Vancouver la_se a RS SR A on ne Portrait d’une Francophone -Vedette québécoise, elle débute en anglais Tl est loin le temps ou la jeune Véronique Béliveau chantait “Rave d'amour”. Ses lo cheveux bruns ont été transfor- més en cheveux oranges coupés a la garconne et sa voix aux allures balladeuses défie sou- dainement les intonnations -“rockeuses”... en anglais! Par Lise Brousseau — Elle -était — de passage a pro premier 45 tours anglais, Make a Move on Me. Le Canada anglais, les Etats-Unis... il n’y a plus rien pour arréter la superstar de la chanson québécoise vers les sommets de la gloire. “Je vats entrer en compétition avec les Madonna” dit-elle dans un journal montréalais. Aprés avoir été mise en nomination en tant que “chan- teuse la plus prometteuse de lannée” lors de la remise des Junos en 1984, aprés avoir -enregistré la partie francaise de Tears Are Not Enough (pour le soulagement de la faim en Ethiopie) et, aprés avoir chanté lors de la Soirée gala d’ouverture d’Expo 86 pour le prince Charles et ln princesse Diana, que peut voulsir cette chanteuse aux multiples talents sinon que de tenter l’ascension périlleuse vers des contrés ot: la langue anglaise prévaut. Véronique Béliveau a 32 ans. Elle chante depuis toujours et a _chanté partout. Ses vrais débuts, " c'est a Francois Bernard, un “gars du bas du fleuve” qu’elle les doit. I] lui écrivait des chansons et, un jour, la présenta aux -producteur Guy Cloutier. Sa _carriére, a l’encontre d'autres chanteurs, ne s'est pas étouffée dans l’oeuf aprés 1 ou 2 succés. Prends-moi comme je suts lui vaut le titre de superstar québécoise en 1981. Mais, le pop rock est ce qui l’attire vraiment. - La transition doit se faire et, en 1982, son nouvel album, sa nouvelle tonalité, son nouveau look prennent le chemin de Tinconnu. Un Félix l’attend au détour. Transit son album prouve que la route n’est pas si tortueuse. De plus en plus, l’idée de séduire le public anglais la . Suite page 2 VOL. 19 No. 39 VENDREDI 6 FEVRIER 1987 Le 14 féorier ére | avait interdit les mariages slBeut pas coat varoeee ZoRS “sh é oa WZ a fo“ Valentin: un nom de saint pour une nuit friponn陓= Solennelle : féte de Amour, et des grands sentiments ? Mtge Ng 7 Frivole : féte du flirt, et des amours éphéméres? Gourmande : féte du chocolat? [sauf a la Noél, jamais on en vend ’ autant !] Epuisante : féte des postiers? [sauf pour le Nouvel An, jamais on envoie autant de cartes !] Et pourtant, la St-Valentin remonte a la nuit des temps, ou plutét, aux beaux jours de l’Empire Romain. Elle a méme fleuri au coeur des plus sombres cachots, et éclipsé pour un instant, le fracas des guerres... Ah, l'amour, l'amour! Par Elise Fontenaille Qui est donc ce Valentin, protecteur des histoires d’amour en tout genre? II était une fois... Au troisiéme_siécle _—aprés Jésus-Christ, l’empereur romain Claudius, ayant besoin de jeunes gens pour aller faire la guerre, iages (on ne néme temps, pensait-il sans doute). Valentin, prétre au coeur tendre, mariait en secret les jeunes gens éplorés et éperdus d’amour qui venaient le trouver. Valentin paya de sa vie sa désobéissance au décret de l’empereur guerrier. Ce n'est pas la seule légende a propos de St-Valentin, mais c’est 4 mon avis la plus jolie. On a retrouvé des traces de la St-Valentin en Italie, au moyen- age: les jeunes’ gens _ se rassemblaient en de somptueux jardins, pour écouter des poémes d'amour et de la musique sentimentale... Puis, au cours de la soirée, ils s’éparpillaient discrétement deux par deux (tiens, tiens...) parmi les bosquets... détournons pudique- ment les yeux. La St-Valentin était trés populaire en Europe. Elle devait étre assez libertine, puisque les puritains britanni- ques décidérent de l'interdire qu’au XVIIle siécle. La tradition des cartes a commencé a se répandre en Europe a partir du XIXe siécle. Le 14 février est devenu un jour aai par les postiers. Au siécle dernier, on pouvait envoyer une carte en faisant payer le destinataire, lors de la réception. | Certains farceurs trouvaient plaisant d’envoyer des cartes insultantes, grace ace procédé. _Lemalheureux bénéficiaire de ce j, genre de missive, berné et furieux, pouvait exiger le remboursement du montant, en montrant sa carte au postier. La tradition des cartes, au moment de la St-Valentin, a envahi les Etats-Unis au moment de la guerre de sécession. Les jeunes filles réconfortaient ainsi les soldats au front. Sila célébration de la St-Valentin est en déclin dans la plupart des pays d'Europe, elle reste trés vive dans les pays anglo-saxons. Comme a observé mon ami Jean D., “La St-Valentin connait un grand succes chez les Francopho- nes depuis quelques années. Quand j'états petit, au Québec, c était trés peu répandu. Et Jean conclut: nous autres, on n’avatt pas besoin dune journée particuliére pour l'amour, on fatsait sa cour tous les jours de Vannée!”. Usurpation d’identité Le BCSTA Report [*] fait partie des nombreuses feuilles de choux que je feuillette distraitement quand elles tratnent sur mon bureau. Mats cette semaine, alors la, j'ai bondi: En page 3 sétalatt une photo d’un beau moustachu, qui dit s‘appeler Archibald! Et qui, de plus, essaye de nous fatre crotre quil senvole pour la Nouvelle-Guinée, programme d'aide universitaire... Non, messieurs! La ficelle est un peu grosse! Usurper mon tdentité... Essayer de faire accroire que j'ai la moustache... que _ Jat quitté subrepticement le pays pour la Nouvelle-Guinée... et qui plus est me voler mon nom, mon instrument de travail! Non, trots forts non. La prochaine fots, messieurs, il faudra davantage vous creuser la cervelle. Dénicher mes neveux, recueillir leur témoignage. Me traquer jour et nuit pour pouvoir, enfin, publier ma photo sans fard et, surtout, sans moustache! [*] - Le journal des membres des commissions scolaires de CB. dans le cadre d’un Oncle Archibald Courrter de 2éme classe S d cla. Y * de vie, 30 CENTS IV -Jeanne Doré, une voix réveil-matin Si Radio-Canada vous sert de réveil-matin, sa voix. vous est familiére. Depuis bientét trois ans, Jeanne Doré est journaliste a “Orient-Express”, une des deux émissions de Radio-Canada produites chaque jour 4 Vancouver. Aujourd’hui, elle s’ cy ~ itter la province, en méme temps que deux autres de l’équipe. Une équipe qui avait si trouver un ton dréle et proche a la fois, une équipe que l'on n’oubliera pas de sitét! Par Charles-Henri Buffet La famille écoute religieuse- ment son émission du matin en prenant son déjeuner dans la cuisine. Elle écoute deux présentateurs de réve, qui échangent devant un micro gros comme un toaster des propos qu’on. devine précieux et inconsistants sur la vie mondaine new-yorkaise. C’est la radio des pionniers, celle dont Woody Allen se souvient avec nostalgie dans son dernier film, Radio _ Mais qu’est-ce que je vous raconte-la? Je ne vais tout de mé€me pas vous rejouer Souvenirs, souvenirs! : D’accord, Jeanne Doré accom- pagne depuis 3 ans vos déjeuners du matin sur Radio-Canada. Mais c’est son seul point commun avec les vedettes de Radio Days. Son micro est beaucoup plus petit Suite en derniére page Un projet FFC/Emploi et immigration Programme-intégration: on en prend d’autres et on recommence! C’est lundi dernier, le 2 février, que les 17 stagiaires du programme de formation en entreprise d’Emploi et igrati Canada commengaient leur formation pratique en milieu de travail. Par Lise Brousseau Il s'agit d’un projet qui en est a sa deuxiéme année d’existence et qui est parrainé par la Fédération franco-colombienne de Vancou- - ver. Paulette Bouffard, coordon- natrice de projet, _ précise: “Liannée derniére il s'agissait d'un projet pilote. Son succés fut tel que Vexpérience valait la peine d’étre tentée a nouveau:” Le projet comprend 2 volets. Le premier, une formation en classe qui consiste en une série de cours offerts 4 l’étudiant en vue de son intégration sur le marché du travail. Que ce soit l’anglais, l'apprentissage des dynamiques Yordinateur, les ressources existantes 4 Vancou- ver, les premiers soins, l’élaboration d’un budget jusqu’a la résolution de conflits, l’étu- diant-e est amené-e 4 développer } au maximum son potentiel. Cette période de préparation a l'emploi qui a débuté le ler décembre s’est terminée la semaine derniére avec succés. Le 2éme volet est évidemment la formation dans l’entreprise. Celle-ci permet a4 ces jeunes de passer enfin a l’expérience de travail. Cette derniére devient, bien souvent, le passeport pour obtenir éventuellement un em- ploi dans cette grande province qui accuse toujours un taux de chémage de 13%. C'est la Chambre de commerce de Vancouver qui a recruté les employeurs via leurs membres. Christine. Pallascio Bernard, présidente, souligne: “JI n’étazt pas difficile de les convaincre. Tous étaient enthousiasmés par V'idée- Certains, malheureuse- Suite page 2 ee ht ek, et ee ee eee Ae ss * ‘ eta Path I