page 4 L’APPEL Février 1968 perspective; c’est-a-dire en tant qu’éléments dynamiques appelés 4 présider a 1l’épanouisse- ment d’une société viable. Ainsi, la paroisse devra-t-elle, le plus tot possible, modifier ses cadres et sa structure afin de devenir un centre efficace d’animation sociale; la caisse populai- re devra-t-elle se considérer comme le premier chainon d’une économie collective a base de participation populaire. Nous avons déja fait connaitre notre point de vue au sujet de la paroisse, dans Appel de février 1967. Il vient d’étre confirmé par 1’é- véque du diocése de Hull, Mgr Paul-Emile Charbonneau, quand il a décidé, qu’au lieu d’é- glises, il ne permettrait que la construction de centres communautaires, pouvant servir aux besoins du culte, afin que le milieu paroissial puisse servir sept jours par semaine plutét qu’un jour sur sept. La formule de Mgr Char- bonneau est d’autant plus réaliste, pour nous, qui ne vivons pas dans un milieu homogéne et qui avons précisément fondé des paroisses dans un but de survie collective. I] serait regrettable d’avoir & recommencer 4 neuf pour la seule raison que nos vastes dépendances paroissiales ne se prétent pas aux nouvelles conceptions de la vie sociale. Nous entrevoyons des développements po- sitifs du c6té des pouvoirs publics. C’est-a-dire que les services relevant de l’Etat: radio, télé- vision, instruction publique en frangais, etc., seront probablement mis 4 notre disposition en vertu de nos droits de citoyens de langue fran- caise dans un pays reconnaissant enfin sa dua- lité culturelle. Cependant, tous ces avantages seraient artificiels sans les institutions collec- tives qui permettent une cohésion sociale. Ces institutions doivent étre de notre initiative propre et sous notre propre contréle. Il est done important que, méme au palier paroissial, il en soit ainsi. Quant aux caisses populaires, elles sont a la fine pointe de la formule coopérative. Elles sont la preuve vivante de la vertu de l’épargne en commun. Leurs actifs ont été mis au service de Le Service de Sécurité Famiuliale VENDEUR: ROGER BRUNEAU $30.00 par année couvrent le mari, I‘épouse et tous les enfants — 10 — 12 — 15 peu importe le nombre. Vos étudiants jusqu’a 25 ans! la communauté locale et ont établi un lien de solidarité entre les membres. Toutefois, il est maintenant nécessaire d’aller plus loin et d’uti- liser des formules de propriété en commun. Le mouvement coopératif semble offrir la seule al- ternative, en économie libre, a la fragilité du petit commerce et de l’entreprise familiale, et, a Vinconscience de le haute finance et des grands monopoles qui échappent a tout con- trole. Si nous profitons de l’occasion pour lancer Vidée coopérative pour nos milieux urbains, e’est que nous ne pouvons pas concevoir qu’une société humaine, aussi dépendante que la nétre de décisions prises par d’autres, puisse aller de Vavant et éviter ]’assimilation; méme si on lui faisait cadeau de tout un réseau scolaire, de tous les avantages de la radio et de la télévi- sion, services pour lesquels il n’y a pas d’effort conscient de participation a faire. I] faut, de toute logique, un minimum de dignité collec- tive qui ne peut venir que d’un pouvoir de décision autonome. Ce pouvoir autonome, qui a si bien servi la classe agricole et économie rurale, est aussi utilisable dans le domaine de l’habitation, aux niveaux des services communautaires, de la consommation, du commerce et de l’entreprise. C’est pourquoi, quant & nous, nous aimons mieux voir les nouveaux locaux de la Caisse Populaire de Maillardville ainsi que la Caisse Populaire St-Sacrement, comme la premiére pierre a l’édifice matérie] qu’il faudra construi- re. Roméo Paquette M. J. Haluschak, O.D. optométriste Verres de “contact Centre d’achats de Maillardville (porte voisine du Cunningham Drugs) Tél.: 936-6727