Assomption Vie Assumer un role social.. par Marc Poirier Du haut de son édifice de 20 étages au centreville, la compagnie acadienne Assomption Vie semble régner sur la ville de Moncton comme elle régne sur le marché francophone de l’assurance-vie dans les Provinces maritimes. Cette mutuelle d’assurance-. vie, avec ses quelque 550 employés et un actif de prés de 350 millions de dollars, est sans conteste une réussite d'affaires, affirme non sans fierté le vice-président a Ia planification et aux affaires publiques, Yvon Fontaine. Assomption Vie a été fondée sous le nom de Société 'Assomption en septembre 1903 a Waltham, Massachussets, par des Acadiens ayant émigré en Nouvelle-Angleterre pour y trouver de l’emploi. Dix ans plus tard, elle s‘installait a4 Moncton. Au départ, c’était une société fraternelle formée de gens isolés de par leur langue et leurs coutumes, et qui voulaient s’entraider en mettant leur ressources en commun. D’une société offrant des secours en maladie, une indemnité lors du décés, de modestes bourses pour favoriser I'instruction de garcons acadiens, elle est devenue en 90 ans une compagnie moderne et diversifiée. L’un des points tournants de son évolution a été la venue de Michel Bastarache en tant que président-directeur-général, il y a trois ans. Juriste reconnu, impliqué dans les grandes batailles linguistiques acadiennes, Michel Bastarache n’a pas tardé a faire sa marque 4 Assomption Vie. Apres avoir restructuré la compagnie: et modernisé I'équipement, on a fondé Placements Louisbourg, la seule compagnie de gestion de portefeuilles basée dans les Maritimes. Placements Louisbourg gére présentement prés de 400 millions de dollars aprés deux ans et demi d’existence. Assomption Vie veut maintenant s‘attaquer au marché anglophone des Maritimes, mais aussi développer de nouveaux marchés francophones. Ainsi, la filiale américaine s‘aventure en Louisianne pour offrir des services financiers aux Cajuns. Déja présente a Toronto, la compagnie lorgne maintenant du cdté des régions francophones de |’Ontario. Yvon Fontaine croit qu'il s‘agit la d'un marché naturel pour Assomption Vie. «ll y a une solidarité auprés des francophones hors Québec. Je crois: que la communauté acadienne est bien percue en Ontario. Il y a certainement de la part de la communauté .une priorite franco-ontarienne une sympathie naturelle envers des compagnies francophones venant de I’extérieur du Québec». Comme plusieurs autres entreprises financiéres, Assomption Vie cherche 4 développer des alliances stratégiques pour se développer. Et son partenaire le plus naturel serait les Caisses populaires acadiennes, puisqu’elles aussi vendent de |'assurance-vie. Aprés plusieurs années de relations plutdt froides entre les deux institutions acadiennes, un rapprochement semble maintenant vouloir se produire. Michel Bastarache a dailleurs déja déclaré qu'il verrait d'un bon oeil une collaboration Assomption Vie-Mouvement coopératif acadien dans l’offre de services financiers. Tous ces ‘projets dexpansion et de diversification ne changent pas le rdle social que s’est toujours donnée Assomption Vie auprés de la communauté acadienne. Par le biais de la Fondation Assomption, la société a en fiducie un fonds d‘un million de dollars dont les intéréts (entre 50 000$ et 60 000$ par année; selon les taux en cours) servent a financer des projets éducationnels, surtout des bourses pour étudiants. De plus, Assomption Vie a une enveloppe budgetaire annuelle pour des dons a dés projets et des activités culturelles ou sportives. D’ailleurs, la compagnie est un partenaire important dans organisation des Jeux de I'Acadie, une manifestation sportive qui se déroule tous les ans et qui regroupe les éléves du secondaire premier cycle des écoles francophones des Maritimes. On vient aussi de plus en plus en aide au secteur artistique, comme la production de films. Il y a eu par exemple Le violon d’Arthur et le documentaire-fiction sur histoire des Acadiens Acadie-Liberté qui a été complété l'automne dernier. Selon Yvon Fontaine, fa philosophie d’Assomption Vie est que le profit n’est pas une fin en soi. «Sur le~plan des affaires, il n'y a pas énormément de grandes institutions en Acadie et celles qui sont la depuis longtemps, qui ont pu bénéficier de l‘appui de la population doivent étre trés conscientes de remettre une partie de ce qu’elles font» Une autre facon de mieux vous servir r. =~ English Francais ee > S Les bureaux fédéraux qui affichent ce symbole offrent leurs services dans les deux langues officielles ge Conseil du Trésor Treasury Board du Canada of Canada Canad —— ~ = -_ iA = FCAF L’alphabétisation en francais, c’est une histoire de langue, de culture et de solidarité. L’alphabétisation, cest P affaire de tous! La Fédération canadienne pour 1’ alphabétisation en francais 235 Chemin de Montréal, Vanier (Ontario) K1L 6C7 Téléphone: (613) 749-5333 Télécopieur: (613) 749-6660 8 = - FRANCOPHONIE