6 Le vendredi 25 juillet 1997 Assemblée générale Soot des Premiéres Nations aura lieu & Vancouver les 29 et 30 juillet 1997. L’on procédera alors A Pélection du nouveau chef des autochtones du Canada. Deux des six candidats en liste, Wendy GrantJohn et Robert (Bob) Manuel sont de la Colombie- Britannique. Joe Dion, un candidat originaire de I’ Alberta, exerce le métier d’entrepreneur a Vancouver. L’élection du chef national a lieu tous les trois ans. L’Assemblée des Premiéres Nations a jusqu’a présent connu sept chefs. Walter Dieter (1968- 1970), un Cree de la Saskatchewan, George Manuel (1970-1976), un Shuswap de la Colombie-Britannique qui recut POrdre du Canada, Noél Starblanket (1976-1980), un Cree de la Saskatchewan, Delbert Riley (1980-1982), un Chippewas de l’Ontario, David Ahenakew (1982-1985), un Cree de la Saskatchewan, Georges Erasmus (1985-1991), un Dene des Territoires du Nord-Ouest et le Cree du Manitoba Ovide Mercredi depuis 1991. La personne qui sera élue mercredi dirigera les 1 002 675 autochtones répartis en 633 bandes & travers le Canada. Seuls 593 050, soit 59,14 % du nombre total d’autochtones, sont inscrits au ministére des Affaires indiennes. Seuls 59 % des 169 035 autochtones que compte la Colombie- Britannique sont enregistrés au ministére en question. LES CANDIDATS JOE DION est né en 1948 A Kehewin, une réserve cree située au nord-est de |’Alberta. Il a été journaliste au Edmonton Journal et au Alberta Native Communications Society. Il a été chef cree A Kehewin de 1975 a 1977 et a travaillé pour le compte du National Indian Brotherhood, ancétre de Assemblée des Premiéres Nations. Joe Dion dirige depuis 1981 la compagnie Dion Ressouces Inc., une entreprise basée & Vancouver. « It’s time. » Tel est son slogan de campagne. Il est temps selon lui que les Premiéres Nations prennent leur destin en main. « Nous ne pouvons pas, déclare-til, compter sur la Chambre des communes. Les derniéres élections fédérales ont prouvé que les parlementaires canadiens agisssent comme si Nous a la croisée des nous n’existions pas. sommes chemins. Nous serons une ethnie dépendante, contréle des autorités provin- ciales ou une. nation distincte sous le conformément aux traités signés avec le Canada. » PHILIP FONTAINE est né en 1944. Il est originaire de la réserve cree Fort Alexander, - dans les environs de Winnipeg. Il est le grand chef de Assemblée des chefs du Manitoba depuis maintenant trois mandats’ consécutifs. Il a travaillé pour le compte des organismes gouvernementaux et autochtones. Lors des élections de 1994, il a mis Ovide Mercredi en sérieuses difficultés en le talonnant de trés prés dans les résultats du vote. WENDY GRANT-JOHN dirige depuis 1986 la réserve indienne de Musqueam, située & Youest de Tin Can Creek. En 1991, les chefs autochtones de Colombie-Britannique lui ont confié le mandat de les représenter auprés de |’As- semblée des Premiéres Nations. Wendy Grant-John — est directrice du Royal British Columbia Museum et de la Children’s Educational Founda- tion. Cette ancienne actrice garde, 4 48 ans, un mauvais souvenir de ses _ études secondaires a l’école Point Grey. « Nous étions les premiers enfants indiens la-bas. C’était lenfer. » Elle a pu convaincre le School Board dinclure dans les programmes scolaires la culture musqueam. Point Grey offre aujourd’hui un cours portant sur les Premiéres Nations. Une sorte de revanche sur la vie. Son élection & la téte de l’Assemblée des Premiéres Nations constituerait un change- Vancouver ment majeur puisqu’elle serait alors la premiétre femme a occuper ce poste. ROBERT (BOB) MANUEL, chef de la communauté Neskonlith de 1977 A 1986, est Vactuel président de Neskonlith Development Corporation. Il est, 4 Pimage de Joe Dion, un tenant de la ligne dure et un partisan de TPautonomie gouvernementale. Il ne fait pas confiance au ministére des Affaires indiennes. « I grew up during the time of the Comptabilité, conseil gestion, impdts iS ] PS WV al, ORD fa | i i M7 i i fic Syifat ia ieee i asia ts ig) res | 'EONSULTING’ Atal’: ) a WA _Impoty ef, scomptapliité fis : “Gerard G. Darmon He: sf ai/, on Président : ae ; 305, 1130, rue Pender ouest, lavauiee € 'B ns 4N4 Tél.: (604) 688-9903 Fax: 688-9961 Cellulaire: 240-5810 -west/ aA aM Si \ aM, t pa complete domination of our communities by the Depart- ment of Indian Affairs, when racism was openly practiced against our Peoples. » II est en lutte contre le ministére des Péches et Océans en yue d’assurer la survie du saumon coho de Thompson River. OVIDE MERCREDI est a la recherche d’un troisiéme mandat a la téte de l’Assemblée des Premiéres Nations. Il occupe ce poste depuis 1991, II est un Cree du Manitoba. Les premiéres activités politiques de ce vétéran de la vie publique canadienne datent de son élection 4 la présidence de la Native Student’s Association of Canada. Cet avocat, qui est Agé de 51 ans, a acquis une stature internationale depuis qu’il a décidé de parler des droits des autochtones dans les pays étrangers et 4 l°Organisation des nations unies. LARRY SAULT est le chef des Mississaugas de New Credit, en Ontario. Il a été grand chef adjoint de l’Association of Iroquois and Allied Indians de 1994 & 1997. Nl est chef de son Conseil de bande depuis 1993. Sa plus grande réussite d’ordre finan- cier est d’avoir conclu avec les autorités | gouvernementales une entente qui aura permis A sa bande de bénéficier d’une somme de 30 millions de dollars. Le premier candidat qui totalisera 60 % des suffrages exprimés sera élu chef national des Premiéres Nations, Les favoris sont Ovide Mercredi, Wendy Grant-John et. Phil Fontaine. fl importe enfin de souli- gner que, pour des_ raisons éminemment politiques, le ministére des Affaires indiennes n’est pas autorisé A fournir de Vinformation sur les activités de l’Assemblée des Premiéres Nations qui cons- tue en fait le pendant du gouvernement fédéral pour les autochtones. LiBASsE NiANG a