es el Le Soleil de Vancouver,page 4,23 mai 1969 Le Conseil de la vie francaise par: Paul-E. Gosselin, prétre “LIONTARIO ET L'OUEST CANADIEN ‘Les Franco—Ontariens. En 1948, le Conseil et la Liai- son francaise organiserent un voya-. ge en Ontario.Les voyageurs, au nom bre dtune centaine, parcoururent tes centres franco-ontariens ou ils fu- rent recus avec enthousiasme.Une des réceptions les plus emouvantes fut celle de la famille Dionne, a Cal- lender, Les jumelles chanterent en excellent frangais pour leurs visi- teurs qui eurent le privilége de causer longuement avec toute la fa- mille, y compris le dernier né dta— lors, Jean-Baptiste, les jumelles a- vaient accepte en 1952 de prendre part a la manifestation de la jeu- nesse lors du troisiéme Congrés de la langue francaise. Ia maladie c+ l'une dfelles tes empécha de se rene dre a, Québec, . LtAssociation d'Education de de l'Ontario collabora 4 la diffu- sion du calendrier patriotique du Conseil a la Semaine de la vie fran- gaise,a la collecte du Sou de la vie frangaise. De son cote, le Conseil epaula moralement et financiérement le travail de l'Association, notam- ment dans le domaine de la radio-té— lévision, IL fit des dons en argent aux écoles de Pembroke et de Colborne de méme qu'a la Ligue des Canadiens frangais de la peninsule d'Essex,Plusieurs membres du Conseil furent invités comme conférenciers aux reunions de la Ligue, - soit a Windsor, soit a Détroit,du cété amé- ricain.M, Rodolphe Taplante pronon¢a plusieurs conférences dans les cen= tres franco-ontariens, Mgr, Adrien Verrette fit de méme lors de la pre— paration du Congres de la - langue frangaise de 1952. Comme partout ailleurs, les Franco-Ontariers s'établissent de plus en plus dans les villes, Ainsi les campagnes de la peninsule d'Essex sont désertées au profit de Windsor et de Detroit, Le Conseil de la vie frangaise a apporté son con= cours financier a l'organisation des notres dans les pareisses de Saint- Jérome de Windsor, de Saint—Francois d'Assise de Kingston, tout récenment de Georgetown, le Conseil a déecerre 1'Ordre de la Fidélite frangaise a plusieurs veterans des luttes scoldires de 1912, 01 a aussi remis son prix lit- téraire a quatre Franco-Ontariens + le R. P. lorenzo’ Cadieux, de 1l*uni- versiteé de Sudbury, L!istorien Gus- tave Lanctot d'Ottawa,enfin le poete Jean Menard et le philo sophe Jean= Iouis Allard, professeur a 1'univer- site d'Ottawa, Dans une autre sphere, il a contribue a la fondation de l'Association des fonctionnaires fe- deraux d'expression francaise. (a suivre) Un monsieur entre au commissariat et demande s'il peut déposer une vie: contre quelqu’un qui l’a traité eine gt — Bien sir. jui ‘répond le sebvtok: Quand exac- tement avez-vous été insulté ? — ll y a quatre ans environ. — Quatre ans ! Et c’est aujourd’hul seulement que vous portez plainte ? _.— Oui, mais c’est hier seulement que, pour la “premiére fois, j'ai vu un hippopotame au zoo |! Port- A LA SOCIETE ROYALE VANCOUVER: Tarni les 34 nouveaux c= lus a la Société Royale du Canadz,on remarque cing hunanistes et sarranbe de ltuniversité de la Colombie-Bri- Lannique. Ce sont,dans les humanités la langue anglaise: le Dr Cyril Belshaw, chef du départemert d'tan- thropologie ot sociologies le Dr An- thony D. Scott, chef du départerent des sciences économiques et M.George Woodcock, directeur du centre de pu= blicabion de ltuniversite. Dans les Sciences Armstrong. ques s et vice-president de 1'Univer= site eb le professeur Dennis Chitty, au departement de zcologie. la Societe Royale du Canada, fondee en 1882, . compte 630 membres qui’ represenbent les grands noms dans les Arts, dans les Humanites et dans les Sciences ca- nadiennes, de Ss Cette ae montre le début des fouilles a ones pour remettre a jour les ruines glorieuses du Stade ou avaient-lieu, voici 25 siécles, les Jeux Olympiques. -_ Aujourd‘hui, les restaurations du fameux site sont terminées. La photo ci-dessus est vieille de huit ans. Découverte archéologique JERUSAIEM: Des archeologues israc ‘liens ont decouvert sur les bords de la Mer Morte, a quelque 10 milles au sud du célebre site de Qumran, les vestiges d'un établissement; remon- tant a 1'époque du Christ.Bien plus, sous ces vestiges on ena trouve d'autres, beaucoup plus anciens, car les archéologues pensent que ce pourrait tre ceux de la " Ville du sel " mentionnee par le livre de Jo— sue’ ( au chapitre XV,verset 62, dans 1'énumeration des villes de la’ tribu de Juda, section consacree spéciale- ment au " desert“ de Juda ), I'etablissement de niveau supé- rieur semble avoir été le centre de la secte du désert dont les scribes ont redige les ™ Rouvuleaux de la Mer Morte ", affirme le communiqué émis par les archeologues. Dans l'une des vingt tombes mi- ses au jour aupres de l'etablisse- ment, une jarre portait une inscrip-= tion. écrite en hébreu avec des Ca- ractéres semblables a ceux des " Me nuscrits de la Mer Morte ", ,;le Dr William, doyen des sutences appli- aujourd "hui: par, WJ AUBERT. Le Roman Moderne,d'Andre GIDE a a_Jean-Paul SARTRE, ou_une nouvelle image de l'homme a l'age des fictions (29) Jean GIONO, ne en 1895 (1) Bee Jean GIONO s¢st originaire de la méme region qu'Henri BOSCO: pour— tant rien ne peut étre plus diffe- rent que l'usage que font ces deux écrivains de leur cadre natal, L'u- nivers de GIONO :est en perpétuel mouvement: tout dans ses romans est action, Né dans les Alpes- Maritimes, -GIONO aime situer le sujet de ses recits dans les lointaines collines, LES IDEES ET LES LETTRES sur les plateaux a peine peuples, dans les villages isolés Ia, il peut. imaginer un monde éloigné du confort moderne qui, comme celui de BOSCO, se suffit a lui-méme, 21 le peuple dthommes qu'ton ne pourrait trouver en dehors de ses livres; ce ne sont ‘pas des paysans, clest la noble race de GIONO, Engagés dans leur propre mode de vie,ils sont extraordinaire— ment, libres, libres d'tobéir sur le champ a la fantaisie de leur créa- teur: grande qualité pour le lecteur du roman. IL est pourtant évident qu'ils demeurent conventionnels,aus— si conventionnels que les Bergers d'Arcadie, et dans un sens aussi attrayant qu'teux, Ta production romanesque de GIONO ne connait pas de limites, Son talent de narrateur n'a fait que s'aiguiser, change. mais son style n'a pas Te paysage de Provence lui donne tous les élements du cadre, mais ce monde se trouve monte, a= grandi, détaché de la realite, vide de son caractére civiliseé, rempli -d'élements ecréés par sa propre im gination, Tes collines de Provence de= viennent des montagnes,les ruisseaux deviennent. des fleuves, les bouquets d'arbres deviennent des foréts, Et. le vent souffle, les étoiles scin- tillent, dans Ltespace immense d*un monde nouveau, méconnaissable, fait pour la race d*hommes de Jean GIONO, Mais la qualite visionnaire du décor est presque perdue,du fait que GIONO prend un plaisir presque puc- ril aux descriptions anthropomorphi-— ques. Aucun arbre, chez GIONO, aucun courant de riviere, aucun glacier ne semblent dépourvus de sentiment hu- main. Ia transcendance se fait so- lennellement, Chaque homme dans les romans de GIONO doit approcher cha- que phenomene de la nature comme stil était doue:-dtune 4m humaine, Ce trait est si marque que la grandeur du monde naturel de GIONO céde Ja place & un certair. embarras dans lequel se trouve le lecteur pour délimiter les étapes de la transcendance, (A SUIVRE ) a Leg i Prop.sJ. Baucha | aS SS = |HStel de famille Prix. raisonnables | On parle frangais ] 320 ABBOTT STREET . VANCOUVER 4, B.C. i SiS