WZ N SS O-Laeey elee Courrier de 2¢me classe Second class mail N° 0046 VOL 17 No 16 VENDREDI 10 AOUT 1984 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique 30 cents Kelowna Au cours des années, le Centre Culture] Frangais de l'Okanagan de Kelowna a réussi 4 ramasser quelques 28,000 dollars destinés, un jour, a acheter un édifice qui deviendrait un centre commu- _ nautaire favorisant les activi- tés du Centre culturel francais de l’Okanagan. On en a parlé longuement, mais on ne s’est jamais mis d’accord sur un édifice en particulier. De plus en plus, les membres _insis- taient sur l’achat d’un empla- cement pour le Centre. Du- rant l’année 1983, le Centre parrainaitle projet AJAK (As- sociation Jeunesse Active de Kelowna). Ce projet-jeunesse s'est servi réguliérement de _ Védifice KADAC au _centre- ville pour conduire leurs acti- -vités. L’association-jeunesse a fait beaucoup de bonne publi- ‘achat de cet édi centre communautaire fran- cophone. Au printemps 1983, l’exécu- tif a insisté sur l’achat d’un établissement et par une pro- position de la réunion du mardi 15 juin 83, M. Michel Martel a été désigné responsa- ble du “comité maison”, char- gé de trouver un emplace- ment. Monsieur Martel s’y est Par Laurent Richard Le Centre culturel francais de I vient de sacheter un édifice, une ancienne église luthérienne construite en 1949, qui a abrité plusieurs années KADAC [Kelowna and District Art Council]. Cette acquisition couronne un an d’efforts et de démarches que les francophones de Kelowna ont menés en collaboration avec la Fédération des Franco-Colombiens et le Secrétariat d’Etat. Le Centre francais achéte une église mis de bon coeur... On a examiné beaucoup de possibi- lités... mais, c'est l’idée d’acheter KADAC (Kelowna and District Art Council) qui a prévalu a l’assemblée géné- rale annuelle du 14 avril 1984, lidée avait gagné beaucoup d’esprits et il semblait y avoir un consensus pour acheter cet édifice. Le nouvel exécutif élu a cette assemblée s‘est mis tout de suite 4 la tache d’acheter un emplacement pour le Cen- tre. L’exécutif s’est réuni a plusieurs reprises et on est allé visiter plusieurs immeubles. Il y aeu deux réunions-informa- tion du membership en avril et mai. Finalement, a une réunion spéciale, le samedi 26 mai dernier, les membres du Centre Culturel Francais de l’Okanagan ont voté unani- mement en faveur d’une pre ™ position voulant qu’on achét ADAC comme édifice notre Centre. Pierre Germain et son exécutif ne se sont pas arrétés de courir depuis ce jour. C’a été toute une manoeuvre d'inter-urbains, de planifica- tion, de réunions, de relations publiques, de gymnastique bureaucratique, de recherche de fonds, de communications Suite en derni¢re page Débat Le Centre communautaire No 2 Par Jean-Francois Fournel L’étude de faisabilité pour un Centre communautaire a Vancouver, réalisée en juin dernier par Geneviéve Yétude d’Yves Bajard = n’avait jamais été rendue public en raison d'une rupture de contrat entre lui-méme et le comité consultatif: [Le Soleil du 4 mai, “Yves Bajard congédié”). Tout commence avec deux chiffres: 115, le nombre de personnes _interrogées par Geneviéve Lemarchand dans son étude de faisabilité pour un centre communautaire a Vancouver; et 15 millions de dollars, le coat maximum du centre envisagé dans le rap- port qu'elle a remis au comité consultatif 4 la mi-juin. Dans une lettre ouverte adressée au Secrétaire d’Etat (voir cour- rier des lecteurs, “Nous nous permettons de remettre en cause le professionalisme”) , des responsables d’associa- tions de Vancouver critiquent les conclusions de ce rapport et affirment que la question diinstaller une €école dans le centre communautaire, lais- sée en suspens dans le rapport de Geneviéve Lemarchand malgré 59% des personnes contre, est desormais totale- ment close. De plus, ils demandent a Serge Joyal de dissoudre officiellement le co- mité consultatif qu'il avait crée en janvier dernier. Selon eux, ce dernier comité n’a plus de raison d’étre puisque la mission pour. laquelle il avait été nommé - mener a bien une étude de faisabilité - a été dans leur esprit menée... a mal. Une nouvelle société Les signataires de cette lettre, qui participaient tous au fameux groupe de réflexion de Vancouver, figu- rent tous au sein de la toute nouvelle Société Franco- Colombienne pour le dévelop- pement des centre commu- nautaires francophones en Suite en derniére page Loisirs a’été ~ _LEGOLF, PAS SI SIMPLE Contrairement aux apparences, le golf est un sport d’élite. Mais les méthodes pour accéder au royaume des golfeurs sont tout compte fait beaucoup plus accessibles qu’on ne le croit. Par Jean-Francois Fournel “Un débutant a une. chance sur deux mille de frapper la balle correctement du __pre- mier coup”. Affirmation peu encourageante s'il en est, mais en la proférant, Louise _ Robert ne cherche a dégotter personne. Elle prévient sim- _ plement que son sport favori est beaucoup plus exigeant - qu’on ne l'imagine souvent. _ “Le golf est le sport le plus complexe que je connaisse, : explique-t-elle, le — fameux swing n’a rien d'un mouve- ment naturel pour le corps, - c’est un mouvement appris ~ par les muscles qui sont connus pour étre. des organes sans mémoire. Or, les muscles d'un bon joueur doivent con- naitre par coeur au moins une quarantaine de mouvements un peu plus le candide qui prenait le golf pour un sport de retraités, Louise Robert asséne le coup de club ga- gnant: “La marge d’erreur entre un bon et un mauvais coup est pratiquement inexis- tante”. Ca y est, je suis convaincu, tous les bons golfeurs de- vraient étre engagés d’office a la N.A.S.A., ow ils feraient d’ailleurs des envieux parmi les techniciens qui ne peuvent sénorgueillir de neuf siécles de tradition. En effet, la golf a fait son apparition pour la premiérefois dans les alentours de 1100. A Jlépoque, on lappelait paganica! du latin pagus (paien) en référence aux Romains qui jouaient déja a mettre une balle dans un trou avec un baton cent ans avant Jésus-Christ. Bref, aprés presque mille ans d’his- toire et d’interdictions succes- sives des rois d’Ecosse qui trouvaient le tir a l’arc beaucoup plus utile pour leurs guerres, le golf a massivement traversé ]’Atlantique au début du vingtiéme siécle en appor- tant dans ses bagages environ 600 réglements différents tou- jours en vigueur aujourd'hui. Bien sar, il y a le r€glement de base, ne jamais prendre trop de temps pour jouer un coup sous peine de retarder le groupe suivant, mais ces ré- gles, une véritable étiquette en somme, peuvent porter aussi bien sur les trois fagons de sortir une balle d'un buisson ou d’une piscine ou bien sur le type de club qu’on Suite en derni¢re page Les avions militatres et civils survolant la Nouvelle Ecosse et ses alentours ont été mts en état dalerte permanent durant le mois. de juillet. Ils n’avaient pourtant ni missile soviétt- que ni Boeing coréen a redouter, mats tout stmple- | ment un matelas d’eau, _ gonflé a UVhélium pour les besoins d'une publicité, et ut avait eu le mauvats _gotit de rompre le cable le reliant au sol. Alerte générale D'aprés les derniéres in- formations et compte tenu du sens du vent, le matelas serait en route pour les Bahamas. Selon d'autres sources, moins sérieuses, il serait tout simplement par- tt pour Bagdad qut, avant d’étre la capitalede I'Irak, constituatt la base de dé- part des escadrilles de tapis volants dans les contes de Mille et une nuitts. Oncle Archibald Rencontre Un auteur et son village Par seen ea Fournel Wanda Blynn Campbell est Américaine et vit avec son mari mexicain depuis dix ans a la Macaza, petit du Québec, ot Québécois et méme Canadiens sont en minorité. Elle en a tiré un recueil de nouvelles, “The Promise”, qui pourrait pren- dre place dans n’importe quelle bourgade renfermée sur elle-méme de la planéte: & la Macaza, personne n’échappe au regard de per- sonne, encore moins mend l'écrivain Wanda lynn Campbell est @ sa fenétre. Suite en derniére page Le métier d’un francophone Jacques, son estuaire et ses olseaux Par Annie Granger Sur la carte, l’estuaire de la Fraser ressemble a n’im- porte quelle embouchure de riviére mais lorsque vous passez la barriére du sanctuaire Alasken et que vous vous trouvez au coeur de cet estuaire, tout chan- ge. Refuge protégé par le Service canadien de la faune, cette réserve recoit chaque hiver la visite de 20,000 oies blanches_ ve- nues de l'Union soviétique. Chaque année, de novem- bre a mars, on compte cent *« trente espéces d’oiseaux, lété soixante, venus du Japon, de Chine... Jacques Sirois, biologiste au Service canadien de la faune, a mis sur pied des visites guidées, en anglais et en francais, pour le pu. ‘Suite en derniére page