4- Le Soleil de Colombie, vendredt 26 septembre 1986 Maurice Druon a@ Vancouver Quand |’ Académie frangaise visite les Francophones Par Annie Granger Dans un voyage officiel de 15 jours au Canada, a l’invitation de Brian Mulroney, Maurice Druon, Secrétaire perpétuel de l’Académie francaise, a visité le Québec et l’ouest avec un arrét a Vancouver. Et dans notre ville aprés un diner avec une quinzaine de dirigeants d’orga- nismes francophones, la presse francophone (Radio-Canada et le Soleil de Colombie) avait loccasion de poser quelques questions 4 l'un des quarante immortels de l’Académie fran- Caise. Mais tout d’abord question d’étiquette comment s’adresse- t-on au Secrétaire perpétuel, son Excellence, M..? “Monsieur le Secrétatre perpétuel de la langue frangaise” nous dit Maurice Druon. Pour aller plus vite, les journalistes couperont a mon- sieur le Perpétuel. Sur l’éduca- tion en francais en Colombie Britannique? “Former la jeunesse en frangats est d’une importance extréme, c'est l’aventr de la vierlle institution qu’est l’Académie frangatse qui s'intéresse beau- coup plus a lavenir qu’on le pense, c'est auprés de ces jeunes générations qui! nous semble tmportant d’avoir l’action la plus déterminée ou plus exactement d’encourager les meilleures ac- tions”. M. Druon, a loué I’action du Secrétariat d’Etat, qui avait d’ailleurs organisé son voyage,. pour le développement et l’enseignement du francais au Canada. “Cela nous parait a nous, Académiciens francais, de la premiére importance, ces classes dimmersion, cette obliga- tion faite a tout ce quit dépend du fédéral de donner les services dans les deux langues est une affaire de toute premiére importance”. En plus des nombreux prix qu'elle gére, l’Académie fran- caise publie une grammaire et un dictionnaire de mots d’usage avec réguliérement des recommanda- tions sur le mauvais emploi des mots ou les mauvaises tournures. Aux 35,000 mots déja réperto- riés dans son _ dictionnaire, l’Académie francaise ajoutera dans sa prochaine édition 10,000 mots nouveaux et les mots au féminin comme auteure, compo- siteure, écrivaine, n’y seront pas. M. Druon, Secrétaire perpétuel del’Académie et auteur des Rozs maudits s’explique: “Il y a une grande confusion a propos des genres, ce qu'on appelle le masculin c'est le genre non marqué, le féminin n'est pas un ajout de qualité que l'on donne a certains mots, c’est au contratre une discrimination. Lda-dessus, nous avonsété trés fermes, l’usage veut que, quand on dit Mme la Maréchale, c’est la femme du Maréchal, Mme la Matresse, c’est la femme du Maire; mazs la fonction s’exprime par le genre non marqué, c’est le masculin. Dailleurs les féminisantes éche- velées, quit voulaient que l'on féminisdt tous les noms de fonction ont repoussé comme pé&orative la terminatson en “esse”: poétesse, doctoresse, comme st c’était péjoratif, or cétait la féminisation dans Vusage. Alors pourquoz aller le remplacer par une autre’ féminisation qui est ausst discriminatotre; le féminin est’ discriminatotre, le mascultin est général. C'est contratre a esprit de la langue, et c'est une mauvatse connaissance de la langue. St certains mots s’établis- sent dans l’usage on les adoptera. Le langage des mots c’est une monnaie, un moyen d’échange qui doit avoir cour publique et avouée, il faut éviter que la mauvatse monnate chasse la bonne, c’est notre travail’. C'est en février dernier, lors de sa visite officielle en France, aprés le sommet francophone, que le premier ministre Mulroney avait convié M. Druon ase rendre au Canada. Le chef du gouvernement canadien avait été recu sous la coupole pour la signature de la donation de 400,000$ offerte par le Canada a l’Académie francaise pour la création d’un grand Prix annuel de la francophonie qui sera choisi en novembre et donné en décembre prochain. Le Secrétaire perpétuel a donc visité les différentes communau- tés francophones du pays: “J’az été- frappé de la witalité des minorités francophones hors Québec et frappé également de la manteére dont la plupart de leurs associations accuetllent le pro- gramme de bilingutsme, classes d'immerston par exemple, frappé par le développement du : “Canadian Parent for French”, cela me parait digne d’une trés bonne vitalité et d’une volonté du Canada justement dese présenter dans le monde des pays des communications avec deux lan- gues, ce qui lut donnera une supériorité auprés du club du Commonwealth ou des pays anglophones comme les Etats- Unis qui n'ont qu’une langue.” Par Charles-Henri Buffet Pierre-Gilles Pilette succéde a Yvon Boisvert - qui retourne aux études 4 UBC - comme agent communautaire de la FFC.A 35 ans, ce troisiéme d’une famille québécoise de douze enfants a déja roulé sa bosse dans tous les domaines de l’action sociale. A Vancouver depuis quatre ans, il a travaillé comme conseiller familial, | comme éducateur spécialisé, avec des Marie-France Desmarais, 31 ans, est une Montréalaise débarquée 4 Vancouver il y a un peu plus d’un an. Aprés avoir travaillé au département des Communications des Postes, elle a comme Gingras agent de soccupera donc des contacts pris la succession de Violette communications de la FFC. Elle 4 Les «nouveaux» de la FFC Pierre-Gilles Pilette agent communautaire adolescents de la rue, des familles a risque, dans des centres d’accueil ou des foyers de. détention. “Des cas lourds”, commente-t-il en ajoutant que son travail a la FFC est le premier ~qui lui permette de travailler dans sa langue maternelle depuis sa venue en Colombie- Britannique. De ses expériences antérieures, Pierre-Gilles garde un goat pour tout ce qui est contact avec le Marie-France Desmarais agent de communications extérieurs, de la promotion et du’ marketing de la Fédération des Franco-colombiens. Son premier gros dossier sera d’organiser et de coordonner le: congrés des Francophones qui doit avoir lieu en mai 1987 a Vancouver. Elle travaillera de concert avec Danielle Pinson- neault, contréleur administratif. public: “J’a¢toujours travaillé sur le terrain, jamais derriére un bureau...” Une de ses premiéres taches est d’organiser une session de formation régionale 4 Kamloops les 15 et 16 novembre, pour aider les associations membres dans leur planification, la gestion de leurs bénévoles, leurs demandes de subventions... “Mon maitre mot, ce sera d’étre a l’écoute des associations francophones, de favoriser leur Epanoutssement”. Au Québec comme a Vancou- ver, Marie-France a_ toujours: travaillé en contact étroit avec le public. C’est toujours au public qu'elle devra faire connaitre la FFC et ses activités. Et tous les quinze jours, elle prendra la plume pour rédiger Le Trait d’union, le bulletin d’informa- tion de la FFC. Le Secrétaire perpétuel de l’Académie francaise et auteur de la série “Les Rois maudits” & Vancouver devant quelques représentants des médias francophones. FORMATION — CONSULTATION INFORMATION Votre voie vers la réussite en affaires séminaires conjoints élaborés avec des associations, ateliers, cliniques de gestion, cours de gestion des affaires, notre Ser- vice d’information a la petite entreprise qui fournit de pré- cieux renseignements sur les programmes gouvernementaux, ou CASE (Consultation au ser- vice des entreprises). Avec CASE, des gens d'affaires ala retraite mettent a votre disposi- tion l’expérience, qui leur a valu leur propre succes. II n’en tient qu’a vous d’en profiter au maximum. Appelez-nous dés aujourd’hui. Sans frais. 1-800-361-2126 En tant que société de la Couronne, notre mandat est de favoriser la réussite des petites et moyennes entre- prises. Nous croyons que la multiplication et la prospéri- té des entreprises sont essen- tielles au développement de notre société tout entiére. C’est la raison d’étre de la BFD. Peut-étre votre entre- prise pourrait-elle profiter de nos services? Voici comment. Vous Savez qu’une saine gestion, c’est la base d’une en- treprise. C’est pourquoi nous vous offrons des services de gestion. Des services qu’au- cune autre institution finan- ciére ne vous offre. A vous de choisir! Séminaires de gestion, The Bank offers its services in both official languages. ON APPUIE VOTRE ENTREPRISE ® Banque féderale Federal Business de développement Development Bank Canada | } i | { | |