6 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 7 juin 1996 PAR SARA LEAH Le théatre amateur a une frai- cheur qui plait. Au théatre profession- nel, on se prend au sérieux. Et on fait bien, carc’est la profession qui l’exige. Le public paie le gros prix et en veut pourson argent. Le théatre communautaire et amateur, lui, n’a rien a prouver. Il rassemble des gens qui veulent s’amuser, partager une expérience créatrice. La Troupe de |’Aube de Victoria présente HUIT FEMMES de Robert Thomas, dans une mise en scéne de Nikohl Calestagne. Il s’agitd’unsuspense comique, une oeuvre policiére dont |’action se dérouleau Québec, dans les années 50. Huit femmes sont réunies sous La fraicheur du theatre amateur un méme toit, chacune avec son petit mystére et ses secrets. Quiest coupable? et coupable de quoi? Nest difficile detrouverdes textes intéressants pour des fem- mes, et c’est le probléme auquel fait face la Troupe del’ Aube, lors- qu ’ils’agitde monterunspectacle. Les participantes ne sont que des femmes, ou presque. HUITFEMMESestuntex- te léger, amusant, qui contient juste assez de mystére pour nousteniren haleine. Bien siir, les actrices man-_ quent d’expérience et ne possédent pas toutes les techniques d’inter- prétation, mais elles se donnent gé- néreusement et se font plaisir. Les points forts de la Trou- pe de l’Aube, la complicité et la générosité. Elles s’amusent vrai- ment. Elles se parlent. Peut-étre sautent-elles quelques répliques, qu’importe! Elles nese laissent pas distraire etse lancent dans]’action comme des trapézistes sans filet de secours. Cela demande beaucoup de courage pour jouer devant un public. Méme les acteurs profes- sionnels peuvent raconter leurs peurs et le trac.qu’ils éprouvent avant d’entrerenscéne. La plus jeune, Suzanne Normandin, incame le réle de la personne la plus agée et elle s’en tire admirablement. J’ai beaucoup aiméson maquillage, soncostume de vieille “tannante” au jupon qui dépasse la jupe fleurie. Pour Thérése Guillemette, c’est une premiére au théatre. Onsent qu’el- lene contréle pas toujours son per- sonnage, mais parcontre, elleadu charisme. Ca ne prendrait pas grand-chose pour la faire exploser. Un bon petit cours d’ improvisation! Toutes méritaient des ap- plaudissements. Bien sir, certai- nes ressortent plus que d’autres. Par exemple, Nicole Hansen, en tante célibataire, sans ressources financiéres, qui met toujours son nezdans les affaires des autres, crée le personnage avec humouretune touche de cynisme. Vous n’allez pas voirun tel spectacle pourses beaux décors et les effets d’ éclairage, lesquels sont réduits ala plus simple expression. L’ objectifdes artistes de la Troupe de |’ Aube est de s’amuser tout en découvrant le théatre, etc’ est cela que l’onnous donne. Unspectacle sans prétention, ot les actrices s’amusentetnous fontrire. Lespec- tacle était présenté au Studio 16, les 24 et 25 mai dernier.O Prélude 10, soliste 6 PAR NIGEL BARBOUR A longueur d’année, no- tre orchestre symphoni- que propose un petit “concert prélude” en début de soi- rée; en fait, c’est un récital par un des membres de 1’ orchestre ou par un petit ensem- ble des musiciens. II s’agit presque toujours des “chefs de pupitre”, c’est-a-dire, les exécutants princi- paux de chaque section de |’orches- tre. Le “concert prélude” de la demiére soirée du VSO mettait en vedette trois des meilleures instrumentistes du pays, Kathleen Rudolph 4 la flite, Madame Beth Orson au hautbois et Linda-Lee Thomas au piano. La premiére oeuvre au pro- gramme consistait en une série de variations sur des thémes tirés de “Carmen” de Bizet, variations écri- te par Ransom Wilson. La fifite de Mme Rudolph est légére; les roula- des variées, |’aisance de son jeu, le souffle toujours parfait, ont vrai- ment donné des ailes 4 l’oeuvre. Les variations orchestrées par M. Wilson sont étranges, fantomati- ques, je dirais méme plutét tristes. Madame Rudolph a su surmonter une partition trés exigeante, pour nous offrir la beauté pure de son instrument. Je ne voudrais pas passer sous silence, le r6le primordial du piano dans ces récitals. I] ne 's’agit ~ pas tant d’accompagner le ou la soliste, mais de le mettre en valeur. Madame Thomas, pianiste de grand talent, est une accompagnatrice hors-pair. La deuxiéme oeuvre au pro- gramme, trop court 4 mon avis, était faite de variations sur le théme de “Guillaume Tell”, \’opéra de Rossini. Beth Orson, étoile montan- te du hautbois, au Canada, s’est brillamment tirée d’affaire. Encore une piéce riche, difficile d’exécu- ' tion, qui lui a demandé autant du cor anglais que du hautbois ce qu’a souligné |’artiste, dans un commen- taire. On admire la subtilité avec la- quelle Madame Rudolph s’est faite complice de |’instrument. Quand verrons-nous un Trio de musique Beth-Kathleen-Linda Lee? Quel régal ce serait pour les mélomanes. Hélas, |’oeuvre principale de la soirée a bien dégu! Le soliste invi- té, M. Horacio Gutierrez, pianiste. cubain, ne manque pas de sensibili- té, mais..., Chopin exige beaucoup plus que de la sensibilité, de l’dme... Et que dire du piano du VSO qui vraiment nécessite une intervention “chirurgicale” et vite!O) Vous avez une entreprise et vous révez d'expansion? Vous voulez rejoindre la communauté francophone de Colombie-Britannique, mais vos ambitions vous poussent a regarder encore plus loin... -Annoncez-vous dans| ie Soletl| et rejoignez du mé Annoncez-vous dans le Soleil et connaitre jusqu'a Montréal! Contactez Jean-Charles Guay au 730-9575 maT Conseil culture! et artistique francophone de la Colombie-Britannique Le Collége S.K. Lee de L’Académie de musique de Vancouver présente RECHERCHE UNE COORDONNATRICE, OU UN COORDONNATEUR POUR SON BUREAU DE VANCOUVER La Flite enchantée de Mozart en coopération avec La Flite enchantée M@ L’objectif principal du CCA est d’assurer un sentiment}; d’appartenance et de fierté en favorisant l’épanouissement et le} développement culturel de la communauté francophone de la} Colombie-Britannique. @ Le Conseil culturel et artistique est un organisme culturel | provincial nouvellement constitué qui recherche un Coordonnateur ou une Coordonnatrice pour effectuer les taches suivantes: O assister le conseil d’administration dans la mise en oeuvre des } programmes et des politiques de l’organisme. | O exécuter toutes taéches connexe requise par le conseilf d’administration. : O s’occuper de la correspondance et en aviser le conseilf d’administration. De plus, il ou elle s’assure de donner toute} l'information sur toute question relevant de la responsabilité de} l’ organisme; O assister aux réunions du conseil d’administration et 4 l’assemblée générale annuelle. @ Le salaire est a négocier. @ Veuillez expédier votre curriculum vitae avant le 15 juin 1996 a lattention de Madame Marie J. Woolridge C.M., présidente du} Conseil culturel et artistique francophone de la Colombie-f Britannique, 1575, 7° Avenue Ouest, Vancouver, V6J 1S1 N.B. Aucune sollicitation téléphonique s.v.p. les 19, 20, 21 et 22 juin a 19 h 30 et le 23 juina14h30 WATERFRONT THEATRE fle Granville Billets : 18$ 14$ pour les étudiants et les personnes agées Photo: Victor Dezso Téléphoner a VAcadémie : 734-2301 é = | Kathleen Rudolph, flitiste