Le Soleil, page 2. le 2 acht 1968 t& SOLEILde ‘Vanco uver Directeur: André Piolat Rédacteur en chef: André Belisle ‘Publicité: Jacques Baillaut Redaction: Jean Riou, Roger Drouin, Madelsine LeMaire, Richard Howlett, Edith Dear, Pierrette Offer, Roger Dufrans, Denise Deissner. Caricaturistss: Louis Nollet dir.art. Eve Tonner, Jim Nagy. LE SOLEIL est situe au 661 E. 15eme ave, Vancouver 10, C.B. Prix: 15¢ le ‘numero Abonnement: $2.00 pour 3 mois $6.00 par an Pour tarif des annonces télephonez a 879-2814 RRR REE REE RE RKEKEKEKREKKKKEEE EDUCATION FEDERALE par -André Belisle Derniérement nous avons appris la nouvelle de la me- sure ontarienne permettant aux députés francephones de s'exprimer en francais 4 la Chambre des Communes de la Législature de l'Ontario. Nous avons su, par la méme occasion, que les députés cnt voté cette loi a ltunanimite apres avoir en L'assurance du premier mi- nistre que la nouvelle mesure n'ouvrirait pas la porte au bilinguisme. Reste a savoir, bien sir, stil parlait de 1s procédure parlementaire ou de ‘le province d'Ontario. Maintenant, une autre pro- ince qui se dit britannique consent a mettre sur pied un plan pilote de quatrs ans,en permettant l'ouverture de jar- dins dtenfants frangais en nombre proportionné a la de- mande. Le ministsre de 1'Edu- cation a pris soin cepsndant de sowmettre ces jardins d! enfants a une quantité de con- ditions dans un but évident d'amoindrir au maximum tout le pecur eee attendu de ces jar- dins enfants. Dans ces jurdins d'enfants en consacrera une demi-heure par jour a 1'stude de l'an- glais alors qu'un jardin d'! enfant ne vise qu'd dévelop- per les facultss intellectu- elles de -l"enfant sans lui aporendrs & lire ou a corpter. Vous é6tes-vous demandé dans quelle situaticn académique ces enfants se trouveront lors- qu'ils arriveront en "grade four"? Cela veut dirs que si vous voulez enveyer vos en- fants aux cours francais, vcus devrez tous ensembles, vous parents, former une associa- ion et bonbardsr le ministe- re de 1'Education de petitions et de memoires demandant la prolongation du cours francaise Je vous demande ds le faire. Le gcuveruement a laissé sa- voir qu'il entendait pcursui- vre ses efforts en ce sens, c'est pourquoi il a antorisé 4 années de ccurs d'un seul I. Nollet VICTOIRE SCOLAIRE Apres plus de six mois d'atten- te, le Gouvernement de Monsieur Brother, son Ministre de 1'Educa- tion, a enfin accédé a la requéte de la Commission scolaire de Co-— quitlam, lui permettant d'ouvrir, ‘a la rentree des classes en Sep- tembre, a Maillardville, une ou plusieurs classes ou la langue d'enseignement sera le fran¢ais. La premiére année, au niveau du jardin d'enfants, ‘progressant an-— nuellement aux grades un, deux et trois. Voila quatre ans que les Cana-— diens frangais de la Colombie, par ltentremise de leur Association provinciale —la Federation Cana— dienne Francaise de la Colombie britannique — réclamaient Gece initiative. Jusqu'a présent, seu- les les ecoles parroissiales de “Notre Dame de Lourdes, de Notre Dame de Fatima 4 Maillardville, coup plutd6t qu'une seuls & la fois. De plus vos enfants au- rent quatre années d'études francaises a leur credit. Toutes ces concessions ac- cordses au compte-goutte nous laissent songeurs. Pour plu- sisurs; c'est déja beaucoup apres tent d'années d'effort, pour les nouveaux Sey a ene c'est presqu'un scandals. Je comprends que le gouvernement doive consacrer les deniers publiques aux ecolss anglaises avant tout. Si l'on attend que les écoles anglaises soient comblées, nous n'sn verrons jamais la fin. C'est ce qui m'amene & tourner la téte vers le gouvernement fédéral. Le gcuvernement féderal se pro- clame le seul représentant des Canadiens francais a 1'ex- térisur du Québec. Ce serait donc & lui d'essurser une ins- truction en frangais aux mi- norités des autres provinces. EDITORIAL. Bennet, par l'entremise de Monsieur et de St Sacrement a Vancouver, avaient un enseignement partiel-— lement bilingue, Ces é€coles étai- ent financées par les parents qui devaient, malgre cela, payer des taxes pour le support des écoles publigues. Donc , double taxation, Cet évenement, qui peut parai- tre anodin a nos compatriotes des autres provinces, qui depuis bien longtemps ont acquis ce méme droit, est, pour la Colombie, d'une ex- treme importance :- notre Gouverne-— ment provincial reconnait enfin le fait francais. Espérons que cela n'est qu'un commencement et qutavant long— _temps le méme droit sera accordé aux parents de VancouversvAlberni, Prince Georges, Terrace et autres endroits, ou un nombre suffisant d'éléves de langue francaise at- tendent patiemment 1'enseignement dans leur langue»maternelle, 1'une des deux langues officielles du Canada, André PIOLAT Cons ti tutionnellement par- Pens el sioiead tb logique que ce soit. le gouvernement féderal qui défraie le cout de la cons-+ truction d'8coles francaises de poms genre, dans tcutes les provinces ot les Canadi ens francais sont minoritaires. Jusqu'ici toutes les Dros vineés ‘se sont opposées aun ministére de 1'Education fé- déral st avec raison. Non seu- lement parce qu'elles ont peur de perdre respectivement des droits linguistiques mais par- ce que ,cracune veut établir elle-méme le systéme | d'éduca- tion qui correspond & ses con- ditions économico-socials respectives. En Nouvelle- ~Ecosse, les francophones r$clament une ecole technique ou seraient enssignés des cours reliés “aux métiers de la mer. Que Voir Education 1a 5)