Le Moustique Volume3 - 11%* édition Novembre 2000 Le Moustigue ! fete ses trois ans d’existence. Depuis le 1 septembre 2000, vous pouvez consulter ses pages sur Internet : e www.lemoustique.be.ca Réponse a la Nouvelle (prétendument) scientifique "Science ou propagande?" de Jack Blacke paru dans Le Moustique d'octobre. M. Blacke nous apprend -- en citant une étude scientifique anglaise — que le réchauffement de la terre serait dd a un phénoméne naturel, et donc hors de notre portée (le rayonnement plus énergétique du soleil), et non a la pollution atmosphérique engendrée par l'activité humaine. Que voila une bonne nouvelle! Nous sommes donc libres de consommer autant d’énergie et de matiéres premiéres que nous le souhaitons, et ceci sans mauvaise conscience! Plus besoin de mettre un chandail quand j'ai froid, puisqu'il suffit de chauffer la maison un peu plus. Plus besoin de m'essouffler a faire du vélo, puisque je peux utiliser la voiture (et si le manque d'activité physique me géne, je n'ai qu'a me rendre, en voiture, au centre sportif de mon choix). Etc. Les personnes qui se réjouissent de ces résultats scientifiques sont a coté de la question (et d'abord, y a-t-il de quoi se réjouir si vraiment ie soleil se réchauffe? Ne serait-il pas préférable que nous en soyons la cause, comme ¢a au moins on peut y faire quelque chose?). Je n'ai aucune certitude si réchauffement global il y a, ni, s'il existe, source qui le cause. Personnellement, plus je vieillis, et plus j'ai froid... Mais je soupgonne, sans pouvoir le prouver, que les alertes a la pollution et au réchauffement ont un fondement. En effet, toutes les études sur la pollution nous incitent a consommer moins, a économiser plus et a vivre plus simplement. Qui profite, sur un plan financier, des changements recommandés? Quelques entreprises spécialisées en produits naturels, en herbes médicinales, en bicyclettes, en panneaux solaires ou encore en recyclage, certes. Mais que représentent les affaires de ces entreprises par rapport aux milliards que les grosses entreprises, le plus souvent multinationales, pourraient perdre s'il soufflait un vrai vent d'écologie? Qui se ruinerait encore en grosses voitures neuves, en boissons gazeuses sucrées, en chips génétiquement modifiés avec glutamate mono sodique, en couche-culottes jetables avec-le-petit- élastique-la, en frites a la graisse de boeuf (sic), en poulets nourris de poudre de poulets (sic), en yaourt épaissi a la cellulose (re-sic)? Si une majorité de la population se mettait réellement 4 se soucier de |'environnement, ce serait la fin de ces multinationales et, du coup, bien des actionnaires y perdraient leurs économies.