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Courrier de 2¢me classe
Second class mail N° 0046

VOL 17 No 31 VENDREDI 23 NOVEMBRE 1984 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique

30 cents

Résultats de l’étude sur le C.c.c.

Les «Bien, mais...» du Centre culturel

Par J ean-Francois Fournel
Une comp

ie de consultants d’Ottawa a réalisé, a la
_ demande du Secrétariat d’Etat, une évaluation de l’'impact et

du fonctionnement du Centre culturel colombien de
Vancouver. Les résultats de cette étude viennent d’étre
publiés, et selon Currie, Coopers et Lybrand, le C.c.c.

sur

Pendant deux mois, la com-
pagnie de consultants Currie,
Coopers et Lybrand a observé
le Centre culturel colombien
au microscope. Cette enquéte,
amorcée par le Secrétariat
dans des conditions discutées
(la subvention contre l'étude)
avait pour-but d’“offrir au
Centre un bilan de sa situa-
tion actuelle et des outils utiles
a son développement, et: d’in-
former de facon objective le
Secrétariat d’Etat sur l’impact
du financement qu'il accorde
au Centre culturel colombien”
(sic) .

Pour remplir son mandat,
les consultants se sont mis en

 devoir, grace a des entrevues

personnelles 4 Vancouver, a
des études de dossier et 4 une

Gs: répon-

Harcourt réélu

a Vancouver

Samedi dernier, les électeurs
de la Colombie britannique
sont retournés aux urnes -
comme tous les deux ans -
pour élire maires, conseillers

municipaux commissaires
scolaires et commissaires des
parcs. Dans plusieurs munici-

palités comme North
Vancouver et West
Vancouver, il n’y a aucun

changement. Mais le plus

_ grand suspense et le plus haut

taux de participation se sont

trouvés a Vancouver owt le

Maire sortant Mike Harcourt
Néo-démocrate s’est opposé a
Bill Vander Zalm, ancien

Suite en derniére page

| Coupures
100 employés
de moins 4 CBC

Au moins cent employés de
CBC vont perdre leur emploi
d'ici la fin décembre. C’est
avec cette mauvaise nouvelle
que le directeur régional Len
Lauk, est rentré lundi 19
novembre d’Ottawa oi il avait ©
rencontré des responsables de
. Suite en derniére page

permit bien son réle sur le plan culturel [plus difficilement
e plan social], et il souffre d’une certaine apathie de son’

dre a cing interrogations: le .

fonctionnement du _ Centre,
son impact culturel et social
sur la communauté franco-
phone, sa disponibilité vis-a-
vis des autres organismes
franco-colombiens, son im-
portance par rapport
artistes, et ses rapports avec

les organismes publics ou
privés capables de le soutenir
financiérement.
Les membres
absents

“Tl y a seulement un noyau
de 25-30 personnes (sur un
total de 252 membres) qui
participent d’une maniére ac-
tive ou soutenue”™ aux activi-
tés du Centre. C'est une des
conclusions les plus importan-

Curiosité

Un restaurant francais antiatomique

Par Jean-Francois Fournel

Vancouver abritera vraisemblablement aan
mois le premier restaurant antiatomique du mon

aux.

Conseil d’administration et de ses membres. D’autre part, il
apparait dans cette étude comme une assistance techni-
que réelle 4 beaucoup d’activités montées par d'autres
organismes franco-colombiens, méme si son fonctionnement
[publicité, sources de financement] et ses relations avec la

F.F.C. et le

. 6tre améliorés.

tes du rapport des consul-
tants qui soulignent: “La
lupart des membres donnent
l’évidence de leur participa-
tion en assistant de temps en
temps aux événements du
Centre plutét qu’en s'impli-
quant dans les prises de
décision”. Autrement-dit, le
Conseil de direction ne fait
qu’entériner les propositions
de la_ directrice (Jéanne
Baillaut) et des employés du
centre, qui  eux-mémes
puisent leurs idées dans les
préocupations manifestées par
le public. Le Conseil de
direction ne remplit pas, selon
les consultants, le réle qui est

_ le sien. :
Les consultants recomman-.

dent donc que le centre
implique un plus grand nom-

gece ues

VYidée de Jacques Carrara qui veut créer un marché & =

entreprise d’abris antibombe.

Chez Jacques, vous pourrez
aller déguster en l’an 2025 une
salade nicoise, une fondue
bourguignone et un coup de
rouge... en toute quiétude. Il
ambitionne en effet de cons-
truire 4 Vancouver le premier

restaurant antiatomique du .

monde. Une idée saugrenue,
mais pas forcément farfelue:
Jacques, avec son air “pousse-
toi je fonce”, est trés sérieux;
il veut ouvrir son affaire en
ville d'ici mars 85 et envisage
méme d’obtenir une conces-
sion sur le site d’Expo 86.
Pour lui, le marché est a
venir, et sa compagnie “Na-

tional Bomb Shelters” aura
bientét du pain sur la plan-
che, surtout si le restaurant
marche. “Les clients qui vien-
nent me voir aimeraient bien
voir un abri avant de se
décider”, explique-t-il. Or, le
secret professionnel lui inter-
dit de divulguer les adresses
des gens en possédant un, et il
a donc eu l’idée de construire
cette espéce de vitrine de la
protection nucléaire.

Dans la journée, le res-
taurant sera ouvert aux visites
des touristes et Vancouvérois
intéressés. Au programme:
films sur les abris, explication

L’arrivée du Beaujolais nouveau

Secrétariat

d’Etat — pourraient

bre d’individus sur la prise de
décision méme s’ils reconnais-
sent: “La plus grande partie
de la clientéle (trés instable) ,
que ce soient les membres ou
les participants, veulent avoir
l’assurance que le centre exis-
te, mais il est difficile de les
impliquer d’une maniére plus
active ou soutenue”. Cété
gestion, le rapport conclut a
une certaine faiblesse du Cen-
tre sur la planification de la
programmation, mais il tient
compte du fait qu'il est

‘tributaire des propositions “au

jour le jour” des artistes et du
subventionnement retardé du
Secrétariat d’Etat... Ainsi les
enquéteurs déplorent le man-
que d’évaluation systématique
des activités, tout en admet:

Suite en derniére page |

des systémes (essentiels) de
ventilation et d’étanchéité...
le tout pour trois dollars. Ces
visites seront pour Jacques
loccasion d’expliquer qu'un
abri antiatomique n’est pas
forcément une piéce sacrifiée
dans la maison. On peut y
installer la cave ou la laveuse
et “sa structure en fait l’en-

droit idéal pour garder les ©

trésors familiaux du feu, des
inondations et des voleurs’’...
Un abri est en somme un
coffre fort de luxe coaitant en
moyenne $20,000.

Le soir, ce musée a rayons
deviendra un restaurant un
peu particulier: tables et
bancs en béton, toilettes chi-
miques (il y en aura aussi de
plus traditionnelles...) , missi-

Suite en derniére page

Tapis rouge pour un vin contesté

Par Jean Francois Fournel

Le Beaujolais nouveau est arrivé en Colombie britannique:
un événement qui prend chaque année plus d’ampleur,
méme si 1984 ne semble pas s’annoncer comme un cru

sensationnel.

Le Beaujolais nouveau est
décidemment un vin -a part.
Certains n’hésitent pas a le
qualifier de vulgaire piquet-
te, d’autres s¢ pament devant
sa belle couleur presque
transparente et s'inclinent de-
vant son gout légérement
acide. Une chose est sire, en
tout cas, il est unique: il est
sans doute le seul breuvage a
pouvoir attirer plus de cing
cents personnes d’un coup.

Cette année, tous les orga-
nismes intéressés s’étaient re-
groupés a ’H6tel “Four sea-
sons” pour organiser une séan-
ce de dégustation d’impor-
tance. L’an dernier, Air
Canada et le Bureau de
tourisme frangais avaient tenu
la leur de leur cété tandis que

les services commerciaux du
Consulat de France avaient
fait cause commune avec AIr

Suite en derniére p

Onze marques de Beaujolais nouveau ont été sélectionnées

par la Régie des alcools.

—~ Le métierd

‘Par Annie Granger _

Lorsque Lucie Lambert
est arrivée il y a un an 4
Vancouver, elle ne con-
Naissait presque personne,
ne parlait pas l’anglais, elle
n’avait jamais fait de
sculptures, avait bien en-
tendu parler des Amérin-
diens mais sans plus; et
puis voila, elle rencontre
Bill Reid, l’un des sculp-
teurs les plus prestigieux de
la nation amérindienne de
la céte ouest; elle travaille
et sculpte avec lui; elle
expose, non seulement ses
sculptures mais également
dix-sept eaux -fortes,
uniques en leur genre.
Deux livres édités par elle
sont aussi 1a a la galerie
Grace.

Lucie Lambert, née a
Shawinigan, aurait tout
simplement pu rester dans
son Québec natal et dessi-
ner, faire de la gravure.
Mais elle part a Paris en

‘une francophone
La voix de l'image

1973, Beaux-Arts et nom-
breux prix en poche. Aprés
un stage de perfectionne-
ment en eau-forte a Paris,
Lucie découvre Strsabourg

“c'est mon  deuxiéme
Québec”. Elle y expose

s’'y fait de nombreux amis
parmi les collectionneurs.
Mais c'est en 1980, a Paris,
qu'elle découvre l’enlumi-
nure, tout simplement en
allant suivre des cours de
calligraphies arabe et chi-
noise pour adultes, donnés
par la ville de Paris.
“Jétais attirée par T'art
oriental. J'ai rencontré l’un
des grands maitres de calli-
graphie arabe, |’Irakien
Ghani Alani,” Lucie ap-
prend avec lui, puis décou-
vre la calligraphie chi-
noise avec un maitre co-
réen. “La différence entre
les deux se situe déja au
niveau des instruments,

Suite en dernié¢re page

Alkiance francaise

Les confidences
d’un valet de comédie

La conférence a l’Alliance francaise de Robert Manuel,

homme de ena’, bor rigs ap =
rghemeer i, Henge aster tae
ite pas moins
son conférencier...

beaucoup d’encre
Soleil ne vous
conférence et

a fait couler
deux analyses de cette
Lire page 2

Dans le nouvel agenda
1985 de la Société histori-
que, qut vient de sortir, on
apprend comment les
noms des émigrants cana-
diens frangats aux Etats-
Unis ont été transformés
dans les régistres parots-
Staux américains. Atnst, st
vous rencontrez en Floride
ou en Loutstane des mon-

White ou Door, vous pou-
vez toujours leur demander
sils ne sappelaient pas

Lacrotx, Leblanc ou

Les frenchophones

steur [ou madame] Cross,

a anted a Vorigine.
un instant que

Imaginons
“Le Soleil” ait vu le jour
aux Etats. Il aurait alors

été fondé par M. Andrew
Paola, édité par Anny
Barner, _ dactylographié

par Syluia Astronaut et
écrit par John “Franck
Oven. Quand a notre bien
aimée secrétatre-adminis-
tratrice, elle m’aurait obli-
gé a transformer ma signa-
ture hebdomadatre.

Oncle Arche. B. Adl