aes venus jusqu’au Soleil de Colombie: La Fédération des _ M. Pigeon en page 2]. le Centre avait vu, comme _ par enchantement, le nom- ou l’autre des activités du _ FEC, Marc Roy, vice-prési- - ment l’un des directeurs du _ Centre. M. Roy avait a cette _ détenait en tant qu’adminis- some i reee VOL.16 No.5 VENDREDI 27 MAI 1983 LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA CGLOMBIE BRITANNIQUE COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL 30 cents Au Centre Culturel Colombien a Vancouver Une ‘‘cabale’’ quia tourné court Par Annie Granger Quelques jours avant l’assemblée générale [qui avait lieu le 16 mai] du Centre Culturel Colombien, des bruits étaient dott attirer les franco- phones et © Bien accueillir les nou- veaux arrivants ainsi que les anciens © Assurer une qualité tech- nique professionnelle Franco-Colombiens avait formé une cabale et voulait mettre la main sur le Centre Culturel, puisqu’il était fort question que celui-ci ne renouvelle pas son “membership” et, par conséquent, n’envoie aucun délégué a la prochaine assem- blée de la FFC qui se tiendra samedi prochain. [voir lettre de ® Planifier une program- mation variée de produc- tions populaires © Nous faire rire plutét que pleurer, © Ouvrir le soir et la fin de semaine © Organiser ou encadrer des activités sociales © Aider les groupes com- munautaires (tel Le Ré- seau des Femmes, le Lié- vre et la Tortue, etc) et les artistes amateurs. e Apprendre de ses échecs et jamais “blamer le client”. © Coopérer avec les au- tres organismes pour ba- tir un vrat Centre com- munautaire francophone.. e Ecouter les membres, et votez... (les six noms énumérés ci-dessus’ sui vent). ao trateur. Lors de cette ren- contre, il fut décidé de renverser le Centre et de faire élire aux six positions vacantes: Mikkel Brams, Marie-Reine Martin, Ginette Montreuil, Lise Poirier, Gi- nette Proulx-Keary et Al- fred St-Martin, propriétaire du Bouquineur, seul concur- rent du Croque-Bouquins, librairie dans les locaux du Centre. Un tract sera méme distribué ce soir du 16 mai.. On y lira: Quelques jours auparavant bre de ses membres grossir. De nouveaux membres qu'on n’avait jamais vusa l’une centre payaient leur’ cotisa- tion. Jeudi 12 mai, une réunion se tenait dans le quartier de False Creek. S’y trouvaient, entre autres, Claude Rober- ge, agent politique de la dent de la FFC mais égale- “Ce sont les résultats qui comptent. Pour un Cent- re qui marche bien. Pour faire un Centre pour tout _ le monde. Notre Centre. union des-documents con- fidentiels du Centre, qu'il Un couteau est un couteau ; A part Mikkel Brams et La Palice est revenu sur Ginette Montreuil, devenus terre, grace au phénoméne de la réincarnation. Parla | méme occasion, il est deve- nu anglophone, ce qui lui a permis de se faire em- baucher par un hebdoma- daire de Vancouver: The West Ender. : Si vous en doutez, en voici une preuve indiscuta- ble: The desk clerk of the Cen- tennial Lodge, 1111 Burnaby, was robbed at knifepoint of $100 by a man armed with a knife Sunday afternon. The robber was described as about 25 years of age. Oncle Archibald membres du Centre le 17 avril, ce n’est que le 8 mai, au café-croissant, que les quatre autres paieront leur cotisation. Certains pour la premiére fois. Donc le 16 mai venu, Assemblée commence a 19 Suite page 16 Les communautés ethniques de Vancouver (9)-Les Allemands : une profusion d’ associations (fin) Par Marc Girot Pour différentes raisons — dont l'image projetée par les événements tragiques de la Seconde Guerre Mondiale — les Canadiens Allemands, le plus grand groupe ethnique de Colombie britannique, ont fait des efforts acharnés pour s’assimiler [voir notre numéro précédent]. Cette attitude s'est répercutée sur la participation & la vie communau- taire, plutét modeste, méme si une solidarité certaine existe entre les institutions. Pendant tout son séjour a la maison de retraite fondée en 1969 par la German Canadian Benevolent Society ofa B.C., tout le monde pensa que cette vieille grand-mére était d’ori- gine britannique. Toujours elle parla anglais, un anglais stylé et impeccable. Pourtant, dans les derniers jours d’une longue vie de 97 ans, et a la surprise de tous, des mots d’allemand traversérent sa gorge. Cette vieille dame, en fait, était née en Allemagne, mais avait complétement dis- simul€ ses origines depuis son arrivée au Canada. Plus que d’autres, les Cana- diens Allemands ont cherché a s’assimiler. Ce qui n’a pu manquer d’avoir des effets sur leur participation aux activi- tés ‘sociales de la~-communau- té. “Tl y a 120 000 Ailemands qui pourraient tirer avantage des clubs”, estime Henning Graf - von Platen Haller- mund, directeur d’entreprise & Baas © Ces vieilles Canadians, une pen de ls lemands.” Frantz Wedenkittl n'est pas d’accord. Autrichien d’origi- ne, arrivé au Canada en 1951, il préside la branche pro- vinciale de la TransCana- dian Alliance of German association rs nan Canadian Care “German Home” ne parient qu'un peu d’anglais. Ici, la salle d’artisanat. e et excellent connaisseur de la communauté locale. “Or, _ajoute-t-il, il n'y en a que 5000 qui s'impliquent réellement. Soit quiils veuillent rester tranquilles chez eux, comme en Europe. Soit qu’ils n’ai- ment pas les activités pro- posées. Soit qu’ils ne veuillent pas étre reconnus comme Al- créée pour combattre la dis- crimination et aider les nou- veaux immigrants a s’instal- ler. Aujourd’hui, c'est une organisation-parapluie pour les clubs allemands a travers le Canada. Frantz Wedenkittl revendi- Suite page 12 De son nom moderne (Maxime Lafond), le Vo- yageur arrivera en canot le 29 a midi et lancera cette féte ou tous, francophones | et francophiles, petits et | grands, sont invités. | Ce voyageur, francopho- | ne, catholique, aventu- | reux, trappeur mais éga- _lement bucheron, marin et | pécheur, sera dimanche prochain, le 29 mai, l'invi- té et I'héte de la Paciféte de Vancouver et de sa banlieue. Travaillant pour la Com- pagnie de la Baie d’Hud- son, pour laquelle il est trappeur, le Voyageur a descendu les rapides les | plus féroces; il connatt toutes les sortes d’appat pour chaque espéce de poisson, il connaft égale- | ment toutes les habitudes des animaux de ce vaste territoire qui s’étend de V’Atlantique au pacifique. r: Par Annie Granger ~ © “Je suis né en 1800. Par un beau matin de 1820, je ‘suis parti du Québec, employé par la Compagnie dela Baie d’Hudson, vers les contrées de l’ouest en canot, -faute de routes et de chemin de fer. J’ai chassé, | pagayé et portagé. En 1827 — d’aprés le recensement | = on comptait 300 voyageurs dans |'ouest.” Habillé d’un pantalon de coton, d’un gilet en peau dorignal, ceinturé de la traditionnelle ceinture flé- chée, sa pipe a la main et sa gourde d'eau de vie, le Voyageur a toujours cotoyé avec amitié Indiens, Métis, Anglais et Ecossais. Dimanche prochain, le Voyageur aura laissé son couteau et son fusil au ' vestiaire, et nous a promis que, faute d’eau de vie, sa gourde contiendra de l’eau potable. Entonnant c’est l’aviron un bon voyageur a l’hétel, le Voyageur a parcouru. 4000 milles, chassant prin- cipalement le castor, four- tue la plus prisée, mais surmontant obstacles sur obstacles, rapides, chutes, maladies. Car les voya- geurs succombaient le plus souvent a la noyage, aux blessures résultant d’une chute, mais également a Suite page 14 _ Le portrait d’un voyageur : du Québec al’ile Granville Pour apprendre l'anglais Par Marc Girot _De Montréal a Vancouver... L’anglais leur apparaissait indispensable, a tout le moins utile. Certains le maitrisaient quelque peu, mais surtout dans sa forme écrite. D’autres n’en avaient que de vagues notions. Alors quand ils ont découvert dans les journaux de Montréal la petite annonce offrant trois semaines d’im- mersion & Vancouver, ils se sont précipités. Je fais la queue pour des spaghettis a la viande. Devant moi, un jeune barbu m’en- treprend: “Do you want some bread, some water?”. C'est mon premier contact avec l'un des 36 étudiants du program- me d’échange entre les uni- versités de Colombie britan- nique et de Montréal. Trois semaines d'immersion, de cours, de conversation, de visites des environs et de familles locales: sous l’autorité de Christel Antonnelis, pen- dant lesquelles la langue ma- ternelle est bannie (1). Arrivant avec mes grosses chaussures (francaises), mes notes et mes questions en francais, j'ai l'impression trés -nette de perturber tout le cycle. Réactions mitigées. Certains soupirent de soulage- ment: “enfin du frangais...”. D’autres “ont de la misére a trouver les mots francais.” Un irréductible, dédaigneux, s'accroche a l'anglais. Du lever au coucher, une seule régle: ici, on parle anglais. Une phrase comme “passe-moi le sel, veux-tu?” est impensable, indécente. Chacun se plie bien volon- tiers 4 la régle. Les motiva- tions sont trés fortes. C’est la clé du succés. A une table voisine de la nétre, deux étu- diants discutent allégrement avec des “Anglais” de UBC. Le programme attire une grande variété d’individus (un couple méme s'est inscrit), venus pour des raisons diffé- rentes. Pour Pierre, 29 ans, qui travaille dans le recycla- ge du plastique, “la moitié du Québec est francaise, l'autre est anglaise. Le langage du business, c'est ']’anglais. Si je veux étendre ma clientéle, je dois pouvoir le parler.” Pour Simon, 22 ans, “l’an- glais va m’étre indispensable puisque je vais travailler dans une com ie internationa- le.” Méme raison profession- nelle pour Robert, 46 ans, Suite page 12