Nn ee ee ee Un francophone en voyage L’aventure mexicaine Par Roger Dufrane Lundi 19 mars, Les Mexicains reprochent aux Etats-Unis leur panamé- ricanisme ils leur appa- raissent comme des méle-tout avides de s’emparer de ce qui rapporte. La perte de la Californie au 19€me siécle, Tinvasion de Vera-Cruz en 1914, la lourde détte du pétrole, a quoi s’ajoutent de moindres méfaits,’ maintien- nent les rancoeurs. Partout, on entend les mémes ren- gaines : «Ils ruinent nos finances. ... Ils nous ont refilé des médicaments périmés! ... Ils nous ont vendu des pou- _ trelles d’occasion qui se sont révélées radio-actives.» De tel- les propos nourrissent les dis- cussions politiques. Dans le privé, en revanche, on n’en veut pas aux Américains. On admire leurs réussites et on les envie. Des universitaires sor- tent avec des étudiantes du Texas ou de la Californie. Il arrive qu’on abhorre un peu- . ple par ignorance et instinct de survie, alors que les étres humains, a se fréquenter, deviennent fraternels et finis- sent parfois par s’aimer. Un musicien américain 4 la _ _ Symphonie a épousé une -Mexicaine et la blonde new- yorkaise de la petite librairie anglaise du bas de la ville, un — Mexicain. Si ca ne va pas, on l’im- » pute a la politique améri- caine la dévaluation du _ peso, la ruine des coopéra- tives du nord, ow les Américains viennent acheter a bon marché; or, quand ¢a ne ’ marche pas, c’est surtout la faute des Mexicains. On bran- dit la banniére démocratique devant des actions parfois dic- _ tatoriales. D’une part, des ser- vices sociaux .d’inspiration socialiste, de l'autre, d’im- menses plantations aux mains de potentats. Des banques, «qui appartiennent au. peu- plel», mais que le peuple doit renflouer en taxes accrues depuis-qu’elles sont nationa- les. Des coopératives ov l'on. achéte sans taxe, mais sans attraits pour l’acheteur. Des universités gratuites, inacces- sibles aux pauvres, qui doi- vent, dés leur jeune 4ge, travailler pour vivre. Ce que je viens d’écrire se débat avec chaleur 4 la Paroquia, un beau café de la grand-rue. Les tartarins de la ville y dis- cutent a longueurde journée. Sous les tables nappées de carrés bleus et blancs, ils tendent la jambe aux gamins cireurs de souliers, boivent de la «cerveza» et allons-y! Ils refont le mexique et le restant du monde. Les nouvelles s’en- volent de 1a, grossies, colo- rées comme des perroquets, plus vite que des coups de téléphone. J’y suis allé ce matin avec mon jeune guide. - Dehors, les autos clairon- naient, les agents sifflaient, les piétons s'interpelaient. La Renault dévalait les rues étroi- tes ou larges. Nous avons con- tourné le rond-Point, avec sa. loge de feuillage a l’arrét des autobus, cette locomotive des temps héroiques perdue dans les feuilles, et la statue de Cardenas qui salue les oi- seaux. Dans le haut de la colline, au-dela de la grille et du jardin en pente, mon héte nous attendait, debout sur la terrasse flamboyante de soleil : «Tues, allé a la Paroquial», me dit-il en riant. (A suivre) iv Conseil de Ia radiodittusion et des Canadian Radio-television and Tal C et AVIS DE MODIFICATION - RELATIF A UNE AUDIENCE PUBLIQUE PROLONGATION DE LA DATE LIMITE POUR LA PR2SENTATION D’IN— TERVENTIONS A LA DEMANDE _ (840374300) PRESENTEE PAR WES- TERN APPROACHES LTD. CRTC Avis d’Au- dience publique 1984-57. Dans son avis d'audience publique CRTC 1984-27 du 19 avril 1984, le Conseil indiquait que la date limite de présentation des inter- . ventions a la demande sus- mentionnée était le 30 mai 1984. A la suite de re- yee recues du public, le onseil a décidé de repor- ter au 8 juin 1984 la date limite pour la soumission demande susmentionnée. Canada des interventions a la | Commission canadienne i des transports Division de |’Ouest - Référence no : 2—A9387(WD) Réle no : 6967 WD REQUETE PRESENTEE PAR A.B.F. AVIATION BUSINESS FLIGHTS LTD. EN AUTORISATION Se oe UN SERVICE AERIE COMMERCIAL D’AFFRETEMENT (CLASSE 4) A.B.F. Aviation Business Flights Ltd a demandé l'autorisation d’exploiter 4 partir d’une base située a Vancouver (Qolombie-britannique) un service aérien, commercial d’affrétement (classe 4 affrétement) au moyen d’aéronefs a voilure fixe dans les groupe C. Tout intéressé peut intervenir pour appuyer ladite requéte, s’y opposer ou en réclamer la modifi- cation conformément aux régles générales de la commission canadienne des transports. Les interven- tions doivent étre déposées au plus tard le 5 juillet 1984, avec une preuve de leur signification a la partie requérante. Le Comité fera parvenir, sur demande, plus de _ détails, sur la requéte et les modalités de dépét des - interventions conformément aux régles susmention- nées. : . Toute demande doit: étre postée ou remise au Secrétaire du Comité des transports aériens, Division de l'Ouest, Commission canadienne des transports, 3éme étage, 350 — 3éme Avenue Nord, Saskatoon (Saskatchewan), S7K 6G7. Shane Stevenson _ Conseiller, transport aérien Le Soleil de Colombie, vendredi 15 juin 1984 —5 Deux sites touristiques en Colombie britannique Un centre sous-marin Le Centre Wickaninnish a €té €établi dans le but de permettre aux visiteurs du parc national Pacific Rim de jeter un coup d’oeil dans les profondeurs de l’océan: L’ou- verture officielle du centre se fera le 22 juin. Ce centre d’interprétation, qui a coaté 3 millions de dollars, est situé sur le bord de la gréve prés de 1l’endroit réservé a l’usage de jour dans le secteur Long Beach du pare. L’objectif principal du cen- tre est de donner aux visiteurs la possibilité de voir ce qui se passe dans les profondeurs au-dela du pla- teau continental et l’action de l’océan sur le rivage. Deux immenses murales frappent l'oeil dés l’entrée. Elles reproduisent avec préci- sion 75 espéces de poissons, invertébrés et mammiféres marins qui vivent dans l’océan ét, en surface, quinze espéces d’oiseaux de mer et de riva- geen train de se nourrir. La murale qui dépeint la vie sous-marine mesure 24m de largeur par 6m de hauteur ‘tandis que celle des oiseaux de mer fait trois métres de large par six de haut. Le Centre Wickaninnish renferme également un amphithéatre ow sera présen- té un film de 20 minutes intitulé «Le grand océan». Le film emméne le spectateur du rivage immédiat plus loin que le plateau continental et jus- que dans les profondeurs de la mer. : Le film donne d’une facon -dramatique limpression d’étre en-plein milieu de ce dynamique domaine. I] est présenté dans un amphithéa- tre de 60 siéges ot une atten- tion spéciale a été portée a l’accoustique. Il est accessible a partir des deux niveaux du centre. Un modéle 4 |’échelle d’un submersible de recherche est \ également inclus dans le cen- tre. Dés l’entrée, les visiteurs recoivent un reportage audio- visuel retransmis a partir d'un sous-marin immergé a 610 m dans la fosse Explorer a l’ouest de la céte. Les hublots du sous-marin permettent de jeter un coup d’oeil sur le fond méme de l’océan ow des modeéles en trois dimensions dépeignent des formations de lave et les étoi- les de mer fragiles typiques de cette zone. Les présentations sont com- plétées par la collection d’ar- :éfacts de Bruce Scott ainsi que par des répliques qui comprennent une pirogue de 11 m et des photographies qui montrent des Indiens nootka traditionnellement vétus en train de profiter des richesses naturelles de la céte. Des esquisses encadrées du peintre Arthur Lismer, un membre du Groupe des Sept, qui était . un visiteur fréquent de l’en- droit, sont exposées séparé- ment. , Trois endroits ont été pré- parés pour permettre aux visiteurs d’admirer une tem- téte du Pacifique, de regar- der les baleines ou simple- ment de contempler I’vcéan. Des siéges coussinés, une moquette et de larges fené- tres panoramiques du sol au plafond ajoutent au bien-étre des visiteurs. Deux terrasses d’observation avec télescope -compleétent l'ensemble. Un restaurant de 80 siéges avec vue sur le Pacifique fait partie du centre mais est opéré indépendamment. . Plus de 500 000 visiteurs se sont rendus a Long Beach I’an dernier et on s’attend a ce que le Centre Wickaninnish attire au moins 100 000 personnes . annuellement. Les cérémonies d’ouverture auront lieu 4 14h00 dimanche 22 juin et le grand public y est invité.3° = Télex du fédéral au provincial Le secrétaire d’Etat du Canada, lhonorable Serge Joyal, et ses collégues le minis- tre de la Justice, l’honorable Mark MacGuigan, le minis- tre de la Consommation et des Corporations et ministre res- ponsable de la Condition féminine, l’honorable Judy Erola, ainsi que le ministre d’Etat au Multiculturalisme, l’honorable David Collenette, ont fait parvenir au ministre du Travail de la Colombie britannique, Vhonorable R.H. McClelland, un _ télex conjoint exposant a ce der- nier leur position vis-a-vis le projet de loi 11 du_ gou- vernement de la Colombie britannique, portant sur les droits de la personne. Le , Secrétaire d’Etat enverra pro- -'chainement une lettre au ministre du Travail de cette province pour expliquer en détail la nature des réserves que lui-méme et ses collé- gues du Cabinet fédéral ont relativement a ce projet de loi. Ce projet de loi 11 rem- ' place le projet de loi 27 que le gouvernement de la Colombie britannique avait présenté en juillet dernier, puis ensuite retiré du feuilleton. On sait que le secrétaire d’Etat est responsable des questions de droits de la per-- sonne sur tout le territoire canadien, et qu'il doit en outre assurer que les lois régissant ces droits soient condormes a la responsabi- lité que le Canada s'est donné en cette matiére. A cet égard, M. Joyal se dit particulié- rement inquiet des répercus- sions qu’aurait, s'il était adop- té, le projet de loi 11, sur les engagements que le Canada a ris en signant la convention internationale sur |’élimina- tion de toutes les formes de discrimination raciale, celle sur l’élimination de toutes les formes de discrimination a l’égard des femmes et le Pacte international sur les Droits civils et politiques.. Pour les jeunes Céline Hervieux-Payette, ministre d’Etat a la jeunesse a annoncé que le jouvernement canadienconsacreraun budget de 12 millions de dollars pour la mise sur pied d’un Secré- tariat de l’année internationa- le de la jeunesse. Le Secrétariat aura pour réle de coordonner l’ensemble des activités de l’Année inter- nationale de la jeunesse. Il sera aussi chargé d’adminis- | trer un programme d'aide financiére s’adressant aux jeunes qui désirent mettre en oeuvre des projets a cette occasion. En outre, il aide- ra a l'organisation d’activi- tés spéciales, telles que con- férences et colloques natio- “naux, et diffusera de l’infor- mation afin de sensibiliser les Canadiens 4 la situation des jeunes au Canada et dans le ‘monde. Une église centenaire Une cérémonie aura lieu le 24 juin a Saint-Paul’s Indian Church, 4 North Vancouver, pour souligner tant a la fois le centiéme anniversaire de la plus ancienne église de mis- sion de la région de Vancouver et 1|’achévement des travaux de restauration. Cette église bien connue a servi continuellement au culte pendant cent ans et ses deux clochers argentés étaient un point de repére pour les marins. L’église de Saint- Paul, un des plus anciens édifices de la région de Vancouver, et vu son impor- tance historique nationale reconnue par la Commission des lieux et monuments his- toriques du Canada. Les travaux de restaura- tion, au coat de 600 000$ ont pris plus de trois ans et ont pu étre effectués grace aux efforts de la Save Saint-Paul’s Indian Church Society, a des contri- butions de la bande des Squamish, de 1l’archidiocése de Vancouver, 4 des dons corporatifs ou personnels, a des octrois des gouvernements fédéral, provincial et munici- pal. La cérémonie sera tenue sous les auspices conjoints de Parcs Canada, des Squamish et de la Save Saint-Paul’s Indian Chruch Society. Deux plaques seront dévoilées a cette occasion, la premiére rappelant quelques épisodes de histoire de Saint-Paul en anglais, en francais et en salish tandis que sur la deuxié- me seront inscrits les noms des principaux donateurs. Le chef Snat, un leader squamish de grande valeur, assisté par lés Oblats, est en grande partie responsable pour la construction de la premiére église a cet endroit en 1868 et pour avoir ob- tenu que le terrain devienne une réserve l’année suivante. En 1884, la premiére chapelle a été remplacée par I’édifice actuel. En 1910, les tours d’angles et les transepts ont été ajoutés. L'église, qui est située 4 424 ouest Esplanade 4 North Vancouver,rappellele nom de monseigneur Paul Durieu, évéque missionnaire oblat, qui a oeuvré parmi les Indiens squamish. La Save Saint-Paul’s Indian Church Society a été formée en 1979 quand on s'est rendu compte que l’église avait besoin d'une _restauration d’envergure. Une campagne a alors été lancée pour recueil- lir des fonds 4 cet effet et les travaux ont débuté en 1980. L'extérieur a été rénové avec le plus d’exactitude possi- ble. L'intérieur réfléte les besoins fonctionnels et liturgi- ques d’un temple en service actif. Des représentants des Squa- mish, de la Save Saint Paul’s Indian Church Society, de léglise, des différents niveaux de fouvernement assisteront a la cérémonie qui commencera a 14h00. humour Un monsieur doit de |’argent & tout le monde. I! est telle- ment couvert de det- tes qu’un jour, il décide de faire de la fausse monnaie. Mais bientét des rumeurs __circulent dans lequartier et le commissaire de poli- ce finit par 6tre au courant. Et un soir, il trouve le bonhomme en train de faire des billets dans sa cave. -— Je vous y prends! Qu’est-ce que vous faites la? — Je fais ce que je dois! jl Ritns MlR I SI D TE AE E O OT IE IIEEREING, INESONTES ENENBE EAE RE Nis: Sls Les indiscrétions d‘Ani La ville de Béziers dans le département de 1'Hérault aura elle-aussi sa rue «Jacques Comité France-Canada de cette ville méridi municipalité a accepté de nommer une des artéres du ier». C'est au que la . Californie avec nom du Malouin trés célebre. «Belle Blonde», voilier de Victoria, barré par son capitaine Claude Lacerte, est arrivé dans la uille de Québec. Partie de Victoria par le canal de Panama et les Bermudes, «Belle Blonde» fera partie de la grande féte des gros voiliers cet été te la capitale aa ; Le voilier francophone de Victoriaa cette grosse tempéte des Bermudes oi l’un des navires a coulé. «Belle Blonde» a eu l'un de ses mats cassés. Nous recevons assez souvent des appels de détresse: Oi louer des films vidéo en francais? Sur la rue Cambie un magasin a déja une petite sélection et pour juillet «le ar de la vidio trancaties: ri journal du 22 juin — supplément de la Saint-Jean-Baptiste — vous trouverez l'adresse d’Angie Vision, comme celle de la réflexologue Yvette Eastman, l'un de nos métiers francophones précédents. Quand l’un des grands noms de la conlfure nord- ible les choses: américaine se déplace, il fait le mieux age. des relations aabege impeccables, un spectacle superbe — Sebastian International — cotffeur mats également fabriquant de produits — est implanté en s succursales dans le monde y compris la ville de Québec [mais ni Montréal, ni Toronto, et encore moins Paris]. La tendance pour 85: trés court. Ce wgaro californien a expliqué au Queen Elizabeth Theatre devant un plancher de cotffeurs et de coiffeuses de Vancouver les nouvelles méthodes de séchage et de fini. Comme par exemple plaquer de la ctre, ce qui donne une allure de cheveux rasés!