~ 4 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 14 février 1997 Le Forum sur la santé: Régime d’assurance-médicaments financé par |’Etat? OTTAWA (APF)- Le systéme de santé au Canada n’est pas en crise, mais il est nécessaire d’y apporter certains changements en vued’amé- liorer la santé de la population, sur- tout des enfants et des autochtones. Selon le rapport final du Fo- rum national sur la santé, le Canada consacresuffisamment d’argent aux soins de santé, mais il pourrait faire unusage plus efficace des ressources et répartissant les fonds d’une ma- niére différente. Créé par le Premier ministre Jean Chrétien en octobre 1994, ce forum national avait pour mandat de faire des recommandations au gou- vernement dans le but d’améliorerle systéme de santé. I] avait été créé pour donnersuite 4 une promesse du fameux livre rouge. Le Canada consacre 10 pour cent de son produit intérieur bruta la santé soit 72 milliards de dollars par année, dont 52 milliards proviennent des gouvernements. Selon les 24 membres bénévoles du Forum, cela fait du systéme canadien “]’un des plus cotiteux des pays industriali- ses” L’une des principales recom- mandations du rapportest la création d’une assurance-médicaments de prescription qui serait financée en- tiérement par les fonds publics. Mais contrairement aux régimes déja en place en Colombie-Britannique, en Saskatchewan, au Manitoba et de- puis peu au Québec, lenouveau régi- med’assurance-médicaments n’exi- gerait pas des citoyens qu’ils paient une franchise ou une partie de la fac- ture totale. C’est la seule fagon, di- sent les auteurs du rapport, d’assurer l’accés aux médicaments pour tous, d’en réduire la consommation et de freiner]’augmentation des colts. En 1994, il s’est dépensé au pays 6,5 milliards de dollars pour des médicaments de prescription. La ma- jorité des Canadiens ont une assuran- ce publique ou privée qui couvre la plupart des frais, mais 12 pourcent de la population qui n’ont aucune assu- rance-médicaments doivent payer de leurs poches tous leurs médicaments de prescription. En fait, seulement 7 pour cent des citoyens qui avaient un revenu de moins de 20000 $ avaient une assurance-médicaments privée, comparativementa 75 pour cent chez les Canadiens avec un revenude plus de 60000 $. Le régime d’assurance-médi- caments proposé par le forum sur la santé nécessiterait cependant une hausse des imp6ts ou des cotisations, ou méme les deux 4 la fois. La transi- tion entre les régimes privés et le régime publicuniversel se feraitd’une facgon graduelle. On propose aussi |’adoption d’une vastestratégie d’aideau revenu familial, ce qui implique la création d’un programme de prestations pour les enfants de familles a faibles reve- nus. I] est important, dit le Forum, de s’attaquer au probléme de la pauvreté chez les enfants, surtout les enfants ~ autochtones. “Il est certain que le tabac et Valcooltuent. Mais le ch6mage chro- nique et la pauvreté chronique tuent également” selon le professeur deso- ciologie Marc Renaud, quiest]’undes membres du forum. Le Canada consa- cremoins de 1 pourcentdeson produit intérieur brut, soit 7 milliards de dol- lars, pour aider les enfants, comparativementa 24 3 pour centdans les pays européens. Pas moins de 1,4 million d’enfants de moins de 18 ans vivaient dans une famille a faibles “revenus en 1994. Il faudrait aussi restructurer le financementetla distribution des soins primaires au pays, de fagona ce quele financement soit centré vers les soins aux patients, plutét que vers établisse- ments qui offrent les soins. On recommande enfin que ]’Etat finance les soins 4 domicile. Selon le rapport final du forum sur la santé, beaucoup de Canadiens ne sou- haitent pas, ou ne peuvent pas, prendre soin de leurs parents agés. Ces derniers ne veulent d’ailleurs pas devenir un fardeau pour leurs enfants. Le forum national surla santé, dont le mandatétait de quatre ans, était doté d’un budget de 12 millions de dollars. Mais puisqu’il a remis son rapportun an plus tét que prévu, |’exer- cice aura finalement coiité moins de 10 millions de dollars. Le premier ministre a indiqué que le rapport ne trainerait pas sur les tablettes et queson gouvernementtien- drait compte des recommandations “au cours des prochains jours, mots et années,” ANGLETERRE LA FACON BCAA! Vols au départ de Vancouver pour Londres, R-U a partir de $639 Manchester apartirde $639 Glasgow a partir de $599 Amsterdam a partir de $739 Dusseldorf A partir de $779 Hambourg a partir de $736 Munich A partir de $819 LES TARIFS POUR VOLS ASSORTIS SONT CALCULES EN COMBINANT LA MOME DU PRIX ALLER-RETOUR POUR CHAQUE DATE DE DEPART ET DE RETOUR APPLICABLE. Appelez-nous désaujourd’hui! . BCAA Tavel Agency Cy) Huguethe Arbour 268-5626 999 rue Broadway Ouest, Vancouver, C.-B. Subvention accordée pour le projet «La société que nous voulons» Judith Maxwell, présidentedes Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques (RCRPP), a le plaisir d’annoncer que la Vancouver Foundation a versé aux RCRPP une subvention de 50 000 $ dans le but d’étendre la portée et les recherches du projet portant sur «La société que nous voulons». En tant qu’organisme de re- cherche indépendant a but non lucra- tif, les RCRPP ont pour mission de créer des connaissances et d’orienter le débat public sur des questions éco- nomiques et sociales qui ont une im- portance déterminante pour le bien- étre des Canadiens. Ses travaux de recherche portent sur trois domaines: la famille, la main-d’oeuvre et la san- té. Lasubvention dela Vancouver Foundation permettra d’étendre la portée et les recherches du projet sur «La société que nous voulons» afin d’inclure des personnes qui résident dans diverses collectivités de la Colombie-Britannique. Le Réseau de la famille des RCRPP, dirigé par Suzanne Peters, est responsable de ce projet qui fut lancé en 1996 dans le but Od’ offriraux Canadiens la possibilité de clarifier les valeurs qui sous-ten- dent leurs choix concernant d’impor- tants changements en matiére de poli- Jeux autochtones de V’Amérique du Nord Nouveau centre de bénévoles VICTORIA -Le vice premierminis- tre et ministre du Patrimoine cana- dien, Mme Sheila Copps, et le minis- tre de la Petite entreprise, du Touris- me et de la Culture de Colombie- Britannique, Mme Jan Pullinger, ont inauguré officiellement derniérement le nouveau centre de bénévoles des Jeux autochtones de ]’Amérique du Nord de 1997 etont dévoilé le nouveau logo des Jeux. «Le Canada est honoré d’ac- cueillir un €vénement qui donne aux Jeunes autochtonesl’occasion demon- trer leurs talents athlétiques et cultu- rels dans uncadre quirendhommage leur tradition et leur spiritualité», a déclaré le ministre Copps. «Pour les athlétes des Jeux autochtones de l’Amérique du Nord de 1997, l’été prochain sera le moment idéal de mettre les traditions autochtones au coeur de leurs vies, Ils auront la chan- cedesemesurer avec les meilleurs et d’appliquer les enseignements de leur patrimoine sacré», aajouté le minis- tre Copps. «Le gouvernement provincial est fier de pouvoir contribuer a une activité qui permet aux cultures autochtones et non autochtones dese rencontrer et quisuscite la participa- tion de bénévoles compétents de la communauté, en plus de se traduire par des avantages économiques inté- ressants, enraisondel’accroissement des revenus du tourisme. On prévoit des retombées économiques d’envi- ron 15 millions de dollars, ce qui constitue un bon investissement pour la Colombie-Britannique>, a déclaré le ministre Pullinger. «Ce partenariat encouragera une plus grande participation des jeu- nes autochtones ala pratique d’activi- tés culturelles et sportives et favori- seraune égalitéd’accés en vuede leur participation ala vie sociale et cultu- relle du Canada», a indiqué Ethel Blondin-Andrew, secrétaired’ Btata la Formation et 4 Ja Jeunesse. «Le centre de bénévoles cons- titue un foyer pour les milliers de eee: lee bénévoles dévoués, autochtones et non autochtones, qui préteront leur concours aux Jeux et dont la partici- pation est indispensable a la réussite de l’événement», a affirmé Alex Nelson, directeur exécutif des Jeux 1997. «Nous pourrons ici mettre en pratique les principes d’honnéteté, d’intégrité, de confiance et de res- pect sur lesquels se fondent cesJeux. Nous sommes également privilégiés de pouvoir compter sur la présencede nos partenaires fédéraux et provin- ciaux, quisont témoins de ladétermi- nation et de l’engagement des peu- ples autochtones, alors que nous met- tons sur pied les Jeux les plus mémo- rables de tous», aajouté M. Nelson. Cette cérémonie a été rehaus- sée par la contribution de |’artiste Dididaht de renommée internationa- le, Art Thompson. Le nouveau logo des Jeux, intitulé Nos origines, cons- titue un cadeau de sa famille aux jeunes Autochtones de l’ Amérique du Nord etsymboliseun nouveau dé- partetune nouvelle ére prospére pour tous les peuples autochtones. Le corbeau est un symbole vivant de la transformation et sa pré- sence illustre bien comment, grace au pouvoir bénéfique du sportet dela culture tel que vécu durant ces Jeux, on assiste 4 une transformation pro- fonde en Amérique du Nord des rela- tions entre les peuples autochtones et non autochtones afin qu’elles se dé- veloppent dans ]’intérét et le respect mutuels. Les Jeux autochtones de 1’ Amérique du Nord, quisetiendront a Victoria du3 au 10 aoit 1997, cons- tituent le plus grand rassemblement de jeunes autochtones en Amérique du Nord. Organisés par]’Aboriginal Sportand RecreationAssociation of British Columbia, les Jeux attireront plus de 6 000 athletes et participants aux manifestations culturelles, qui viendront de partout en Amériquedu Nord et du monde entier. Lenouveau centre de bénévoles est situé au 775, tue Topaz, a Victoria.) tiques sociales auxquelles le pays est confronté; Cl de recueillir des réactions susci- tées par les échanges afin d’élaborer une analyse plus représentative de ces valeurs; et Oid’évaluerle processus du dialogue public sur le plan de sa capacité 4 édifier de nouveaux types de réseaux et d’alliance dans les collectivités. «Lasociété quenousvoulons» a pour but de stimuler un dialogue de petits groupes de citoyens en se ser- vantd’unetrousse qui met]’accent sur cing enjeux: les enfants, le travail, la santé, le rdle de |’Etat et le filet de sécurité sociale. Les groupes sont for- més par des organismes existants dans les collectivités; il s’agit ordi- nairement de membres locaux de par- tenaires nationaux. Le projet vise 4 exercer une incidence sur la capacité des citoyens a participera un dialogue publicéclai- ré a longue échéance et 4 s’engager dans des activités de collaboration, afin d’encourager ainsi la cohésion sociale et la mise en valeur du capital social. réseau... (suite de la une) dans une université anglophone. Une université francophone virtuelle L’ensemble des établissements francophones hors Québec offre des programmes en Art et Education mais de plus en plus d’étudiants francophones plutét intéressés par les filiéres scientifi- ques sont obligés de s’orienter vers les universitésanglophones. Pour contour- ner le coiit élevé de la création de pro- grammes en science et en santé, entre autres, l'étude suggére queles universi- tésse partagentleursressourceset échan- gent des programmes par le biais d’un réseau pancanadien de formation a dis- tance. La conjonction des ressources des établissements universitaires franco- phones pourrait aider aréduire les effets de l'assimilation sur la clientéle scolaire et implantation de nouveaux program- mesattractifs permettrait un recrutement plus élevé de nouveaux etudiants.O is me