12 —-Le Soleil de Colombie, vendredi 27 mai 1983 De Montréal a Vancouver... Suite de la page 1 prétre et auménier a l’hépi- tal Notre-Dame de Montréal: “pour que je puisse former des auméniers, il faut que je suive des cours, dont une partie. n’est donnée qu’en anglais. Quand jfaurai terminé, je serai le premier 4 Montréal a assurer ce type d’€ducation pastorale en francais. Un peu de vacances Le site de Vancouver a éga- lement permis a.certains de joindre l'utile a l’agréable. “Pour moi, c’est un peu des vacances, explique Shirley, 31 ans, de pére acadien. J’étais déja venu a Vancouver il y a 10 ans et la ville m/’avait beaucoup plu. Je travaille dans la traduction écrite. Ce stage va m’aider a passer A Yoral.” “C’est une occasion de venir a Vancouver, souligne Yvan,. 25 ans, biologiste médical a Montréal. Il est important de parler les deux langues. Au travail, Autour de en voyage, comme quand je vais skier au Vermont...” D’autres ont des raisons complétement désintéressées, personnelles. “Je réve d’étre bilingue, avoue Marie, 36 ans. Quel plaisir de voyager plus agréablement... Et puis quelle ouverture dans la vie quoti- dienne: a Montréal, les films sortent souvent d’abord en anglais. Et sur la vingtaine de chaines a la télé, 5 seulement sont en francais.” Découvrir les “Anglais” L’immersion a Vancouver, c’est aussi l'occasion de décou- vrir le Canada hors-Québec et les “anglais”. Je n’avais jamais été dans un milieu anglais avant”, constate Louise, 50 ans. “Venir ici, c’est une manié- re de voir les différences de culture entre le Québec et les “Anglais”, dit Jean-Yves, 28 ans, étudiant en psychologie. Ici c'est plus propre, les conducteurs sont moins rapi- des, les gens plus conserva- teurs j'ai l’impression. Ils sont aussi plus ouverts aux étran- gers et ont une plus grande connaissance du monde.” Dimanche dernier, les étu- diants du programme ont pris l’avion de minuit pour Mont- réal, Pour beaucoup, le tra- vail recommengait dés lundi. Une petite féte était prévue la-bas avec les étudiants an- glophones de Colombie bri- tannique en stage 4 Montréal. Gageons que chaque groupe s'est fait un devoir d’honorer la langue de l’autre. “Je suis fiére de parler francais, ra- conte Giséle Schmidt, comé- dienne depuis plus de 40 ans au Québec et qui est appa- rue récemment aux Beaux Dimanches dans “Alecola”. Mais il faut étre ouvert. Aprés tout, je suis d’abord canadien- ’ ne. (1) Pour tous renseignements concernant ce programme, contacter Francis Andrew, coordinator language pro- grams and services. Centre for Continuing Education. Tél. 228-2181. la table du déjeuner, quelques-uns des 36 étudiants québécois en stage d’immersion & Vancouver. Les Allemands: une profusion d’associations Suite de la page 1 que l’adhésion de six asso- ciations, représentant quelque § 12 000 membres. En fait, ily a une profusion d’organismes a travers la province, sans compter les églises. Le plus important est sans conteste le Vancouver Alpen Club, sur l’avenue Victoria. I compte environ 1500 mem- bres. | “Nous avons des soirées dansantes chaque samedi”, explique la trésoriére du Club, Johann Rotzal, une Vancouvéroise née de parents allemands et qui avoue ne posséder que quelques rudi- ments de la langue. “Nous avons des sous-groupes qui chantent chansons classiques et folkloriques; un choeur d’hommes et un choeur mix- te; une équipe de soccer; un groupe de femmes qui se retrouve une fois par semaine pour effectuer de petits tra- vaux d’artisanat; trois grou- pes de danse...” Ces troupes vont parfois se produire, dans un bel exem- ple d’entraide, dans l'audito- rium de la maison de retraite, sur les berges du Fraser au bas de l'avenue Victoria. Le Club Berlin Participe également au soutien de la maison, en organisant des concerts de bienfaisance ou en mi Conseil de la radiodiftusion et des Canadian Radio-television and ~ Sy as Appel de demandes — Nou- yeeciatk ee d’émissions 8 8. Le 18 mars 1982, le Conseil énongait les objectifs de sa politique visant l’implantation de la télévision payante au Canada et autorisait divers services de réseaux de télévi- sion Bae (décision CRTC 82-240). Le Conseil faisait remarquer que, dans le cadre de sa stratégie d’ensemble visant l’évolution d’un systé- me de télévision payante vrai- ment canadien, il serait dispo- sé a étudier dans un avenir rapproché l'introduction de services d’émissions spéciali- sées “s'ils étaient innovateurs ou expérimentaux et ne com- promettaient pas les capacités de financement des titulaires actuelles en matiére de pro- ammation.” L’introduction ventuelle de tels services a également été discutée au cours de l’audience publique sur l’étagement des services de télévision par cable et le service universel de télévision payante, laquelle s’est tenue du 30 novembre au 8 décem- bre l'année derniére. Dans Yintervalle, toutefois, en rai- son du fort degré de concur- rence qui caractérise de plus en plus le milieu des commu- nications et de la nécessité d’agir sans tarder concernant introduction de nouveaux services d’émissions canadien- nes, le Conseil annonce qu'il lance maintenant un appel pour des demandes de licen- ces de réseau en vue de la distribution de services d’émissions canadiennes spé- cialisées a l’échelle nationale. Etant donné l'intention du Conseil de permettre aux nouveaux services canadiens discrétionnaires de s'imposer, il n’est disposé, pour l’instant, qu’a recevoir des demandes visant a offrir des services spécialisés canadiens, Les re- quérantes éventuelles de- vraient prendre note que le Conseil sinspirera de certains puneioe et objectifs sembla- les A ceux qui ont été fixés our la télévision payante. lus particuli¢rement, les nouveaux services d’émissions devront: contribuer a la réali- sation des objectifs formulés dans la Loi sur la radiodif- fusion et renforcer le systéme de la radiodiffusion canadien- ne; accroitre la diversité de la peop cnenAton offerte aux anadiens; et rendre disponi- bles des émissions canadien- nes de grande qualité prove- nant de nouvelles sources d’émissions, en offrant de nou- velles possibilités et d’autres sources de recettes aux pro- ducteurs canadiens qui ne peuvent actuellement avoir . ‘accés au systéme de la radio- diffusion. Définition et nature de services d’émissions spécia- lisées. Par service d’émissions spécialisées, le Conseil dési- gne des émissions de télévi- sion a diffusion restreinte congues pour tenir compte des intéréts et besoins particu- es liers de groupes différents La maison de retraite fondée en 1969 par un groupe de Canadiens Allemands. présentant ses danseurs. La moitié des 144 pensionnai- res est germanophone, les 34 infirmieéres bilingues et le chef cuisinier allemand. “Le repas est d’ailleurs servi a l’européenne, a midi, indi- que Beat! Pfeifer, porte-paro- le de l'institution, elle-méme d'origine autrichienne. Nous organisons également ‘pour nos. pensionnaires. germano- hones. des aprés-midi de lecture de romans allemands. Nous avons aussi de la musi- cothérapie en allemand...” Porte a porte Une derniére organisation vaut d’étre mentionnée. Il s'agit de la German School Society, établie a Surrey. Elle fut fondée en 1971 par Ruth Berndt, arrivée de Hambourg 10 ans plus tét. Installée dans un sous-sol d’église, sa fonda- trice faisant du porte-a-porte pour réunir des fonds, l’école accueille a ses débuts une cin- quantaine d’éléves. Aujour- d’hui, elle en compte 420, de la lére a la 12éme année. Tous les enseignants sont des professionnels. , -Le gouvernement ouest-al- lemand participe désormais au financement de I'institu- tion, qui est devenue un modéle pour d'autres écoles du samedi, pas exclusive- ment allemandes. Outre son réle-pilote pour ‘les 12 écoles allemandes de la province, l’établissement de Surrey propose deux autres Suite colonne 6 d’fige, de groupes linguisti- ques, culturels ou déterminés par des limites géographi ues ou d’autres groupes. Par défi- nition, ces émissions auront une portée plus restreinte que celle qui convient 4 des audi- toires d’intérét général. Selon le Conseil, les services spécia- lisés constituent un complé- ment aux services canadiens déja disponibles. Les services spécialisés prévus pourraient se composer de matériel de programmation dit “thémati- que’ ou “vertical” et pour- raient comprendre des caté- goriss comme des émissions: le nouvelles, de sports, pour enfants, de santé et de conscientisation aux questions médicales. ou encore d’émis- . On pour- iger une for- sions m rait aussi en mule son-image Eryvovant des> ment en studio ou ent eenia! sions son- a titre d’es- sai. Le Co a l'intention de traiter de la question d'un service d' religieu- ses dans un autre avis public ui sera publié sous peu. Onoinue le Conseil accepte le fait qu'une partie des servi- ces canadiens provienne de l’étranger, il estime que les objectifs de la Loi sur la radiodiffusion seront mieux atteints en délivrant des licen- ces aux requérantes qui utili- seront au maximum le conte- nu canadien dans leurs pré- sentations d’émissions. Le Conseil désire insister sur le fait qu'il ne s’agit pas d’un appel de demandes fondées sur des émissions pour un auditoire d'intérét général et particuliérement sur des longs métrages d’attrait général ou sur des émissions spéciales de variétés. Appui _ financier. Etant donné la nature de l'auditoire visé par ces servi- ces spécialisés, le Conseil esti- me que ces services devraient &tre disponibles de facon dis- crétionnaire, au choix de l'abonné. Il reconnait toutefois que compte tenu de la taille restreinte des auditoires visés ar ces services spécialisés, es crédits tirés uniquement des abonnements pourraient étre insuffisants. Le Conseil serait donc disposé a étudier des demandes qui s’appuient sur des revenus tirés t i fois des abonnements et de la publicité ou qui proposent d'autres sources différentes de financement. Toutefois, en raison des conséquences né- fastes que cela pourrait avoir sur les radiodiffuseurs locaux, il n’est pas disposé a approu- ver des demandes qui propo- sent de tirer des revenus de la publicité locale. Contenu cana- dien. Le Conseil se fiera sur un éventail de facteurs pour évaluer les engagements des requérantes a4 l’égard des émissions canadiennes, y com- ris l'un ou plus d’un des acteurs suivants: le pourcen- tage du temps de diffusion, c'est-a-dire le pourcentage de l'horaire des émissions qui est canadien; le nombre d'émis- sions canadiennes _acquises pour le service d’émissions spécialisées; * le nombre émissions canadiennes pré- parses et. élaborées specia- ement pour le service d'émis- sions spécialisées; et le pour- centage du budget total des émissions et des bruts qui sera consacré a l'acquisition d’émissions cana- diennes. En raison de la nature diverse des demandes que le Conseil espére rece- voir, un taux minimal précis pour chacun des quatre crité- res n'a pas été déterminé pour l'instant. Dans certains domai- nes de programmation, par exemple, il se peut qu'il soit justifié d’avoir des niveaux de contenu canadien qui tiennent compte de problémes de pro- grammation, de difficultés fi- nanciéres ou autres qui se rattachent a une catégorie de contenu donnée ou a une cer- taine formule. Tout particulié- rement, le Conseil reconnait que certains genres d’émis- sions ne pourraient contenir plus d'un pourcentage mini- mal de contenu canadien. Les requérantes sont invitées a faire des propositions détail- lées et réalistes pour cha- cun des quatre critéres pro- posés. Si des requérantes maintenaient que des critéres aupieraentaires ou différents cadreraient mieux avec leur demande particuliére, le Conseil sera disposé a les étudier. Etant donné le carac- tere spécialisé des émissions visées par cet avis, le Conseil estime que le meilleur moyen d’exploiter de facon économi- que et pratique les nouveaux services d’émissions canadien- nes 8 S§ pourrait &tre de permettre un certain ni- veau d'intégration des fonc- tions de la production et de la distribution. Le Conseil incite les radiodiffuseurs, les réalisa- teurs et d'autres entrepre- neurs des secteurs public ou privé a se servir de leur e rience et connaissance de |'in- dustrie canadienne de la pro- -duction afin d’élaborer des for- - mules novatrices pour les ser- vices d'émissions s » Le Conseil. serait heureux de recevoir des demandes qui s’articuleraient autour d’une collaboration de divers sec- teurs des industries de la radiodiffusion et de la produc- revenus. tion. Une telle collaboration pourrait, par exemple, pren- dre la forme d’ententes com- munes entre radiodiffuseurs, titulaires de licences de télé- vision par c&ble, réalisateurs indépendants et autres par- ties intéressées. Cependant, les requérantes proposant |’in- tégration des fonctions de la production et de la distribu- tion doivent étre prétes a dé- montrer les avantages. précis de leur proposition et doivent s’assurer que ces ententes ne onfleront pas de facon arti- icielle les dépenses de la titu- laire aux dépens des émis- sions canadiennes. Compte te- nu des observations qui préce- dent, le Conseil est disposé a étudier une vaste gamme d’ententes de propriété, compris des consortiums 0' les titulaires de licences de télévision par cible ne joue- raient qu'un réle semblable a celui d'actionnaire minoritai- re. Cependant, le Conseil est encore préoccupé par la ques- tion de l’intégration verticale et de l’accés aux entreprises de télévision par cable et, par conséquent, les requérantes dont les propositions seront fondées sur I'intégration des fonctions de distribution et de diffusion devront &tre prétes a démontrer comment les au- tres entreprises désirant dif- fuser des émissions auront accés a ces canaux de facgon juste et équitable. Incidence sur le systéme actuel. Pour déterminer l'effet éventuel de l'introduction de services d’émissions spécialisées sur les entreprises autorisées ac- tuelles, le Conseil respectera Yobjectif énoncé dans son Appel de demandes de licence pour l’extension du service aux collectivités éloignées et a celles qui sont mal desservies (avis public du 16 octobre 1980), soit que les nouveaux services devraient compléter ceux déja en piace et non nuire a la possibilité de pro- duction des titulaires actuel- les. Les radiodiffuseurs ou les titulaires de licences de télé- vision payante qui s’opposent a l'introduction de. services spécialisés doivent étre préts a démontrer dans quelle me- sure leur capacité de program- mation s’en trouverait entra- vée. Dans les cas ot il y aurait effectivement entrave, le Conseil serait disposé a étu- dier des propositions qui pré- voient des moyens d’aider les titulaires actuelles 4 mainte- nir des niveaux acceptables d’émissions. Ententes en ma- tiére de diffusion. Le Conseil voudra étudier toutes les de- mandes de services: spéciali- sés discrétionnaires selon les mérites de leur projet d’émis- sions. Il s’inquiéte toutefois de ne pas recevoir de demandes par suite de cet avis tout simplement parce que les requérantes nont pu rendre des dispositions pour la diffu- sion ou la transmission de leur service proposé. On conseille tout de méme vivement aux requérantes d’expliciter, si possible, dans leurs demandes toutes les dispositions requi- ses pour offrir le service qu’elles he et de souli- gner les problémes pouvant se capponten a la distribution ou a la transmission de ce servi- ce. (PN-93) Canada Une profusion d’ associations Suite de la colonne 3 innovations. “Je prépare en ce moment un troisiéme camp d'immersion, prés de Hope, explique Ruth Berndt, deve- nue principale de l'école. Il doit durer quatre jours et est — patronné par l'Edelweiss Cre- dit Union. Ily aura ensuite un — | échange d’étudiants avec une. école de Hanovre, en Alle- magne de |'Ouest, 23: jeunes d'ici vont aller étudier 1a-bas.” Nul doute que cette élite bilingue ne vienne ajouter sa propre contribution aux ap- ports déja considérables de plusieurs générations de Canadiens Allemands a la société colombienne britanni- que. FIN