justice. Bénir les Le billet du ‘PERE FORTIER Quand les laics font des sermons Monsieur Jean-Guy Vaillancourt ae professeur a luniversité de Montréal. Il a été invité, le mois dernier, a aes la parole’a une centaine de chrétiens, de toutes les confessions religieuses. C’était un auditoire ‘“‘select’’ qui comptait plusieurs per- sonnages d’Eglise, comme on dit, plusieurs révérends de toutes les églises. Ces révérends messieurs font partie du mouvement oeucuménique et ils s’interrogeaient sur la mission de l’Eglise au Canada. ‘Jean-Guy Vaillancourt a décidé de leur faire un sermon. “Tl y a un gouffre considérable, a dit monsieur Vaillan- court, entre ce que vous dites et ce que vous faites. Vous préchez la justice et l'amour et vous pratiquez souvent le contraire, par vos investissements, vos complicités, vos silences stratégiques. La plupart de vos églises ont vis-a-vis | des groupes opprimés et exploités une attitude pater- naliste, _ parfois méme discriminatoire, ‘ souvent hypocrite’. “Devant les nombreuses situations d’injustice que vit actuellement le monde, les leaders religieux et les fidéles les plus attachés a l’institution ecclésiastique, ne sont-ils pas souvent, sil’on se fie a ce qu’ils font plutét qu’a ce qu’ils disent, parmi les citoyens les plus conservateurs, les plus fades, les plus tiedes, au plan de l’engagement social et politique? Les chrétiens que ]’on rencontre par hasard dans les batailles pour la justice ont peu de liens avec les pouvoirs religieux officiels et sont souvent considérés par ces derniers comme des Snergumenes aux idées farfelues et peu solides’’. - “Ce n’est pas n’importe quel genre d’unité entre protestants et catholiques qui vous rendra crédibles, mais plutét l’unité dans la vérité, l'amour et dans la lutte pour la nts et les troupes, _ bran- ir les drapeaux. dans les églises et chanter “God save the Queen’’, organiser des bingos et gérer des investissements, étouffer les prophétes par des petites manoeuvres bureaucratiques, se faire appeler Pére et Révérend -dans les banquets et les places publiques, prononcer des discours pieux et creux qui ne veulent rien dire, vivre au crochet des travailleurs, ne pas ouvrir les édifices religieux pour les besoins réels de la population, se taire prudemment devant injustice en prétextant le manque d'information, sont des comportements. ec- clésiastiques bien plus répandus que l’engagement concret, soutenu, dans les luttes pour la libération des panyTes des captifs et des opprimés’’. ‘‘Maintenant que le peuple et surtout les travailleurs du Québec sont en train de tenter un nouvel effort pour se libérer, il ne faudrait pas que, sous prétexte de préserver lunité et la charité, les églises et leurs chefs se rangent une fois de plus du cété des défenseurs de l’ordre établi et de Yinjustice. Si vous ne voulez pas appuyer et humaniser la révolution comme les prophétes d’antan, si vous ne voulez pas faire comme le Dieu dont vous vous réclamez, qui est sensé.‘‘renverser les puissants de leurs trénes et élever les’ pauvres, donner 4 manger aux affamés et renvoyer les riches les mains vides” alors, de grace; ne nuisez pas a ceux qui font ce travail sans chanter: Seigneur, Seigneur. .”’ Le sermon de Jean -Guy Vaillancourt est trés dur . mais ‘c’est. un signe’ des temps que. les laics' montent en chaire, et nous fassent des sermons. Et, il est loin d'etre ‘certain que Te 2 chapeau ne nous fait pas du tout. . Noel H. Fortier Toussaint - Sudbury: (Extrait du journal LE VOYAGEUR, Sudbury, Ont.) INFORMATION ~ 23% des habitants de la C.B. sont nés 4 l’étranger - Un peu plus de 15%(3925530 personnes) de la population dénombrée lors du recense- ment de 1971 est née 4 1’é- tranger. Un rapport publié par Sta- tistique Canada révéle que 2,341,945 personnes, soit 719, de la population d’im- migrants, sont arrivés au Canada aprés 1946. Entre 1946 et 1955, 789,035 per- sonnes ont immigré au Ca- nada, ce qui représente le taux d’immigration le plus éleveé. De ce total, 1.707,395 per- sonnes, soit 52%, ont élu domicile en Ontario, 496,660 soit 15%, en Colombie Bri- tannique, et 468,925 4%), au Québec. La majorité des 496,660 immigrants habitant en Co- lombie-britannique, soit 63%, s’y sont installés de- puis 1946. La région métropolitaine de Vancouver a-déclaré 58% (286,480 personnes) et la région métropolitaine de Victoria, 10% (43,370 per- sonnes) du total des immi- grants de la province. Un peu moins de 23% de la population de la province est née & l’étranger. Cela représente la plus forte proportion de toutes les ey et se compare aux 2% de 1’Ontario. Mime Dailly - Depuis nombre d’années le gouvernement fédéral met 4 la disposition des provinces, des fonds pour l’enseigne- ment de la langue seconde. Sous le régime de M.Ben- nett, cet argent était com- pris dans les budgets des écoles publiques, avec le . raisonnement que le gouver- nement de Colombie-Britan- nique enseignait déja le francais dans les écoles an- glophones, et que ces fonds’ défrayaient partiellement un programme d’enseignement de la langue seconde. Les écoles bilingues ne sont pas reconnues par le ‘¢British Colombia Public Schools Act’’ ont tenté sans résultat d’obtenir des sub- ventions dans le cadre du programme fédéral d’aide scolaire, en passant par le ministére de l’éducation 4 Victoria, qui, ne reconnais- sant pas l’existence de ces écoles, n’admettait pas non plus leurs requétes. Ces é- coles ne- pouvaient non plus court-circuiter Victoria et, sans l’autorisation de celle- ci, s’adresser directement 4 Ottawa. Le gouvernement provincial désirait de toute évidence garder toutes les subventions fédérales pour ses propres programmes. Le ministre de 1’Education Mme Dailly a derniérement renversé cette politique, en permettant que les écoles privées s’adressent direc- tement 4 Ottawa pour avoir des fonds et qu’Ottawa puis- se subventionner les pro- grammes d’enseignement du francais directement 4 ces écoles sans passer par Vic- toria. Cette décision consti- tue la premiére preuve de bonne foi A l’égard de la communauts francophone en C.B. depuis plus de 25 ans. C’est une preuve du nouveau climat qui existe entre les autorités provinciales et la francophonie en Colombie. Certes, cela ne répond pas entiérement aux besoins de la langue dans cette provin- ce, mais cela représente un L’égalité entre les contribuables OTTAWA - Le projet de loi -244 déposé en deuxiéme cture par le ministre dela Santé et du Bien-Etre, M. Marc Lalonde, a rallié l’ap- pui de tous les participants aux débats, qui, presque tous cependant, considérent qu’il est urgent de modifier la loi de sorte A assurer l’égalité entre les contribuables fé- minins et masculins. Les femmes sont égales aux hommes lorsqu’il s’agit de contribuer au Régime de pensions du Canada mais el- les sont des citoyennes de deuxiéme classe lorsqu’il s’ agit des bénéfices tirés du plan, a commenté la néodé- mocrate Grace MacInnis, appuyée par des députés aus- si bien conservateurs que li- béraux, qui ont ensuite pris _laparole. — Le projet de loi C-244, qui vise essentiellement A in- dexer les pensions au cott de la vie et A relever le plafond du revenu pris en considération, prévoit éga- lement des hausses de bé- néfice allant de 8 4 20% pour les dépendants, femmes et orphelins, d’un contribuable décédé ou handicappé. Le Soleil de Vancouver,9 novembre 1973, 3 Ecoles Francaises ? pas en avant et démontre le courage et la nouvelle lar- geur d’esprit du nouveau mi- nistre de 1’Education. Le comité d’éducation mal- gré cela, continue 4 revendi- quer une école publique fran- gaise ou bilingue. Nous croy- ons qu’il est possible de s’entendre avec le Ministére de 1’Education sur la formule d’une école publique ot le frangais serait enseigné comme langue premiére au niveau supérieur, sans né- gliger l’anglais comme lan- gue officielle de cette pro- vince, et qui pourrait béné- ficier A toutes les commu- nautés de C.B. aussi bien anglophones que francopho- nes. Le comité d’éducation se réuniera le 15 novembre 1973 et compte 4 cette occasion é- tablir des projets commu- nautaires tels que: l’organi- sation d’un programme d’in- formation au siége social de la Fédération, au service du public, de nature 4 rensei- gner la communauté sur les écoles bilingues francopho- nes et sur les bourses dis- ponibles ici ou au Québec.» La possibilité de tenir un colloque des enseignants du frangais, avec la collabora- tion du gouvernement pro- vincial. La possibilité de mettre sur pied des sessi- ons d’études en frangais, soit en fin de semaine,soit dans des camps d’été pour les enseignants et les étu- diants intéressés. Par ailleurs, deux nomi- nations récentes au sein de l ACELF sociatio) canadienne de 2 ucation la langue frang aise) pourront avoir des répercussions fa- vorables pour la communau- té francophone de 1’Ouest. Il s’agit' de Jean-Marie Bergman, vice-président de la Fédération, quia été élu au conseil d’administration de ACELF et Frangois Mc Mahon, élu vice-president régional de 1l’Ouest a L’ACELF. M. McMahon est doyen du collége universi- taire St-Jean, qui est la fa- culté bilingue de l’universi- té de l’Alberta. Ceci suppo- se des liens de coopération possible entre la C.B. et l’Alberta en vue de la promo- tion d’un institut d’éducation supérieure de la langue fran- gaise dans 1’Ouest. Notam- ment, le comité de l’éduca- tion se penchera sur unsys- téme de bourses pour les é- tudiants désirant poursuivre leurs études au collége uni- versitaire St-Jean. La Fé- dération continue de rece- voir des demandes, dans la province, de groupes dési- rant recevoir des cours en francais. La derniére requé- ‘tte fut de N.M.Turik, direc- teur du ‘*Adult education de- partment-Vernon School Bo- ard’’. Dans ce cadre, le co- mité de l’éducation tentera de former des groupes dans les régions semblables au comité de l’éducation de la Fédération 4 Vancouver et qui auront pour but de pren- dre le pouls de leur commu- nauté et de faire pression auprés de leur commission scolaire locale, le cas éché- ant, pour obtenir satisfac- tion en ce quiconcerne leurs besoins en matiére d’éduca- tion, école bilingue commu- nale ou école unilingue fran- cophone. Il est encourageant de voir que les gens des ré- gions de C.B., tant anglopho- nes que francophones, ré- clament une meilleure for- mule d’enseignement du frangais et encouragent le bilinguisme en C.B. Espérons que la commu- nauté francophone appuiera la Fédération dans sonpro- gramme d’éducation, et sur- tout se fera entendre en fai- sant part de leurs aspira- tions et de leurs besoins, en écrivant soit au Soleil, soit au comité de 1l’éduca- tion de la Fédération des Franco-Colombiens. Peut- on vraiment se permettre de se taire. Marc Van Den Borre, Responsable du comité d’éducation. Les Francophones MENU DU REVEILLON DU JOUR DE L’AN Huitres Coquilles St-Jacques Coquelet braisé sauce estragon Sauce créme vin blanc et champignons Carottes glacées Pommes cocotte Salade mimosa Les ‘‘Odeurs Fortes’’ Bache de Noel Café ler apéritif gratuit - Prix: MEMbreeecececsescseee Hl 2090 Non membre........-$15.00 Date. limite d’inscription: 25 décembre - S’adresser au 874-6928 ou au 985-2695 COUPON D*INSCRIPTION INO Mixeskaitaiens) asis labeue © satel ene talons cre ie ADRESSE sssWe sells teh chs ls jalleibe ne evils atite oF iat = NOMBRE DE PERSONNES. .......-- CHEQUE INGEUSS sis psn @ wisleieussiieiee