| ; i ; i - q a ne ee ea Oe > SUPPLEMENT DU SOLEJL DE COLOMBIE’ uJazetteosarts VOL.1 ‘tre agréablement surpr ~ Clancy Gibson Aune époque of la majorité des galeries dart n’of- fre plus au public que du ‘¢commercial’’, on peut.é- is de découvrir une galerie od le souci premier du propriétaire n’est pas l’argent, mais la qualité de 1’art qu’il vend. Les galeries de ce genre sont, certes, peu répandues mais elles existent. C’est ainsi que j’ai découvert il y a quelques mois, en descendant la rue Robson en direction du parc Stanley, une minuscule galerie appe- lée ‘‘Imago Gallery’? 4 tenue par deux jeunes gens ‘simples et honnétes, l’un belge et l’autre canadien, ni cravate ni moustache retroussée, deux gars qui aiment l’art non pas pour ce qu’il rapporte mais pour sa beauté. J’ai été surprise de constater que, contrairement 4 la coutume nord-américaine, on me laissait regardef les toiles exposées sans venir immédiatement me fai- re un grand discours publicitaire truffé d’expressions telles que ‘‘dollars’’, ‘‘estimation’’, ‘‘investissement’’ CIC. La seconde surprise était la qualité de l’art exposé : jes artistes représentés dans cette galerie semblaient chose inhabituelle A notre époque, posséder une tech- nique sure et élaborée... Combien de nos artistes con- ‘nus savent vraiment dessiner J’y suis donc retournée... La derniére fois était la ‘semaine derniére. On m/’a annoncé que la prochaine exposition serait consacrée & un jeune artiste du nom de Clancy Gibson. Et on m’a montre ses dessins qu’ on était en train d’encadrer. J’ai rencontré Clancy. Ou plutdt il est venu chez moi pour l’entrevue que je lui avais demandée. Quand on a Vhabitude de peintres qui vous donnent, en dix minu- tes une démonstration compléte de leurs talents de pu- blicistes pour peu qu’on leur pose une. question con- cernant leur autobiographie, une conversation avec un artiste comme Clancy GIBSON peut étre des plus ra- frafchissantes:timide, peu enclin 4 se faire des com- pliments, trés critique 4 1’égard de son propre tra- vail, Clancy ne répond certes pas 4 l’idée que je me faisais (et que je me fais encore) des artistes de nos jours! -Né a Vancouver, en 1950, Clancy GIBSON a commencé 4 gsuivre les cours de l’école d’art de Vancouver il y a deux ans. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne peint que depuis deux ans, car il passait déjA ses journées & crayonner alors qu’il n’avait que cing ans. Ses instruments de travail: plume et encre de Chine, crayon. Son travail se distingue par son caractére so- bre, méticuleux, soigné, mais également plein d’ima- gination. Son inspiration, Clancy la trouve aussi bien dans la vie courante que dans ses lectures. Ce qui a pour ré- sultat un large éventail de sujets, du‘‘close-up’’ flo- ral aux scénes de sciences fiction, en passant par des oeuvres plus réalistes... ore a Beaucoup de noir et blanc, mais aussi des teintes sourdes de trés bon godt, jamais fades. ‘‘Vous n‘a- vez pas de préférence en ce qui concerne les sujets Y de vos tableaux -Non... Je touche un peu 4 tout... Ceci m’évite de développer, trop tOt, une technique facile et systématique, qui porte 4 la répétition...” Interrogé sur la fagon dont il occupe ses loisirs, Clan- éy explique: ‘‘Je ne sors pas beaucoup - Je peux pas- ser des journées entréres chez moi, 4 peindre... Je ne m’ennuie pas. -Vous _n’étes jamais A court d’inspiration -Non. Ce serait plutdt le contraire. Souvent il me Vient trois ou quatre idées A la fois et, sitot que j’ai fini un des- sin, je passe 4 un autre...”’ De la conversation avec Clancy GIBSON se dégage une atmosphére de calme, de sécurité... Clancy ne se demande pas s’il est génial ou non, il travaille... Et il a Vair heureux! Ce qui prouve qu’il est plus satis- faisant de faire ‘bien’ les choses que 1l’on aime, plu- tOt que d’essayer de faire, vite, beaucoup d’argent en ‘vendant .des oeuvres baclées! Mais qui raisonne encore ainsi Bien que ses dessins soient déj& accrochées aux murs de la galerie, la date officielle de l’ouverture de l’ex- position est le samedi 11 mai, de 13h00 4 17h00. L’ar- tiste y sera présent et l’entrée sera ouverte 4 qui- conque désire* faire sa connaissance et regarder ses travaux. L’exposition se poursuivra jusqu’au 25 mai. Ariéle Marinie. IMAGO GALLERIES LTD. 1504 rue Robsoni a4 Nicola) ~ 688-7911 Du lundi aii samedi— 10:00 a.m. to 6:00 p.m.