| H } | } | { | | 1~ ’ VOYAGES Le SOleil de Colombie, vendredi 22 juin 1990 - 19 Yernier séjour a Paris Le lendemain, aprés le petit déjeuner: mise a jour du journal et de la correspondance. Je griffonne une 29e carte postale amamere, lui faisant savoir que ‘mon courrier a été retourné par erreur. Puis, lecture du «Monde» dans la salle de communauté. La ménagére, que je soupgonne diavoir envoyeé a des pauvres, en Pologne, les deux sacs d’effets personnels que j’avais remisés, vient moffrir une bonne quantité de noix de Grenoble cassées al’aide d’une...charnié- re de porte. Je n’ose pas faire allusion ason geste «généreux» Suit un long bavardage avec le frere D'Amour. Il réitére ses excuses au sujet du courrier renvoyé: «J’aurais dd rappeler au supérieur que tu allais revenir bientdt...» Je fais dévier la conversation sur la «La Fille de Madame Angot» - a ne pas manquer- et sur mon prochain départ pour |’Afrique du Nord. Le religieux m’offre ensuite a déjeuner a la cafétéria de l’école. Plus tard, au moment de me remettreles sacs surledos et en bandouliére, je lui offre, a mon tour, la-—-bouteille de vin espagnol au millésime de 1971 que m’a donnée cette semaine un couple de Berne. Prise de photo devant |l’Ecole Saint- Michel de Picpus, serrements de mains, accolade, remercie- ments répétés, adieux. Prochai- “ne démarche: aller consigner mon sac ados a la gare, d’ou je partirai ce soir pour Toulouse, dans le midi. Dés que j’entre dans la grande salle des pas perdus, me sautent aux yeux deux superbes photos géantes, illuminées, représentant les scénes les plus spectaculaires de «La Fille de Madame Angot» et de «La Chauve-Souris». Des airs entrai- nants de l’opérette de Lecocq me reviennent en téte, naturelle- ment. (Ces airs me poursuivront encore sur le bateau pour le Maroc.) Libéré de mon fardeau, je me laisse attirer une fois de plus par un étalage de cartes postales, qui permettent de voir et de revoir en peu de temps les mille visages de Paris sous des angles souvent inusités. Je m’amuse a lire un. autre petit texte sur mon signe (cancer, 8 juillet), texte criblé, lui aussi, de qualificatifs: «Vulnérable, ré- ceptif, discret, trés émotif... Vous vivez le plus pres possible de votre mére a laquelle vous restez attaché toute votre vie. Votre timidité risque de vous laisser au second plan. Vous cherchez longtemps _ votre voie...» Et les épithétes reprennent de plus belle: «Réveur, imaginatif, doué d'une exceptionnelle —_ sensibilité... Vous recherchez tendresse et affection. Romantique, idéalis- te, ardent...» La part du vrai dans tout cela? Chose certaine, 688-2321 CHENI GOLD MINES INC. C.P. 11175 Royal Centre 2101-1055 Georgia ouest Vancouver, V6E 3R5 La famille Kearney sert le Grand Vancouver depuis 75 ans. Service simplifi€é ou traditionnel funéraire Formulaires d’arrangement préalable, devis et conseils gratuits KEARNEY directeurs et conseillers funéraires 1096 WestBroadway _ {a Spruce) Vancouver 736-0268 voyager seul mois aprés mois s’avére un excellent moyen de se connaitre soi-méme. C’est maintenant |’heure de me rendre au cinéma «Vendédme Paris» assister a la projection d’AMADEUS de Milos Forman, dont tout le monde parle. Ayant beaucoup aimé le spectacle sur scéne (Théatre du Nouveau Monde, Montréal, The Queen Elizabeth Playhouse, Vancou- ver), je suis fort curieux de découvrir le scénario que Peter Schaffer a tiré de sa piéce. La publicité que lui accordent les journaux frangais est on ne peut plus élogieuse: «Un enfant que Dieu a choisi pour incarner la beauté absolue. Un homme que le destin accable. Un musicien dont seul son pire ennemi percoit le génie. ‘AUSSI/ BRILLANT QUE MOZART LUI- MEME.’La Presse Américaine». J’entre bienté6t au Vend6éme. Ticket acheté, une «ouvreuse» (terme auquel j'ai du mal a m’habituer, ne l’ayant jamais entendu ailleurs qu’en France) me «force» a m’entasser au centredelasalleamoitié vide.et «ouvre» ensuite la main. J’ignore son geste. Cette chére ouvreuse m’apostrophe illico: «Monsieur, votre pourboire? - Mais, pourquoi un pourboire? - Ecoutez, Monsieur, il faut bien que je gagne ma vie, moi aussi. Donnez-moi dix francs. - Mais, Madame... - Ecoutez, mon cher Monsieur... - Tenez, voila.» DES QUESTIONS SUR LES PRODUITS CHIMIQUES? Pour obtenir des renseignements sur ies produits chimiques, en dehors des situations d'urgence, téléphonez au CENTRE DE REFERENCE SUR LES PRODUITS Trois francs pour satisfaire, ou plutét, faire taire cette intrai- table. Elle me dévisage, |’air faché. A-t-on idée!, oser demander dix francs, en plus du cout d’entrée déja élevé, pour m'obliger a m’asseoir ou je ne veux pas. Que I’on installe des cables au bout de certaines rangées si l’on tient a épargner des frais de ménage. La projection d’un documentaire fort intéressant sur la ville de Paris me fait vite oublier cette petite contrariété. Le court métrage terminé, on projette sur |’écran géant une série de messages publicitaires bien faits, originaux, ingénieux méme. Les lumiéres s’allument a demi au milieu d’un message irrésistible sur des tablettes de chocolat pour permettre a des vendeuses de circuler, paniers en bandouliére, et d’offrir aux spectateurs tout une gamme de friandises alléchantes, y com- pris, bien sit, celles annoncées a|’écran. Vient enfin l'heure de \’enchantement. Que dire de cette super- production en dolby stéréo? Plus detrois heures remplies de lamusiquede mon compositeur préféré, le divin Mozart. Peu importe la fidélité aux détails historiques. Ce film est un long «divertimento» de grande clas- se. ll m’emballe au point que je décide d’assister ala projection suivante - a 18h00. Aprés tout, j’écoute bien du Mozart prati- quement tous les jours. Je ne retourne donc ala gare, prendre le train pour Toulouse, que quatre heures plus tard. Il me reste encore du temps pour observer, dans la salle des pas perdus, cent et un «acteurs» de la comédie humaine: clocharde en haillons... aux pas perdus sans doute depuis longtemps, grand sec a lair prétentieux tirant une grosse valise vert épinard sur roulet- tes ; jeunes, vieux, beaux, laids, immigrants, mannequins (dirait-on), handicapés, aristo- crates... Un brind’humour suffit pour faire d’une attente ennuy- euse une occupation amusante. Vient enfin |’heure de monter dans le train de nuit. Je choisis un compartiment de premiére classe occupé seulement par un jeune couple réuni, ce qui me permettra de m/allonger sur |’autre banquette. Un contrdéleur ouvre la porte tenant en main une valise que personne ne reclame. (Celle du terroriste?) Le train nous emporte au loin, a toute allure, dans cette nuit noire de novembre. Fatigue accumulée et bruits monotones ont té6t fait de m’emporter, eux, dans des mondes que |'incon- scient se plait a parer de mille chimeéres. Jean-Claude Boyer unicef & VILLE DE VANCOUVER AVIS AUX PROPRIETAIRES DE LA VILLE DE VANCOUVER Tous les relevés de taxe fonciére pour 1989 ont 6té postés. Tout propriétaire n’ayant pas encore regu le relevé de taxe fonciére doit se mettre en rapport avec le bureau du percepteur, mairie dela ville, 12e Avenue Ouest, Vancouver ou télphoner au 873-7633. Les nouveaux propriétaires sont responsables pour le paiement de la taxe fonciére 1989 que le relevé soit établi a leur nom ou pas. Ss é CHIMIQUE Tout paiementet inscription de nouveaux propriétaires doivent étre 1 -800-267-6666 sabes ae ree rabble at ou dans nimporte quelle agence de anque de la ville de Vancouver ou avant le 4 juillet 1990 au plus Ga 5. 50 Qroure do TEN) tard. Tout retard ou omission est passible d’amende. Un service d’intérét public offert par l’Association canadienne des fabricants P. Bruir gcse ens hae Trésonier de fa ville : = } — - Construction a (Colombie-Britannique). - Référence CK 099 16 MERCREDI, 4 juillet 1990. (Colombie-Britannique). Canada de Défense Canada Construction de Défense Canada lance un appel doffres pour: ~ -Revétement de la toiture du batiment 22, bfc Chilliwack La date limite prescrite de réception des soumissions est le - Remplacer diverses surfaces de la toiture du batiment 1100 et les bardeaux de cédre batiment 24 et 1100, bfc Chilliwack Référence CK 099 14-CK 099 15 La date limite prescrite de réception des soumissions est le MARDI, le 10 juillet 1990. Pour de plus amples renseignements, s’adresser a la Section des Plans a Ottawa (613) 998-9549. Defence Construction Canada