MANCHETTES INTERNATIONALES SYDNEY. La militante Germaine Greer du mouvement de liberation des femmes. quia atteint a la célébrité en écri- vant “La Femme eunuque’, a été bombardée avec des veuls, lors @un rallye dans Hyde Park. C’est un jeune hom- me arborant un brassard a croix gammée qui a jeté trois oeuts en direction de la jeune femme. NEW-YORK. Jacqueline Onassis a admis, vendredi avoir ete ennuyee par des photographes 4 Rome, a Athénes. a Peapack. ainsi qué plusieurs autres endroits avant d’étre “harassce™ par le photographe a la pige Ronald Gallela. Le procureur de Galella tentait @établir devant le tribunal que Fancienne premiére dame des Etats-Unis était habituée a ce genre de choses. Mme Onassis se défend dune poursuite de S13 million intentée par le photographe parce qu’elle inter- fére avec son moyen de subsistance. Dans des témoignages antérieurs, Jackie a déclaré ne. pas voir réellement été apeu- rée_par les autres photographes, mais que Galella, lui, la terrifiait. TOKYO. — La police rapporte qu’au moins 12 membres une bande fanatique dadolescents et d’étudiants ont été tourturés @ mort pour avoir mis en doute les plans révolu- tionnaires de leur chef. Jusqu’ici les corps de cing anciens membres de la Rengo Sekigun ont été retrouvés et les auto- rites croient gu’au moins sept autres ont été tués. La police fonde ses rapports sur des déclarations de Tsueno Mori, age de 27 ans, un ancien champion d’escrime et le chef du grou- pe révolutionnaire et sur celles d'autres membres de l’organi- sation qui ont été arrétés récemment. WASHINGTON. — Dans une tentative visant 4 mettre fin aux pirateries aériennes, le secrétaire américain aux Trans- ports, M. John Volpe, a déclaré qu’il est possible que le Con- grés des Etats-Unis doive passer une loi qui interdirait aux compagnies daviation de verser les rangons réclamées par les pirates de lair. L’Association internationale des trans- ports aériens, un organisme mis sur pieds par les compagnies @aviation pour défendre leurs intéréts a laissé-savoir par un porte-parole que la sécurité n’avait pas de limite: ainsi elle a mis en garde les compagnies contre la possibilité qu’un pirate muni @un passeport diplomatique et portant, exempt de la fouille des bagages, pitisse profiter de cetteimmunité pour faire monter des armes dans un avion et ensuite le détourner. SAN JOSE. — Un homme d’affaire de San José qui a été am- pute des deux jambes a la suite dun écrasement d’avion, en 1967, sest vu attribuer la somme de $12.7 millions en dom- Mages-interéts par un jury. Le montant accordé 4 M. Rosen- din se répartit comme suit: $1 million pour ses blessures, $1.2 million pour la mort-de son épouse et $10.5 millions en dommuages-intéréts. ; INDIANAPOLIS. — Dans une déclaration “affectueuse” a Vendroit de la presse, le vice-président Agnew a dit que les meédia d'information sont responsables d’une grande partie de la popularité des drogues parmi les adolescents, M. Agnew a déclaré que les média, volontairement ou non, avaient glorifié Pusage des drogues. I] a de plus noté que les parents ct les enseignants ne pouvaient toucher 4 la fois que de pe- tits groupes de jeunes, alors que les journaux et la télévision exercaient leur influence sur des dizaines de millions en mé- me temps. ROME. Un spécialiste en bibliologie, le pére José O’Cal- lagan, croit avoir fait la découverte des plus anciens docu- ments bibliques, fragments du Nouveau Testament datant de la vie publique du Christ. Il s’agirait d’extraits de Saint- Mare relatant la marche du Christ sur la mer de Galilée. La découverte aurait été faite dans le secteur de la Mer morte, en 1947. Mais pour raisons de prudence et de réserve scien- tifiques cette trouvaille a été gardée secréte jusqu’a nos jours. VATICAN. —L’Hebdomadaire L’Osservatore Della Dome nica a décrété cette semaine que les personnes qui se grisent a aide de drogues commettent un péché grave. Le Révérend Gino Concetti, théologien, a expliqué que tout usage de drogues sans controle médical constitue toujours une faute morale. C'EST PAS POSSIBLE!... A VIENNE i ttt aa Ta ren eT Tt L'art de bien vivre Les parcs sont nombreux a Vienne, sans parler de celui du Prater. C’est un des agré- ments les plus appréciables de la ville que ces jardins, qui, comme ceux de |’ Augar- ten, du Belvédére ou du pa- lais Liechtenstein, donnent un cadre naturel aux fantai- sies _architecturales des grands maitres du Baroque autrichien. I] existe un équi- libre, typiquement viennois, entre amour de la Nature, une espéce de simplicité de moeurs, et le gout d’un faste parfois un peu lourd, d’une recherche quelquefois extra- vagante. Les plus orgueilleux palais gardent, grace a leurs jardins, une certaine bonho- mie, tandis que dans les vieux quartiers populaires les plus misérables immeubles ont u- ne élégance de lignes qui fait oublier leur pauvreté. Le méme architecte qui é- difiait, aux portes de la capi- tale, de grandioses palais d’é- té pensait aussi aux maisons des cochers, jardiniers... de- meures souvent aussi belles dans leur modestie, que cel- le de leur maitre. VIENNE TOUJOURS Lors des troubles qui suivi- rent la chute des empires centraux, auprés la Premiére Guerre mondiale, on disait _de la situation dans les deux capitales: “A Berlin, la situa- tion est grave mais elle n’est pas désespérée: 4 Vienne, el- est désespérée, mais elle n’est pas grave. Pourquoi s’inquiéter? La ville a survécu a d’autres ca- tastrophes, elle a échappé a tant d’ennemis... “On meurt parfois, a Vienne” notait le président de Montesquieu “mais on n’y veillit. pas’. Cette remarque sur ses ha- bitants pourrait Ss appliquer aussi a la ville qui, a travers les siécles, les guerres, les ré- volutions, est restée 4 peu prés semblable a ce quelle était en 1759 lorsque Cana- letto l’a fixée, pour notre plaisir, dans la gloire lumi- neuse d’un éternel été. . . I] existe, au Musée Histori- que de Vienne, une trés belle peinture de Canaletto; c’est une “vue” générale de la ville, en 1759, des hauteurs du Belvédére. Le grand ar- tiste vénitien a traité ce sujet avec sa magnificence habi- tuelle, inondant sa toile de cette clarté un peu voilée, mélancolique et dorée, qui transfigure tout, élargissaht Jes perspectives, affinant les fléches des clochers, faisant étinceler les eaux dormantes et luire les ors des carrosses ou des certaines sculptures. On croirait voir une ville idé- ale, due au pinceau d’un peintre visionnaire, une cité baudelairienne, somnolant dans une chaude lumiére. DU HAUT DE BELVEDERE Il suffit de se rendre au Grand Belvédére, de se met- tre 1a ol! Partiste s’est placé, deux siécles plus tot, pour s’apercevoir qu'il n’a rien in- venté et que Vienne, appa- remment inchangée, merveil- leusement intacte, étale 4 vos pieds, au-dela des jardins du prince Eugéne et sur fond de montagnes aux indolentes ondulations bleudtres, son architecture baroque dont la splendeur étrange s’allie si bien a la simplicité antique de certains monuments, 4 la grandeur sévére de la cathé- drale Saint-Etienne, le centre spirituel de Vienne. Cest la fléche de Saint- Etienne qui est aussi le cen- tre du tableau. et cerrappel médiéval fait souvenir que Vienne est une des plus vieil- les villes d’Europe. un ancien camp retranché romain trans- formé plus tard en citadelle avancée de la Chrétienté pour teniren respect les hor- des des Infidéles. A droite et a gauche ,dans un bel effet de _symétrie, deux églises of- frent leurs domes de cuivre verdi aux rayons d’un soleil déclinant de fin d’aprés-midi. A droite, c’est le couvent des Salésiennes, 4 gauche cest Vextraordinaire église Saint-Charles Borromée, le chef-d’oeuvre de Fischer von Erlach, Mélange audacieux de trois styles, ce monument étonne d’abord; est-ce une église? Est-ce un palais? Est- ce une villa d’été transportée par les anges, comme la mai- son de la Vierge a Lorette, des bords palladiens de la Brenta jusqu’a ceux du Da- nube? On peut s’interroger sur la destination de cet édifice dont le déme, encadré par deux colonnes trajanes, don- ne un instant Pillusion d’une énorme montgolfiére amar- rée a deux mats de pierre. En fait c’est urie €glise, une église barroque c’est-a-dire dune splendeur tourmentée, ingénieuse, faite de courbes voluptueuses, d’ellipses har- dies, de trouvailles de métier destinées sans doute 4 mieux rendre hommage au grand ar- tec chitecte de l’Univers, comme en disait alors de Dieu. LE PALAIS SCHWARZENBERG Au premier plan se déta- che, dominant un miroir deau, le palais Schwarren- berg, grande batisse d’un jaune pale, égayée par une rotonde qui apporte une no- te de fantaisie 4 cet ensem- ble dont laustérité extérieu- re este compensée par un> grand intérieur dans la déco- ration des appartements. A peu prés au méme niveau que le palais Schwarzenberg, ce- lui du Petit Belvédére, un long batiment composé d’un rez-de-chaussée et d'un étage mansardé. Au premier coup — @oeil on pourrait penser qwil s’agit la des communs du Grand Belvédére alors que ce petit palais d’aspect rusti- que était la résidence, somp- tueuse a souhait, du prince Eugéne, le Grand Belvédére ne servant au prince que pour y mettre ses collections ou y donner des fétes. INCHANGEE DEPUIS DEUX SIECLES Voila done les principaux monuments qui retiennent @abord loeil et donnent au touriste d’aujourd’hui l’im- pression que la Vienne d’il y a deux siécles n’a pas chan- gé. En regardant mieux, on s'apercoit que les remparts ont disparu. Ils ont été dé- molis vers 1840, mais il sem- ble quwils se soient effacés d’eux-mémes pour ne pas gé- ner I’épanouissement de la cité du Saint-Empire qui, sous Frangois-Joseph,n’a cessé de ractére original. Malgré la suppression de ses remparts, le vieux Vienne garde son intimité, isolé spi- rituellement du reste de la ville par son atmosphére dé- suéte, a peine troublée par la vie moderne. Certains ont disparu des nombreux clo- chers peints par Canaletto dans sa grande ‘“‘vue” mais que d’églises encore dans cet- te ville ot la piété semblait étre un divertissement de cour. grandir sans perdre son ¢ca- (a route Garniture 2 oeufs TARTE AU FROMAGE . Glace 1 tasse de chapelure de biscuits Graham Bien m 2 c. a table de sucre _1c. a thé de cannelle 1/4 tasse de beurre fondu 1/2 Ib de fromagé a la creme 1/4 tasse de jus de citron 3/4 tasse de sucre 1/2 tasse de créme sure de laiterie 9”. Réfrigérer. Le fromage doit étre a la température de la piéce; bien le défaire en créme avec le jus - de citron. Fouetter légérement les oeufs avec une fourchette; ajouter le sucre; bien’ meélanger et incorporer la créme sure. A- malgamer les deux préparations; passer au tamis. Verser dans la croUte froide et mettre au four modéré (350 F.), 30 minutes. Retirer du four; recouvrir délicatement de. glace. Faire cuire au four 10 minutes de plus. Réfrigérer et servir bien froid. élanger tous les ingrédients. Tasser au fond d’un moule a ressrot de 8” ou sur les cotés et le fond d’une assiette a tarte de IV, LE SOLEIL, 24 MARS 1972 1/2 tasse de créme sure de laiterie 2 c. a table de cassonade 1c. a thé de jus de citron < vs 1c. a thé de zeste de citron Bien mélanger tous les ingrédients jusqu’a homogeénéité. Donne 8 a 10 portions ain