12, Le Soleil de Colombie, Vendredi 15 Octobre 1976 Avis Public Ottawa, le 4 Octobre 1976 APPEL DE DEMANDES' DE LICENCES DE TE- LEVISION PAR CABLE POUR DESSERVIR- CER- TAINS SECTEURS DU MANITOBA Le onset de la radiodiffusion et des télécommu- nications annonce par la présente qu’il est disposé A recevoir des demandes de licences de radiodiffu- sion de télévision par cable en vue de desservir les communautés_’ situées dans les zones de recou- vrement des contours B de CBWI, CBWFT, CKY- TV, CKND-TV Winnipeg, CKX-TV, CKYB-TV - Brandon et CBWST, CKYD-TV Dauphin, Manitoba. Les personnes désireuses de desservir les com- munautés dans ces régions. ont jusqu’au 30 Décem- bre 1976 pour présenter_leurs dem2ndes. Dans l’avis public du 5 Juillet 1974 (Décision CRTC 74-201), le Conseil autorisait les titulaires de licen- ce A installer une téte de ligne éloignée de Tostoi, (Manitoba), aux conditions suivantes: 1. Les titulaires de licence doivent conclure un ac- cord mutuel en vue d’exploiter la téte de ligne éloi- gnée et d’en partager la propriété et le contrdle. Cet accord doit également fournir l’occasion, sur une base équitable, aux titulaires de licence ac- tuels et futurs qui le désirent, d’utiliser la téte de ligne éloignée. 2. Les titulaires de licence seront priés, si on le juge nécessaire 4 l’avenir, d’effectuer 4 la t&te des lignes les améliorations techniques qui pour- raient s’imposer en vue de fournir des signaux d’une qualité technique adéquate aux localités a l’extérieur de la région de Winnipeg. Le coft de telles améliorations devra étre indiqué dans tout accord en vue du partage futur de la téte de ligne. Le Conseil estime que, sauf preuve du contraire, la téte de ligne éloignée située 4 Tolstoi (Manito- ba) offre un point d’accés logique pour 1’expansion de la télévision par cable. Il s’attend donc 4 ce que toute demande de licence projetant d’employ- er la téte de ligne de Tolstoi donne les détails des ‘accords provisoires conclus avec les propriétai- res de ladite téte de ligne. De plus, toutes les demandes prévoyant l’utilisa- tion ae micro-ondes devront soumettre ce qui Suit: les micro-ondes doivent étre fournis d’exploitation de services de télécommunications, une copie de l’accord de principe conclu entre la société. d’exploitation et le requérant doit étre présentée au Conseil. Les demandes. devront également fournir des dé- tails sur toute offre faite par des sociétés d’ex- ploitation prévoyant l’utilisation de micro-ondes, sur le tarif de ce service et sur les sommes pré- levées par la société d’ exploitation. S’il s’agit d’u- ne demande portant sur un réseau hertzien déja implanté ou projeté, on devra fournir tous les dé- tails concermer: les accords de partage des fraiz. avec i'.a:res requérants ou d’autres ti- tulaires qui font partie ou se proposent de faire pextic de ce réseau. a) Lorsque par une societé b) Lorsyue les miz’.-dndes doivent étre fournis par le requéram, 2 si ce dernier se propose d’u- tiliser ies insial: i.ons d’une société privee qui Vest pas une société d’exploitation, la demande de- vra donner des renseignements detaillés sur tous tes ix.is de micro-ondes. Si cette proposition im- plique aie d’une entreprise de télévision par cable actuelle ou projetée, la demande devra fournir tous les; d® ails concernant les accords de partage -de froeis avec d’autres requérants ov d’autres titu- laizes quai participent ou se proposent de pa‘ti- cip2r a cet accord. c) Le requérant doit donner tous ies détails concer- nani “emplacement de la téte de ligne éloignée et laciominement projeté des micro-ondes. La de- marice devrafournir, d’une part, le détail des frais entrafnés par la mise en place et-ou |’utilisa- tion des installations de téte de ligne éloignée et, d’autre part, signaler tout accord concernant la mise en place et-ou l'utilisation des installations. d) Thies les demandes doivent indiquer le tarif men- suel des abonnés ainsi que les frais de service par m‘cro-ondes. Le Conseil n’étudiera aucune demande de télévision par cable prévoyant l’enregistrement sur bande ma- LES LANGUES: UN ATOUT ‘““BILINGUISME’? POUR MODERES FANATIQUES PAR M. KEITH SPICER COMMISSAIRE AUX LANGUES OFFICIELLES Voici la suite du discours prononcé par M. Keith Spicer, Commissaire aux langues officielles, a la Quebec Society of Upper Canada, 4a Toronto, le 14 septembre dernier. II - LES MOYENS: Crédi- bilite pour aujourd’hui et pour demain - Le succés de la réforme linguistique au Canada est toujours reposé, amon a- vis, sur deux conditions sine qua non: premiére- ment, que les Canadiens- Francais croient au sé- compte qu’elle présente un aspect utile et humain. Cet- te double condition doit constamment servir de phare ‘a l’application de la politique linguistique du Canada, en montrant hien qu’elle peut servir les in- teréts des uns et des au- tres. Pour les Canadiens fran- cophones, lacrédibilité de la Loi sur les langues offi- cielles signifie avant tout le raffermissement prompt et manifeste de leurs droits. Lorsqu’ils ont impression que les hom- mes politiques ou les tech- -glophones se rieux delareforme_ et, deuxiémement, que les an- rendent nocrates ne se pressent pas outre mesure, leur scenticisme habituel céde gnetoscopique de signaux de télévision, a moins que toutes les autorisations nécessaires n’aient eté don- nées par écrit et déposées au Conseil. Les personnes désirant présenter:des demandes sont priees de tenir compte des exigences stipulées par le Gouverneur Général en Conseil dans les __ Directi- ves a l’intention du Conseil, décrets C.P. 1969-2229 dans sa forme modifiée et C.P. 1972-1569. Le Con- seil étudiera toute demande satisfaisant aux exi- gences du décret du Conseil. Les requérants doivent également tenir compte du fait que, dans ces décisions et énoncés de politique antérieurs, le Conseil s’attendait 4 ce que les titu- laires de licence détiennent tout au moins la proprié- té réeelle et le contrdle des tétes de ligne locales, des ampDlificateurs et des prises dans leurs entre- prises de télévision par cable. Le Conseil est convaincu que la télévision par cable doit compléter les services de radiodiffusion actuels du Manitoba et ne devrais pas entraver leur aptitude actuelle ou future. Désormais, toute demande de li- cence de télévision par cable doit faire etat des mo- dalités précises d’introduction de la télévision par cable dans une région, de fagon 4consolider les ser- vices existants et 4 aider 4 atteindre les objectifs stipulés dans la Loi sur la radiodiffusion. En outre, lorsqu’il étudiera les demandes concer- nant les régions en questions, le Conseilexigera que: a) Les titulaires de licence des stations de radio- diffusion de télévision locales, dont les contours A ou B sont situés 4 ]’intérieur des territoires pour lesquels des demandes ont été soumises conformé- ment 4 cet avis, déposent la preuve documentaire et fassent les représentations qu’ils jugent nécessai- ‘res a propos de l’effet probable que 1’autorisation d’entreprises de télévision par cable, 4 l’intérieur de ces zones de rayonnement, aura sur le maintien de la viabilité de ces stations, et b) les titulaires de licence de stations de télévision locales et chaque requérant de licence de télévision par cable expliquent les mesures prises ou envisa- gées, individuellement et collectivement, en vue d’assurer le maintien de service detélévision ‘‘con- ventionnelle’’.. ~ Le Conseil annonceraplustardladateetle lieu ot se tiendra l’audience ot. ces demandesseront étudiées et ou le public pourra les consulter. Les détails de chaque demande seront également publiées dans les journaux de la region qui doit étre desservie. Le public aura alors l’occasion de faire des commen- taires au sujet de toute demande, en déposant une intervention écrite au bureau du soussigné et en faisant parvenir une copie au requérant, au. moins quinze (15) jours avant l’audience. 5 Guy Lefebvre Secrétaire Général. Avis Public CRTC 1976-82 i ade de ia radiodiffusion Canadian Radio-television. + a ‘élécommunications’ and Telecommunications 5 Commission le pas 4 un cynisme amer. Pour la plupart des Ca- nadiens anglophones, la crédibilité de la Loi sur les langues officielles si- gnifie avant tout partici- pation A l’élargissement des horizons delasociété .canadienne. Cette partici- pation devra se traduire notamment par l’occasion donnée au moins 4 leurs enfants, d’apprendre le frangais, occasion que le préjugé des ‘‘langues- -comme-obstacle’”’ des gé- nérations antérieures leur avait jusque-la refusée. Evidemment, les Cana- diens-Anglais s’irritent 4 l’idee que la réforme lin- guistique puisse Menace1 =. quelque fagon les droits acquis oules_ priviléges des fonctionnaires anglo- phones. Mais ce qui les empéche le plus d’appuyer la reforme, c’est la con- viction profonde que l’en- seignement dela _ langue seconde dans les écoles n’est pas apte 4 assurer l’epanouissement de leurs enfants dans la_ société, (y compris la fonction pu- blique. . .) dé demain. Notre plus grande erreur dans la fagon de présenter la chose au Canadien moy- en aura été den’avoir pas suexploiter l’idéal et la bonne volonté latente dont il se réclame. Obnubilés, au départ, par les débats Orageux sur un projet de loi ‘‘controversé”’ (il n’y a rien de tel pour susciter une controverse que de la prédire), nous n’avons pas assez insisté sur les a- vantages qu’en tireraient tous les Canadiens. Nous avons. plutdt pris le con- 'tre-pied et nous sommes contentés de leur dire que. le ciel ne leur tomberait pas sur la téte. Si nécessaire qu’il nous fur A tous de faire preuve de tact et de souplesse, surtout aprés 1969, nous nous sommes _ probable- ment trop usés les genoux. Nous nous sommes excu- s@és, nous avons dit aux Canadiens de langue an- glaise que nous n/’allions pas leur faire avaler _ le frangais d= force (com- me si la langue d’un Ca- nadien sur quatre était un poison violent), nous avons créée le vide des valeurs, car nous n’avons pas Su ex- pliquer le bien-fondé dela Loi aux gens raisonnahles qui composaient, et qui composent toujours, j’en suis str, le gros de lapo- pulation anglophone. De la sorte, nous rappe- lions aux Canadiens- Francais combien, 4 nos yeux, leur langue comptait peu comme actif pour le Canada. Nous l’avons fait paraitre comme un _in- convénient, une béquille génante, un mal politique- ment nécessaire. qu’il fal- lait tolérer, mais jamais comme un avantage dex- ploiter. Nos rengaines sur la prudence et l’applica- tion graduelle du ~ bilin- guisme ont convaincu de nombreux francophones que nous tenions plus a “‘surprotéger’’ la langue anglaise qu’A mettre en oeuvre le but premier de la Loi, quiest d’accorder une protection égale, et beau- (Suite 4 la page 16) Ee Pe oe eee BO EL OT ie . aii.