8— Le Soleil de Colombie, vendredi 25 octobre 1985

Voyages

Cuba veut attirer les touristes

Par Jean-Jacques Israél

Cuba vient de mettre en place un
programme touristique qui risque de
rapporter plus gros aux caisses de
l'état que la récolte de la canne a
sucre; c’est du moins ce que les
responsables du projet espérent. L’an
dernier, le marché du sucre a bien
faibli avec ses 250 millions de dollars
de recette ; le gouvernement de Fidel
Castro pense que le tourisme est la
solution la plus rapide pour une
rentrée fraiche de devises étrangéres |
(en particulier le sacré dollar U.S.).
On parle de plus de 100 millions de
recette cette année, une augmenta-
tion de 20% par rapport a l’an
dernier. Les responsables cubains du
tourisme pensent 4 une expansion

rapide de ce dernier sur cette tle des
Caraibes, qui pourrait conduire a
400 000 touristes dés 1990.
Aujourd’hui, ces touristes viennent
surtout du Canada, de Mexico, de
l’Amérique du Sud et de l'Europe de
l'Ouest. Ils sont attirés par des prix
intéressants, un climat tropical et
une atmosphére différente die au

systéme communiste ov la violence et

le crime sont pratiquement in-
connus. Avant la révolution de 1959,
plus de 300 000 touristes américains
envahissaient annuellement les pla-
ges et les fameux casinos cubains.
Cependant, le gouvernement des
Etats Unis interdit maintenant a ses
citoyens de jouer les touristes sur I’tle.

Huit hétels de plus de 200 cham-’

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restaurants et boites de nuit seront
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également construites pour satisfaire
la demande de location le long de la
péninsule qui relie au reste de I'tle.
Cayo Lergo, une fle de corail, coin
révé pour les amateurs de plongée et
de péche sous-marine, est aussi en
plein redéveloppement. I] est forte-
ment question d’en faire un “havre”’
de produits hors taxes pour touristes
étrangers.

Les services cubains au tourisme
viennent d’ouvrir des agences dans la
plupart des capitales d’Europe de
l'Ouest et des vols nolisés partent
chaque semaine pour la Havane
durant la saison hivernale.

Au dernier congrés international
du tourisme, de nouveaux contrats
furent signés par deschainesd’agence
de voyage d’Argentine, du Brésil du
Vénézuela et de Colombie ;

Le gouvernement cubain prévoit de
doubler le nombre de chambres a la
disposition du tourisme (15 000
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Chronique GRC

Patrouilles du Nord

Les patrouilles du Nord, exposées
aux conditions les plus adverses,
requiérent des hommes énergiques et
courageux pour assumer le réle
traditionnel de la Gendarmerie le
long de la frontiére.

Les premiéres patrouilles allaient
de Dawson a Fortymile (83 kilomé-
tres), & Selkirk (281 kilométres), a
Mayo (286 kilométres), et 4 Minto
(257 kilométres). On effectuait des
patrouilles, 4 longueur d’année mais
les plus ardues étaient celles faites
pendant I’hiver en raquettes, en
toboggans et en traineaux tirés par
des chiens. La patrouille la plus
célébre est celle entre Dawson et le
Fort MacPherson. :

La premiere patrouille de ce genre,
composée du gendarme H.G.
Maphey, de deux gendarmes, d’un
civil et de deux guides indiens, quitta
Dawson le 27 décembre 1904, avec
cing attelages a chiens et des
toboggans, le courrier et des provi-
sions pour un mois. La troupe
atteignit le fort MacPherson le 2
février 1905 aprés avoir parcouru
plus de 764 kilométres, malgré le
froid hibernal et l’isolement des
routes empruntées. La patrouille
avait pour but, non seulement
d’assurer le transport du courrier,
mais aussi d’entretenir des relations
avec les indiens, les trappeurs et les
prospecteurs.

Patrouille tragique

Les dangers que représentaient ces
trajets se manifestérent surtout avec
la patrouille tragique dirigée par
linspecteur Fitzgerald, en 1911.
L’année précédente, le commissaire

_ A.B. Perry ordonnait qu’une pa-

trouille parte du Fort MacPherson
afin que le commissaire- puisse
communiquer directement avec son
commandant, l’inspecteur
Fitzgerald, a l’aide du télégraphe a
Dawson.

C’est ainsi que le 21 décembre
1910, l'inspecteur Fitzgerald et son
groupe quittent le Fort MacPherson.
Mais le 20 février 1911, soit un mois
aprés la date prévue ils ne sont pas
encore parvenus a Dawson. On
envoie alors une équipe de secours,
sous les ordres du caporal W.J.D.
Dempster, qui a, lui-méme, fait ce
trajet plusieurs fois. Sur le versant Est
des monts McKenzie, soit moins de la
moitié dela distance entre Dawson et
le Fort MacPherson, le caporal
Dempster découvre des traces de la

. patrouille égarée qui, pour une

raison quelconque, a rebroussé che-
min. A son désarroi il se rend compte
que les camps sont de plus en plus
rapprochés a mesure qu'il avance.
Puis un toboggan abandonné, des
harnais et des ossements de chiens

Taps. serie

indiquent que les membres de la
patrouille étaient 4 bout de forces et
a court de provisions.

Enfin, 4 moins de 30 milles du Fort
MacPherson, la patrouille du. ca-
poral Dempster découvre les corps
décharnés de la patrouille de |’ins-
pecteur Fitzgerald. Ils sont deux par
deux, a dix milles les uns des autres et
presque arrivés a destination.

De 1907 4 1920 le caporal Dempster
fut chargé de la patrouille annuelle
entre Dawson et le Fort MacPherson
et il s’en acquitta comme si c’était
une besogne courante, en les menant
toutes a bien. Au cours des années
vingt et trente la Gendarmerie
patrouilla de 110 4 190 kilométres
par année, malgré un effectif total de
quarante ou cinquante membres
seulement au Yukon. De ce total on
continua a patrouiller de 15 4 25,000
kilométres en attelages de chiens
chaque hiver. Cela afin de voir a ce
que les colons habitants des endroits
reculés ne manquent pas de provi-
sions. La ruée vers l’or n’était plus
qu'un souvenir mais on continua tout
de méme a faire état des travaux de
mines dans les rapports des pa-
trouilles.

Gamme de taches

En 1905, on s’attendait a ce que les
membres de la Gendarmerie exécu-
tent tout une gamme de taches en
plus de leur travail régulier d’agents
de la paix.

Ces derniers devaient, entre autres,
effectuer des patrouilles, accomplir
des travaux de sauvetage, voir a
l'entretien des asiles et des péniten-
tiers et assurer la garde des pri-

sonniers. De plus ils étaient tenus-

d’agir a titre d’huissiers de justice,
d’inspecteurs de l’hygiéne, d’archi-
vistes et d’inspecteurs des mines,
d’agents forestiers de percepteurs des
redevances, d’agents des douanes, de
magistrats, de coroners et de postil-
lons...’

Le ler juillet 1974, tout le territoire
du Yukon, y compris trois petites
régions du Nord de la Colombie-
Britannique, devinrent le domaine
de la division “M”, avec quartier
général 4 Whitehorse. En plus de son
quartier général, la nouvelle division
“M” comprend onze détachements
réguliers, un détachement d’été et un
détachement annexé a un a€roport.

Alors que la police a cheval n’était
qu'un contingent isolé lors de la ruée
vers l’or du Klondike, la division “M”
constitue maintenant une partie
intégrante et dynamique de la
Gendarmerie Royale du Canada.

Gend. Jacques Lavoie,
Prévention du crime,
G.R.C. Burnaby

Prestigieuse exposition

La plus prestigieuse exposition de
tapisserie francaise jamais organisée
en Amérique du Nord se tiendra a
partir de cette semaine et jusqu’a la
fin décembre, a la galerie Lount.
Vingt-six tapisseries d’artistes aussi
célébres que Picasso, Vasarely, Le
Corbusier, Calder, Klee, Lagrange,
Lurcat,’ Masson, Picart-Ledoux...
seront accrochées dans cette galerie
de la 7éme avenue.

Cette exposition provient de la
collection privée de Denise Majorel,
directrice pendant trente-cing ans de
la Galerie La Demeure de Paris,
et elle sort pour la premiére fois en
Amérique du Nord et Vancouver a
cette chance inouie qu’ont trés
souvent des villes comme New York
ou méme Montréal, pour venir la
contempler.

En réalité, la directrice de La
Demeure a donné sa collection a son
fils, directeur du lycée francais de
San Francisco; les profits de la vente
de ces tapisseries iront a ce dernier.

Toutes ces oeuvres qui ont été
exécutées par la maison francaise
Aubusson, l’ont toutes été sous les
ordres des grands mattres. Elles sont
toutes signées et portent un certificat
d’authenticité.

Aprés ces deux mois 4 Vancouver,
l'exposition partira vers Montréal
puis les grandes villes nord-américai-
nes. Une exposition 4 voir absolu-
ment.

En méme temps, la Galerie Lount
présente un joaillier trés connu sur la
céte ouest américaine et canadienne,
Georges Wilson Roy qui présente sa
collection de bijoux anciens de la
Renaissance, de l’ére victorienne, de
l’art déco. :

Galerie Lount, 1544 W. 8éme
a , Vancouver Tél. 734-7878
jusqu'au 30 décembre 1985.

5656 rue Portland
Burnaby CB-V5J 2R6