4, Le Soleil de Colombie, 23 Janvier 1976 DOSSIER EDUCATION Roger RIOUX Suite A une demande for- mulée par la Fédération des Franco - Colombiens, puis par la Fédération Ca- nadienne Frangaise de 1’Quest, nadienne d’Education de langue Frangaise, (VA.C.E.L.F.) déléguait, au. début de novembre 1975, un de ses professionnels, en Colombie, afin d’étudier, sous tous ses angles, la si- tuation scolaire existante pour les Francophones de cette province. Une partie du mandat con- siste en une cueillette de données touchant les légis- lations et réglementations existantes dans les diffé- rentes provinces cana- diennes, en matiére d’en- l’Association Ca- - par Roger RIOUX seignement en francais et d’enseignement du fran- ¢ais; une analyse des ac- cords fédéraux - provin- ciaux en matiére de bilin- guisme et une étude com- parative des programmes pour chaque province; une étude comparative démo- graphique sur les minori- tés francophones hors Québec; un inventaire et résumé des accords de coopération interprovin- ciaux, susceptibles d’ai- der les Francophones dans leur milieu. Ce rapport préliminai- re tente de répondre aux attentes decette partie du mandat. L’étude com- porte dés lors, pour cha- que province: 1 - Unbref historique du role joué par les Franco- phones dans lacolonisation - et le développement du mi- lieu '- 2 - Une bréve description du systéme d’éducation en vigueur - 3 - Une description de la situation, en ce qui a trait Al’enseignement en frangais et 4 l’enseigne- ment du frangais dans les écoles - 4 - Un tableau descriptif des sommes allouées par le gouvernement fédéral, pour le bilinguisme en é- ducation, ainsi qu’une des- cription ‘des divers projets spéciaux initiés dans les provinces - 5S - La od ils existent, un inventaire des accords de coopération avec le Qué- bec - 6 - Et enfin deux tableaux montrant 1’évolution de la population d’origine fran- c¢aise dans chaque provin- ce et établissant le bilan linguistique des groupes d’origine frangaise dans chaque province - LE CONSEIL DES MINIS- TRES DE L’EDUCATION (CANADA) - Depuis une dizaine d’an- nées, les ministres de 1’E- ducation de chacune des provinces se réunissent de temps 4 autre pour discu- ter de leurs problémes communs. Vu la complexité et le grand nombre de questions en cause, les ministres dé- cidaient, en 1969, de se doter d’un organisme per- manent de consultation et de concertation. D’oN ia naissance du Conseil des Ministres del’Education et la mise sur pied d’un Se- crétariat permanent au252 de la rue Bloor 4 Toronto. Il y a quelque temps 4 pei- ne, le Conseil franchissait un pas important en éta- blissant un Comité de l’En- seignement en francais qui étudiera le probléme de l’enseignement aux éléves francophones dans des é- coles ou des classes ot le frangais est la langue d’en- seignement. . Composé d’un représen- tant de chaque province, ce Comité a pour mandat: - de s’occuper principale- ment de l’enseignement en frangais aux niveaux élé- mentaire et secondaire, ainsi que de la formation des maftres - - de préciser les besoins actuels de l’enseignement en frangais, relativement a) l’élaboration des pro- grammes d’études et leur adaptation aux circonstan- ces locales - b) la disponibilité des do- - cuments didactiques et leur mise au point - c) organisation de l’en- seignement en francais dans des circonstances particuliéres - d) la disponibilité du maté- riel de tests enfrancais et son élaboration - e) la formation et le per- Le Front Commun des minorites par M. Hughes FAULKNER, ceeee aire d’Etat Certains articles parus dans la presse francopho- ne hors Québec, au lende- _main de ma réunion avec des représentants des communautés francopho- nes isolées, ont fait état de ‘rencontre orageuse’’, de ‘‘Canadiens-Francais’’ en colére’’ ou de ‘‘rififi 4 Ottawa’’. On m’a méme prété des sentiments de moquerie 4 l’égard des groupes francophones. Je ne reprendrai pas ici les éléments de ma réponse préliminaire aux recom- mandations. du Groupe de Travail sur les minori- tés de langue francaise, réponse remise auxmem- bres de la nouvelle Fédé- ration des Francophones hors Québec, lors de cette rencontre du 27 novembre 1975. Je m’attarderaiplu- tot Afaire état decertai- nes considérations reliées aux principales requétes de la Fédération. Lors de la rencontre du 27 novembre, il a été sur- tout question de priorités A réattirmer, de ‘‘struc- ture d’accueil’’? A créer au bureau central et de répartition des fonds al- loués - au bilinguisme, de fagon Afavoriser davan- tage les communautés francophones isolées- La remiére demande a été, mon avis, entiérement rencontrée, tant par ce que j’ai affirmé aux re- présentants des associa- tions provinciales franco- phones réunies en Fédé- ration, que par -ma-décla- ration crite remise aux M.Hughes Faulkner _ intéressés le 29 novem- bre. La question de chan- gements structurels etde réallocation budgétaire souléve toute une’ série d’éléments dont je dois tenir compte avant de prendre une décision et que mon Ministére doit a- nalyser avant que quelque mesure administrative soit arrétée. Quels sont ces éléments. Premiérement, une re- structuration telle que re- commandée par le Groupe de Travail sur les mino- rités de langue francaise et entérinée par la Fédéra- tion, a des répercussions sur tout l’ensemble du Se- crétariat d’Etat. Elle af- fecterait des programmes existant présentement sous ‘deux secteurs distincts, notamment la Citoyenneté et les Affaires culturelles. _ Un tel ‘changement struc- turel aménerait une répar- A RE ee ne ee tition de responsabilités fort différente’ de ‘celle qui prévaut actuellement au niveau dusous-ministre et des sous-ministres ad- joints. Il me faut tenir compte de ces aspects connexes d’importance majeure avant d’agir. Deuxiémement, il y a les administrations régiona- les (directeurs régionaux) qui seraient touchés par la mise en oeuvre de cer- taines | recommandations du Groupe de Travail.'Nou- vellement en place, ces ad- ministrations verraient leur fonction sensiblement modifiée et leur role di- vergé largement de ce qu’il est présentement. C’est 14 un autre. aspect . du probléme.: Troisiémement, . «la **structure d’accueil’ z proposée ne peut étre réa- lisée sans étude préala- ble des incidences qu’elle aurait sur les autres di- rections de la Citoyenneté. A V’heure actuelle, ces di- rections forment, avec cel- le des Groupes minoritai- res de langue officielle, un ensemble homogéne:d’ac- tivités axées sur le dé- veloppement des com- munautés canadiennes. Enfin, la réallocation de fonds consacrés au bilin- guisme, du moins 4 1’inté- rieur des programmes du Secrétariat d’Etat, ne peut se faire sans modifier cer- taines composantes de l’entente de coopération fé- dérale provinciale enma- tiére.. d’éducation bilingue, entente signée pour~, une période de Sans etprenant fin en 1979. Vous convien- drez que c’est lune autre — dimension complexe de la -situation 4 laquelle fait fa- ce mon Ministére. ~ Ce sont donc ces consi- dérations qui, entr’autres, — font partie de notre analyse des recommandations du Groupe de Travail sur les minorités de langue fran- gaise. Vous me direzsans doute qu’il s’agit de pro- blémes administratifs in- ternes, quin’ontrien 4 voir _ avec les difficultés que rencontrent les com- munautés francophones i- solées. Je ne le nie point, mais je dis toutefois que ces considérations rendent toute décision 4 la fois complexe et globale. Et c’est précisément pour cette raison que j’airefusé d’indiquer une date pro- chaine de réponse défini- tive aux requétes de la Fédération. C’est égale- ment en raison de ces considérations que j’aide- mandé au Sous-Secrétai- re d’Etat de s’entretenir avec les représentants des communautés francopho- nes isolées, particuliére- ment sur la question de structure administrative. Aujourd’hui, aprés une premiére rencontre l’Ex- écutif de la Fédération et des fonctionnaires du Se- crétariat d’Etat, dont le Sous-ministre, je peux affirmer qu’une réponse précise au sujet des chan- gements sera donnée d’ici le 31 mars 1976 et qu’elle fera lYobjet de consultations avec les ° plus concernés. - © administratifs, © organismes” les fectionnement des ensei- gnants - f) l’enseignement profes- sionnel et l’éducation de V’enfance inadaptée - g) la disponibilité de don- nées de recherches - Le Comité devra_ s’in- téresser principalement aux problémes dont la so- lution pourrait étre facili- tee par la consultation, la coopération et la coordina- tion interprovinciales et formuler les recomman- dations appropriées. CANADA Etant donné qu’en vertu de 1’A.A.N.B., 1’éducation est un domaine de compé- tence provinciale et, qu’en faisant l’historique de la francophonie dans _ chacu- ne des provinces, on cou- vre alors tout le Canada, nous nous contenterons de décrire dans ce premier point, les programmes d’aide du gouvernement fé-_ déral. Suite au rapport de la Commission Royale d’Enquéte sur le bilinguis- me et le biculturalisme, le gouvernement fédéral adoptait une législation, faisant du frangais et de l’anglais les deux langues Officielles au Canada et, via le Secrétaire d’Etat, mettait sur pied divers programmes visant 4 fa- voriser l’acquisition et l’utilisation des langues officielles dans la socié- té canadienne. Ces pro- grammes touchent: - l’éducation - les administrations pu- bliques - - le secteur privé - - la didactique des gues - - la collaboration interna- tionale - LE BILINGUISME EN E- DUCATION - Ces programmes visent deux objectifs: a) permettre .auxX mem- bres de la minorité de langue officielle de cha- cune des provinces de re- cevoir leur éducation dans leur langue premiére - b) fournir aux membres de la majorité de langue of- ficielle de chacune des provinces la possibilité d’acquérir une connais- sance de leur seconde langue officielle. Mis en oeuvre en 1970, ces programmes ont été renouvelés pour une pé- riode de 5 ans, en vertu d’accords fédéraux - pro- vinciaux ratifiés en mars 1974. Conformément A ces accords, le gouverne- ment fédéral rembourse aux provinces une partie des frais liés aux pro- grammes de langues mis -@n oeuvre et administrés par celles-ci. Les dé- penses prévues 4 ce pos- te budgétaire — pour la période de 1974-79, sont de l’ordre de $80 millions par année. - (A suivre) Rien ne sert de conduire. Il faut marcher a point. “NO Marchez. Dés aujourd’ hui. — Ty eles Le 7 Pg 2 aye ae is wre ¢ ‘ ey lan- roids Negras Stic x ]