devient bigrement important 4 Vancouver. Pour soutenir cette déclaration vous n’avez qu’a lire le So- leil du 12 mars. Deux articles s’y trouvent, faisant le point sur deux ar- ticles parus dans ‘‘The Van- couver Sun’’ et dans ‘*The Province’’. Dans le premier, M. Aurélien Bouchard éclai- re la lanterne de tous quant aux intentions réelles de C.B.U.F.-F.M. et sa propre chandelle sur ses propos au sujet de Maillardville. John Condit du Province avait apparemment mal in- terprété son interlocuteur. Dans le deuxiéme, Jean Riou refait superficielle- ment une mise au point ‘quant 4 la situation du fait frangais en Colombie Bri- tannique. Un article de Ma- rian Bruce l’avait, semble- t-il touché A son point sen- sible, qui est d’étre opti- miste...dans la réalité. Merci Linda ! Merci Fran- gois ! Vous nous avez donné une librairie. A nous de vous donner raison d’avoir fait ce geste. **Chercher la femme’’ qui est un slogan célébre de no- tre société moderne pour ré- duire tous les problémes, pourrait devenir celui de toutes les associations fran- cophones 4 la recherche de nouvelles cotisations. Ces associations pour- raient lancer un concours a toutes les dames. Toutes les semaines, un billet de cotisation serait tiré ausort parmi les cotisantes. La ga- gnante aurait droit 4 passer une soirée en téte A téte avec notre plus bel homme provincial M. Bergamo. (Dans l’un des restaurants francais, bien sQr !). Etant donnée qu’il est devenu une personnalité publique, M. Bergamo ne pourra refuser cela ‘*4 la cause’’. N’étant pas 4 court de sug- gestions, je pourrais dire que Jacques Baillault serait Vorganisateur parfait pour un tel concours. Il nous a montré son savoir faire pour le concours du plus bel hom- me et serait le seul 4 pou- voir faire admettre A Monique Bergamo (la tendre épouse de notre plus bel homme) de se séparer de son mari une fois par semaine ! Il a été intéressant de com- parer derniérement deux ve- dettes de la chanson. Ces deux chanteuses sont pas- sées 4 une semaine d’inter- valle 4 la télévision. La pre- miére, Anne Murray, 4 la chafne CBC, et la seconde, | Monique Leyrac, 4 la chafne CTV. On peut dire actuellement que ces deux chanteuses sont les meilleures de tout le Canada. Si Monique Leyrac représente plus le Canada qu’Anne Murray, elle n’en}] ~ est pas moins un produit pur du Canada-Frangais. Anne Murray est l’étoile montante et exclusive du Canada-Frangais, poussée 4 grands renforts de publicité par la Télévision nationale, CBC... Le résultat de cette compa- raison est : si la quantité est en danger, la qualité de notre langue et de notre culture au Canada est en excellente santé. Merci Monique, ce fut trés rassurant. ‘Mon salut de la semaine 4 toutes les personnes de la province qui ne savent pas) que la station de radio fran- gaise (CBUF-FM). existe de- puis trois ans, et se plai- gnent de son absence 4 Van- couver. La sélection du “Bouquineur” Le Nouveau Roman n’est pas souvent 4 |’honneur. A la recherche d’un ordre de sensation neuf, il achéve la destruction des formes anciennes. C’est d’abord la mort du héros, c’est ensuite le refus de l’intrigue et de son dérou- lement logique. C’est aussi la negation de la psychologie et d’une soi-disant profon- deur des choses. Clos le répertoire des caractéres, close la galerie des gran- des Ames. Le Nouveau Roman a pour souci essentiel ce qui fait la spécificité de l’art ro- manesque : le langage. Aus- si, le mouvement de 1’écri- ture déborde-t-il celui des mythes ou des passions. C’ est peut-étre bien pourquoi il ennuie le lecteur, ou |’ écrivain, habitué A voir le monde sous 1]’aspect conven- tionnel, signifiant ou ab- surde, demandant toujours une grille pour déchiffrer le monde et prenant le ro- man, non pour un art, mais un ‘‘drug-store’’ Les plus représentatifs, parmi les romanciers fran- gais de cette tendance, sont Robbe-Grillet, Butor, Sar- rante, Beckett, Pinget, Si- mon, tous accessibles au Bouquineur, la Librairie-Galerie francaise 1141, Davie (687-5936). (Propriétaire: J. Bauché) HOTEL DE FAMILLE. DANS LE CENTRE—VILLE Prix spéciaux d’hiver: Par jour Par semaine $ 4.00 $ 18.00 Avec bain, par jour $6.50 Avec bain, par semaine $36.00 IV, LE SOLEIL DE VANCOUVER. 26 MARS 1971.