Le vendredi 20 mars 1998 9 A. Pour gagner a ces jeux, dois-tu principalement faire preuve d'adresse (A), de réflexions (R) ou simplement avoir de la chance (Cc)? 1. la marelle 2. les dés 3. la bataille 4. les échecs 5: les quilles 6. le scrabble - 7. 1a roulette 8. les 7 familles 9. les dames 10. le croquet 11. faire la roue. B. Place correctement le nom de chaque symbole : tréfle - pique - coeur - carreau. Les merveilles er — ere oss dela science et de la technologie Agir en prenant exemple sur la nature ave Wakarchuk est partenaire D: gestionnaire au développe- ment des produits de Phero Tech Inc. ll se spécialise dans une classe de composés chimiques appelés écomones. II s'agit de sub- Stances chimiques « messagéres » qui, chez de nombreux insectes, agis- sent comme une sorte de téléphone chimique. Il y a deux types d’écomones, soit les phéromones, qui transmettent des signaux au sein d'une méme espéce, et les kairomones, qui agis- sent comme signaux entre deux -espéces ou plus, la communication se faisant au profit de l’espéce qui recoit le message. Les ravageurs utilisent les phéromones pour se repérer les uns les autres, et les kairomones pour trouver un hdte favorable. Les ravageurs constituent un gros prob- leme : chaque année, la quantité de bois sur pied perdue a cause des ravageurs en Colombie-Britannique est égale a la quantité de bois récolté. M. Wakarchuk et ses partenaires ont lancé Phero Tech en 1980 pour appliquer les découvertes récentes sur les phéromones des scolytes du bois. Ces insectes peuvent causer des dommages importants dans les cours a bois des scieries. Les scolytes creusent des tunnels dans le bois et forment des « cités » d'insectes appelées galeries. Ils transportent aussi un. champignon qui couvre leurs galeries labyrinthiques d'un bleu indélébile qui vient réduire encore davantage la valeur du bois. M. Wakarchuk se souvient de "incident qui a au départ convaincu un client que sa toute nouvelle compag- nie tenait quelque chose. « Nous avions mis au point nos premiers pro- duits : des leurres phéromonaux pour les scolytes du bois et un piége a entonnoirs superposés. Les proprié- taires de la scierie ne pensait pas que les scolytes du bois constituaient un probleme pour eux. Ils ont changé d'idée quand nous leur avons montré les scolytes capturés au cours d'une saison entiére, qui remplissaient plusieurs seaux de vingt litres. » Le piége a scolytes est aujourd’hui une piéce d’équipement standard dans bon nombre de cours a bois de la Colombie-Britannique. Pour développer leurs nouvelles méthodes de lutte contre les ravageurs, des équipes de recherche multidisciplinaires, auxquelles par- ticipent les collaborateurs de la com- pagnie a l'université Simon Fraser, étudient les scolytes du bois pour en connaitre les habitudes et la biologie de base. Ensuite, les chimistes identi- fient les signaux chimiques utilisés par les ravageurs et leurs hétes. « Il existe une bonne méthode pour identifier les écomones » de dire M. Wakarchuk. « Un échantillon qui, semble-t-il, pourrait renfermer une écomone est envoyé dans un chro- matographe en phase gazeuse modi- fié. La moitié de ’échantillon est retenu pour analyse de laboratoire standard. On expose les antennes d'une insecte vivant a l'autre moitié de l'échantillon. » « Si l'insecte reconnait une molécule parmi les molécules qui entrent en contact avec ses antennes, son systéme nerveux génére un signal électrique qui peut étre enregistré. Les antennes de l'insecte répondent seule- ment aux molécules qu’elles recon- naissent. Elles sont étonnamment sen- sibles a ces derniéres, au point de réa- gir 4 seulement quelques molécules. » Phero Tech applique aussi les écomones aux insectes utiles, comme labeille, l'un des insectes les plus bénéfiques. pour I’humanité qui pollinise des millions d'hectares de plantations fruitiéres dans le monde chaque année. : « Nous avons synthétisé. com- mercialement une phéromone com- plexe utilisée par les abeilles », déclare M. Wakaerchuk. « Elle est sécrétée par la glande mandibulaire de la reine. Les recherches ont montré que la phéromone de la reine peut faire des ouvriéres de meilleures pollinisatrices, particuligrement dans les cultures qui n’attirent habituelle- ment pas tellement les abeilles. Certaines fleurs peuvent aussi agir de ia sorte : leurs parfums attirent les pollinisateurs en imitant les phéromones __ sexuelles_ _— des insectes. » Selon M. Wakarchuk, il s'agit d'un domaine de recherche trés prometteur. « Les produits Phero Tech peuvent accroitre la production de poires de sept pour cent et la pro- ‘duction de kiwis de 25 pour cent. Nous espérons aussi obtenir bientét un amplificateur de la pollinisation pour certaines variétés de pommes. »Ce qui est bien avec ce champ d’activité scientifique, c'est qu'il est minimal- iste et parfaitement naturel. La prochaine fois que vous marcherez en forét et que vous y prendrez une grande respiration, vous saurez que dans l'air que vous inspirez se trou- vent d'infimes quantités de signaux chimiques naturels que Phero Tech s'efforce d'isoler, de comprendre, de _ synthétiser et d’utiliser sur le terrain. Industrie . Canada a+ Stvategis http/strategis.ic.gc.ca http/Avww.schoolnet.ca/nstw/ http:/ctn.nre.ca/ctn/ctn.htm!| http/scienceweb.dao.nre.ca httpyAvww.sep-ebb.com/index.cim ~ http//youth.ge.ca/ httpY/youth.hrde-drhe.gc.ca/menu_e.htm! http/Amww.corpserv.nre.ca http/Awww.biol.stu.ca/ http/Avww.ncaur.usda.gov/bar/phemo.html