Vol.4 Nol5 Vendredi 18 janvier 1980 Programme de la télévision francaise de Radio-Canada Louise Arcand * Larecherche et I'équilibre Les téléspectateurs connais- sent déja bien Louise Arcand qui a été animatrice 4 Femme d'aujourd'hui durant trois ans. Mais trop peu de gens savent qui est cette femme dont les qualités professionnelles se font de plus en plus remarquer. Depuis le début de la saison le public a pu la voir a l'oeuvre a l'émission Consommateurs plus qu'elle anime tous ‘les deux vendredis a 21 h 30. Aller aux oiseaux Née a Amos en Abitibi, Louise Arcand a la détermination et la combativité des provinciaux qui se sentent un peu désavantagés et qui ne prennent jamais rien pour acquis. De son enfance, vé- cue dans un milieu qu'elle quali- fie de sobre et chaleureux, elle conserve les meilleurs souve- nirs. Selon elle, cette jeunesse passée a la campagne est une chance. «A douze ans, dit-elle, je partais seule pour:la chasse». ‘Cette autonomie conquise trés jeune, lui permettra de partir pour Ottawa a l’age de seize ans afin d'y poursuivre ses étu- des. Aprés avoir opté pour ta faculté des arts, elle s’oriente vers les sciences politiques. La vie qu’elle connait dans la capitale n'est pas facile puis- qu'elle doit travailler et étudier en méme temps. Elle s'y sent en transit et sait qu'elle n'y pas- sera pas sa vie. L'essentiel est qu'elle apprend, et que cela est trés important pour elle. En fait, elle parle de sa jeunesse avec insistance car elle constituait vraiment la base des valeurs qui, encore aujourd'hui, la font vivre. Dans cette enfance, il est question de pureté, de na- ture, de franchise et d'une ma- niére d’étre directe qu'elle a bien des difficultés & retrouver chez les urbains. Ainsi, elle raconte ce jeu qui est l'un de ses souvenirs les plus précieux et que les enfants de la ville ne pratiquent sGre- ment pas. Un de ses amis venait souvent la chercher et lui de- »mandait pour «aller aux oi- seaux». Ils partaient alors et s'en allaient dans les bois ow le garcon prenait un oiseau dans ses mains et le lui offrait. Vivant ainsi prés de la nature avec ses petits amis indiens, elle n'a vu la télévision qu’a |'a- ge de dix-sept ans. I] en fut de méme pour les autobus et pour une foule d'autres choses. Déja a cette époque elle écrivait: «Quand on est seule dans la na- ture et dans le silence et qu’on éprouve le besoin de partager et de réfléchir c'est ce que l'on fait». C'est peut-étre pour cela qu'elle a_ ensuite envie de faire du journalisme écrit. Mais 4 Ottawa, au journal «Le Droit», on regardera de haut cette jeune enthousiaste qui veut réaliser ses réves. Elle fait donc autre chose et travaille au ministére de l'Industrie et du Commerce, ce qui lui permet _ d’apprendre des tas de choses nouvelles et d’entrer en con- _ MBAS “sit ds, Sis La NE fan SRR tact avec des gens de tous les milieux et de différents pays. Elle enseigne méme le frangais & de hauts fonctionnaires -et a des diplomates. Puis un jour, Radio-Canada fait passer des au- ditions pour une émission de radio et Louise Arcand, qui s'y présente, est choisie. Depuis, son expérience a la radio et a la télévision a été trés variée. Aprés quelques an- nées, elle se retrouve a Toron- to ot elle fait de nombreuses entrevues et de la télévision en direct. C'est en 1977 que Fem- me d'aujourd’hui requiert ses services. Animer un magazine .comme Femme d'aujourd'hui, trois fois par semaine, représente une ex- périence qui n'est certes pas a négliger. Toutefois, il s'agissait la d'une autre étape qui devait la conduire 4 un travail encore plus satisfaisant.’Si on |'a choi- sie pour animer Consommateurs plus, elle a également choisi cette émission et souhaité la faire. Car non seulement elle Croit en cette émission dans laquelle «on se sent utile, ou l'on travaille 4 du concret» mais elle apprécie particuligrement l'esprit dans lequel se fait ce travail. «Nous formons vraiment une équipe, chacun se sent con- cerné et donne tout ce qu'il peut». Cette atmosphére de cha- leur et ce climat de confiance lui permettent d’étre davantage elle-méme et d'investir beau- coup d’énergie dans ce qu'elle fait. De toute évidence, elle ai- me son métier «méme si cela peut représenter un danger. II ne faut pas que les exigences de la profession finissent par empiéter sur la vie personnelle et le temps qu'il faut pour s’ap- Partenir.» Bilan économique - A |'émission du 25 janvier a 21 h 30, Consommateurs plus nous présentera un dossier spé- cial sur l'économie. Ce bilan trés complet ne nous renseigne- ra pas seulement sur la décen- nie qui vient de se terminer mais aussi sur les années a ve- nir. Nous apprendrons égale- ment comment il vaut mieux se comporter financiérement au cours des années que nous tra- versons. En premiére partie, nous fe- rons un survol des événements qui ont marqué les années soi- xate-dix et nous verrons entre autres pourquoi et comment ‘augmentation du coat du pé- trole nous a affectés. Avec le journaliste Yves Blouin, nous au- rons un apergu de la situation américaine et plusieurs spécia- listes nous donneront leurs opi- nions sur la pénurie de pétrole. On sait qu'il existe une contro- verse a ce Sujet et que si cer- tains prétendent qu'il y a pénu- rie, d'autres affirment qu'il n’en est rien et qu'il s'agit l& d'une stratégie de la part des grosses compagnies. Pour nous renseigner sur cet- te question, Yves Blouin s'entre- tiendra avec: Monsieur Mitzen- baum, sénateur Démocrate de l'Ohio; le célébre défenseur des droits des consommateurs, Ralph Nader; Monsieur Rot- chield, directeur du groupe é- nergie action et Monsieur Hop- kins spécialiste a l'OCDE. Pour nous parler de la réces- sion annoncée aux USA, Yves Blouin a rencontré de trés nom- breux spécialistes dont nous en- tendrons les commentaires. |! s'agit de: Monsieur Attali, con- seiller économique de Francois Mitterrand. Cet invité considére que les Américains ont tort de prendre les mesures qu’ils ont prises pour sauver le dollar. II propose d'autres solutions dont il nous fera part. Nous rencon- trerons ensuite Monsieur Em- pey, directeur de DATA Res- sources Canada, qui nous parle- ra des. conséquences économi- ques possibles selon des mesu- res hypothétiques qui pourraient étre prises par différents gou- verpements. Madame Sylvia Os- try présidente du Conseil écono- mique du Canada nous donnera ses prévisions sur les consé- quences de la récession améri- caine. Epargner ou s‘endetter Cette partie de |’émission nous sera présentée en deux volets. Dans un premier temps, des économistes nous diront comment utiliser notre marge de crédit. Louise Arcand discu- tera d'épargne avec Monsieur Marotte, directeur de la Caisse populaire Sainte-Claire 4 Mont- réal, et Bernard Venne, direc- teur adjoit de la recherche éco- nomique pour la Banque Natio- nale. Puis Pierre Devroede inter- rogera diverses personnes sur l'endettement. De Québec, Mon- sieur Rousseau, professeur en économie. a l'université Laval, nous parlera de |’endettement des particuliers et Monsieur Ry- la, qui travaille au Conseil éco- nomique du Canada, nous ren- seignera sur |'endettement dans l'industrie. Quant & Monsieur Claude Simard, conseiller en re- cherches de la Banque du Cana- da, il s‘attardera a |’endettement des gouvernements. En dernier lieu, il sera ques- tion des prévisions pour les an- nées '80. Madame Bhétout Mos- sé, spécialiste en économie a- méricaine pour l'OCDE nous par- lera de la récession américaine et nous fera part de ses prévi- sions. Monsieur Thuvéry, qui est spécialiste en économie cana- dienne, nous dira quelles seront les conséquences pour le Cana- da de la situation américaine. Soulignons que cette émis- sion a nécessité -la participation de toute l’équipe des recher- chistes et des journalistes de Consommateurs plus.