= ~ Tronie du sort, Louis Cyr * avait songé a établir de vrais Tecords; il s’était méme mis * a sorte de préparation et est 1a qu’en privé il souleva fit de la main droite son 2 ia livres avec son dos et | eélébre développé d’une bar- Te de 350 livres a partir de lépaule. Mais la maladie le ‘Suettait et devait le terras- ; 3 avant qu'il ait pu mettre _ Ses projets a exécution. ___ Ona souvent, au cours des _ derniéres années, comparé a Louis Cyr le jeune géant Américain Paul Anderson, 2 CHAPITRE XIII _ _L'HOMMELE PLUS FORT DE TOUS LES TEMPS : [SUITE] Hepburn. Une étude atten- tive des performances des jeunes, comparées a celles de l’ancien, montre a quel point Cyr était supérieur. Anderson, comme Hep- burn, ou comme les autres haltérophiles modernes, ont . atteint des chiffres record dans les levers. Mais plus que la force pure, c’est une technique poussée a ses. limites extrémes qui leur a permis de progresser. Ils ont bénéficié des méthodes mo- dernes d’entrainement, ba- sées sur l'étude scientifique de la morphologie, des ré- ainsi que le Canadien Doug L’ Association Améri- caine des Professeurs de -Frangais publie le Canard Déchainé dont vous avons som, Parlé récemment. Les professeurs de fran- ais de la Colombie sont invités a assister a une ~ réunion a Lakeside Middle School, 1501 — 10th East, Seattle, WA 98102. Tél. (206) 323-0534 (a cété de la _ Cathédrale St-Mark). Cette -réunion aura lieu a 13h30 le ‘Samedi 25 février. Le sujet de discussion est la musique _ Contemporaine frangaise. La véunion est organisée par -VAmerican Association of ‘Teachers of French. = Les professeurs de fran- _ Gais de la Colombie sont invités a assister a une Yéunion a Lakeside Middle School, 1501 — 10th East, Seattle, WA 98102. Tél. - (206) 323-0534 (a cdté de la _ Cathédrale St-Mark). Cette réunion aura lieu a 13h30 le Samedi 15 avril. Le sujet de discussion est l’audio-visuel _ dans la salle de classe fran- Gaise. Les professeurs sont priés de venir avec des noms _ spécifique des films, films- fixes, ou disques préférés, des catalogues, ou des poly- Seulement de la 5éme a la Teme année. - Devant la gravité de la décision a prendre, la direc- _ tion de I’école a tenu a ce que les parents soient parfaite- _ Ment informés. C’est pour- — Quoi trois réunions ont été Organisées jusqu’a présent. Une centaine de question- haires ont déja été remis par L’association améri- caine des professeurs de francais par Mme Susan M. REDD copies a partager avec leurs collegues. La réunion est organisée par |’American Association of Teachers of French, . Le Cercle francais de Seattle déjeunera 4 |’Hétel Olympic a Seattle, Washing- ton, pour sa réunion men- suelle le samedi 11 mars a midi. L’invitée sera Mme Howard Nostrand qui parle- ra en frangais sur le style de Vauteur contemporain,Pier- re Daninos. Prix du déjeu- ner: $6.25. Réservations avant le 8 mars auprés de Mme Edith McAnulty, 2326 Bigelow Avenue North,Seat- tle, WA 98109. Tél. (206) 283-8673. Le Pacific Northwest Council on Foreign Langua- ges (PNCFL) aura sa réu- nion annuelle a |’H6tel Hil- ton a Portland les 21, 22 avril 1978. Samedi, |’invité sera Wallace Lambert, connu pour ses études sur le bilinguisme a Montréal. Ger- maine Brée’‘sera conférencie- re aussi. Pour des réserva- tions, écrire 4 M. Harry Reinert, Edmonds School District, 3800 — 196th S W, Lynnwood, WA 98036. Tel. (206) 778-8858. Un choix capital - Suite de la p.1) - années: 100% en pré-mater- _ Nelle, maternelle et 1ére année, 80% en 2éme, 60% €n 3éme, 30% en 4éme, 20% ~ les parents: la premiére option, immersion en fran- cais, a recueilli la quasi totalité des suffrages, puis- a actions du corps humain a Veffort, de l’alimentation et sur le dosage progressif de la préparation, sans parler du matériel sans cesse per- fectionné et devenu d’un maniement parfaitement adapté aux besoins. Rien de tel chez Louis © Cyr. Il levait en force, sans s’épargner le moindre effort. Quand on voit un athléte moderne pratiquer |’épaulé, on le voit plonger littérale- .ment sous la barre. Louis Cyr amenait les poids a 'épaule, les jambes droites, le corps droit, le poids bien tenu en mains, soulevé d’un mouvement lent et continu. Rien d’étonnant qu’un Doug Hepburn, par exemple, s’es- sayant, comme on 1’a vu, a un lever dans le Style Louis Cyr, n’ait pu faire 220 livres la ot! le Samson canadien réussissait 347 sans forcer. C’est en faisant connais- sance avec les petits détails de la vie du grand champion qu’on comprend cette insou- ciance a exploiter ses possi- bilités. On a vu que Louis Cyr était avant tout homme. de spectacle; son métier était d’attirer les foules et de leur en donner pour leur argent. Il était passé maitre dans l'art de la présentation. Rien d’étonnant qu'il ait été si populaire auprés_ des grands directeurs de cirque. En parcourant les affiches des grands chapiteaux de V'époque, les Muldoon, Kil- rain, Robinson, Ringling - Barnum, on voit que Louis Cyr y a été une grande attraction. I] fut directeur de son propre cirque aussi et a ses numéros de force pure il savait joindre ceux de jon- gleur et d’équilibriste. Les affiches de l’époque le repré- sentent jonglant avec des boulets de 48 livres ou bien tenant en équilibre sur son menton une échelle spéciale sur laquelle était juchée sa gracieuse épouse Mélina. ~ Si Louis Cyr eut toujours conscience de sa force, l’idée quil pourrait la développer autrement qu’en mangeant comme dix ne lui vint pas. Dés qu’il se maria, il mena qu'il n’y avait que huit voix pour les deux autres options. La décision définitive sera prise d'ici la fin mars. LA FRANCOFETE: une vie aventureuse et vaga- bonde. Tantét il faisait son numéro tous les soirs pen- dant un mois, puis surve- nait une longue période ot il passait des mois pratique- ment sans bouger; puis de nouveau il reprenait ses voyages et ses tours de force. Trait caractéristique de la mentalité du champion, il avait horreur d’employer inutilement sa force, une fois Le Docteur Gérald Aumont, qui a épousé la petite-fille de Louis Cyr, a créé un Le Soleil de Colombie, Vendredi 24 Février 1978 19 jai recu le don. Toi t’es fort sur la pesanteur, c'est cor- rect. Mais pour le bras de fer, c’est ma partie. Louis fut piqué. Touché dans son amour-propre, il n’y avait plus de maladie qui tienne. — Voyons un peu, dit-il au jeune gars... L’autre était sincére. II] tira une chaise 4 lui et se cala solidement en face de Louis. Cyr posa son coude sur la *_homme le plus fort du monde _ par Ben WEIDER _ AUX EDITIONS VICTOR-LEVY BEAULIEU | Les citer tous serait impossi- ble. Mais comment passer sous silence, les plus pitte- resques d’entre eux? Presque toujours a l’esprit combattif qui anima toute sa vie le grand athléte se mélaient une malice et une bonté naturelles qui le ren- daient sympathique a tous. Aucun de ses adversaires, & Vexception de David Mi- chaud peut-étre, ne lui en voulut d’étre battu. Tous se véritable musée a la mémoire de |’homme fort québécois. Il y a quel- ques années, Montréal rendait hommage a la mémoire de Cyr en érigeant, au coeur de la ville, un monument. Le Docteur Aumont a été le premier a aller saluer celui qui, en plus d’étre l'homme le plus fort de son temps, fut éga- lement le plus grand héros que le Québec ait produit. que sa réputation d’homme le plus fort du monde fut établie. Si tout jeune hom- me, vers 16 ou 18 ans, il bombait facilement le torse, plus tard, surtout lorsque la maladie eut sonné la cloche d’alerte, il devint économe de ses forces. Ce ne lui était pourtant pas toujours facile. L'anecdote suivante, rappor- tée par un membre de la famille, illustre bien le carac- tére a la fois réservé et facétieux du bon géant. Un jour qu'il était attablé dans une taverne, bavar- dant avec son frére Pierre, les gens s’étaient rassemblés autour de lui, venant lui serrer la main ou lui deman- der de ses nouvelles. Louis était la bonté méme et il _répondait a tous. Soudain, bousculant le cercle, arriva un robuste gaillard, dans la trentaine, vétu en bfiicheron et possesseur d'une paire d’épaules vraiment excep- tionnelle. — Bonjour Louis! langa le gars sans autre préambule. Veux-tu tirer le poignet avec moi? Je suis le plus fort au pays. — Ah!! s’étonna Louis. Tu _ Sais, je suis vieux et malade, | j'ai plus ma force de jadis. Je t’aurais sirement battu ily a cing ans, mais aujourd’hui je préfére ne pas essayer. — Tu m’aurais sfirement ' pas battu! répondit I’autre _[-> avec assurance. Tirer le _ poignet, c'est ma spécialité; table, son énorme avant- bras 4 la verticale. _—Quand tu seras prét, dit-il au bicheron, dis-le moi. J’vais y mettre la force. Puis il détourna la téte et commenca a bavarder avec son frére. Le ieune gars ‘sauta sur l'occasion; sans le moindre avertissement, il banda ses forces, trés réel- ‘les, et apliqua un coup aussi sec que possible a l’énorme jambon qui était devant lui. C’était un maitre coup qui aurait terrassé la plupart des Hercules de |’époque. Mais l’avant-bras de Louis ne bougea pas. Vieux re- nard, Cyr s’était bien douté de ceee que l'autre allait faire et ses muscles étaient préts. Devant les rires de assistance, le jeune gars s’essoufflait 4 pousser. I] palit, puis rougit, puis devint écarlate... Louis se tourna vers lui et de son air le plus innocent: —Alors, p’tit gars, quand est-ce qu'on commence? Les larmes montérent aux yeux du biicheron. —On fera mieux de remet- tre ca a une autre fois, annonga alors Louis. Il avait le visage sérieux, mais ses yeux pétillaient de malice. C’était bien la un tour a la Louis Cyr. De petits épisodes comme celui-la sont peut-étre une indication encore plus pré- -cieuse de la force vraiment sont inclinés devant une supériorité écrasante et évi- dente. Lorsque Louis revint, jeu- ne marié, a Lowell il affronta un homme fort célébre, le professeur Arthur Deno- vant. Ce dernier possédait une collection d’haltéres trés lourds; Louis se présenta chez lui et, comme en se jouant, leva tous les poids Yun aprés I’autre. Le profes- seur abasourdi voulut 4 tout prix lui donner des cours, pour développer encore ses extraordinaires facultés. Quelquefois, la force de Louis lui joua de mauvais tours. C’est ainsi que lors de son séjour sur le chantier de bicherons quelqu’un s’avisa que l'enfant de Saint-Cy- prien était doué d’une force qui n’était pas naturelle. Un bicheron plus superstitieux que les autres parla d’inter- vention diabolique; d’autres se joignirent 4 lui, et voila toute l’équipe demandant le renvoi immédiat du gros Louis. Heureusement que notre ami quitta le chantier de lui-méme quelques jours apres. Qu’auraient-ils dit ces naifs bicherons s’ils I’ avaient vu faire cette chose incroyable qui consiste a prendre un rail de 900 livres, a le charger sur l’épaule et le porter sur prés de 50 pieds. . Asuivre.