6, Le Soleil de Vancouver 14 septembre 1973 Les Francophones €.B. ont cing ans Les connaissez~ vous ? par André MARSOT Ce groupe est né il y a 5 ans maintenant, Aa la suite d’une conversation entre quelques francophones qui eprouvaient le désir de se rencontrer et aussi l’idée que, peut-étre, d’autres per- sonnes seraient intéressées a se joindre 4-eux et A se distraire amicalement' et en francais. Ils organisérent un pique- nique qui se tint A West- Vancouver au parc John Lawson. ll fut décidé de la formation d’un comité, composé de 10 personnes et de la création d’un groupe francophone qui porterait le nom de: GROUPE DES FRANCO- PHONES DE LA COLOM- BIE BRITANNIQUE - Ce nom fut abrégé par la suite en celui porté actuel- lement. Les membres. versérent chacun la somme de 2 dol- lars et il fut décidé que ce groupe serait une organisa- tion de loisirs A caractére familial. ‘Tout le monde danse.} Un mois aprés se tenait le premier bal-de l’histoire du groupe, les danses se firent Aa l’aide de disques que tous les membres pré- térent bénévolement. Chose curieuse, il n’y eut pas d’alcool de vendu, aucun oe n’ayant été deman- ee (Les Francophones! #6 ONT 5 ANS . _F ILS VOUS INVITENT A FETER = %y, .° CET ANNIVERSAIRE AVEC EUX ae LE SAMEDI 15 SEPTEMBRE A 20h30 A L’ ALLIANCE: FRANCAISE 6161 rue CAMBIE , : ENTREE: $3-00 Malgré tout, ce fut un succés qui encouragea les directeurs A écrire une charte et 4 déposer celle- ci auprés du gouvernement provincial et d’étre aussi enregistrée au gouverne ment fédéral. L’instigateur de la fonda- tion du groupe, M. Chenoll fut nommé président a vie. Il garda son poste de président actif pendant un an selon les termes de la charte. Ce fut M. Meikle qui re- prit la charge, suivi de MM. Riou, Piolat et de l’actuel président, M. Marcel Ber- nard. Le choix d’un insigne fut aussi fait. Cela avec, dans l’esprit, la pensée de ne pas représenter un groupe eth- nique. C’est pour cela que l’insigne des Francophones se rapproche du drapeau de la Colombie Britannique. Il comprend: Comme motif central, la fleur de cornouiller, qui est la fleur officielle de la Colombie Britannique,. la mer, le soleil se couchant 4 Vhorizon - Les activités du groupe continuérent et, dés la pre- miére année, il y eut un ar- bre de Noel pour les enfants des membres, tradition qui s’est Maintenue. VANCOUVER so" ae Mais la progression, l’ima- gination, l’allant des direc- teurs apporta dés la 3éme année des-camps de vacan- ces pour les enfants du groupe. Ces camps avaient lieu en fin de semaine et se tenaient sur la proprié- té d’un des membres; tout était fait benévolement. Vous avez sans doute 4 l’esprit le compte-rendu de celui qu’ils ont organisé cette an- née. Dans le courant de leur courte histoire, ils organi- sérent aussi des concours de Frangais et méme un bal dont le profit fut entiérement versé 4 la Caisse de 1’Ecole St-Sacrement (150 dollars). joo! DOs Dans l’idée de diversifier leurs activités et de donner ainsi aux francophones la possibilité de se retrouver ensemble en toutes circons- tances, le Réveillon de fin d’année fut organisé dés la 2e@me année de vie du grou- Nes comme l’existence n’est pas faite uniquement de danses et de bombances, la nécessité se fit sentir d’a- voir des activités de plein air; ainsi naissait, en 1971, le Rallye Annuel des Franco- phones, qui fut successive- ment remporté par: M. Dufrane M. O. Reilly Mme. Violette Déry en é- quipage avec M. & Mme. Riou. Ces rallyes se terminent toujours par un pique-nique avec jeux et dans une joy- euse ambiamce. Toutefois, il n’est pas nécessaire qu’ un pique-nique suive un ral- lye et souvent, les mem- bres se retrouvent dans un parc, au bord d’une plage, pour passer la journée au Le président, soleil, au grand air, ensem- ble, de s’exprimer et de se connaitre en francophones de tous les pays du monde. Cependant, pour eux, d’au- tres possibilités existent, par exemple faire des ex- cursions: 1é: en bateau jusqu’ASamoa en 1970 - 2é; l’année suivante, un voyage par train jusqu’ 4 Lilloet - 3é: escalader Black Tusk - 4é; se ‘*ballader’’ et aller chercher la neige a Hollyburn Mountain. Bientdt le champ de leurs activités s’élargit vers le socio-culturel et les spec- tacles. Ce furent les rencontres avec les marins des bati- ments de commerce fran- gais de passage 4 Vancou- ver. Il y eut la visite et les rencontres des équipages de ‘la Marine Frangaise lors du passage de la ‘** Jeanne d’Arc”’ et du ‘* Victor Shoel- cher’’ & Vancouver.. Certains membres québé- cois du Syndicat des bois, en congrés 4 Vancouver, furent heureux de rencontrer des membres des francophones, qui leur firent visiter la vil- le et partagérent quelques moments de détente avec eux. Une autre rencontre enri- chissante fut celle des ‘‘Femmes Chefs de Famil- le’? de Sherbrooke, en vi- site A Vancouver, ainsi que la rencontre avec un grou- pe de visiteurs venant de Québec. Méme si certains groupes de langue frangaise viennent dans les environs sans que les Francophones en soient responsables, ils sont 1a malgré tout. Ils ont assisté A la repré- sentation du ‘*Médecin mal- gré Lui’, de Moliére, don- née A l’Université de Bel- Noél des enfants ste. Marcel Bernard, veille 4 tout lingham par les ‘*Tréteaux de Paris’? et ont pu bavar- der avec ces artistes ¢xX- ceptionnels. Ils ont écouté un concert choral et musical, organisé dans le cadre des échanges entre écoles secondaires de différentes provinces et ain- si ont connu et applaudi les éléves de 1’Ecole Secondaire Marguerite Bourgedy de Québec, qui étaient accueil- lies par l’orchestre de ’E- cole Secondaire de Burnaby. Ils ont aussi regu eux-mé- mes les 45 jeunes des ** Loup Garous’’; cet accueil s’est fait au pied levé, en raison de certaines circonstances. Deux années de suite, ils ont été les hétes du ‘*Thé- Atre des Pissenlits. Suzanne Jeanson, cette jeu- ne chanteuse de Saint-Boni- face, fut enchantée et tou- chée de leur accueil. Ils ont donné des séances de cinéma pour les enfants. Comme un certain nombre des membres sont francais d’origine, ils fétent, depuis la 3éme année de leur exis- tence le 14 juillet, Féte Na- tionale de la France. Ceci par un repas et dan- se au Caprice, en 1972 et a l*Alliance Frangaise cette année. Durant la saison d’hiver, d’octobre 4 avril, ils orga- nisent chaque mois un bal 4 théme, qui remporte un bon succés et qui surtout se dé- roule dans une ambiance a- gréable. Voici donc l’histoire et ce que sont les Francophones C.B. et ce qu’ils vous offrent. Leur expérience de 5 ans de travail, pour la joie de tous, en frangais, de quelque nationalité, race, religion ou parti politique que vous soy- eZ. Venez les foir, faites con- naissance avec eux. Ils se- ront accueillir de vous ac- cueillir.