Photo: Le Soleil. Information Constitution _Les francophones appuient les autochtones Les autochtones de Colom- bie-Britannique débattront des problémes constitutionnels les 22 et 23 février prochain 4 Vancou- ver lors d’un Forum des premié- nautaires participeront aux dé- bats, en particulier la Fédération des Franco-colombiens. Au cours d’une conférence de presse jeudi 23 4 Vancouver, Marie Bourgeois a apporté le soutien des francophones a Ernie Grey, président de I'United Native Nation (a gauche sur la photo). res nations (First people’s Forum). Organisée par la United Native Nations (UNN), qui représente 80000 autochtones vivant en- dehors.des réserves, cette réunion rassemblera 45 délégués abori- genes de toute la province. Ce Forum est avant tout destiné a faire entendre la voix des abori- genes et de tous ceux qui ne con- sidérent pas que leur point de vue est fidélement représenté dans le débat constitutionnel en cours. De nombreux groupes commu- Canada uni? je demeure optimiste. La question de la semaine Sénateur Gérald Beaudoin, co-président du Comité mixte spécial sur le renouvellement du Canada le président de l’UNN, Emie Grey, a rappelé que les autochtones souhaitaient que la nouvelle cons- titution leur donne le droit 4 un gouvernement autonome. Ernie Grey a également établi un paral- léle entre la situation des auto- chones hors réserves 4 celle des francophones hors Québec. «On n’ accorde pas dé Statut particu- lier aux francophones hors Qué- bec comme on n’en donne pas non plus aux Indiens qui vivent en dehors des réserves,» a-t-il cons- taté, tout enrappelant que les trois quarts des autochtones n’habitaient pas dans ces réserves. Marie Bourgeois, la présidente de la FFC, a acquiescé, ajoutant que les fran- cophones craignaient «qu il existe au Canada unmouvement qui consiste a créer des réserves lin- © guistiques, avec un Canada francais d'un cété et un Canada anglais de l'autre» . La pré- sidente a expliqué que la participation de la FFC au Fo- rum était «une oc- casion pour les francophones d apprendre, mais aussi de dialoguer = communautés de la Colombie- Britannique». «La FFC tient a faire savoir que nous ne sommes pas simplement un groupe minoritaire mais aussi une des nations fondatrices du Cana- da,» a précisé Marie Bourgeois. L’UNN est membre du Native council of Canada, orga- nisation nationale qui représente 750 000 Indiens et Métis vivant hors des réserves et qui présente- ra les propositions des forums menés a travers le pays au gou- vernement fédéral. Renaud Hartzer - Aprés plusieurs semaines d’audiences publiques, quel est votre sentiment sur l’avenir du - Je dirais que je suis optimiste, en tout cas plus qu’il y a deux mois. Je n’ai jamais eu de doute trés sérieux sur le fait que tout pourrait tomber. La semaine demiére, nous avons entendu quatre premiers ministres et ils ont fait preuve de davantage d’ ouverture. Sur ce point, la Conférence d’ Halifax a été un succés pour l’ouverture d’esprit. Beaucoup sont maintenant préts a accepter le fédéralisme asymétrique méme si ce n’est pas une idée nouvelle. Avant, cela rebutait tout le monde sauf le Québec. Si nous réussissons, les points que nous discutons actuellement (le Sénat, les Amérindiens, la société distincte, etc.) sont si fondamentaux que le compromis devrait étre durable. C’est pourquoi avec les autres. Alliance-Québec Changement psychologique «Etre gagnant et devenir soudainement perdant n'est jamais facile» a déclaré Robert Keaton, président d’Alliance-Québec, orga- nisme représentant la minorité anglophone de la Belle province,lors d’une réunion d’avocats, 4 Vancouver le 17 janvier. C’est en ces termes qu’ il a décrit les sentiments des anglophones québécois depuis !’applica- tion de la loi 178 sur l’affichage. Un changement psychologique impor- tant pour les 800 000 Québécois de souche anglaise. Méme sielle est toujours traitée aux petits oignons par le gouver- nement québécois, la minorité anglophone est plut6t pessimiste face a son avenir. «Les minorités francophones a travers le Canada sont optimistes car elles font des gains substantiels. Il y a de ’ espoir, on voit des progrés. De notre cété, les gains sont moins considérables,» recon- nait le président. Récemment, le gouvernement de Robert Bourassa a enchassé dans une loi des garanties nécessaires pour assurer l’accessibilité a des services en anglais dans le systéme de santé et dans les services sociaux, a travers toute la province. «Méme si les gains sont modestes, c’ est un exemple que devrait adopter les autres provinces canadiennes envers les minorités francophones qu’ ils ont la responsabilité de servir» a souligné Keaton lors de son allocution. Les anglophones ont toujours eu le droit de participer a la gestion (sinon de gérer) leurs écoles au Québec. Le gouvernement du Québec vient de proposer un systéme de commissions scolaires anglophone et francophone. «Malgré des inquiétudes face a la protection constitution- nelle offerte par ces commissions scolaires, I’ avenir des écoles d’ expres- sion anglaise semble assez siir,» a exprimé le président qui enseigne la politique a l’université Concordia et au collége Dawson a Montréal. La position constitutionnelle de son organisme est bien définie. Deux principes guident leur choix: 1) L’engagementdu gouvernement du Canada par rapport a la dualité linguistique est une de nos caractéristiques fondamentales et le caractére distinct de la société québécoise est aussi une caractéristique fondamentale. Le francais doit ainsi avoir un avenir dans ce pays. En conséquence, Alliance-Québec désire un Canada uni et respectueux des droits des minorités. «A la fin avril, nous devrions savoir si le Canada va continuer d’exister tel qu’il est présentement» croit Robert Keaton. La tournée constitutionnelle sera terminée et chacun aura fixé ses priorités. Comme le dit si bien l’écrivain Pierre Bourgault, l’indépendance du Québec doit se faire maintenant ou jamais. «La cristallisation intellec- tuelle de l’idée de l’indépendance s'est réalisée pendant les années soixante. Depuis ce temps, I idée s’ est développée et a fait de nombreux adeptes mais ils s’ essoufflent. La présente génération de jeunes intellec- tuels est fortement influencé par cette option mais elle n’ est pas encore cristallisé en eux» explique le président pour convaincre |’ auditoire de la possibilité d’un non au prochain référendum. Pour donner plus de poids a ses propos, il a rappellé que 90% de la population québécoise soutenait la charte canadienne des droits. : Daniel Bélanger VILLE DE VANCOUVER REDEVANCE DE L'IMPOT FONCIER Le premier versement de I'impét foncier pour 1992 doit tre effectué avant, ou le 4 féVrier 1992 sous peine d'amende de 5 pour 100. Les paiements peuvent €tre effectués au Bureau de la Perception ou ala plupartdes banques de la ville de Vancouver. Tout contribuants (y compris un nouveau propriétaire), qui n'a pas regu l'avis de paiement du premier versement doit se mettre en rapport avec le Bureau de la Perception, Hétel de ville, 453, 12e Avenue Ouest, Vancouver (Colombie- Britannique) V6Y 1V4 ou téléphoner au 873-7633. Tout propriétaire enregistré avant le 4 février 1992 est redevable de limpét foncier 1992. Note: Nous recommandons aux propriétaires d'effectuer leur paiement a une banque ou Caisse populaire afin d’éviter les embouteillages et les files d'atten- tes a I'Hétel de ville le jour du paiement de la redevance. Mme P.J. Bruin Trésorier-Percepteur Le Soleil de Colombie Vendredi 31 janvier 1992