6. Le Soleil de Colombie, 13 Aoat 1976 POURQUOI VOUS DEVEZ FAIRE UN TESTA- MENT Votre tante préférée (“tantine’, comme vous di- siez) avait une toile que vous aimiez beaucoup depuis votre enfance. Elle vous répétait souvent: “Ne t’en fais pas, elle sera a toi quand je n’y serai plus.” Et, elle et vous le croyiez sincerement. Puis un jour, soudain, votre tante mourut. Elle n’'avait pas laissé de testament. Aussi, la peinture que vous aimiez tant, comprise dans les biens de la tante, fut vendue a un étranger a un prix que vous ne pouviez payer, afin de régler la succession. Une fois les biens liquidés, l’'argent fut partagé entre ses enfants (la tante était veuve), car aux termes de la loi, quand une personne meurt sans laisser de testament, la succession va aux héritiers directs. Vous n’avez pas obtenu un sou, mais vous vous en moquiez. Toutefois, vous n’avez pas eu la peinture non plus, et vous y teniez a cette toile. Presque tout le monde a quelque chose a laisser a quelqu’un d’autre: une toile, le buste de la grand- mere ou deux millions de dollars. Contrairement a ce que pensent certains, rédiger son testament ne signifie pas que l'on se prépare a mourir. Mais il s’agit d'une tache qui est peut-étre la plus difficile qu'une personne soit obligée d’exécuter, car cet acte la force a accepter lucide- ment un fait important de la vie, a savoir qu’un jour ou l'autre elle devra mourir. Les gens pratiques acceptent le fait qu’ils ne resteront pas éternellement sur terre, et c’est pour cette raison qu’ils consignent par écrit ce qu’ils ressentent au fond du coeur. Ils savent qu’un testament est absolument nécessaire s’ils veulent que les biens qui leur sont chers aillent aux personnes auxquelles ils veulent laisser un souvenir. Le droit de disposer de votre propriété comme vous le souhaitez est l'un des privileges de la démocratie. Vous ne devriez pas repousser ce choix et laisser ce travail aux soins d’un ministére austere ou d’un bureau d’avocat, qui ne vous connait ni d’Eve, ni d’Adam. On peut se permettre une seule generalisation au sujet des testaments, c’est que tout le monde devrait en faire un! Voici d'autres exemples qui expliquent pourquoi it est. important d’éetablir un testament: Supposons que vous n’ayez pas d'argent de cdte, que vous habitiez un meubleé et que vos seuls biens soient les vétements que vous avez sur le dos. Supposons que |l’autobus dans lequel vous vous rendiez au travail ait un accident un matin et que vous soyez tué. Quelqu’un — votre veuve, vos parents, enfants, freres ou soeurs — devrait pouvoir obtenir du fautif suffisamment de dommages- intéréts pour payer au moins les funérailles. Mais, si vous n’avez pas laissé de testament désignant un bénéficiaire ou un exécuteur testamentaire, il peut étre difficile de déterminer qui a le droit légal de faire une reclamation. Considérons un évéenement encore plus courant: un homme qui posséde des biens immobiliers meurt sans laisser de testament. Sa veuve sera immédiate- ment dans l’embarras. Elle ne pourra pas vendre la propriété qui lui permettrait de vivre, elle et ses enfants, sans l’ordonnance d'un tribunal. Certains pensent que la liquidation d’une propriété cotte plus cher quand il y a un testament. C’est "inverse qui est presque toujours vrai. L’avocat, le notaire ou autre expert qui redige le testament connait les differentes facons d’économiser |l’argent. Ainsi, il y a plusieurs exemptions de droits de . Succession dont on peut profiter: certains dons aux enfants sont permis comme le sont certains biens laissés a des fins religieuses, charitables, éduca- tives ou autres. D’une facon ou d'une autre, tout le monde paye des impots durant sa vie, et les héritiers de celui qui a epargneé sont aussi imposés apres sa mort. Le deces cree une obligation contributive immédiate; aussi faut-il s'organiser dés maintenant pour réduire cette obligation dans la mesure permise par la loi. C’est la le travail de ceux qui s'y connaissent. Cependant, souvenez-vous qu’en cas d’urgence, vous pouvez rédiger votre testament vous-méme pour y designer vos héritiers éventuels, méme si vous ne disposez pas de renseignements sur le droit fiscal dont vous auriez besoin. Le testament peut étre écrit de votre main, mais il est indispensable de le signer en presence de deux témoins qui signeront a leur tour. Vous devez signer tous les trois en méme’ temps, en présence l'un de l'autre. Un testament rédigé de cette maniére est parfaitement légal. N’oubliez pas de le faire aussi simple que possible. Cependant, comme les testaments tombent sous le coup de la loi provinciale, il serait préférable de vous renseigner aupreés du service juridique du gouverne- _ ment de votre province. : LE -SAVIEZ-VOUS? EMISSION D’UN NOU- VEAU TIMBRE DE 10¢ A L’EFFIGIE DE LA REINE ELIZABETH - OTTAWA - Les Postes Ca- nadiennes ont annoncé ré- cemment 1’émission,. le ler Septembre 1976, *d’un timbre de 10¢ 4 l’effigie de la Reine Elizabeth II. L’émission:'de ce timbre coincidera avec l’augmen- tation du taux de base du régime intérieur, qui pas- sera 4 10¢. Le dessin, au trait et a la plume, est l’oeuvre d’un _ artiste ontarien, M. David. Annesley; les Postes Cap nadiennes s’en servent d’aolleurs actuellement sur le timbre de 8¢. Ce sera la 17eme fois que le portrait de la Reine ap- parait sur des timbres canadiens et la 7éme fois sur un timbre courant. Le mot du jour par Louis-Pau] BEGUIN Sparky le clown s’avance, timide, les yeux baissés. Son visage enfariné expri-___nes. Il est projeté-qu’aux fins de l’article 6A, 7 ‘me la OnePass é. évaluer la teneur Ge aS eae nee weno a Il salue, tire desa manche une fleur de papier rouge et bleue et latendaune petite fille qui rit de joie. Le clown glisse sa main sous sa veste Alaplace du coeur et l’agite rapide- ment. La petite fille bat des mains. Ellea compris, Sparky lui a montré, en “quelques gestes, qu’il était son ami. Le clown demeu- re un moment immobile, la téte penchée; sonchapeau tombe, il veut leramasser, mais ses énormes chaus- sures l’en empéchent et renvoient le chapeau au loin; le clown répéte ses tentatives plusieurs fois, en yrenvoyant toujours plus loin le chapeau paille- té. Les petits applaudis- sent et rient Fienfort:ils ont compris Sparky et ils l’aiment. Les mots n’étai- ent pas nécessaires. Un cirque américain, de re- nommée internationale é- tait A Québec cette semai- ne. Je connais Sparky. Il s’inquiéta de ne pouvoir s’exprimer en frangais. Il me le dit, aprés a larepré- sentation. Je 1l’ai rassuré . ainsi: ‘‘Ton langage, Spar- ky, estuniversel. Tes ges- tes précis et sfrs,la bonté qui émane de tout ton corps tout cela a étéc compris. Tu as su exprimer toute la tendresse du monde éa ces petits désormais mieux que par. mille phrases de frangais. Sparky, tues un clown bi- lingue sans le savoir’’. - qui te connaissent » ( Avis Public rie —— Ottawa, le 3 Aoftt 1976 .MODIFICATION DU REGLEMENT RELATIF A LA TENEUR EN EMISSIONS CANADIENNES Le Conseil projette de modifier l’article 6A du Réglement relatif a la télédiffusion, par l’ad- jonction du paragraphe (10) La modification qu’il est projete d’apporter est indiquée dans l’annexe du présent avis. Essentiellement, la période de temps peeme pour la diffusion d’une émission comprend le temps ac- cordé aux messages commerciaux. Ainsi, par ex- emple, une émission donnée pourra avoir été con- gue pour durer une heure mais, en fait, cette ‘‘é- mission’’ (qui, selon la définition du Réglement, ne comprend pas le matériel publicitaire) ne durera pas plus de 48 minutes, les 12 autres minutes étant consacrées au ‘‘matériel publicitaire’’ (ce qui, selon la définition du Réglement, comprend des messages commerciaux, des messages d’intérét public et des annonces pour le compte de stations ou de réseaux). Pour compliquer le cas encore davantage, il arrive qu’une émissicn, ainsi que les messages commerciaux qui lui sont liés, n’oc- cupe- pas totalement la période prévue pour sa diffusion et ne commence pas 4 l’heure précise, prévue 4 l’horaire. Le Conseil se préoccupe de la teneur en émis- sions canadiennes en ce qui a trait, tant aux pro- grammes <:‘proprement dits qu’au matériel pu- blicitaire. Cependant, ces deux catégories d’é- missions sont traitées de facon distincte, étant donné que chacune d’elles donne lieu 4 des pro- blémes différents de planification, d’horaires et d’inscription dans les registres. L’article 6A du Réglement relatif A la télédif- fusion traite de la teneur en émissions canadien- canadiennes, on présume qu’une ‘émission’’ com- prend tout le ‘‘matériel publicitaire’’ qui lui est connexe, ainsi que tout le matériel publicitaire, compris entre la fin de l’émission en cause et le commencement de l’émission suivante. En d’au- tres termes, dans l’exemple dont il est question ci-dessus, l’émission qui, en réalité, dure 48 minutes, sera considérée comme un ‘‘programme’”’ comprenant 60 minutes d’émissions canadiennes ou non canadiennes, selon le cas. Cette décision semble étre conforme, tant 4 la pratique existante, qu’a l’intention initiale du Conseil, si bien qu’aucu- ne modification importante ne résulte du présent projet. Le Conseil invite toutes les personnes intéressées 4 lui faire parvenir leurs observations au sujet de ce projet, au plus tard le 3 Septembre 1976. - Guy Lefebvre Secrétaire général. 1 - L’article 6A du Réglement relatif 4 la télédif- BIR est modifié par l’adjonction du paragraphe suivant: : **(10) Aux fins du présent article, les heures de diffusion consacrées 4 une émission sont présu- mées comprendre le temps consacré au matériel publicitaire qui est: (a) compris dans 1’émission - (b) présenté lors d’une pause dans 1’émission, ou (c) présenté entre la fin de 1l’émission et le début de l’emission suivante’’. Conseil de la Canadian ls Radio-Télévision Radio-Television Canadienne Commission Un homme monte 4 bord d'un avion avec un saxophone sous le bras et demande aUhétesse de Vair : aerate ona ee ores A IEA TES