Réalisation : Randall Klei- ser. Un petit mélodrame quel- que fois coloré d’humour dans lequel Mike Cody (Jamie Lee Curtis “Halloween”) , proprié- taire d’une piste de démolition d’autos risque de tout perdre a moins que le fils d’un agent immobilier vienne a son se- cours. : Le scénario est simple et on s'y attend mais n’empéche que le film fait assez sérieux pour y croire. Le sujet on le connait : problémes de toutes sortes LES FILMS DE LA SEMAINE VUS PAR GASTON. «Grandview U.s.a.» dans un petit village améri- cain. Mais le contexte est ici différent et méme la petite ville de Pontiac, ow le film a été tourné, semble remplie de dynamisme. Enfin “Grandview USA” n'est pas un chef-d’oeuvre ~ mais se pose bien comme alternative entre beaucoup de “déchets” qu’on nous montre ces temps-ci. C’est au moins un film extra-sérieux. (6 sur 10). - Au Vancouver Center, coin Granville et Georgia. «The Philadelphia Experiment» “The Philadelphia Experi- “ment”, un fiim de Stewart Raffill avec Michael Paré et Nancy Allen. | Un film de fiction dans lequel David (M. _ Paré “Street of Fire”) est transporté cans le temps par le biais d'une expérience conduite par l'armée et le gouvernement des Etats-Unis. : A vrai dire, je suis sorti du cinéma plus confus qu’en y entrant. Le film n'a premiére- -ment aucun sens et deuxié:- mement, il n’offre rien de valable autre que faire frisson- ner les gens a propos de ce que les gouvernements peuvent manigancer dans leur dos. Les interprétes se prétent mal aux personnages, surtout Nan- cy Allen (“Dressed to kill”) .- Bref, croyez-moi, vos cing dollars seront beaucoup plus utiles dans le fond de votre porte-feuilles que dans. celle du caissier. (4 sur 10). : Au Vogue, et au Coronet, la Semaine prochaine. Notre erreur ~~ Dans “Les films de la semaine vus par Gaston” de la semaine -derniére, nous nous sommes trompés dans le titrage du film “The revolution’. En fait, ce film ne _ s’appelle oe ee we nullement “The revolution”, mais bel et bien “The Purple rain”. Avec toutes nos excuses pour nos lecteurs qui se sont rendus au Cinéma Denman., rue Denman : F ‘mant petit monstre” avait parlé Francois Mauriac. Arts Club Theater Oe Le Soleil de Colombie, vendredi 10 aoft 1984 11 Lettres, arts et spectacles Un décevant «Late Blumer» Par Wendy Cumming Vendredi 3 aout, au Arts Club, la plupart des specta- teurs agés'de 30 a 40 ans tapaient du pied sur la musi- que de Bob Dylan et des Beatles. En effet, “Late Blu- mer’,de Lazarus, décrit l’his- toire d’un hippie de Kitsilano que l’on découvre dans le fond d’un vieux coffre aprés une . hibernation de dix-huit ans causée par la drogue. Dés le début, le personnage de Blumer (Rick Scott) avec ses cheveux longs, son ban- deau et ses jeans multicolores _ a complétement usés, domine la scéne. Scott, qui joue son réle d'une maniére magnifique, nous fait passer de I’humour a la tristesse. Sa naiveté, ses réves de liberté, et sa passion pour les cerfs-volants nous séduisent. Néanmoins, on rencontre des personnages moins inté- ressants dans “Late Blumer”. La voisine, Shelley, par e- xemple, ne joue qu'un réle utilitaire : la punk de 1984. Bien qu'elle symbolise la lutte anti-nucléaire, le caractére de Shelley est superficiel. Egale- ment, Garth, un ancien ven- deur de drogue, devenu hom- me d'affaires riche, est un autre stéréotype. Pendant qu'il menace Blumer, la ba- taille traditionnelle entre le bon et le méchant transforme l'intrigue en roman-savon. En général, les thémes du dramaturge Lazarus sont va- gues. Evidemment il nous propose plusieurs sujets 4 la mode comme la guerre nuc- léaire, les ordinateurs, l’ar- gent et la drogue, mais il ne les traite pas en profondeur. En conséquence, on ne com- prend pas suffisamment le but de “Late Blumer”. Est-ce une critique sociale ou tout sim- plement une comédie légére? Aucune conclusion ne se dé- gage de la piéce, méme si l’'atmosphére en général et les gestes de Scott réussissent a charmer I’audience. Au Arts Club Theatre de Vile Granville jusqu’au- 18 aott minimum. “On ne se rappelle que du bon temps”, dit joliment Francoise Sagan dans son dernier ouvra- ge“Avec mon meilleur souve- nir’, écrit quelque trente ans aprés “Bonjour Tristesse”, un ouvrage qu'on lit avec un réel plaisir et ow l'on retrouve telle — qu’en elle-méme, le. “char- dont “Publié en 1954, “Bonjour Tristesse” fit scandale. On ne tolérait pas qu’une jeune fille de dix-huit ans, l’age de l’auteur, fit l’amour, sans étre amoureuse, avec un garcon de son age et n’en fiat pas punie. Francoise Sagan était devenue une sorte. de mythe bizarre. Admirée ou méprisée, elle poursuivit son petit... bon- homme de chemin, encaissant avec une égale bonne humeur et une désarmante joie de vivre, “les scandales, les bruits faits autour d’elle”.la folie des voitures de course, les nuits blanches de Saint-Germain- des-Prés ou de Saint-Tropez, les casinos jusqu’a l’aube, les copains... Pour la premiére fois, elle se raconte elle-méme en dérou- lant sur un rythme alerte, vivant, une dizaine de “flash- back” comme on dit. au cinéma (Francoise Sagan avait été une année, Présiden- te du jury du Festival de Cannes), en parlant de ce qu'elle aime et de ce qui lui est cher. Elle ne cherche pas a expliquer l’attrait du jeu. “On .l’'a ou om ne I’a pas ,écrit-elle; on nait joueur comme on nait _Touquin, intelligent ou rancu- . nier’. Dix, vingt, cent anec- dotes s’entrecroisent dans ‘ce charmant livre qui laisse “le lecteur gai et heureux”, Francoise Sagan évoque avec le méme naturel ses diners avec Jean-Paul Sartre (‘Nous formions, je crois, le plus curieux duo des lettres fran-~ Caises et les maitres d’hétel voletaient devant nous comme’ des corbeaux effrayés”) et ses “fours” au théatre (et pour- tant la- troisiéme tentative, “La robe mauve de Valenti- ne” fut un succés). Emotion, humour, Francoise Sagan ~ nous fait partager ses élans de coeur. Ceux qu'elle nous fait - rencontrer, ce sont.ceux qui lont touchée par leur talent. Ainsi, de’ Billie Holiday, la célébre chanteuse de “blues” - qui menait une “vie tumultu- euse et violente mais talentu- euse” - de Rudolf Noureev, «Avec mon meilleur souvenir» Sagan seraconte _ “€ternellement adolescent... il a du charme, de la générosité, de l’imagination” - de Marie Bell - “‘sa productrice numéro un” - d’Orson Welles - “quelle superbe silhouette que celle de cet homme immense en tout, condamné 4 vivre parmi des nains sans imagination et sans _amel”... “Avec mon meilleur souve- nr” - Edtttons Gallimard, 5 rue Sébastin Bottin Paris VIIe Des récits simples, vivants, vus et revus aux yeux du souvenir... x Trente ans aprés “Bonjour tristesse” . alouer Le salaire de la peur La grande bourgeoise Les régles du jeu Le ballon rouge [pour enfants | : Les diaboliques avec Simone Signoret Du rififi chez les hommes: anglats | ‘Vidéocassettes francaises [En francats avec sous-titres 5,50$ pour 24 heures 1222 Robson, Vancouver, V6E 1C1. > ea