Surpéche au large de Terre-Neuve OTTAWA (AP): Le Canada Ee et la Communauté économi- ; que européenne se sont mis d’accord pour former un 4 comité afin de régler le conflit de la péche dans la région des Grands Bancs de i Terre-Neuve. : Des fonctionnaires des i deux parties auront jusqu’au 15 juillet pour régler les divergences qui portent essentiellement sur les quo- tas de péche. Le Canada et la CEE, qui regroupe douze pays européens, se _ sont engagés a respecter les principes de conservation et de gestion rationnelle des ressources dans la recherche d’un réglement. Le secrétaire d’Etat aux Affaires extérieures, Joe Clark, a indiqué en Chambre qu’il était important pour le Canada de convaincre les Européens de respecter le principe de la conservation des stocks. «Si /es pratiques de surpéche se poursuivent, ~ | ilnerestera plus de poisson uropéens» a dit M. Clark. i; Canada demande a la CEE, surtout a |’Espagne et au Portugal, de respecter les quotas de péche fixés par |’Organisation des péches de |’Atlantique du Nord-Ouest (OPANO) une organisation indépendante dont faisait partie l’Espagne et le Portugal avant leur entrée dans la CEE en 1986. Depuis , ce jour, laCEE s’est toujours opposée aux quotas de péche de IOPANO, avec comme résultat que les bateaux européens pratiquent une surpéche qui affecte surtout les pécheurs de la Nouvelle- Ecosse et de Terre-Neuve. ll y a quelques semaines a Bruxelles, le ministre Joe Clark et le premier ministre Brian Mulroney avaient ren-; contré le premier ministre d’Espagne Felipe Gonzales pour faire le point sur le dossier de la surpéche, et solliciter son appui. les..Canadiens.. et. les. Jean-Claude Boyer ies natale de Goethe, Il visite la maison de Pillustre podte... et vaus en donne un compte-rendu en page 11. Les Francophones hors Québec et I’article 23 OTTAWA (APF): L’avenir de . l'éducation en langue francaise dans des écoles contréiée et gérée par les parents francophones de l’exté- rieur du Québec, se joue maintenant devant les juges de la Cour supréme du Canada. Pour la premiére fois depuis l'adoption. de: la Charte cana-. dienne des droits et libertés en 1982, la Cour supréme du Canada devra se pencher sur linterprétation €@ donner a l'article 23 dela Charte qui porte sur les droits a |’instruction dans lalanguedelaminorité. La cause sera entendue le 14 juin. Compte tenu du grand nombre d'intervenants dans ce dossier, les plaidoiries des avocats devraient durer toute la journée. La cause Mahé et Bugnet, comme on l’appelle familiére- ment, oppose des _ parents francophones a_ laprovince de |’Alberta. Les _ parents demandent a _ la_ province d’établir des écoles francaises publiques, distinctes et sépa- rées dans la ville d’Edmonton, avec gestion autonome, classes homogénes, et programmes scolaires reflétant la culture francaise. Le 25 aodt 1987, la Cour d’appel de |’Alberta concluait que les _ Franco-Albertains avaient le droit a |’instruction dans leur langue et a leur train de nuit. Arrivé dans la ville conseil scolaire, mais que le droit de faire instruire les éléves dans des établissements d’en- seignement de la _ minorité, financés par les fonds publics, était sujet au critére du nombre. La Cour estimait a |’6poque que les francophones n’étaient pas en nombre suffisant pour exercer ce droit. Plusieurs organismes et gou- vernements se sont rangés derriére les parents Franco- Albertains. Le gouvernement du Canada, les gouvernements du Nouveau-Brunswick, de |’Onta- rio et du Québec, le Commissai- re aux langues officielles, l’Association canadienne fran- caise de|’Alberta, |’Association canadienne-frangaise de |’Onta- rio, |'‘Association francaise des conseils scolaires de |’Ontario, l’‘Association des enseignantes et des enseignants franco-onta- riens, et méme les organismes Anglos-Québécois _— Alliance- Québec et le Quebec Associa- tion of Protestant School Boards. Tous doivent intervenir en faveur des parents Franco- Albertains le 14 juin prochain. Le gouvernement du Québec a toutefois vivement été pris a partie par !’Association, cana- dienne-francaise de |’Alberta, a plus d'une semaine del’audition de la cause a Ottawa. En tournée d'information et de sensibilisation dans la belle province, le président de RFACFA, Georges Arés, a accusé Etat québécois de se ranger derriére |’Alberta et d’abandon- ner encore une fois les Franco-Albertains, en ne recon- naissant pas clairement le droit des Franco-Albertains a la gestion scolaire. Dans son mémoire déposé ala Cour supréme, le Procureur ‘général du Québec soutient que l'article 23 dela Charte «accorde ala minorité un droit de jouir d‘établissements — d'enseigne- ment qui reflétent un environne- ment linguistique propre a la minorité, et sur lesquels la . ~ minorité exerce un droit de regard». Or, les _ parents francophones de I’Alberta récla- ment un «droit de gestion». Le Québec soutient également que l’article 23 vise a accorder i SI Se ~ un «traitement juste et équita- ble», mais qu’au-dela de cette protection constitutionnelle des droits de la minorité, la compétence des provinces dans le domaine de_ |’éducation demeure entiére. «Les provin- ces peuvent aménager | ’étendue des contréles de la minorité», affirme encore le Procureur général. On ne s’entend pas non plus surladéfinition adonner au mot «établissement d'enseigne- ment» dont fait mention I’article 23. Pour le Québec, le mot établissement fait référence a une école, et on ne peut donner a ce mot un sens. qui comporterait «un droit de contréle et de gestion de structures scolaires». Autre- ment dit, un établissement d’enseignement n’est pas une commission scolaire. Devant la tournure' des événements, \’Association canadienne-francaise de |’Al- berta dénonce le manque de «compréhension, de compas- sion et de justice» du Québec envers les Franco-Albertains. La Fédération des francopho- nes hors Québec se dit «tres décue» de la position du Québec dans ce dossier. Dans un communiqué, la FFHQ indique qu’elle s’attendait a tout le moins ace que le gouvernement Suite en derniére page 16 JUIN 1989 Radio-Canada OTTAWA (APF): Pour sur- monter son manque a gagner, la Société Radio-Canada doit envisager toutes les possibili- tés, y compris la fermeture de stations. A deux mois de son départ de la présidence de la SRC, M. Pierre Juneau a brossé un sombre tableau de |’avenir de la société d’Etat devant !a Cham- bre de commerce de Calgary. Selon Pierre Juneau, le conseil d’administration devra étudier la possibilité d’éliminer les émissions de début de soirée aux stations régionales et métropolitaines, réduire la teneur canadienne aux réseaux de télévision, abolir Radio- Canada International, réduire la programmation culturelle cod- teuse ou éliminer de lagrille les sports amateur, supprimer les émissions locales aux stations de radio |’apiés-midi, fermer des stations, et méme vendre de la publicité au téléjournal! Pour Pierre Juneau, la situation est grave. Outre les compressions annoncées dans le budget Wilson, le pouvoir d’achat dela SRC sera réduit de 40 millions par année soutient- il. A cela s’ajoute les nouvelles taxes, comme la taxe sur les télécommunications et la nou- velle taxe minimale sur les grandes entreprises. Résultat: M. Juneau estime que la SRC fera face a un manque a gagner de 80 a 100 millions en pouvoir d’achat d'ici 1993-94. «// est injuste de prétendre que |'on peut encore couper dans les budgets de la SRC_ sans entrainer d’effets négatifs visi- bles». 7 ‘ 4... ‘ “ . ee a Rt A i a_i