8 — Le Soleil de Colombie, vendredi 9 mars 1984 L’un saute, l’autre pas. Suite de la page 1. France, au Canada, au pee Réjean ne suivra pas ‘€quipe en Australie. «Je serai en France. Comme je ne pouvais pas vivre décemment avec seulement trois mois de salaire, je travaille aux Deux Alpes, en France. J'y suis moniteur payé par la Fédéra- tion Internationale de _ ski.» Réjean enseigne donc le ballet sur skis mais aussi l’aérobic. «J'ai des éléves de tous les ages, de dix ans a soixante ans». Réjean est également entrai- neur de l’équipe de France de ballet 4 ski qui sera présenté en tant qu’attraction lors des jeux olympiques de Calgary. Cest parce qu'il n’était pas assez grand pour devenir un trés bon joueur d’hockey que Réjean est devenu l'un des meilleurs danseurs au monde sur skis. A quinze ans il quitte le hockey pour voir quelles pouvaient les sensations sur des skis. «C’était pratique, avec les stations prés de chez moi ouvertes tous les soirs jusqu’a dix heures.» A l’époque de ces débuts Réjean faisait déja du ballet-jazz qu'il enseignait du reste. Alors dune pirouette il est passé du simple entrechat a4 la danse sur skis. Maintenant Réjean fait ses propres chorégraphies et choisit sa musique. «Les skis pour le ballet sont différents de ceux que le skieur moyen utilise : les bouts sont renforcés et les batons sont plus longs.» Réjean pense continuer cette tournée et son monitorat dans les Alpes pendant encore deux ans. Avec son épouse qui habite La Prairie, il a une entreprise de décoration et - ume ‘succursale de grand — magasin. «Aprés nous pour: ~ rons envisager d’avoir des enfants. Pour le moment, je voyage énormément dans les pays étrangers et j’en profite pour prendre des contacts Set am commerce au » 11 mois sur 12 en tournée Pour Jean Corriveau, ancien champion du monde de saut, les tournées lui apportent argent, camarade- rie et horizons nouveaux. I] est loin le temps ou, amateur dans l’€quipe du Canada, de ski acrobatique, Jean avait du mal a joindre les deux bouts. «