5 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 29 septembre 1995 Le copyright Comme cet événementse produit environ une fois tous les 60 ans, ’onne peut pas dire que la modification de la Loi sur le droit d’auteur occupe souventledevantde lascéne, au Canada. Toutefois, dans la conjoncture actuelle ot bon nombre de milieux exercent des pressions sur le gouvernement pour que celui-ci réduise le déficit, nos dirigeants politiques en sont venus a la conclusion que modifier laLoisur le droit d’auteur représentait le moyen le plus simple et le moins cofiteux de composer avec un groupe de pression qui compte sirement parmi les plus en vue et les mieux articulés. Le ministre Michel Dupuy a donc annoncé que la modification de cette loi constituerait la piéce de résistance de la prochaine session parlementaire, ce qui n’a étonné personne. Cependant, les changements proposés prétent davantage 4 conséquence que certains voudraient nous le faire croire. Le copyright permet aux compositeurs, aux peintres, aux auteurs, ainsi qu’aux artistes qui travaillent dans le domaine du spectacle de dégager des revenus de leur travail. Certes personne ne remet en doute le bien-fondé de ce droit, mais les tentatives visant a en étendre les applications sont toutefois contestables. Ainsi, la Conférence canadienne des arts fait des pressions afin d’accroitre la portée de cette loi. Pource faire, elle propose trois mesures différentes. Ainsi |’auteur d’une oeuvre en demeurerait le principal PAR DAVID E. BOND propriétaire. Unetelle réclamation semble aller de soi lorsqu’il s’agitd’un roman, par exemple, ou d’une oeuvre exécutée par un artiste seul. Elle souléve cependant des interrogations dans les cas ot un auteur est rémunéré par une entreprise pour écrire des textes. Ainsi, si l’on s’en tient aux demandes de la Conférence, le bulletin que je rédige pour le compte de mon employeur deviendrait ma propriété méme si mon employeur me paie pour faire ce travail. Or, quelle entreprise voudrait engager quelqu’un pour écrire, composer ou produire une oeuvre d’art si aprés avoir payé les services de |’exécutant, le produit final ne lui appartenait pas. Cela reviendrait a dire que le mur érigé par le maitre magon lui appartientmémes’ila regu un salaire pour effectuer le travail. «Droit de suite» Parmi les demandes de la Conférence figure aussi le «droit de suite» qui, sous des allures recherchées, signifie tout simplement que |’auteur d’une oeuvre aurait droit 4 une partie du gain réalisé lors de la vente subséquente de celle-ci. Ainsi, prenons le cas d’une personne qui achéte une peinture ou une oeuvre d’un jeune artiste. Ce dernier étant devenu célébre, la personne décide de vendre l’oeuvre. En vertu du droit de suite, elle devrait verser une partie des profits réalisés (qui Options d’achat Plusieurs choix s'offrent aux gens quand vient le temps d'acheter et de payerun produit : parfois les options semblent trop bonnes pour étre vraies ou elles sont si nombreuses que ¢a en est embétant. Vous pouvez payer comptant, par chéque, par carte de crédit, par carte de magasin, ou en profitantd'un programmede paiement différé. I] existe plusieurs programmes de paiements. Au premier coup d'oeil, ilsse ressemblent tous; toutefois les différences sont énormes. Il y a trois grands plans de crédit : Les plans «sans paiement» On annonce généralement le plan «sans paiement» comme un plan sans intérét jusqu'a la date d'échéance du premier paiement, généralement dans six mois ou un an. Le paiement est exigible 4 une date pré-établie, et vous devez soit payer le montant total de votre achat soit commencer 4 payer par verse- ments. Souvent ces plans seront virés dans un plan régulier de crédit rotatif si vous étes incapable de faire le paiement. Assurez-vous que la période «sans paiement» soit garantie, méme si votre premier paiement est en retard. Certains plans de crédit exigeront des intéréts 4 partir de la date originale de votre achat si vous payezen retard. Ceci peut repré- senter des frais d'intéréts énormes que vous ne vous attendiez pas a payer avec votre achat «sans inté- Tét». Les plans de crédit rotatif Il s'agit de plans semblables 4 ceux des cartes de crédit VISA ou MasterCard. Vous devez verser un paiement minimal qui est exigible a une date précise chaque mois. Les plans spéciaux Certains de ces plans exige- ront que vous versiez un paiement mensuel fixe pendant une période de temps déterminée. Les frais d'intérét seront compris dans tous vos paie- ments mensuels. D’autres plans vous permettront un certain nombre de paiements sans intérét avant que l'intérét ne commence 4 s'accu- muler. : Nicole Boucher, directrice de succursale chez Services Financiers Avco, explique: «Certains magasins exigent des frais constituent un gain en capital) 4 l’auteur de l’oeuvre. Si l’on appliquait le méme raisonnement 4 d’autres formes de transactions, cela pourrait donner une situation ot un propriétaire de maison qui aurait acheté sa résidence dix ans auparavant et la vendrait deux fois plus cher qu’il ne l’a payée devrait partager le profit réalisé avec le propriétaire précédent! Il serait difficile d’imaginer que quelqu’un puisse se préter 4 ce jeu de «qui gagne perd». Plutét que d’augmenter les revenus des artistes, cette mesure aurait davantage pour effet de faire chuter les prix des travaux protégés par un droit d’auteur. En effet, si l’acheteur sait qu’il devra partager ses gains futurs (si jamais ceux-ci se matérialisent), il exigera une réduction de prix au moment de l’achat initial. Pourtant, l’on sait que les débuts sont généralement difficiles pour un artiste. Il a alors grandement besoin d’étre encouragé et la vente de ses oeuvres lui procure justement les revenus et la motivation nécessaires. La notion de droit de suite ~ serait plus. acceptable si l’on y prévoyait un partage tant des gains que des pertes attribuables a la hausse ou 4 la baisse de la valeur d’une oeuvre. Or, la Conférence canadienne des arts se montre étrangement silencieuse a ce sujet et l’on peut se demander ce qui motive cette attitude. - LaConférence souhaite également que des redevances soient pergues lors de l’achat de matériel d’enregistrement et d’équipement audio-visuel (comme les magnétoscopes, les magnétophones, etc.). Les produits de cette taxe, puisqu’il faut bien d'administration pour couvrir leurs coiits. Surveillez donc les plans de crédit qui comportent des frais, des coitts ou des pénalités cachées. Demandez une liste des frais d'administration avant de souscrire au plan, Certains magasins exigeront des frais de traitement simplement pour ouvrir votre compte. D'autres plans comportent des frais annuels, des pénalités pour paiements en retard et des frais de transfert d'un plan sans paiement a un plan régulier de crédit rotatif». Plusieurs personnes préférent utiliser l'un de ces trois plans de crédit. Quand vous avez besoin de- votre achat immédiatement, ils vous permettent d'en reporter le paiement et d'avoir le temps d'épargner pour votre achat et de payer le solde a une date ulté- rieure. Les plans spéciaux vous permettent d'échelonner vos paie- ments sur une période de temps plu- tot que d'avoir 4 tout payer d'un coup. Dollar en téte... article sur la gestion del'argent rédigé par Services Financiers Avco. Avco offre des services financiers dans plus de 215 succursales partout au Canada. ‘Pappeler par son nom, seraient versés aux artistes et a |’industrie du disque et du cinéma. Mais pourquoi se limiter 4 ces articles, pourquoi ne taxerait-on pas aussi les lecteurs optiques, les machines 4 écrire, les crayons, la pellicule de film, les caméras, bref tout ce qui peut étre utilisé pour copier du matériel protégé par le droit d’auteur? De toute évidence, de telles mesures susciteraient une forte opposition de la part des consommateurs et !’on a donc opté pour la voie dela facilité. La résolution du probléme de copie illégale En fait, la résolution du pro- bléme de copie illégale passe par les tribunaux qui doivent veiller a appli- quer la loi interdisant le vol de la propriété intellectuelle. Cen’est pas en donnant 4 des groupes d’intérét privés le pouvoir d’imposer des taxes que le droit d’auteur sera respecté. D’ailleurs, le fait d’accorder ce droit 4 quelque groupe que ce soit limite le pouvoir d’intervention du public qui doit avoir la possibilité de faire modifier ou abolir une forme d’im- pot. Un sagea dit a ce sujet que le pouvoir d’imposer des taxes conférait en quelque sorte un pouvoir de destruction. C’est pour cette raison que le droit d’imposition est réservé au gouvernement dont l’autorité en la matiére est reconfirmée 4 chaque scrutin. II est difficile d’imaginer les raisons qui pourraient amener les électeurs a confier ce pouvoir 4 un groupe d’intérét particulier. La Conférence, pour justifier une application plus étendue du droit d’auteur, invoque toute une série de statistiques concernant les artistes. Leur revenu moyen est faible, leur emploi est précaire et 4 titre de pigistes, ils n’ont pas droit aux prestations de ]’assurance-ch6mage ni 4 la plupart des programmes de formation offerts par le gouvernement. Toutefois, les artistes sont loin d’étre les seuls a estimer que leurs revenus ne sont pas suffisamment élevés. En fait, pour corriger la situation, les artistes devraient tenter d’accroitre la demande pour leurs produits plutot que de proposer des mesures qui auront pour effet de taxer davantage les acheteurs. Ce Bulletin économique, qui est rédigé par M. David E. Bond, vice- président, affaires gouvernementales et relations publiques, et Economiste en chef ala Banque Hongkong du Canada, exprime opinion personnelle de !’auteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle de la Banque Hongkong du Canada et de son conseil d’administration. Ce Bulletin ne constitue nullement une étude exhaustive de tous les faits nouveaux ni n’est publié dans intention de fournir des conseils financiers. Nous recommandons aux lecteurs de communiquer avec un expert- conseil avant de prendre toute décision que ce soit, fondée sur les commentaires de notre économiste en chef. Cette publication ne peut €tre reproduite, en entier ou en partie, sans l’autorisation écrite de la Banque _ Hongkong du Canada. Nouvelle chute des prix des logements Les prix des logements neufs ont chuté de 1,2% en juillet dernier si l'on sen se réfert a leur valeur en juillet 1994. I] s'agit d'une treiziéme baisse a survenir d'une année a l'autre. L'Indice des prix des logements neufs a fléchi de 0,1% seulement par rapport a juin dernier. Dans neuf des 21 centres urbains visés par l'enquéte, les entrepreneurs ont déclaré des prix stables ou s'équilibrant, ce qui n‘a entrainé aucune variation mensuelle. Des cing centres urbains od les prix ont augmenté, c'est 4 St. Catharines- Niagara (0,8%) et 4 London (0,6%) que les hausses ont été les plus importantes. Les autres hausses mensuelles n'ont pas dépassé 0,4%. Des sept centres urbains qui ont enregistré des baisses mensuelles, les plus fortes ont été observées 4 Charlottetown (-0.7%), Vancouver (-0.7%) et Victoria (-0.3%). Sur la base d'une année 4 l'autre, les prix des logements se sont accrus dans onze centres urbains et ont diminué dans neuf autres. Les augmentations les plus fortes ont eu lieu 4 Régina (3,4%), Halifax (3,3%), Saskatoon (1,3%) et Winnipeg (1,3%). Les prix ontconnu les baisses les plus marquées 4 Victoria (-0.9%), Vancouver (-5,3%) et London (-3,3%). La composante des maisons seulementa fléchi de 1,0% en regard de juillet 1994 et demeure stable par rapport au mois de juin demier. La composante des terrains seulement a diminué de 1,4% en comparaison de juillet 1994 et de 0,1% par rapport au mois de juin 1995. Pour plus de renseignements, communiquez avec Paul-Roméo Danis au (613) 951-3350. Comptabilité, gestion, impéts pour petites et moyennes entreprises EURO-WEST CONSULTING Ltd- Accounting & Tex Gérard G. Darmon Président 325, 1130 rue Pender ouest, Vancouver, C.-B. V6E 4A4 Tél: (604) 688-9903 Fax: 688-9961 Cellulaire: 240-5810