a pe ces tafe en NN pa PN INN tt LON NA PIN Penh tect CO OPA tN MSP te me DCIS Tet ct rn tI OOO fe ON AA — — oa DOT ITI en penn ttt tN ae IOI opt nt tn gt Tat IN AM rn en tet nen Nn AOI pin, DN sa ptt PON atthe OO AO POTN ON A NN PI ee ETT tt a NN NE 6 - Le Soveit, VENDREDI 14 octoBRE 1994 a pl S ef Spectacles Debut de la saison au VSO Une soiree Mozart a l'Orpheum La saison musicale a trés bien débuté. Une soirée Mozart a V’'Orphéum oi brillaient les solistes du VSO et une soirée opéra a l’Academy. Dans une brillante soirée, a 1’Orphéum, le VSO, dirigé par Maitre Sergiu Comissiona, a invité ses propres chefs de pupitre comme solistes . dans un concert Mozart de la série Grands Compositeurs. Aprés une rendition formidable de joie rythmée, de sens dramatique, de 1’ ouverture au Mariage de Figaro, on nous a donné la Sinfonia concertante pour instruments a vents. Les cordes ont joué a merveille, j’ai bien noté le jeu subtil et complexe des violoncelles, les violons lyriques... Mais, hélas, les solistes, eux, n’ont pas joué assez fort pour étre toujours entendus. C’est uneerreur d’appréciation qui a privé de relief les deux premiers mouvements. Au troisiéme mouvement, les cordes se taisent: on entendait, ravi, les prouesses des cing instrumentalistes. Roger Cole, hautbois principal, n’a jamais si bien joué. Mme Churchfield, flite principale, était 4 son mieux. C’ était superbe. Quel dommage pour ces cing excellents musiciens. Le Divertimento pour cordes a confirmé ma haute opinion des cordes VSO. La Symphonie #40 m’a, cette fois, ému jusqu’aux larmes. D’autre part, les Kaspar Productions ont choisi (est-ce un tort?) deux petits opéras oubliés pour leurs débuts de saison. Malheureusement, Aleko de Rachmaninoff et L’amico Fritz de Mascagni ne valent pas les belles voix de cette jeune et brillante compagnie. Les choristes sont nuancés, imbus de musicalité, de drame; M. Stuart est conscient de leurs possibilités et nous a donné des clair-obscurs ravissants. Mme Sophia Alexandrova, mezzo, croit 4 son personnage; sa voix est lyrique, pure. M. van Neer, ténor solide, m’a enchanté. Mme Barcellona dont la belle voix n’a plus besoin de rien, méritait une meilleure partition, ainsi que la grande, belle voix de David Collins. On aimerait tant entendre plus souvent ces jeunes étoiles. Nigel Barbour Amateurs d’opéra, réjouissez-vous! Une Nabucco magnifique, lyrique, vous attend au Vancouver Opera, 4 partir du 15 octobre. Renseignements: 682-0271. Le Catalogue des étoiles sera présenté en rond par le Vancouver New Music a partir du 21 octobre. Renseignements: 874-6200. NOUVEL OPERA [SSS SS S BILLETS A CBO 280-2801 Le 13° festival international du film de Vancouver De quoi se mettre sous la dent Le 13e festival international du film de Vancouver bat présentement son plein et les cinéphiles francophones en onta se mettre sous la dent. Nous dirigeons cette semaine les projecteurs sur deux films québécois en co- production avec la France: Le vent du Wyoming, écrit et réalisé par le cinéaste André Forcier et Louis X1X, roi des ondes, une premiére réalisation cinématographique de Michel Poulette. LE VENT DU WYOMING Un film voracement généreux, qui a le rythme d’une marche funeste et le ton d’une sauvage partie de sexe. Les personnages sont souvent répugnants. Par contre, ils arrivent a nous toucher par leur détresse moral. L’amour c’est la faiblesse de laforce. L’humour, c’est la politesse du désespoir. Quand |’humour est ironie voire sarcasme, le désespoir devient sadiquement délicieux. Le scénario n’est qu’une béquille a l’intention artistique de l’auteur et réalisateur, André Forcier. «Ze cinéma c’est l’art du compromis», proclame-t-il. Soit dit en passant, l’ intrigue tourne autour del’ histoire de la mére (France Castel) qui vole V’amoureux de sa fille (Sarah-Jeanne Salvy) avec comme toile de fond un gymmase de boxe qui ne demeure cependant qu’un élément décoratif. En bref, plus ¢a frappe, plus c’est bon! Le metteur en scéne André Forcier est quelqu’un d’allure un peu sombre. Quelqu’un d’absorbé et d’évaporé a la fois. Son discours est incohérent mais son message est clair. «Je suis quelqu’un de triste qui aime la vie...souvent le surréalisme est plus vrai que le réel...l’écriture et le cinéma, c’est a peu pres la seule affaire que je peux faire avec un peu de talent» dit-il. Les personnages de ses films, ils les puisent dans son quotidien: «Des foisJ pogne mon char 45h du matin et j’pars pour une ride! J’observe beaucoup les gens, déformation professionnel...» confie Forcier du coin de 1’oeil. LOUIS XIX, roi des ondes C’est non seulement une comédie hilarante, c’est aussi un film qui véhicule une vérité. C’est histoire d’un «nobody» qui devient un héros national du jour au lendemain, a la suite de sa vistoire a um concours organisé par une station de télévision. Son prix: sa vie télédiffusée en direct, 24 heures sur 24, pendant 3 mois. Les défauts et les clichés de la télévision y sont disséqués au microscope et la parodie est fidéle mais surtout délirante. Les personnages sont vrais, entre autre, la mére (ominique Michel) et lefils, Louis Jobin (Martin Drainville). La télévision se veut le miroir de la société. C’est souvent une réalité poussiéreuse qu’on nous renvoit. Le metteur en scéne Michel Poulette nous présente une télévision démaquillée et ca nous décoiffe a quelques reprises. Il est surtout connu au Québec pour la réalisation de la trés populaire émission de télévision a caractére humoristique, Rocket Belles Oreilles. Connaissant I’ humour decettebande, ons’attend a rencontrer quelqu’un de difficile, d’effronté méme! Pas du tout. Michel Poulette c’est la gentillesse méme, la générositéincarné! «C ‘est extraordinaire d'avoir été invité ici, a Vancouver, pour présenter notre film! c’est aussi la premiére fois qu'on avait la chance de vérifier laréaction anglophone. Méme si la démarche est québécoise, le theme est universel. J’ai été touché d'une si chaude réponse; ¢gariait plier en deux. Je suis trés satisfait!», dit-il. Il est resté une autre demie-heure aprés la présention de son pour répondre aux questions de l’auditoire et une autre heure pour répondre aux miennes, merci Michel de nous avoir fait tant rire et, au plaisir! Chantal Rivard printemps. Deux étoiles complémentaires Anik Bissonnette et Louis Robitaille, danseurs étoiles des Grands Ballets canadiens, sont partenaires sur scéne et dans la vie depuis une quinzaine d'années. Les balletomanes vancouvérois ont pu admirer cette magnifique complémentarité les 7 et 8 octobre au Queen Elizabeth Theatre dans «Ederlezi», un beau pas de deux de la chorégraphe francaise, Myriam Naisy. Cette composition lyrique, une danse gypsy stylisée, inspirée de la féte gitane yougoslave du 6. mai en I'honneur de St-Georges, célébre la fin de I'hiver (ennemi des gitans) et l'arrivée du Ce pas de deux rythmé et sensuel, créé A l'Opéra de Paris spécialement pour le jeune couple québécois, accompagnait trois autres chorégraphies européennes au programme. Les Grands Ballets canadiens, en tournée dans l'Ouest tous les deux ans, continuent d'enchanter un public toujours appréciateur et initié 4 la danse contemporaine. Marie-Agnés Michaud }