La légende de Jacques le Baicheron A. début du siécle présent, en 1909, un homme d’affaires lancait une invitation aux bicherons de |’est du Canada, reconnus comme étant les meilleurs dans l’art de la coupe de bois. I] les invita a traverser les Rocheuses pour réchapper son moulin a bois qui s’en allait vers sa perte. Charmés par les dires de cet homme qui vantait la température, la beauté et les salaires qu’il offrait, un groupe de braves coupeurs de bois canadiens- francais ainsi que leurs familles commencérent la traversée du continent. J acques le biicheron violoneux faisait partie de ce groupe d’intrépides. De loin le plus enthousiaste, il s’équipa de sa hache et de son violon dont il ne se séparait jamais et s’°embarqua vers |’Ouest. Pour lui, toutes les occasions étaient bonnes pour jouer des notes entrainantes qui encourageaient I’équipage. Sans doute l’esprit de débrouillardise et le moral de Jacques ont permis a nos voyageurs de se rendre sains et saufs jusqu’au bas de la riviére Fraser, 4 Maillardville, oti ils s’installérent. L. travail ne manquait pas a la Fraser Mills. Les arbres étaient immenses, la forét généreuse et les biicherons y faisaient chantier tout l’hiver et ne redescendaient au village qu’au printemps. Pour Jacques le bicheron violoneux, c’était le temps le plus joyeux de l’année et méme les villageois de Maillardville pouvaient entendre la musique de son violon portée par la riviére. E ncore aujourd’hui, le printemps venu, on entend a Maillardville, prés de la riviére Fraser, les mélodies d’un violon, les pas de danse des villageois et le son des/coups de hache. A tous les ans, le Festival du Bois bat son plein a Maillardville pour célébrer les traditions et les coutumes canadiennes-frangaises d’autrefois.