Me Ye hit} 2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 10 Février 1978 - PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 LES HEBDOS REGIONAUX ac REIL LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE ¢ DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE ~~ Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Secrétaire: Francine Bélanger francophone Hors-Québec, aR A) DE COLOMBIE REREK LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe _ _ sous le numéro d’enregistrement 0046 Association de la Presse C’est pourtant simple Les Canadiens-frangais, ceux du Québec et des autres provinces, devraient pouvoir consacrer doréna- vant le plus clair de leur temps et la plus grande partie de leurs énergies non plus a défendre leur culture, mais 4 aménager leur déve- loppement économique et social. C’est le président du mouvement des caisses po- pulaires Desjardins, M. Al- fred Rouleau, qui a dit ca a Paris, jeudi dernier, alors qu'il s’adressait aux mem- bres de la Chambre de commerce France-Canada. Lui, il appelle ¢a ‘‘vivre normalement”. “Cette vie normale a laquelle nous aspi- rons ardemment, a-t-il ajou- té, permettrait d’imprimer une toute autre orientation a nos institutions nationales et patriotiques. Leur vocation serait alors non plus de défendre notre culture, mais d’assurer son plein épanouis- sement et son rayonnement” Est-ce que cela est si difficile 4 comprendre? Lorsque la présidente de VACFO a écrit au premier ministre de l'Ontario le 11 octobre dernier pour lui demander que le gouverne- ment reconnaisse officielle- ment le francais en ontario, ila répondv (deux mois plus tard): “Le ,ouvernement de V'Ontario n’a cependant pas lintention, en ce moment, de prendre la moindre mesure visant a faire du francais une langue officielle dans la pro- , vinee” (voir la lettre en entier sur cette page). Il n’a rien compris. Il doit trouver que M. Rouleau tient des propos biaisés... Et LE DROIT aus- si. Alors qu’en pense la presse anglaise, celle que M. Davis devrait pouvoir com- prendre? Le 10 janvier, le Toronto Star disait en page éditoria- le, entre autres choses: “Le premier ministre William Davis n’a rien a gagner et beaucoup a perdre a cause de son refus entété de faire de l'Ontario une province officiellement bilingue... La réponse qu'il a faite a la requéte de |’Association ca- nadienne-francaise... revient a dire qu'il relégue les . Franco-ontariens au rang de Ce qu'il faut c’est. que la province s’engage claire- ment a établir un program- me a long terme grace auquel éventuellement le francais et l'anglais seraient sur un pied d’égalité”. Un autre quotidien, “The Gazette” de Montréal, expri- mait des sentiments analo- gues le 12 janvier: “‘C’est une honte, pouvait-on lire en éditorial, que le gouverne- ment de l'Ontario, ordinaire- ment si ouvert quand il s'agit de trouver des mesu- res imaginatives pour sau- ver la confédération, ait refusé de rendre cette pro- vince officiellement bilingue. Mais maintenant, en tant que plus grosse province du Canada et comprenant le plus grand nombre de Cana- diens-francais en dehors du Québec, |’Ontario doit agir. Nous espérons que M. Davis et son gouvernement vont se raviser”. Si le gouvernement de l'Ontario acceptait de recon- naitre le francais comme langue officielle dans cette province, cela ne voudrait pas dire, bien sir, que tous - ses services pourraient étre bilingues du jour au lende- main. tout le monde com- prendrait qu’il faut y mettre le temps, et serait satisfait pourvu que le gouvernement se mette a la tache immédia- tement, et avec l’énergie, -Vaudace et l’imagination qu’exige la situation presque désespérée de la population franco-ontarienne. D’autre part, une telle législation prouverait 4 cette méme population et au reste du Canada que les priviléges accordés jusqu’a date com- me les fruits d’une “généro- sité” sont en fait des droits et des droits 4 inscrire dans ‘la tradition de |’Etat provin- cial. Cela pourra sembler une surprise a M. Davis, mais les Franco-ontariens tendent de tout leur étre, eux aussi, a “vivre normalement”’; et bien qu'il soit minoritaire le gouvernement se trouve dans une situation a peu prés idéale, comme jamais il ne le fut dans l’histoire de la province, pour poser un geste qui, en fin de compte, ne serait que pure justice. Il volonté”? Editorial Une question de bonne volonté “Tl est trés important pour tous les gouvernements du Canada de faire voir leur bonne volonté a améliorer le dialogue avec les citoyens francophones. Il n’est pas logique de se contenter de parler d’unité nationale sans s’occuper des francophones dans sa propre province”. Qui a prononcé ces paroles pleines de sagesse? Il ne s’agit ni de Pierre Elliott Trudeau, ni de René Lévesque. S’agirait-il... de notre premier ministre provincial? Non, c’est l’'Hon. Alex Campbell, premier ministre de I’'le du Prince Edouard, qui s’est ainsi exprimé en annoncant au début de l’année la constitu- tion du Comité Acadien. __ Ce comité a pour mission de créer des rapports plus étroits entre le gouvernement et la communauté acadienne de cette province. Il a un statut officiel puisqu’il a été établi par le Lieutenant-Gouverneur en Conseil. Le Comité va se charger de définir les besoins des groupements acadiens de rle et de remédier a tous les problémes qui pourraient se poser éventuelle- ment. D’autre part, il se préoccupera de “la révision et I’évalua- tion réguliéres des programmes qui concernent les citoyens acadiens”. Qu’il serait agréable de voir en Colombie-Britannique s’instaurer une collaboration identique entre notre gouvernement provincial et les Franco-Colombiens. Qu’il serait réconfortant de voir en Colombie-Britannique s’instaurer une collaboration identique entre notre gouvernement provincial et les Franco-Colombiens! Les grands problémes qui se posent pour les francophones de notre province: assimilation, insuffisance énorme de l’enseignement en frangais, ne devraient pas faire sous-estimer la situation plutét surprenante que nous trouvons dans le domaine touristique: le tourisme est la troisiéme industrie de la Colombie-Britannique et est appelé 4 une expansion considérable. Le marché potentiel comprend six millions de francophones et pourtant presque rien n’a été fait en francais jusqu’ici pour attirer et recevoir cette clientéle. Ce n’est que cette année, dans le cadre du bicentenaire de l’arrivée du Capitaine Cook que le ministére provincial du tourisme commence a sortir de son unilinguisme habituel: saluons donc la future parution, en version francaise, du numéro de printemps du magazine bien connu “Beautiful British Columbia”. Ombre au tableau, les vingt-cing mille exemplaires seront distribués au Québec; bonne opération publicitai- re, mais pourquoi le ministére n’a-t-il pas songé aussi aux franco- phones des autres provinces, entre autres, ceux de la Colombie-Britanni- que? La Société de la Francoféte vient de suggérer au ministére du tourisme l’ouverture d’un kiosque d’information bilin, Cook, pendant la durée de la féte. N’est-ce pas la, selon l’expression de ’'Hon. Alex Campbell, une bonne occasion pour notre gouvernement provincial “de faire voir sa bonne Jean-Claude ARLUISON gue sur le bicentenaire en effet, qui hésiteraient a passer une loi juste, se voyant assurés au point de départ de l’appui de la presse, de l’Opposition offi- cielle et d’un tiers parti, et sachant au surplus qu’un tel geste aurait d’énormes ré- percussions positives sur l’a- venir du pays tout entier. Pouvez-vous comprendre au moins ¢a, M. Davis? Guy LACOMBE [Le Droit, Ottawa] MEU UAUATATETUOTETEA UNE ON OATH TOTO TUTOR TA OTE Au fil du fise L’histoire veut que Barbe- rousse ait éprouvé beaucoup de difficultés a découvrir le trésor qu’il cherchait parce qu’on lui volait toujours sa carte. Il aurait probablement échangé la seule jambe qui lui restait contre des indications correctes. Les contribuables Nos lecteurs nous écrivent Messieurs, Par mandat international, je vous fais parvenir la somme de deux dollars. Pour cette somme, j’aimerai que vous me fassiez parvenir les exemplaires existants du Courrier de la Nouvelle Calédonie. Je vous en re- mercie a l’avance. Je profite de ce courrier pour vous signaler que votre journal me parvient régulié- rement, son délai d’achemi- nement varie entre 15 jours et 4 mois suivant -Il"humeur des postes franco-canadien- nes, mais il arrive et n’est-ce pas l’essentiell!... a) Bien sincérement, citoyens de deuxiéme classe. y a peu de gouvernements, M. A. Angot Sei Sotteville-lés-Rouen France Cher Monsieur, Je désire préter main forte a la Société Historique dans son but de reconstituer le passé des francophones dans la Colombie-Britanni- ue. Je suis disponible surtout en fin de semaine pour quoi que ce soit au service de la Société et plus particuliére- ment en ma capacité de secrétaire, je serais intéres- sée a la dactylographie et au classage de toute docu- mentation. | Sincérement vitre, __ Anna Beaulieu canadiens ont beaucoup plus de chance que Barberousse, ‘puisqu’ils possédent Il’un des meilleurs guides Jeur mon- trant comment épargner de argent sur leurs imp6ts. Voulez-vous profiter de tou- tes les exemptions et déduc- tions auxquelles vous avez droit? Vous n’étes pas certain de ce que vous pouvez récla- mer? Eh bien, Revenu Canada, Impdt a donc publié une bro- chure d’instructions facile a suivre qui vous indique com- ment remplir votre déclara- tion d’impét de fagon a ne payer que votre juste part de Vimpot fédéral et provincial. Tout contribuable au Canada peut obtenir cette brochure gratuitement. Il s’agit du Guide @impét 1977 qui ac- compagne la déclaration d’impét. Voici de quelle fagon le Guide peut vous aider: Quel que soit le montant d’ar- gent que. vous avez gagné l'année derniére, vous n’étes pas tenu de payer des impéts sur la totalité de ce montant. Il y a beaucoup d’exemptions et de déductions auxquelles ‘s Vous avez; droit, pour réduire }/. votre’ revenu imposable et payer moins d’impot. Du seul fait que vous soyez contribuable, vous avez d@abord droit 4 une exemp- tion personnelle de base de $2,270. Si vous étes marié(e) et que vous étes le soutien de votre conjoint, vous pouvez demander l’exemption de ma- rié(e) de $1,990. Vous avez droit 4 une exemp- tion de $430 pour chaque enfant 4 charge de moins de 16 ans et de $780 pour les en- fants de plus de 16 ans. Vous avez également droit a une déduction de $250 a légard des dépenses relatives a un emploi, ainsi -qu’a un certain montant des contribu- tions versées dans les régimes enregistrés de retraite ou des fonds de pensions, des cotisa- tions syndicales et des frais de scolarité si vous avez suivi des cours. : Si vous avez acheté des obli- gations d’épargne du Canada ou fait d’autres placements, accumulé des gains en capital imposables provenant de la vente de titres canadiens, ce revenu n’est pas imposable, a moins qu’il ne dépasse $1,000. Il s’agit ici de la déduction pour intéréts, dividendes et gains en capital. ll est possible que vous puis- (Suite ‘p.12) ee Rr ee oe Se SOAP EAE