4 - Le Soleil de Colombie, vendredi 3 aout 1990 Og a are Un bon point pour Cantel Cantel a accordé une place au bilinguisme dans son service de téléphone cellulaire. Le messa- ge suivant est diffusé: «Bienve- nue au réseau Cantel. L'abonné que vous désirez rejoindre n’est. pas disponible en ce moment. Veuillez essayer a nouveau un peu plus tard». * * * * * Vive la Bretagne... et vive les Bretons! C'est ce que dit une chanson populaire, et qui dit Bretagne, dit crépes bretonnes, crépes dentelle et crépes au sarrasin. ll y ades comptables agréés, des traductrices et des traduc- teurs agréés; il y a également des crépiéres et des crépiers agréés. Mme Annick Le Hir Goodwin appartient a cette derniére catégorie. Elleacrééa Vancouver un_ service de restauration spécialisé dans les crépes et baptisé «The Brittany Experience». Annick fait des crépes devant ses clients, vétue du costume traditionnel breton. Pour tous renseignements, appelez An- nick au 251-1008. Le 14 juillet J’avais _l’intention de vous parler, dans cette chronique, de la célébration du 14 juillet a I’hétel Méridien a Vancouver. Hélas, j’'avais oublié un détail qui. avait son importance: il fallait étre invité. Jadis, au bon vieux temps, le Consulat général de France a Vancouver conviait toutes les personnes ayant la citoyenneté francaise a venir célébrer l'anniversaire de la prise de la Bastille. Mais, que voulez-vous? Tout change en ce bas monde. Maintenant, il faut avoir une invitation. Cette année, prés de 500 personnes ont été invitées, chiffre imposant et pourtant insuffisant, puisqu’il y a eu des mécontents. Par exemple, cet ancien combattant de la guerre d’Algérie, rencontré ala Maison de la Francophonie. «C'est du favoritisme», m’a-t-il déclaré. Souhaitons que l'année pro- chaine le Consulat général de France revienne a |’ancienne formule. Quant a |’argument selon lequel les invitations sont nécessaires, sinon il serait impossible d’accueillir la foule . de citoyennes et de citoyens francais qui se presserait a entrée, il faut signaler qu’a |'€poque nous étions bien loin d’étre 500. * * * * * Tourisme et bilinguisme Nous avions mentionné dans cette chronique que nous avions écrit au ministére du . Chronique francophone Par Jean-Claude Arluison Tourisme a Victoria pour dénoncer l’absence totale et inadmissible de documentation touristique en francais en Colombie-Britannique (excep- tion faite du guide «Découvrons la Colombie-Britannique», pu- blié en 1984 par la Fédération des Franco-Colombiens). Nous avons regu une réponse de M. Rick Lemon, Directeur exécutif des services du tourisme qui nous écrit (traduc- tion): «C est avec intérét que j’ai pris connaissance de vos préoccupations au sujet du manque de documentation de promotion et du manque dinformation disponible en francais et je partage certaines de ces préoccupations.» M. Lemon souligne le fait que les centres d'information ne sont pas administrés par le ministére, mais par le secteur privé. Affaire a suivre. * * * * * Le coin de la langue francaise L’adjectif «consécutif» fait souvent l'objet d’une faute. Il ne faut pas dire «pour la troisiéme semaine consécutive», mais «pour la troisieme semaine de suite»; dans cesens, «consécu- tif» doit étre employé au pluriel (par exemple: «au cours de trois semaines consécutives»). Quelques autres fautes enten- dues fréquemment : «Ou restez- vous?» au lieu de «OU habitez-vous?» Parmi les anglicismes les plus courants et les plus douloureux, mentionnons: «introduire quel- qu'un» au lieu de «présenter quelqu’un», «charger 10$» au lieu de «faire payer 10$», «position» au lieu de «poste, emploi», «faire une application» au lieu de «faire une demande d'emploi», «faire un téléphone» au lieu de «téléphoner», «un appel longue distance» au lieu d’«un appel interurbain», «l’opé- ratrice» au lieu de «la standardiste», «retourner un appel» au lieu de «rappeler», «éligible» au lieu d’«admissi- ble», «prendre pour acquis» (de l'anglais «to take for granted») au lieu de «tenir pour acquis». * * * * * La réforme de l’orthographe Nous la trouvons bien timide cette fameuse réforme de lorthographe qui a fait la une du Soleil de Colombie du vendredi 6 juillet. Si nous en avions le pouvoir, nous proclamerions des simplifications d’une enver- gure colossale. Le participe passé serait invariable dans tous les cas (ce qu’ont déja suggéré certaines personnes, malgré le risque d’étre condam- nées a mort par la divine Académie francaise). Il est important de souligner que les bourreaux frangais n’ont jamais eu la cruauté d’infliger a leurs victimes |’abominable supplice de l’accord du participe passé. Par ailleurs, nous ferions du «s» la marque du pluriel de tous les noms communs. Les éléves nauraient plus besoin d’appren- — dre par coeur: «Viens mon chou, mon bijou, sur mes genoux; laisse tes joujoux et jetons des cailloux a ces vilains hiboux pleins de poux.» Finis les chevaux, les journaux, les vitraux, les jeux, les cheveux, les neveux. Les exceptions seraient en- voyées a la guillotine, et en premier le mot «chariot». Tous les mots de la famille de char Tech 1 Hair Design Inc. 835 rue Cambie, Vancouver, C.-B. V6B 2P4 Tél.: 689-1202 1267 Davie ENGLISH BAY TRAVEL LTD., Philippe Gohier Vancouver, V6E IN4 .............-. 687-8785 EN ABUSER! LES MEDICAMENTS. FAUT PAS prennent deux «rm», sauf «cha- riot», apprenions-nous en élé- ves bien dociles. Pourtant, il est certain qu’un chariot roulerait beaucoup mieux s'il avait deux «Mm, * * *- * * Une décision absurde Vous le savez tous et toutes, certainement, puisque le Soleil de Colombie et Radio-Canada ont couvert la nouvelle: a la derniére assemblée générale annuelle de la Caisse populaire de Maillardville, les membres ont décidé de changer le nom de la Caisse, qui s’appelle mainte- nant «Village Credit Union». Ce nom avait été choisi a la suite d'un concours. Il est fort probable que les historiens de la francophonie canadienne jugeront avec sévé- rité cette décision d’«assassi- nem la Caisse populaire de Maillardville, et ce, malgré les protestations des_ pionniers survivants. Plusieurs commentaires s’im- posent. L’objectif était de trouver un nom bilingue pour la Caisse. II est vrai que «village» est un mot bilingue, mais malheureuse- ment «Village Credit Union» une appellation. n'est pas ” tio bilingue; «village» étant suivi de deux mots anglais, il faut le prononcer obligatoirement a l’anglaise. La raison invoquée pour effectuer un changement de nom était la nécessité d’ouvrir des succursales en dehors de Maillardville et il avait été signalé que le nom de la Caisse avait un caractére trop local. Colombie-Britannique de nom- breuses succursales de la Banque de Montréal, de la Banque Toronto-Dominion et de la Bank of Nova Scotia. Ces trois banques n’ont pas changé de nom lorsqu’elles ont décidé diouvrir des succursales en dehors de leur ville et de leur province. ll n’aurait pas été plus ridicule de dire «la succursale de la Caisse populaire de Maillard- ville située a telle adresse a Vancouver que de dire «la succursale de la Banque de Montréal située atelle adresse a Richmond». Si la compagnie Coca-Cola était vendue, le nouveau propriétaire songerait-il 4 chan- ger le nom? Aux Etats-Unis, on trouve la compagnie Dupont de Nemours et les magasins Le Bon Marché. Les Américains ont méme appris a prononcer correctement ces noms. Ceci dit, seulement une partie du blame doit 6tre placée sur les épaules des responsables de la défunte Caisse populaire de Maillardville, car c’étaient les membres de la Caisse qui détenaient le pouvoir décision- nel au cours de l’assemblée générale annuelle. Si M. André Piolat avait 6téde ce monde, il se serait dressé contre la proposition de changement de nom avec le ‘dynamisme qui le caractérisait, et, qui sait, peut-étre aurait-il réussi a convaincre les mem- bres? Canards Illimités Canada Téléphonez au 1-800-665-3825 Pourtant, nous trouvons en pl ww | Gouvernement Government du Canada of Canada GROUPE DE TRAVAIL MINISTERIEL SUR LA POLITIQUE SUR LE TRANSPORT AERIEN INTERNATIONAL Le ministre des Transports, l'honorable Doug Lewis, et le Secrétaire d'Etat aux Affaires extérieures, le trés honorable Joe Clark, ont chargé un groupe de travail d'étudier la politique sur l'aviation internationale qui est actuellement en vigueur au Canada et, en égard aux changements mondiaux actuels, de recommander une politique qui permettra au Canada de tirer davantage profit de sa participation a Il'aviation internationale. Le groupe de travail, Rothstein, qui est présidé par avocat pour les transports, soumettra son M. Marshall rapport au Ministre en mai 1991. Afin de pouvoir évaluer la portée des conséquences que la politique sur le transport aérien international peut avoir sur les voyageurs, les expéditeurs, le tourisme, le commerce, le milieu de l'aviation et les secteurs de services connexes, le groupe de travail aimerait que des personnes et des organismes lui fassent parvenir des présentations écrites avant décembre 1990. Toutes les présentations ou les demandes’ de trenseignements a cet égard devraient &tre adressées comme suit: Groupe de travail ministériel sur la politique internationale de |'Air TRANSPORTS CANADA Piéce 2937, Tour C Place de Ville Ottawa (Ontario) K1A ON5 Canada