IN S .LE SEUL JOURNAL DE BANGUE FRA ISE EN COLOMBIE - BRITANIQUE CONSEIL D’ADMINSITRATION _A. Piolat J. Baillaut ‘N. Therrien DIRECTEUR: André Piolat - SECRETAIRE: Marguerite Batut REDACTEUR: Marc Béliveau _GRAPHISTE:' Richard Sandoval MISE EN PAGE: Danielle Leclaire _PHOTOGRAPHE: Yann Geoffroy. __ SEPTESECEES, ERECTA ESESOSSSETTES UES SERE PUBLIE PAR —-~x - LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 8213 rue Cambie, Vancouver 9 . Téléphone : 879-6924 V5Z 2W3 | Courrier de.deuxieme classe sous le numéro d’e ment 0046. FIDEL CASTRO-VS-IDI AMIN? /! faut essayer d‘imaginer ce qui aurait pu survenir, ces jours derniers. dans la capitale du Ceylan, aujour- d‘hui rebaptisée: “Sri-Lanka”, 4 Colombo, si I’on avait réussi & amener les deux principaux invités d’honneur a cette “Conférence des pays non-alignés”, c’est-d-dire Fi- del Castro, d‘une part et Idi Amin, d‘autre part. Ces deux figures gigantesques auraient suffit pour boulever- ser tout protocole et I’on aurait pu fort possiblement as- sister 4 un de ces magnifiques duels, 4 la facon des films wen américains, du genre: “Gun-fight at O.K. Cor- Les deux personnages désormais historiques sont pour a majorité des pays dits: “‘non-alignés (traduc- tion _ francaise: anti-U.S.A. et anti-Russie), les princi- paux personnages de I‘Amérique /atine et de l'Afrique Noire. L’on risque de voir des conflits survenir plut6t. en Amérique Latine entre les divers pays dictatoriaux et communisants d‘une part, et entre les pays dictatoriaux et communisants, d autre part, en Afrique Noire. Avec /a participation des troupes cubaines en Ango- © fa, l’on s‘est rendu compte que Fidel Castro considére que I’Afrique Noire est aussi un vaste terrain ou il peut obtenir des succés, tout comme en Amérique Latine. Amin nest pas sans savoir que Castro __s‘est mérité grace a I‘Angola une presse plus que favorable dans tous . les pays communisants, autant en Afrique qu’en Améri- que __Latine. Pour Fidel Castro, cette conférence des pays “non-alignés” est probablement une excellente op- portunité pour montrer la force de Cuba et de ses trou- pes, par ailleurs, Amin sait également qu ‘il ne peut man- quer cette occasion de démontrer sa_ puissance. II est _ d@autant plus conscient du probléme d’Afrique Sud, et aussi ceux des pays voisins immédiats de I’Ouganda, tel gue le Kenya, la Zambie, la Tanzanie, et d’autres terri- toires dans lesquels on trouve d‘immenses richesses en or, en diamants sans oublier le pétrole. Amin sait qu’il ne peut rivaliser avec les pays méditerranéens, mais il n‘a peu de rivaux, du point de vue personnel — sauf que ces pays possédent d’inimaginabies richesses grace au pétro- le. Amin peut vouloir régner sur |’Afrique Noire, tout comme Castro peut s‘intéresser 4 prendre le contréle de l’Amérique Latine. Mais de part et d’autre, ces deux hommes ne pourront se défaire de sérieux adversaires; pour Castro, il y a les Etats-Unis, avec le toujours pré- sent C.1.A., tandis que pour Amin, il y a divers person- nages tels que les richissimes princes et chefs d‘Iran, d’I- raq, de Syrie, de Lybie et d’Algérie. ’ Les prochaines années verront ces personnages jouer des réles importants, pour —_le monde tout entier, avec Castro, Amin, et quelques potentats arabes, d’une part, \ et d‘autre part, les Etats-Unis, la Russie qui demeureront \encore pour longtemps les grandes puissances. La Chi- ne, dés la mort de Mao, sera pendant plusieurs années, . déchirée par des luttes intestines; l’on ne peut considé- fer ce pays, méme avec son immense population, com- me un danger immeédiat. MARC PILON editorial 14 Octobre Dans deux semaines environ, les divers syndicats ouvriers 4 travers le Canada, se seront prononcés sur leur intention de participer ou non au jour de gréve nationale, prévu pour le 14 Octobre. A ce jour, les appuis en faveur de cette manifestation proviennent, en majeurepartie, du secteur privé. Cer- tains observateurs prédisent une participation de ‘‘faible’? 4 ‘‘modérée’’, 4 la demande faite par le Conseil Canadien du Travail. Déja, on distingue deux provinces en particulier, ot la participation au mouvement de protesta- tion contre les mesures anti-inflationnistes, sera forte. Il s’agit du Québec _ et de la Saskatchewan. Un an aprés l’application des mesures anti-inflationnistes au Canada, on ne peut affirmer que cette politique de contrdéle ait connu le succés escompte. A certains moments, ces mesures ont été mal appliquées, ce quiaeu pour effet de faire surgir uncertain mécontentement. Les syndicats, de leur cété, ont contribué 4 faire, de ces mesures, un demi-succés. Les organisa- tions ouvriéres n’ont pas coopéré 4 100% avec le Gouvernement. On s’aper- oit que les syndicats n’ont pas usé de cette vigilance trés experte qu’on eur reconnaft, pour dénoncer les hausses de différents produits et les abus de certaines compagnies. A vrai dire, les syndicats, de méme que le Con- seil du Travail du Canada, se sont isolés de la participation politique qu’ils revendiquent depuis des années. Le 14 Octobre prochain, on assistera une démonstration qui rassemblera des milliers de travailleurs syndiqués 4 travers le pays. Des milliers d’autres, cependant, ne se joindront pas au mouvement. Cette journée de protestation commence déja A créer une scission 4 l’intérieur des forces syndicales. D’une part, en plus d’enfreindre les termes de la convention collective, les travailleurs risquent de se faire’ intenter des poursuites légales par les em- ployeurs. D’autre part, certains groupes, tels les membres de l’enseigne- ment, participeront aux activités du 14 Octobre, aprés les heures de travail. Malgré qu’on ait critiqué l’attitude peu consultative du Gouvernement qui a adopté des mesures de contréle, le C.T.C. n’a pas suggéré beaucoup d’alter- natives. Par exemple, qu’est-ce qui aurait empéché les syndicats de reven-. diquer une baisse des prix de 10%, en échange d’un gel de salaires 4 l’éche- lon national. Ce qui touche. la baisse des prix s’applique également 4 la diminution des cotisations syndicales. Peu de centrales syndicales accep- _teraient de diminuer leurs revenus. Pourtant, ne peuvent-elles pas se per- {| mettre ce luxe, car peu d’employeurs au Canada, comme les centrales syn- — dicales, jouissent du privilége de n’étre jamais en gréve. Outre ces observations, la journée de gréve prévue pour le 14 Octobre, ris- que de causer plus de malaise qu’autre chose. Le C.T.C, via son Président Joe Morris, tente une action qui mettra sur la sellette, l’unité syndicale. L’i- déal, pour M. Morris, serait que les travailleurs de certains secteurs-clé tels que les hépitaux, les écoles, les services publics, la Fonction publique, se décident a débrayer. A ce moment-la, la sensibilisation souhaitée serait atteinte mais, encore une fois, sur le dos du plus grand nombre de gens. A choisir alors, entre le geste symbolique d’une journée de protestation et la perte de revenu pour les travailleurs et la paralysie des services sociaux qui. nuirait A un important pourcentage de la population, il reléve alors du bon sens que le C.T.C. perde la face et assume lui-méme les frais de cette opération, c’est-a-dire reconquiert sa crédibilité auprés de ses membres, des employeurs et du Gouvernement. De toute fagon, les dirigeants syndi- caux sesortent toujours d’affaire, car les jours de gréve représentent du temps supplémentaire 4 leur salaire régulier,que les membres doivent dé- bourser. En conclusion, si le 14 Octobre est appelé 4 devenir une date anniversaire et ne se révéle pas. un succés, les chefs syndicaux pourront se consoler, en pensant que, dans deux ans, le 14 Octobre sera un samedi, journee idéale pour un débrayage général, surtout si la température est propice. - Marc BELIVEAU L’ Association Canadienne-Frangaise - “de l’Alberta - a cinquante ans! : tS Ne manquez pas son grand CONGRES , les 5,. 6 et 7 novembre Pour plus de renseignements, communiquez avec le Secrétariat a Edmonton encomposant le numéro '1 - 429-7611 “Lécole bilingue: réussite au'échec? ” . alate ww ee: et Pete Sab, SP re hy IS ea Ny Sentient Se: RT eDlan Sc fie ttle g RE VTL Skeid LA a tai