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etablirent un petit moulin

terent dtorganiser des

Le Soleil de Vancouver,page 8,le 3 Janvier,

LES CAISSES POPULAIRES
(historique du mouvement)

par Andre Piolat
(suite No.2)

Apres la faillite de la société
de préts des Franciscains, les em
prunteurs durent recourir aux servi-
ces des préteurs qui continuérent

d'extorquer des intéréts exorbitants.

Leur rapacité inspira de nombreux e=
crivains. Dans une de ses pieces les
mieux connues, " Le marchand de Ve~
nise ", le grand maitre de la litte-
rature "anglaise, William Shakespea—
re, trace le portrait du preteur ce
on temps qui, ne pouvant récuperer
son argent, insistait sur " La livre
de chair promise en gage "et dont le
nom." Shylock " est devenu, dans la
langue anglaise, synonyme du préteur
rapace et impitoy«hle,

Ctest dans les milieux cuvriers
que naquit, vers la moitie du XVIII
siécle, le germe du remede contre le
recours continuel au préteur,la Cor-
poration. Les ouvriers des chan-
tiers maritimes de Woolwich et Cha-
tham, en Angleterre, se cotiserent et
qutils
geraient eux-mémes et ou ils stap~
provi sionnaient en farime,

Ltannée suivante,en 1761,a Fen-
wick, en Ecosse, des ouvriers "tisse=
rands » a domicile,fonderent une asso=
ciation sur base " comopérative, pour
acheter en commun les peignes et au=-
tres accessoires de leur métier,, A=
prés quelques années, en 27693) ils
décidérent dtacheter en comnun des
denrées alimentaires,

Ces experiences dans le champ
nouveau de la co-opération, attire
rent l'attentioyj des philanthropes
du temps, Parmi ceux-ci, notons prin-=
cipalement le riche industriel an-
glais Robert Owen, soy compatriote de
la ville de Brighton,le docteur King
et un gentilhomme irlandais, Willian
Thompson. Tis etaient éms de la mi-
sere du peuple, surtout dans le dis-
trict de Manchester, ot la machine a
vapeur nouvellement inventee et le
metier a tisser mécanique remplacant
le métier & mains, mirent en chdmage
les tisserands qui depuis des sié=.
cles gagnaient leur vie dans le tis
sage de la laine,

les ouvriers qui reussissaient
a trouver de l'emploi devaient tra-
vailler de quinze a dix-huit heures
par jour et ne recevoir qu'un salai-
re de quelques cents,

Monsieur Owen et dfautres per=
sonnes précherent en faveur et ten-
co-operati-
ves,Mais les ouvriers habitues a re-
garder avec soupgon tout effort de
la classe aristocrate et patronale
en vue dtameliorer leur sort,ne vou-
lurent pas y participer. M. Owen dé=
pensa une fortune et sa sante. Ses
co-operatives furent un échee En dé-
pit de ces insucces, l'idée faisait

son chemin et ce que M, Owen et ses
vellégies avec leur fortune, ne pu=
rent réussir, ce furent de simples
ouvriers de la petite ville de Roche
dale, dans le Lancashire, qui l'ac-
complirent. L*histoire les a consa=
cres sous le nom de ™ £Pionniers de
Rochdale ",

Ces ouvriers vivaient dans une
pauvret incroyable, Ile depute du
comté de lancashire,dans un discours
prononeé & la chambre des Communes,
a Londres,le 20 septembre 1841, dé=
clarait, tel que rapporté dans le

_procés-verbal de 1a Chambre, * qu'il

y avait dans la ville. de Rochdale,
136 personnes: vivant avec 12 cents

1969

par semaine, 200 avec 20 cents, 508
avec 25 cents, .855 avec 36 cents et
1500 avec 48 cent Se

Les cing-si sixiémes) de ces gens
nlavaient a peu pres aucune  couver-
ture; 85 familles n'en avaient pas
du tout, 46 familles couchaient sur
des paillasses sans meme une couver=
ture, ™

La principale industrie de Roch-
dale etait le tissage de la laine.le
15 aolt 1844,28 de ces ouvriers tine
rent leur premiere assemblée, Malgre
leur pauvrete, ils s'engagérent a
souscrire et payer une action de 20
shillings ( $5. 00 ). Trois mois plus
tard ayant amassé assez d'argent,ils
louerent un petit magasin dont le
loyer etait de $50. OO par année, et
apres avoir achete quelques marchane=
dises, farine, grueu, thé et sucre,
le 21 décembre 1844 ils ouvraient le
magasin. \

L'importance de cet evenement
tient au fait que cette co-operative
était etablie sur un principe diffe
rent de celui qui avait été essayé
jusqu'alors, Au lieu de dépendre du
bénévolat et des subsides des riches
philanthropes,la co-operative dépen-
dait directement des sociétaires qui
stengageaient. a souscrire les capi-
taux nécessaires,malgré leur pauvre-

te,
(A SUIVRE)

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ront en montre,pour la premiere fois
au Canada, dans plusieurs cas, L'ex=
position renferme des modeles de.
l'art décoratif anglais, europeen,et
oriental; Elle englobe mille eing
cents ans d'histoire culturelle,
Parmi les objets importants, il
y a l'iveire francais,i'émail de Li-
moges cle la fin du Moyen-4ge, la po-
terie autrichienne en forme de hie
bou et de lion datant des quinziéme
et seizieme siecles; le vermeil de
Nuremburg et de Aug sberg au seizie-
me siecle et dans la premiere partie
du dix-septieme siecle,y compris une
boule " mazer de 1543, ltargenterie

anglaise, la porcelaine de Sevres et

de Vienne, —

L'texposition orientale consis~
te en des figures mortuaires des
dynasties Wei et T'ang, la porcelai-
ne Sung et Ming, des tabatieres en
forme de bouteilles, en ivoire, en
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Le docteur venait d'opérer un de
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jambe.

Un proche parent de la victime le

prend & part:

" Pensez—vous,monsieur le docteur,
lui demande—t-il,gue le malade en
réchappe? ~ Lui? Il n'a jamais eu
l'ombre d'espoir. — Alors, a quoi
bon le faire souffrir? — Eh!que dia-
ble,monsieur,est—ce qu'on peut dire
tout de suite ‘a un malade qu'il est
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