Le Soleil de Vancouver,page 2,20 juin 1969 LE SOLEIL de vancouver SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE VANCOUVER Ne Directeur-Rédacteur: Andrd Piclet Publicité: Jacques Baillaut Rédaction: Jean Riou, Roger Dufrzne, W.d Aubert,Yvorine Abgrell, Yves Trividic,louis Marcoux, Caricaturistes:Jim Nagy, Eve Tormer, IE SOLEIL DE VANCOUVER est publié par: Le Soleil de Colombie Ltc, 661 est 15éme avenue, Vancouver ,197, CAB. Prix: 15¢ le numéro Abonnement: 1 an; $6.00 Pour tarif des annonces téléphonez a: 879-281, AFA (RES. MUNICIDALES r les conseillers municipaux Walter Hardwick et Art Phillips le président du conseil économique canadien,M.Arthur Smith, résumait clai- rement ae probleme des villes , Lorsque tout dernierement li declarait: Sale fosse qui va s 'élargissant entre les responsabilités et les revenus des grandes villes, doit €tre comble, soit en détournant de plus grandes respon— sabilites vers les gouvernements ma— jeurs, soit en accordant des ressour-— ces financiéres accrues aux gouverne- ments municipaux". La question financiere est impor- tante, mais la raison veritable est plus profonde, ~ Les villes ne pourrons jamais fai- re face aux challenges de la prochai- ne genération sans que d' enormes chan~ gements soient apportés dans leur sta- tus constitutionnel, Les villes doivent €tre capables d'exposer leurs cas particuliers et de participer dans les pourparlers constitutionnels actuellement en cours. entre le gouvernement fédéral. et ceux des provinces, le Canada fut crée il y a 102 ans sous des circonstances bien differen- tes de celles dtaujourd'hui, a une e- poque ou seulement un canadien sur cing vivait dans un centre urbain de plus ou moins grande importance, e nos jours deux-tiers de notre popula— tion est urbaine, A la fin du siecle. on estime que 90% des canadiens rési- deront’ dans les villes, Cependant l'acte B.N.A. ignore les villes. Les responsabilités et. le pouvoir de perception des impots: du du pays sont partages entre le gouver- nement federal et les provinces, Les villes se trouvent entierement sous le controle des gouvernements pra vinciaux, ¥ Elles sont souvent baptisees les enfants du provincial, Curieuse situ- ation quand on pense qu ‘aujourd'hui dix-sept centres méetropolitains au Canada représentent une population su- perieure & celite oS IEVEBILS) du Prince Edouard, Il est temps que l'on reconnaisse les réalités canadiennes et que l'on donne aux villes un rang d'adultes. A l'heure actuelle les villes n'ont pour pouvoir de axation que celui qui leur est accordée par les provinces.: Elles sont tenues de s'aquitter de toutes les responsabilites qui leur sont dictées par les provinces, ‘Cela se termine invariablement par une situation dans laquelle les vil-. les doivent quémandér des ,aumones au- prés des provinces et du gouvernement fédéral a seule fin de mener a bien les besoins des citoyens,. ",,.il nous est interdit de vous servir du vin. Monsieur, mais vous pouvez | ‘vous joindre aux '!rejouissances' dans aoe A PROPOS DU S.0.S Pendant dix mois le Soleil a eu le privilége d'avoir @ son service, une jeune demoiselle de 71 ans, qui béné- volement venait trois jours par se—— maine stattabler devant un dactylo et de dix heures 3 cing heures sans ar— ret travaillait & écrire le ~contenu du journal. Petit Larousse ambulant, tout en tapant & la machine, elle corrigeait les fautes,d'ortographe et de grammai- re ,qui malgre la meilleure volonté de nos chroniqueurs se glissaient dans leurs textes, Elle avait horreur des anglissismes, C'est grace a son devouement que le Soleil pu maintenir la. qualité de Francais, qui lui permit .de devenir un instrument dtirstruction pour dd nombreuses écoles et professeurs de francais. Son nom ne parut jamais parmi les contributeurs du journal, elle avait horreur de toute publicite, et avait prévenu que si son nom était _publié elle quitteraitimmédiatement .Méme en nous quittant elle fit promettre que l'on garderait son anonymat. Son départ involontaire-" l'edifice ou elle demeurait devant 6tre démoli pour faire place a une. moderne a multiples étages,ne pouvant rien trouver a Vancouver,elle du s'ex- Les gouvernements majeurs collabo-. COEXTANL : | monstruosite ~ rent lorsque cela les arrange, d'une maniere toute paternelle comme si les dons qu'ils accordent étaient person— nellement données par leurs politiciers respectifs. En vérite les fonds pro- viennent des contribuables, Seulement notre constitution actuelle donne tout le pouvoir, de taxation aux gou- vernement s( fédéral et provinciaux ) en meme temps qu'un grand nombre de problémes aux municipalités. , ; . La semaine derniére la federation canadienne des maires se reunissait a Ottawa et la question majeure de la convention fut celle d'une .reconnais- sance constitutionnelle des villes, Dans son discours d'ouverture M.P. E. Trudeau ouvrit les portes a l'in-- clusion des municipalités dans les de~ bats. n'importe quelle chambre." patrier 4 Victoria,-et laisser le jour nal sans secrétaire, Plusieurs appels par l'entremise du poste de radio francais CBUF-FM sont restés sans re- ponse. Les finances ne permettant pas de payer le. salaire requis par une dactylo competente, depuis trois se- maines le Soleil paratt par des moyens" ‘de fortune. A moins que nous puissions trouver les finances nécessaires pour payer une dactylo compétente, la parution réguliere chaque semaine du journal devient problématique. Une demande de soutien au Secre- taire d'état résulta: en une lettre trés sympathique de M.felletier, mais | apparement il n'y a rien de prévu dans le budget pour de telles initiatives, Peut-8tre que si au lieu de nous. dé- vouer & promouvoir le bilinguisme, nous | donnions, comme un soi’ -disant arbis— te , des demonstrations de défoncage de pianos 4 coups de hache nous auri- ons plus de succés, Nous allons faire notre ;~ possible pour continuer, Si le Soleil doit ces~ ser de parattre soyéz assurés que ce ne sera pas de: notre faute. Votre aide et vos suggestions sur les moyens de résoudre nos problemes seront appreciées. : André Piclat. Entre autres, choses il declara,"L' accroissement enorme des responsabi-—- lites et des besoins financiers des municipalites, demande-t-il que des changements soient apportes a la cons- titutaion?” Plus tard ,deux ministres féderaux Eric Kierans eb Robert Andras, suggere- rent également que le gouvernement fé— déral n'aurait pas d'objection que les municipalites soient inclues dans les débats fedéraux-provinciaux HAR? hin” AB constitution. Cela ne signifierait | nullement une conversation en marge des provinces mais bien des entreti- ents & trois plutot que le dialogue habituel, le ‘premier de 1'Ontario M,. Robarts s'adressait a la convention le, jour suivant et déclarait que l'idde de la (suite page 12:AFFAIRES..e+e) Si ete teeeeabioe ae a3