Pe gi sid has ats ot alt VOL 17 No13 VENDREDI 20 JUILLET 1984 Le seul journal de langue frangaise de la Colombie britannique SR zeae a WY Sn ARS BS Le SOLEIL CS ae Cd ate curt me a électorale John Turner a Quadra Par Annie Granger Les dés sont jetés; la campagne électorale démarrer dans Vancouver, le suspense aura duré ut enfin aoe ’au 16 juillet lorsque le premier ministre du Canada a arrété son choix: il briguera les oe dans Vancouver-Quadra lors de la prochaine élection f On s’'y attendait un peu, Vancouver-Quadra_ devenait jour aprés jour la circonscrip- tion qui convenait de mieux a Jonh Turner, plus particulié- ‘édérale le 4 septembre prochain. rement aprés le sondage mené par l'un des quotidiens de Vancouver: dans Quadra, le premier ministre du Canada se placait en téte avec 41,3% ¢ des personnes interrogées con- tre 28,5% pour le rival Bill Clarke du Parti conservateur. Lorsque le chef libéral du - Canada avait annoncé, aprés _son élection a la téte du Parti, son intention de se présenter en Colombie britannique, trois circonscriptions s’étaient immédiatement détachées, North Vancouver-Burnaby, Capilano et Vancouver- Quadra. Pour la premiere, la question ne se posait plus: Iona Campagnolo, président du Parti libéral s’en empa- rait; pour Capilano, les son- dages n’étant pas en faveur du Premier ministre , il ne restait Enseignement de la langue minoritaire Suite en dernidre page Les contributions du Fédéral — Par Jean-Francois Fournel La Colombie Britannique regoit du Secrétariat d’Etat 18 millions de dollars qui sont utilisés a couvrir pour trois ans les cots pep mentaires de l’enseignement en francais. Les services de Serge Joyal ont accordé en tout 600 millions aux provinces pour l’enseignement de leur langue minoritaire - Officielle et le Québec en empoche a lui seul prés de la moitié wis: bi mercies passées entre le Chaleur | Les francophones pour l’anglais. Le Québec est le plus riche et les territoires du Nord Ouest. sont les plus démunis. Secrétariat d’Etat et les dépar- tements d’Education locaux pour couvrir les coats supplé- ~~ mentaires de Venseignement de la langue minoritaire, le g Le 4 juillet La féte nationale des Francais s'est fétée le 14 juillet au Faculty Club de l’'université de la Invités par le Consul Francais et notables de Colombie britannique. méral de France de nombreux ancouver ont levé leurs verres a la santé de la France. Sur la photo, on reconnait a gauche, Monsieur Michael Harcourt, maire de Vancouver. du Folk Festival Par Jean-Francois Fournel. Photos: Sina Adl Le Folk festival devient une habitude de... sept ans. Au lieu den parler comme d’un événement unique, on a tendance 4 faire des comparaisons. Donc laissons nous aller: 20 000 econ comme !’an dernier, un déficit équivalent [40 000 ollars, moins de noms prestigieux mais plus de pa : représentés, du soleil et pas de pluie, pas plus francophones. Ils étaient quatre. Du moins c’était le nombre de spectacles amnoncés pour l’atelier du Folk Festival “En francais s'il vous plait”. “Hors concours” ily. avait Denis Pépin et Lisa Orstein (qui faisaient violon et accordéon a part), et Tess et Len Leblanc, la fille et son ‘pére (chansons celtiques et danse). Mais du cété de la scéne quatre, sous les auspices de Marie-Lynn Hammond qui avait la charge d’introduire les francophones, la bande des cing a fait ce qu'elle a pu pour arracher le public au plomb tombé .du ciel. Il faisait chaud, trés chaud méme, et le public, mollement étendu sur la’ pelouse du parc Jéricho, a mis du temps a se refroidir. Nl a fallu la guitare et les. textes superbes de Dan Ar Bras, rien de moins que le guitariste attitré d’Alan Stivell pour rafraichir un peu I’at- mosphére. = Marie- Lynn Hammond s "agitait tant qu'elle pouvait, mais les Acadiens Charlotte Cormier et Donald Deschénes, ont eu bien du mal au départ avec leurs chansons ‘traditionnelles. ce zap malgré tout marche au . Suite en page 11 Québec recoit pour trois ans 250 millions de dollars et les territoires n’en touchent que 400 000 Rien de plus logique. Les subventions du Secrétariat d’Etat sont négociées non plus seulement en fonction de la taille de la_ population de langue minoritaire (comme = par le passé), mais aussi en tenant compte de la quantité et des qualités de l’enseigne- ment minoritaire dispensé par chaque province. Autrement- dit, plus une province fournit des programmes ou s’engage a en créer dans l’avenir, plus elle touche d’argent. ~ Ainsi le Québec utilisera ses 250 millions 4 consolider l’é- ducation en anglais de 200 000 enfants anglophones qui veulent aller a l’école anglaise (léquivalent éléphantesque du programme-cadre de la Colombie Britannique) et a fournir des cours d’anglais langue seconde aux 598 000 éléves francophones suivant leur scolarité en francais. Par contre, les Territoires du Nord-Ouest, ou le francais devient langue officielle a partir de 1987, doivent se contenter de 400 000 dollars car “seulement” 3 561 éléves sont inscrits dans des cours de frangais. Avec ses 18 millions, la Colombie britannique n'est pas--mal-placée.--EHe vient naturellement trés loin derrié- re l'Ontario (137 millions pour 94 000 enfants dans la francophones dans les pro- jgrammes de francais. et 900 000 en langue seconde) ou le Nouveau-Brunswick (58 millions) , mais elle dépasse de maniére presque surprenante le Manitoba qui ne touchera ~ que 17 millions sur trois ans (6,166 enfants francophones dans les programmes de fran- cais et 88,000 en langue seconde). De méme elle dis- tance la Nouvelle-Ecosse, (11 millions), la Saskatchewan (6,6 millions), Terre-Neuve (6,2 millions en comptant le Labrador) et l’fle du Prince Edouard (2,9 millions). Suite en derniére page “Pour bien parler, il faut ‘ee respirer. C'est évi- dent, mais Claude Brabant passe néanmois une partie de sa vie a répéter et a enseigner cette évidence. A l’école nationale de théatre de Montréal, d’abord, ot elle est professeur de dic- tion, et aux membres de l’émission de radio “L'Apéro” a qui elle est venue donner des ateliers de voix pour quelques semaines. “La voix ce n'est pas sorcier, dit-elle, c'est une respiration, une pos- ture, un respect de son squelette”. Pas sorcier, c’est vite dit. Claude Brabant n’a pas cessé d’ajouter des cordes - Le métier d’une francophone La voie | de la VOIX Par Jean-Francois Fournel a l’arc de sa science vocale pour en arriver a cette constatation simple. Elle a commencé comme comé- dienne au Québec avec un succés certain. Dirigée par des grands noms (entre autres Jacques Languirand} , pensionnaire du Festival de Strattford, elle a pu bénéficier d’une bourse pour aller étudier le théa- tre a Paris. Et c’est la qu'elle a décidé de se réorienter. “J'avais obtenu tout ce que je voulais dans le théatre, explique-t-ell avec une assurance qui ferait palir d’envie bien des. étudiants des écoles de théatre. En 1967, a trente ans, Suite en derniére page Yukon Feuilleton pour programme-cadre Par Chantal Rivest Aprés onze mois de négocia tions difficiles avec le département de I'Education du Yukon, I’Association des Franco-Yukonnais a fini par arracher son programme-cadre ur la rentrée de septembre. Pour parvenir, les FeciSvakoanate ont df mettre toute leur Aap et toutes leurs ressources de lobbying dans la balance. Se référant a l’article 23 de la Charte des Droits et Liber- téa qui garantit l’enseigne- ment dans la langue de la minorité, un groupe de pa- rents de Whitehorse a récla- mé, en juillet 1983, l’instaura- tion d'un programme-cadre pour leurs enfants, de la maternelle 4 la 9@me. La demande a été faite par l'intermédiaire de L’Associa- tion des Franco-Yukonnais (AFY ) auprés du département de I’Education du Yukon. Lors d’une réunion entre les parents, l’AFY et le départe- ment de |’Education, en sep- tembre 83, Mme Bea Firth, ministre de l’Education, a demandé a l’AFY d’adresser sa requété aux comités d’école et de lui donner plus de renseignements sur les éléves préts a s'inscrire au program- me-cadre. . Ayant rempli ces deux con- ditions, |’ AFY a présenté en décembre 83 un mémoire détaillé sur le sujet en ques- tion 4 Mme la Ministre. Cette derniére .a donné suite a laffaire en rencontrant les intéressés en février 84. Mal- heureusement, cette réunion n’a rien apporté, sinon la constatation que la requéte en cours n’était pas prise au sérieux, malgré un dossier bien préparé. Mme Sandra Henderson, directrice du co- mité d’éducation de l’AFY, a toujours su se doter de ren- seignements précis et exacts auprés de personnes compé- tentes qui dirigent le pro- amme-cadre de la Colombie ritannique ‘le- Yukon suivra le curriculum de la C.B.’. En mars 84, l’AFY a recon- firmé sa postion par une lettre ‘redonnant toutes les modalités d'instauration du programme demandé. La réponse du département de I’Education fut une attitude outragée et absolument négative. La si- tuation étant bloquée a ce niveau-la, il a été décidé de -frapper a d'autres portes. Le dossier a donc été présenté a divers citoyens de Whitehorse afin d’avoir leur opinion, ainsi qu’aux chefs des différents partis, direction du parti libéral et aux principaux journaux an- glophones et francophones a travers le Canada. A égale- ment été publiée dans la presse locale l’explication du programme-cadre par rap- port au programme de |’im- mersion en francais, dans le but de bien discerner les deux enseignements et d’éliminer tout équivoque . Pendant tout ce temps-la, le département de |'Education a continué a faire la sourde _ oreille, 4 gagner du temps eta semer la confusion, jusqu’au sein des débats en Chambre . Suite en derniére page . aux candidats a la On peut toujours réver Mardi dernier, au Pacific Coliseum. Rod Stewart en- tre en scéne, beau et flamboyant comme d’habi- tude. Petit a petit, il réussit @ arracher le public van- couvérots de sa torpeur habituelle, grace a ses plus beaux rocks et a l’accom- gnement du trés célébre guitariste Jeff Beck. Ses costumes moulants, le cha- loupé élégant de ses han- ches ont fait leur effet. Une seule personne, sans doute, n'a pas été sensible a l'électricité androgyne du beau Rod. Pendant “Brea- king heart”, alors que les couples se rapprochaient et _ que les mazns se nouatent tout autour de moi, elle s'est carrément assise dos a la_scéne, battant noncha- lamment la mesure d’un pied distratt. Et que Rod Stewart brisait son coeur sur la scéne, croyez moi si vous voulez, elle ne regardait que mot. Oncle Archibald