Fat at wal ead Par W’.. Roger Worth Lorsque Knowlton Nash, du programme “The Na- tional”, le champion des beaux parleurs, annonce aux Canadiens qu'un sondage ef- fectué pour la télévision de radio-Canada révéle que les Conservateurs ont le dessus sur les Libéraux, on le croit. Deux jours aprés, sans bron- cher, Nash mentionne un sondage Gallup qui donne aux Libéraux cinq points d’avance. Devant ces évaluations visiblement contradictoires, le public pourrait penser que quelqu’un se trompe lourde- ment. Pas du tout, procla- ment les experts. I] n’y a pas vraiment de différence entre ces résultats. Les deux son- dages sont corrects. “Les Canadiens ne com- prennent pas le sens des son- dages extr€emement com- plexes effectués en ce mo- ment”, pontifie un profes- sionnel du sondage. ‘Tout Roger Worth est Directeur, Affaires publiques, la Fédération canadienne de Uentreprise indépendante se fait a ordinateur, et nous nous efforcons de rassembler le plus grand nombre possible de données. Tout simple- ment, le public n’a pas accepté le fait que le sys- téme comporte une marge d’erreur.” Il se peut que cette bril- lante explication soit valable. Toutefois, en donnant une large publicité a des résultats obtenus de la sorte, les mé- dias pourraient étre accusés de tromper les électeurs de maniere flagrante. Mais il y a pire: les résul- tats “‘sophistiqués” des son- dages risquent de modifier le résultat des élections en incitant les Canadiens a sou- tenir le parti quisemble avoir le dessus. Cest pour cette raison que la Colombie-Britannique a interdit les sondages pend- ant la durée de la campagne électorale, forcant ainsi les électeurs 4 choisir d’eux- Au coeur du pays Des sondages, a quoi bon? mémes le parti quils sou- tiendront sans s’inquiéter de ce que pensent leurs voisins. Les journaux, réseaux de télévision et organisations privées qui, en nombre sans cesse croissant, se livrent 4 des enquétes de ce genre esti- ment que cette interdiction limite arbitrairement la li- berté de presse. Nombre d’entre eux craignent qu’une loi analogue a celle de la Co- lombie-Britannique ne soit promulguée au _ niveau fédéral. Mais pour beaucoup de profanes, l'utilisation des ré- sultats de sondages par les médias aboutit simplement a accroitre la crédibilité de quelque chose qui, dans cer- tains cas du moins, frise Vabsurde. Prenez par exemple Gal- lup, organisation privée, dont les sondages sont Jes plus utilisés au Canada. Dans un sondage électoral effectué au mois d’avril, Gal- lup n’a interrogé que 1,014 Canadiens. Dans ce cas parti- culier les opinions de chaque électeur interrogé étaient censées représenter les vues d'un nombre extravagant de personnes, a savoir 14,000. En_ fait, on demande au public de croire que les opi- nions de cing électeurs de I’lle-du-Prince-Edouard (110,000 habitants) fournis- sent une indication valable du parti soutenu par la ma- jorité de la population de Vile. Et, dans le pays tout entier, les renseignements de ce genre sont de plus en plus imposés au public comme nouvelles de premiére page par des médias qui nous avaient habitués a plus d’ob- jectivité: ils couvrent ainsi d’un manteau d’authenticité des supputations qui ne le méritent pas. Ce qui est clair, c’est que les électeurs sont influencés par les sondages, peut-étre a un degré tel que méme un résultat inexact finit par de- venir une prophétie qui s’ac- complit d’elle-méme. —_—_—eoro oOo ee ek at Veuillez faire parvenir gratuitement un | exemplaire francais du numéro spécial de l’été 1979 de la revue “Beautiful British ~ Columbia” a l’adresse suivante: ion Adresse Pays Retires Un cadeau de: = (1 Ce Eee a has ee C's Envoyer a l’adresse postale suivante: Beautiful British Columbia Magazine Dept. F, Parliament Buildings, Victoria, British Columbia V8V 1X4 rm. | | | | | vite | | | | Echanges économiques franco-canadiens La France est le 5éme client et, si l’on fait ab- straction des pays pétro- liers, le 5¢me fournisseur du Canada. Bien que les chiffres de l'année 1978 ne soient pas encore connus, on peut esti- mer la valeur des ventes francaises au Canada a $can. ‘670 millions environ et celle des ventes canadiennes en France a $can. 450 millions. La France vend au Canada en premier lieu des semi- produits (37% du total) et des biens de consommation non alimentaires (27% du total). Les biens d’équipe- ment ne représentent que 20% et les produits alimen- taires 16%, bien que ce soit cette catégorie qui fournisse le premier poste des expor- tations frangaises: celui des vins et spiritueux (13% du total général). Dans l’autre sens, la France achéte au Canada des semi-produits (45% du total), dont de fortes quanti- tés de pate a papier, des produits alimentaires (18%), des matiéres premiéres (18%), des biens d’équipe- ment (16%) et trés peu de biens de consommation. Depuis quelques années, les courants d’échanges sont légérement déséquilibrés en faveur de la France. I] est difficile de fournir.a ce sujet "des chiffres précis, les statis- tiquées des deux pays divér- | geant sur ce point pour des raisons techniques. Le défi- cit du Canada en 1978 doit étre de l’ordre de 200 a 250 millions de dollars. Il convient de noter avec satisfaction que les échan- ges dans les deux sens sont en augmentation sensible depuis plusieurs années. En 1977 et en 1978 la France a enregistré en valeur la plus forte augmentation parmi les principaux fournisseurs — hors pétrole — du Canada. Cette augmentation a été de 19% en 1977 et de 29% environ pour les 9 mois — seuls actuellement connus = de 1978. De méme, les ventes cana- diennes en France, qui avaient il est vrai un peu fléchi en 1977, ont augmen- té en 1978 d’environ 19%. La part du marché d’importa- tion de la France a ainsi augmenté réguliérement au cours des trois derniéres années passant de 1,1% en 1976 a 1,4% en 1978. Un autre fait intéressant a constater est que l’importan- ce des achats de produits finis ou semi-finis dans ]’en- semble des ventes canadien- nes en France augmente alors que la part des ma- tiéres premiéres diminue. La France est ainsi, de tous les pays de la C.BE.E., celui qui importe proportion- nellement le moins de pro- duits primaires et le plus de produits élaborés canadiens, c’est-a-dire, le plus d’heures de travail canadiennes. Le Canada devient de plus en plus pour l'industrie fran- caise un marché de pre- mier intérét. Les hommes d'affaires francais arrivent chaque année plus nom- breux non seulement 4 Montréal mais aussi 4 Toron- to, 4 Calgary, a Vancouver. Des participations fran- caises, parfois collectives, sont de plus en plus habi- tuelles dans les grands sa- lons canadiens. Une importante mission d'industriels francais a visité en juin 1978 |’Alberta et la Colombie-Britannique. Deux autres missions du méme genre sont actuelle- ment en préparation, l'une au Québec, l’autre en Onta- rio. Les grandes banques fran- caises, depuis longtemps déja installées dans l’est du pays, ont créé récemment, ou vont créer prochaine- ment, des établissements dans le Centre et dans YOuest. Les services officiels francais qui disposent déja de 4 postes commerciaux au Canada, 4 Ottawa, 4 Mont- réal, a Toronto, a Vancou- ver, vont en créer un dans les semaines qui viennent a Calgary, manifestant ainsi Yimportance qu'on attache en France au développe- ment de l’ouest canadien. L’industrie francaise se trouve actuellement possé- der une technologie avancée et une expérience trés gran- de précisément dans des do- maines ol le Canada souhai- te une coopération étrangeé- re pour développer certaines de ses inmenses richesses naturelles. Tel est notamment le cas dans le domaine de la pros- pection des hydrocarbures, —notamment “off shore” — dans celui de la liquéfaction et du transport des gaz, dans le nucléaire, dans l’aéronau- tique... C’est pourquoi des entreprises frangaises inter- nationalement connues, tel- les que TECHNIP, ALSTHOM ATLANTIQUE, etc... portent un intérét tout particulier a quelques grands projets canadiens qui vont faire prochainement l'objet de décisions: le projet Arctique de construction d'une usine de liquéfaction de gaz dans I’Ile Melville, celui de la construction pour le service fédéral des Garde- Cotes d’un brise-glace nuclé- aire, le renouvellement d'une partie de la flotte d’Air Canada. Dans l'autre sens, il est certain qu'une coopération, également profitable aux deux parties, est possible entre les industries cana- diennes et francaises, tant en France, ou certaines tech- niques canadiennes_ sont hautement appréciées (télé- communications, péri-infor- matique, industrie du pa- pier...), que sur les mar- chés de pays tiers, pour les- quels d’ailleurs des projets précis sont déja envisagés en commun. Il parait certain que les deux Premiers Ministres discuteront de ces importan- tes possibilités de coopéra- tion économique franco- canadienne, pour ne plus étre... En 1979 Le Défilé en est une raison! Quelques dizaines de chars allégoriques,des fanfares et des autos d’époque se réuniront a l’école Austin (coin Austin et Charland)a 19h00 vendredi,le 22 juin pour inaugurer les activités dela Francoféte. Pour plus d'information:Fay Roset:936-8407. “La Francoféte,c’est notre féte” les 22-23-24 juin 1979 Au Centre sportif de Coquitlam (633 ave.Poirier,Coquitlam «On est de la féte» Se