7 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 21 juillet 1995 Faut-il aller au bor Belle de jour, un film de Luis Bunuel. Park Theatre a Vancouver. Cassette Vidéo a Videomatica a Vancouver manger leurs enfants. Bien que cela soit fon- dé sur le roman de Joseph Kessel, Belle de jour se situe trés bien dans le cadre des films Luis Bunuel, c'est-a-dire une critique cinglante et inté- tessante de la bourgeoisie et de ces institutions, telle que l'église catholique. Catherine Deneuve et son mari, Pierre (Jean Sorel), médecin parisien trés important, sont tous les deux des personnages trés rigides, toujours en train de s'excuser, qui font lit a part, méme si leur mariage n'est vieux que d'un an. Souvent Séverine refuse les avances de son mari tout en préten- dantl'aimer. Enfin, l'enfer c'est les autres. On peut donc croire que la vie bourgeoise est tellement étouf- fante qu'il faut aller chez la liedela de Séverine mais il n'y a que société pour éprouver du plaisir. Geneviéve Page, la directrice du bor- Séverine finit pars'amouracherd'une ,.,, del, et Michel Piccoli, une canaille petite frappe instable qui tire son _oisive, qui en tant que personnages mari avant de se faire tuer par les _ secondaires, brillent dans ce film. gendarmes. Belle de jour mérite d'étre vu. Catherine Deneuve, onlesait, | L/histoire est bien faite et les films de est beaucoup plus mannequin qu'ac- Luis Bunuel sont toujours trés spé- trice, maisal'écran,ellejouesouvent _ciaux, certains diraient surréels. Les juste, pourvu que son réle ne soit fantaisies masochistes de Séverine PAR RICHARD BEAMISH Suggestion de Sara Léha La ligue de comédiens «Theatre Sport» fait des spectacles a partir d’un théme et un cadre de Catherine Deneuve joue off oe bourgeoise frus- WW trée, presque frigide, qui ne parvient pas 4 se sa- stairs de son mari. La téte pleine de fantaisies, elle va au bordel pour vendre son beau corps aux hommes qui viennent pendant la journée, d'od le titre, Belle de jour. Donc, un drame psychologi- que quis'inspire du roman de Joseph Kessel, bien qu'on ne comprenne jamais vraiment pourquoi une fem- me, qui n‘a pas besoin d'argent, choi- Sirait une telle vie. Carla prostitution n'est que rarement un moyen de se distraire, encore moins un moyen de surmonter ses inhibitions. Mais c'est ce qu'elle fait, Séverine (Catherine Deneuve), qui est, malgré son ob- Session, réticente au début envers les clients de la maison de passe. Aprés tout, certains sont trés vul- gaires, mais d'une certaine maniére, c'est ce qu'elle cherche : un peu de vulgarité, un peu de sexe, des petites aventures. C'est quand méme inté- ressant de voir évoluer cette dame élégante parmi les prostituées, sou- vent des méres de famille trés pau- vres qui n'ont que cela pour faire scénettes. Le reste est de l’improvisation. Ces comédiens ont préparé différents spectacles pour le Planétarium MacMillan au 1100 Chesnut. Les mercredis, vous pouvez voir Scared Sriptless, les jeudis, Movie of the Week, les vendredis et samedis, Theatre Sport et le dimanche, Rookie Theatre Sport. Informations et billets :688-7013. Shakespearian Double-Header est présenté par la compagnie Brownstone Players. Ony a réalisé une performance d’extraits de deux piéces du grand auteur, A Midsummer Night’s Dream et Romeo and Juliet. A voir au Station Street Arts Centre jusqu’au 29 juillet. Le 25 juilletest une représentation ot! vous payez ce que vous pouvez. Informations E etbillets : 688-3312. Catherine Deneuve dans Belle de Jour de Luis Bunuel. pas trop compliqué. Jean Sorel est aussi acceptable dans le role du mari sont bizarres et fascinantes et par- fois on a du mal a distinguer entre réalité et reve. L'éclairage n'est pas formidable méme pour un film des années soixante. Double hommage al’ art amérindien PAR JEANNE BAILLAUT Chacun de ces deux artistes 4 travers sa pro- pre approche et sa disci- plineparticuliére, (sculp- ture et peinture), rend un _ véritablehommageal’artamérindien. Le visiteur peut, de prime abord, étre un peu surpris en découvrant les tableaux représentants des masques amérindiens de Ron Stacy. Nous sommes tellement habitués 4 admi- ter les masques des Indiens de la céte Ouest, mystérieux, silencieux et toujours bien encasés dans ces es- péces de «reposoirs» que sont le plus souvent les musées. Masques figés dans la beauté de leurs formes et de leurs couleurs derriére lesquels se cache la légende, le rite, la magie et le sens du théatre. C’est que dans les musées les masques ne jouent plus, ne vivent plus. En quelque sorte, il leurmanque|’espace, le ryth- me, la transe et la magie qui les ani- ‘maient au cours des célébrations tribales. Et c’est bien 1a le tour de force de Ron Stacy que de les rendre a la vie en leur faisant occuper |’es- pace de sa toile. Ici cape au vent «RAVEN» Voiseau sur- naturel fend les airs, la, im- pressionnant et empreint de sacré 4 en donnerle fris- son, un autre masque hu- l— main, celui-la, sort de l’ombre pour venir se glisser sur un fond rou- geoyant. Alors comme par enchan- tement |’animation, la vitalité et le spirituel, qui imprégnent les rites indiens, retrouvent leur place. Nul doute que Ron Stacy posséde une admiration profonde pour la culture indienne de la céte Ouest. En tout cas, il en a saisi la spiritualité; ces oeuvres en font la preuve. David Sidley Lorsqu’un artiste combine trois de ses passions les oeuvres aime en quelque sorte «détacher» de la pierre ses «trouvailles» (ou pétroglyphes), d’archéologue pour les transformer en sculptures de bronze reflétant la vitalité et la spiritualité que devait posséder les autochtones avant la venue de l’homme blanc. Bien que les sites o8 l’on puisse trouver des pétroglyphes soient plut6t rares ou encore incon- nus, Sidley a tout de méme pu en visiter une centaine a travers 1’ Amérique du Nord. C’est deces ~ lieux particuliers, tous empreints de la magie du passé, que lui est venu I’idée de reproduire les pétroglyphes dé- couverts, d’abord 4 l’aquarelle, pour en venir ensuite aux sculptures de bron- ze. Par leurs formes stylisées, leur ab- sence de détails, l’ex- plicitédeleurexpres- sion, leur vitalité et leur sensualité, les oeuvres de Sidley font partie dela gran- de famille des objets inspirés par]’ art pré- historique. Mais ce qui les différe des re- Sybille Paulet, jeune Frangaise installée ici, a bien chanté la Bastille dans un Centre culturel tricoloré, en commencant par la«Marseillaise».C’ est une voix chaude, émotive, qui convient bienasonrépertoire decabaretet de blues; une bellegrande voix, - qu’ elle pousse un peu parfois. Aré-entendre avec plaisir. NB. David Sidley aime «détacher» de la pierre ses «trouvailles» (ou pétroglyphes), d’archéologue pour les transformer en sculptures de bronze. productions euro- péennes par exem- ple, c’est une certai- WHEATON PACIFIC HII! ACHETEZ VOTRE VOITURE EN BON FRANGAIS! qu’il produit peuvent étre alors tout a fait inédites et pour le moins «originales». C’est exactement le cas de celles de David Sidley. Archéologue, peintre, sculpteur et grand admirateur de la culture aimérindienne, David Sidley ne cocasserie, qui peut-étre est plus particuliérement de facture inuit et indienne. Du 15 juillet au 5 aoit, deux expositions 4 ne pas manquer. Ren- dez-vous Art Gallery, 1009 Cambie Street (Yaletown) du lundi au same- di de 10h 4 17h30 et le dimanche de 12h 4 16h. Situé tout a cdté de Maillardville 1090 Lougheed Hwy., Coquitlam, B.C. V3K 6GS | Dela voiture neuve ou d'occasion, ala camionnette ou au camion commercial ou privé, je peux vous conseiller dans tous vos besoins en véhicules. Michel Charpentier 526-4566 (ou pagette 258-9258)