a nen ng ee ee VOYAGES Le Soleil de Colombie, vendredi 24 mars 1989 - 11 Par Jean-Claude Boyer Paris, le 22 octobre 1984. Je m’appréte a partir pour Lyon, dans le sud-est de la France. Mon Eurailpass de premiére classe me permet de voyager en TGV sans payer de supplément ; la réservation de 10 francs (2$) est cependant obligatoire. Une grande affiche montre le long ' serpent orange sous différents angles, avec légende: GAGNEZ DU TEMPS SUR LE TEMPS. Départ a 8h00 précises. Voyage éminemment agréable en com- pagnie d’un Lyonnais a la verve pompeuse. Apprenant que c’est . mon premier voyage en TGV, il s’empresse de m’informer qu’en 1981, ce train a établi un nouveau record du monde: 380 kmh, et qu'il fait maintenant Paris-Lyon a 426 km h. «Ce qui prenait six heures n’en prend plus que deux», ajoute-t-il avant de m’offrir une consommation. ll suffit ensuite que je lui traduise un court passage de mon «guidebook» sur sa ville natale («... grande ville indus- trielle peu attrayante qui présente tout de méme de nombreux points dintéréts.») pour qu’il porte Lyon aux nues: «Cest la troisieme ville de France, au confluent de la Sa6ne et du Rhone. Elle fut fondée par les Romains en 43 avant Jésus-Christ...» || enchai- _ ne faits historiques, données Récit d’un tour du monde géographiques, statistiques ré- centes, renseignements divers, le tout farci de noms qui me paraissent étranges, comme ceux des gares: Perrache, la Part-Dieu, Brotteaux, et des banlieues : Vénissieux, Caluire, Saint-Fons. II n’est que 10h02 et nous voila.a destination, en plein coeur du vieux Lyon. Sac ados consigné, je circule, comme un «parachuté», dans le centre commercial de la Part-Dieu. Puis je m’achéte un «billet de tourisme», valable sur tout le réseau urbain (métro, bus, funiculaires) pendant 48 heures. Promenade dans les vieux quartiers, 1a ol abondent maisons a l’aspect vétuste, monuments, antiquaires, gale- ries d'art, artisanat... Je me joins a un groupe d’universitai- res pour la visite guidée de la primatiale Saint-Jean (Xlle- XVe s.). «Cette église est une veritable étude dans ‘histoire de l/architecture», affirme le guide. Choeur et abside romans, autres parties gothi- ques ; belle nef ogivale; rosace flamboyante... Soubassements comprenant pres de 350 médaillons historiés du XIVes., d'une exécution parfaite. Super- bes vitraux du Xllle s. Chapelle des Bourbons tres ouvragée. Je suis particuliérement impres- sionné par la célébre horloge astronomique qui chantonne les heures depuis 600 ans! La visite se termine dans un jardin archéologique impeccable. En retournant dans les vieilles rues, j’entends une dame agée s’exclamer d’une voix chantan- te: «Ah! ah! Tu me chatouilles, chérie cocotte» (le «-te» bien accentué). Debout prés d’une autre dame, elle brandit un pied de céleri pour chasser un petit chien en train de lui !écher une cheville. Sur une enseigne imitant un parchemin, jelis, |’un en-dessous de |’autre, les mots LIBRAIRIE, PAPETERIE, PHI- LATHELIE. Tiens! la rue des Trois-Maris, étroite et sombre. Rue du Boeuf: maison dite «du Crible» avec tour ronde et rose; sculpture ancienne représen- tant un taureau ala téte tournée, perchésurlecoin d’une maison. Je m’arréte pour noter, en vrac, d'autres noms de rue: Juiverie, de Tramassac, de la Gadagne (avec hdtel-musée), de la Bombarde, de la Fronde, de la Loge, dela Lainerie; montée du Gourguillon, des Epies... Ah oui! les fameuses traboules: petits passages qui traversent les patés de maisons. Puits Renaissance en fer forgé. Un restaurant annonce: «Buffet de cochonnailles». Encore un musée. Il y en aurait vingt-six: dela civilisation gallo-romaine, de la Résistance, des tissus, de marionnettes, etc. Pont Maré- Le vieux Lyon chal-Juin sur la Sadne... Le soleil éclate au milieu du ciel. Aprés avoir ingurgité deux sandwiches sur un banc de la rue piétonne :Victor-Hugo, je pénétre dans le métro (inauguré en 1978) peu développé mais combien moderne: musique semi-classique, diapositives publicitaires projetées sur murs blancs, siéges au confort presque indécent... De mon aprés-midi passé a déambuler ici et la, ame remplirles yeux de mille images nouvelles, je ne noterai que ces irois fontaines: celle de Bartholdi, en plomb, sur le Place des Terreaux, «Le Grand Compas», sculpté par un dénommé Serge Boyer, sur la Place de la République, et la fontaine de marbre des Jaco- bins. Leurs eaux jaillissantes m’apparaissent comme un luxe nécessaire dans la jungle citadine. Plus tard, lorsque j’arrive, sac au dos, a |’AJ de_ Lyon- Vénissieux (en banlieue), je fais la connaissance de Paul Turbide, un jeune fort sympathi- que des iles de la Madeleine. Nous bavardons sur le Québec (nous avons un ami commun!, un madelinot nommé Jules Arsenault), le vieux Lyon, l’auberge... Il me _ conseille d’étre prudent dans ce «quartier dangereux». Je renchéris: «Vé- nissieux, milieu vicieux!» Un Breton se présente. En appre- nant que j’enseigne le francais, il @clate de rire: «J'ai du mal a croire qu'un Québécois puisse enseigner le frangais... Vous étes tellement submergés dans l'anglais. Vous déformez tout. Vous confondez méme_ le participe passé et le subjonc- tif!» Je le dévisage sans «mot dire», trop fier pour m/abais- ser... Au cours du «diner, les routards de ma tablée me font prendre conscience qu’en Amé- rique tout est fonction de la voiture, alors qu’en Europe, c'est facile de marcher. «Une voiture est aussi nécessaire en Amérique que des souliers en Europe», affirme l'un d’eux. Je me revois a Los Angeles montant dans un bus, puis dans un- autre, indéfiniment. La soirée se termine au bar de l’auberge a causer avec Guy, un adonis anglais, au son d’une musique de danse. Je lui fais remarquer qu’a Vancouver j’en- tends souvent |’expression «nice guy» (chic type), ajoutant, en anglais, bien sar: «// faudrait donc dire, a ton sujet: Guy is a nice guy!» Humour britannique, échange .d’adresses, et vient l’appel irrésistible du sommeil. | a unicef & Pacifique. Ingénieur - architecture. Technicien - Directeur régional V9A 1M8 Construction de Defence Canada Canada Construction de Défense Canada, une société de la Couronne, est a la recherche de candidats pour remplir les postes suivants relevant de projets administrés par le bureau régional du Région de Chilliwack - Dipl6mé en génie _possédant 2 a'5 années d’expérience, de linitiative, l’esprit inventif, un engagement manifeste et une bonne aptitude a entretenir des relations interpersonnelles. Inspecteurs - Régions de Comox et de Chilliwack - Diplome d’études secondaires ou I’équivalent, combiné a au moins 5 années d’expérience de la construction en génie civil, en charpente ou en Région de Victoria - Dipl6me d’études -secondaires ainsi qu’un minimum de 5 années d’expérience du dessin dans !’industrie de la construction, ou dipléme d’architecture ou de charpente ainsi qu’un minimum de 2 années d’expérience de travail connexe. Le traitement sera fonction des compétences et . de l’expérience des candidats. Construction de Défense Canada offre des chances égales d’emploi. Veuillez faire parvenir votre curriculum vitae, — sous pli confidentiel, au plus tard le 31 mars 1989 a l’adresse suivante: Construction de Défense Canada 300, ch. Gorge ouest, piéce 203 Victoria (Colombie-Britannique) Canad Defence Construction ~ Si vous avez du fil a retordre, un coup de fil vous demélera. Vous remplissez votre déclaration de revenus et vous vous posez certaines questions. Les agents de Revenu Canada, Imp6ot se feront un plaisir de repondre a vos questions. Pas besoin de vous déplacer. Un simple numéro de telephone 4 composer et votre réponse est au bout du fil. A compter de maintenant et jusqu’a la fin d’avril, jusqu’a 21 h, du lundi au jeudi. Profitez de ce service gratuit. Pour un service encore plus rapide, appelez-nous avant 10 h ou apres 14h. Vous trouverez nos numeros pour les appels locaux et interurbains sans frais dans votre annuaire teléphonique ou a la fin de votre guide d’impot. 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