Le vendredi 21 novembre 1997 9 La libéralisation du commerce *) une des forces dominantes de l’économie internationale aprés la Deuxiéme Guerre mondiale a été, sans contredit, Yimportant mouvement de libéralisation des échanges commerciaux. En libérant le commerce international des contraintes qui lui avaient été imposées dans la période de Pentre-deux-guerres, ce mou- vement s’est révélé un puissant stimulant en matiére de croissance économique. Le principal artisan de ce mouvement a été les Etats- Unis. L’adoption de cette politique marquait, pour ce pays, un revirement complet par rapport a sa_ politique isolationniste d’avant guerre, qui l’avait d’ailleurs mené a imposer des tarifs douaniers trés élevés (le Smoot-Hawley Tariff) afin de protéger ses secteurs agricoles et in- dustriels de la concurrence étrangére. Pour faciliter Padoption de traités de. libreéchange. par le Congrés, les Américains ont souvent eu recours A la méthode du « fast track » ou «voie rapide». Ainsi, lorsqu’un projet de loi portant sur un traité qui a été négocié a lintérieur d’un cadre défini par le Congrés est soumis aux membres de cette assemblée, ceux-ci se prononcent pour ou contre ensemble du projet et n’ont pas la possibilité d’y apporter des modifications. Les membres du Congrés acceptent & l'occasion de procéder de cette fagon parce qu’ils évitent ainsi de devoir rendre des comptes sur les conséquences de ce traité sur leur circonscription ou leur état. Le président Clinton, durant son second mandat, n’a pas montré le méme enthousiasme 4 promouvoir la libéralisation du commerce, en raison des pressions exercées par les syndicats américains pour mettre un frein & la libéralisation des échanges. Les dirigeants syndicaux sont convaincus que P Accord de libre-échange nord-américain, que — Bill Clinton avait appuyé lors de son instauration, a contribué & faire disparaitre des emplois. Plusieurs membres du_ parti démocrate partagent cet avis, dont Richard Gephardt, chef de la minorité 4 la Chambre des représentants. Pourtant, toutes les données démontrent que c’est le contraire qui s’est produit. Récemment, la revue The Economist établissait qu’en- viron le tiers de la croissance économique enregistrée aux Etats-Unis pendant les dix derniéres années était directement attribuable aux exportations et que les tra- vailleurs oeuvrant dans ce secteur d’activité gagnaient en moyenne de 10 4 15 % de plus que ceux des autres secteurs. La libéralisation du com- merce permettrait donc aux travailleurs américains de réaliser des gains substantiels. L’opposition des syndicats & cette politique s’explique par le fait qwils ont perdu une partie de leurs membres et que ce sont les secteurs non syndiqués qui créent des emplois. Pour obtenir les pouvoirs qui lui permettraient d’avoir recours & la méthode du « fast track » pour élargir lentente de libre-échange a tout Vhé- s’assurer que |’établissement de zones régionales de libre- échange, comme PALENA, soit structurée de fagon & faciliter leur éventuelle intégration 4 des zones encore plus vastes. Si les Etats-Unis abandonnent cette politique, les blocs régionaux accor- deront vraisemblablement plus d’importance aux é- changes entre pays membres qu’aux échanges avec les autres pays. Ils pourraient également étre tentés de hausser les tarifs douaniers s’appliquant aux pays qui ne font pas partie de leur zone. En outre, le projet d’étendre ’ ALENA a presque tout ’hémisphére occidental serait renvoyé aux calendes grecques, ce qui serait d’au- tant plus malheureux que Amérique latine semble sur le point de connaitre une période de croissance vigou- reuse. I] serait important que les marchés américains continuent a s’ouvrir sur le monde, mais il serait tout Dans le passé, parfois a la derniére minute, les Etats-Unis ont réussi a éviter les pires erreurs en matiére de politique commerciale. misphére occidental, _le président doit donc s’assurer Yappui du parti républicain. Comme les dirigeants de ce parti ne sont pas _ néces- sairement les plus ardents partisans du président, cette manoeuvre pourrait donc échouer. Or, la décision des Américains de ne pas entériner l’adoption d’une politique plus libérale en matiére de commerce aurait une portée considérable sur la politique économique — et commerciale du monde entier. Selon toute vrai- semblance, cela mettrait fin & la libéralisation des échanges commerciaux, puisque les instances qui pourraient se substituer aux Etats-Unis, soit la Communauté européenne ou le Japon, ne sont pas de fervents défenseurs de cette politique. Autre phénoméne — im- portant, la politique mise de Pavant par les Etats-Unis permettait également de aussi important, pour ces derniers, de profiter de la croissance de lAmérique latine. Par ailleurs, l’abandon de la politique de libéralisation par les Etats-Unis marquerait la fin des efforts visant a4 étendre le libre échange au secteur des services, en particulier au secteur des bancaires et fi- nanciers, dans lequel les Etats- Unis auraient beaucoup 4 gagner. Le secteur des services est le dernier bastion A résister au mouvement de libé- ralisation et le retard accusé & cet égard s’est traduit par des disparités considérables dans Vallocation des ressources fi- nanciéres dans le monde. services Si les Etats-Unis cessaient @appliquer la tactique qui constitue le fondement de leur politique étrangére depuis la fin de la Deuxiéme Guerre mondiale, les autorités de nombreux pays commen- ceraient & s’interroger sur la volonté des Etats-Unis de continuer 4 respecter leurs autres engagements, ce qui constituerait un facteur encore plus important. Ainsi, les pays asiatiques pourraient éprou- ver des doutes sur la capacité des Etats-Unis & assurer la sécurité dans leur région, une question qui est loin de les laisser indifférents. Or, les autorités politiques asiatiques dont les pays connaissent une croissance économique im- portante, se sont engagés a encourager la libéralisation de leurs marchés au cours des 15 & 25 prochaines années. Si elles devaient changer d’idée, cela occasionnerait des pertes importantes pour les Etats- Unis sur le plan commercial, car les exportateurs américains ne pourraient bénéficier des effets d’une baisse des tarifs en Asie. Or, celle-ci profiterait davantage aux exportateurs américains qu’aux ex- portateurs des autres pays asiatiques, car, les tarifs douaniers étant déja trés bas aux Etats-Unis, les ex- portateurs de ce pays ont déja appris & composer avec une forte concurrence. Dans le passé, parfois a la derniére minute, les Etats- Unis ont réussi a éviter les pires erreurs en matiére de politique commerciale. Espé- rons que ce soit encore le cas cette fois-ci et que les sénateurs accepteront d’avoir recours 4 la méthode du « fast track ». Dans le cas contraire, c'est le monde entier qui devrait assumer les cofits de la myopie américaine. Davip E. BoND Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice-président, affaires. gouver- nementales et relations publiques, et économiste en chef a la Banque Hongkong du Canada, exprime Vopinion personnelle de Vauteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son conseil d’administration. Ce Bulletin ne constitue nullement une étude exhaustive de tous les faits nouveaux ni n'est publié dans [intention de fournir des financiers. Nous conseils recommandons aux lecteurs de communiquer avec un expert- conseil avant de prendre toute décision que ce soit, fondée sur les commentaires de notre économiste en chef. Cette publication ne peut étre reproduite, en entier ou en partie, sans l’autorisation écrite de Ia Banque Hongkong du Canada. 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